Posté par vincy, le 15 décembre 2016
Manchester by the Sea, de loin l'un des meilleurs films américains de ces derniers mois est distribué aux Etats-Unis par Roadside Attractions et Amazon Studios. Amazon Studios a aussi dans son escarcelle six films cannois - The Neon Demon, Cafe Society, Le client, Paterson, Gimme Danger, Mademoiselle. Autant dire qu'il pèse désormais dans le paysage cinématographique américain et même pour les prochains Oscars. Une révolution ? En tout cas un bouleversement. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Le groupe de Jeff Bezos a lancé cette semaine son service de streaming, Amazon Prime Video, dans plus de 200 pays, y compris la France, le Canada et la Belgique. Outre les séries du studio, comme Mozart in the Jungle et Transparent, les séries de Woody Allen et David O'Russell à venir, les abonnés auront aussi accès à des films en téléchargement.
Après Netflix, c'est donc un nouveau concurrent qui se lance pour des groupes comme Canal + décidément à l'étroit dans son pré-carré européen quand ses concurrents américains visent la planète. Le cinéma à domicile devient une pépite aux œufs d'or que les groupes se disputent à coup de créations originales stimulantes et d'exclusivités. La vidéo à la demande cartonne en France. Sur les 9 premiers mois de l'année, le marché à atteint les 230M€, soit une hausse de21,5% par rapport à la même période l'année précédente. La diversité de l'offre est en grande partie l'une des raisons de ce succès. MyTF1VOD, Orange, Netflix, CanalPlay et France TV Pluzz VàD sont devenues des "nouvelles chaînes" aussi classiques que les autres.
A Hollywood, les studios demandent évidemment un changement de la chronologie des médias. Et oui, le débat est international. Les studios considérant que l'essentiel de leurs recettes en salles sont générées dans les trois premiers week-ends, réclament une sortie en VàD quasiment un mois après la sortie en salle. C'est un faux problème. Les cinéastes ne veulent pas abandonner la projection au cinéma. L'enjeu est en fait ailleurs: le nombre de sorties, pléthorique, la durée de vie d'un film dans les salles, de plus en plus courte, une exploitation et une distribution art et essai toujours plus vulnérables. Il faut laisser le temps à certains films de s'installer et ne pas tout miser sur les premières séances du mercredi. Il faut permettre aux cinémas de garder des films et de gérer leurs projections en fonction de leur clientèle. Il faut arrêter d'inonder le marché en le concentrant sur quelques sorties.
C'est d'autant plus urgent qu'il est nécessaire de fidéliser les spectateurs. Si la fréquentation est bonne en France, notamment grâce aux cartes d'abonnements, si un tarif spécial a été créé pour les enfants (en rognant sur les marges des distributeurs au passage), rien n'est gagné. Tout le monde a pu constater l'inflation du prix du billet de cinéma pour quelqu'un qui ne bénéficie d'aucune réduction et qui y va aux heures pleines. Il est moins cher de s'abonner un mois à Netflix ou Amazon pour un mois que d'aller voir un film au cinéma le dimanche soir. Bien évidemment, rien ne remplace l'expérience d'une salle, la communion avec le public.
Cependant, avec des écrans toujours plus grands, des rétroprojecteurs HD, le "home cinéma" est un sérieux rival. Et il ne faudrait pas que la salle de ciné devienne un opéra, avec ses places coûteuses, réservé à un certain type de production spectaculaire. La taille de l'écran n'est pas ce qui compte: un film à petit budget qui produit de l'émotion a toute sa place dans une salle obscure. Au même titre qu'un space-opera intergalactique.
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Posté par vincy, le 15 décembre 2016
La 67e Berlinale (9-19 février) a commencé la révélation de ses sélections avec 10 films en compétition, parmi lesquels les nouveaux films de Teresa Villaverde, Alain Gomis, Sally Potter, Agnieszka Holland et Aki Kaursimäki. A cela s'ajoutent trois films hors compétition. Le jury est présidé cette année par Paul Verhoeven.
Competition
- A teströl és a lélekröl (On Body and Soul) de Ildiko Enyedi (Hongrie), avec Géza Morcsányi, Alexandra Borbély, Zoltán Schneider
- Ana, mon amour de C?lin Peter Netzer (Roumanie), avec Mircea Postelnicu, Diana Cavallioti, Carmen T?nase, Adrian Titieni, Vlad Ivanov
- Beuys de Andres Veiel (Allemagne), documentaire
- Colo de Teresa Villaverde (Portugal), avec João Pedro Vaz, Alice Albergaria Borges, Beatriz Batarda, Clara Jost
- The Dinner d'Oren Moverman (USA), avec Richard Gere, Laura Linney, Steve Coogan, Rebecca Hall, Chloë Sevigny
- Félicité de Alain Gomis (France), avec Véro Tshanda Beya, Gaetan Claudia, Papi Mpaka
- The Party de Sally Potter (Royaume Uni), avec Patricia Clarkson, Bruno Ganz, Cherry Jones, Emily Mortimer, Cillian Murphy, Kristin Scott Thomas, Timothy Spall
- Pokot (Spoor) de Agnieszka Holland (Pologne), avec Agnieszka Mandat, Wiktor Zborowski, Miroslav Krobot, Jakub Giersza?, Patricia Volny, Borys Szyc
- Toivon tuolla puolen (The Other Side of Hope) de Aki Kaurismäki (Finlande), avec Sakari Kuosmanen, Sherwan Haji (photo)
- Una Mujer Fantástica de Sebastián Lelio (Chili), avec Daniela Vega, Francisco Reyes, Luis Gnecco, Aline Küppenheim, Amparo Noguera
Berlinale Special
- La Reina de España (The Queen of Spain) de Fernando Trueba (Espagne), avec Penélope Cruz, Antonio Resines, Chino Darín, Cary Elwes, Mandy Patinkin, Neus Asensi, Ana Belén
- Le jeune Karl Marx (The Young Karl Marx) de Raoul Peck (France), avec August Diehl, Stefan Konarske, Vicky Krieps, Hannah Steele, Olivier Gourmet
- Últimos días en La Habana (Last Days in Havana) de Fernando Pérez (Cuba), avec Jorge Martínez, Patricio Wood, Gabriela Ramos
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Posté par vincy, le 15 décembre 2016
Ni Muriel Robin, ni François Berléand. L'adaptation de la pièce de théâtre Momo aura Catherine Frot et Christian Clavier comme têtes d'affiche.
Commencé il y a deux mois, le tournage (en Belgique) se termine cette semaine. Momo, pièce écrite par Sébastien Thiéry mise en scène par Ladislas Chollat, et succès de la saison théâtrale parisienne 2015-2016 malgré son annulation précoce à cause des problèmes de santé de Robin, sera en tournée à travers la France à partir de février 2017, avec Robin et Berléand. La pièce a été nommée 4 fois aux Molières (actrice, comédie, second rôle masculin, auteur francophone vivant).
Sébastien Thiéry reprend le rôle qu'il tenait sur scène, celui de Momo et Pascale Arbillot, qui remplace Nini Lavallée.
Momo commence un soir, quand Monsieur et Madame Prioux découvrent stupéfaits qu’un certain Patrick s’est installé chez eux. Cet étrange garçon est revenu chez ses parents pour leur présenter sa femme. Or les Prioux n’ont jamais eu d’enfant. Pourtant, tout semble prouver que Patrick est bien leur progéniture. Mythomane, manipulateur, qui est ce Momo? Les Prioux ont-ils oubliés qu’ils avaient un gamin ? Madame Prioux, qui souffre de ne pas être mère, s’invente-t-elle un fils ?
Sébastien Thiéry, Molière de la pièce comique pour Cochons d'Inde en 2009, coréalise pour la première fois un film de cinéma, avec Vincent Lobelle.
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