Edito: Harrison Ford, éternel héros

Posté par redaction, le 5 octobre 2017, dans Personnalités, célébrités, stars.

Vous en connaissez beaucoup des stars qui parviennent à rester populaires au bout de 40 ans de carrière? Hollywood, usine qui aime créer et détruire les vedettes, n'a plus fabriqué de légendes depuis des lustres. Tom Cruise en sera sans doute une. Meryl Streep a largement surclassé la concurrence féminine de sa génération. Mais des années 1960-1970, en exercice, il ne reste guère que Robert Redford. Et Harrison Ford.

C'est un cas particulier le Ford. Vous avez pu le croiser dans Apocalypse Now récemment diffusé sur Arte. Il a une gueule, il est crédible dans l'action (et quand il est un peu grippé, il opte pour le revolver plutôt que le fouet ou les poings), il peut-être inquiétant ou innocent. Il a surtout cette pointe d'ironie délicieuse, cette dérision qui apporte la touche d'humour nécessaire qui a fait le bonheur des spectateurs. Pas loin d'un Bruce Willis de ce côté là.

Mais Harrison Ford est un homme qui pèse beaucoup plus lourd à Hollywood. Avec Blade Runner 2049, il va passer le cap symbolique des 5 milliards de dollars de recettes en Amérique du nord (10 milliards si on ajuste avec l'inflation), tous rôles confondus. Tom Hanks est le seul à jouer dans cette catégorie.

Ford c'est Le fugitif, Jack Ryan, Witness, Air Force One, Présumé innocent: des thrillers, des comédies, des films d'action... C'est une star avant d'être un acteur. Il impose son style plutôt que de chercher à être un autre.

La particularité de Ford c'est d'être la vedette de deux des franchises les plus importantes de l'histoire du cinéma, au point d'avoir créé deux mythes cinématographiques et même culturels contemporains: Han Solo dans Star Wars (la trilogie historique et le 7e épisode où il meurt tragiquement), chevalier à l'esprit un peu rebelle et farouchement indépendant, et Indiana Jones (un cinquième opus est sur les rails), aventurier mixant Tintin et héros de western.  L'autre particularité est qu'on vieillit avec. Entre le premier Star Wars et le dernier où il est apparu, il s'est écoulé 38 ans. Entre le premier Indiana Jones et le dernier en date, 27 ans ont passé.

Avec Blade Runner, il a fallu 35 ans pour le revoir incarnant Rick Deckard. "Harrison Ford en grande forme, (...) parvient même à ménager les rares moments d’humour du film" peut-on lire dans notre critique. Certes, il a des rides, des cheveux blancs, ... Mais en vieillissant sur le grand écran, devant nos yeux, avec les mêmes personnages issus de notre pop-culture, il entretient l'image d'un héros immortel, un demi-dieu de l'Olympe que le temps ne semble pas atteindre, prêt à reprendre du service comme un bon soldat défendant sa patrie: celle du blockbuster dont il a été le hérault fondateur. A sa manière, il est un gardien d'une galaxie où des milliers d'étoiles brillent plus ou moins, entre John Wayne et Gragory Peck.

Tags liés à cet article : , , , , , .

exprimez-vous
Exprimez-vous

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.