Call Me By Your Name en tête des nominations aux Spirit Awards 2018

Posté par wyzman, le 21 novembre 2017

Alors que la course aux Oscars vient de débuter, il semblerait que le chef-d'oeuvre Call Me By Your Name parte avec une petite longueur d'avance. En effet, les nominations pour les Spirit Awards du 3 mars 2018 viennent d'être annoncées et le film de Luca Guadagnino est nommé à 6 reprises. Good Time et Get Out décrochent 5 nominations chacun tandis que Lady Bird et The Rider en décrochent 4 respectivement.

Pour rappel, les Spirit Awards ont lieu chaque année la veille des Oscars et sont un véritable indicateur des gagnants à venir. Les trois derniers films sacrés aux Spirit Awards (Moonlight, Spotlight, Birdman) sont repartis avec l'Oscar du meilleur film. Pour être nommé aux Spirit Awards, chaque film doit être produit aux Etats-Unis pour moins de 20 millions de dollars.

MEILLEUR FILM

Call Me by Your Name

The Florida Project

Get Out

Lady Bird

The Rider

MEILLEUR PREMIER FILM

Columbus

Ingrid Goes West

Menashe

Oh Lucy!

Patti Cake$

PRIX JOHN CASSAVETES – prix qui récompense le meilleur film produit pour moins de 500.00$

Dayveon

A Ghost Story

Life and nothing more

Most Beautiful Island

The Transfiguration

MEILLEUR REALISATEUR

Sean Baker pour The Florida Project

Jonas Carpignano pour A Ciambra

Luca Guadagnino pour Call Me by Your Name

Jordan Peele pour Get Out

Benny Safdie, Josh Safdie pour Good Time

Chloé Zhao pour The Rider

MEILLEUR SCENARIO

Greta Gerwig pour Lady Bird

Azazel Jacobs pour The Lovers

Martin McDonagh pour Three Billboards outside Ebbing, Missouri

Jordan Peele pour Get Out

Mike White pour Beatriz at Dinner

MEILLEUR PREMIER SCENARIO

Kris Avedisian, Kyle Espeleta, Jesse Wakeman pour Donald Cried

Emily V. Gordon, Kumail Nanjiani pour The Big Sick

Ingrid Jungermann pour Women Who Kill

Kogonada pour Columbus

David Branson Smith, Matt Spicer pour Ingrid Goes West

MEILLEURE PHOTOGRAPHIE

Thimios Bakatakis pour Mise à mort du cerf sacré

Elisha Christian pour Columbus

Hélène Louvart pour Beach Rats

Sayombhu Mukdeeprom pour Call Me by Your Name

Joshua James Richards pour The Rider

MEILLEUR MONTAGE

Ronald Bronstein, Benny Safdie pour Good Time

Walter Fasano pour Call Me by Your Name

Alex O’Flinn pour The Rider

Gregory Plotkin pour Get Out

Tatiana S. Riegel pour I, Tonya

MEILLEURE ACTRICE

Salma Hayek dans Beatriz at Dinner

Frances McDormand dans Three Billboards outside Ebbing, Missouri

Margot Robbie dans I, Tonya

Saoirse Ronan dans Lady Bird

Shinobu Terajima dans Oh Lucy!

Regina Williams dans Life and nothing more

MEILLEUR ACTEUR

Timothée Chalamet dans Call Me by Your Name

Harris Dickinson dans Beach Rats

James Franco dans The Disaster Artist

Daniel Kaluuya dans Get Out

Robert Pattinson dans Good Time

MEILLEUR ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE

Holly Hunter dans The Big Sick

Allison Janney dans I, Tonya

Laurie Metcalf dans Lady Bird

Lois Smith dans Marjorie Prime

Taliah Lennice Webster dans Good Time

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE

Nnamdi Asomugha dans Crown Heights

Armie Hammer dans Call Me by Your Name

Barry Keoghan dans Mise à mort du cerf sacré

Sam Rockwell dans Three Billboards outside Ebbing, Missouri

Benny Safdie dans Good Time

PRIX ROBERT ALTMAN

Mudbound

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

The Departure de Lana Wilson

Visages, Villages de  Agnés Varda & JR

Last Men in Aleppo de Feras Fayyad

Motherland de Ramona S. Diaz

Quest de Jonathan Olshefski

MEILLEUR FILM ETRANGER

120 battements par minute (France) de Robin Campillo

Une femme fantastique (Chili) de Sebastián Lelio

I Am Not a Witch (Zambie) de Rungano Nyoni

Lady Macbeth (Royaume-Uni) de William Oldroyd

Faute d'amour (Russie) de Andrey Zvyagintsev

Export du cinéma français en 2016: une année à oublier

Posté par vincy, le 21 novembre 2017

Mauvais cru que 2016 pour l'exportation du cinéma français: 26,8 millions d'entrées pour les films en langue française (- 41,3%) sur un total de 40,7 millions d'entrées pour les films français ou majoritairement français (-63,5%). Le pré-bilan sorti en janvier (lire notre article) se confirme une fois les chiffres consolidés.

Le grand plongeon. 2016 a été la première année où il y a eu moins de 50 millions d'entrées depuis 2000, largement en dessous du très mauvais chiffre de 2013 (50,8 millions d'entrées). Les recettes vont à l'avenant avec une chute de 58,7% pour un montant total de 257,5 millions d'euros.

Le cinéma français tombe ainsi à 1,96% en entrées et 2,12% en recettes de part de marché dans le monde, France comprise. Une misère. D'autant que 2016 a été une année record en nombre de sorties: 2243 sorties, dont 607 films inédits à l'international dans 73 territoires, auxquelles s'ajoutent 772 continuations.

Cette dépression provient d'un facteur essentiel: le manque de locomotive anglophone (type Taken). Ainsi, le leader de l'année 2016 est le même que celui de 2015, Le Petit Prince avec 3,1 millions d'entrées (contre 15 millions l'année précédente). Le film a ainsi cumulé 18,2 millions d'entrées à l'international depuis sa sortie, ce qui le fait entrer dans le club très sélect des films produits par la France et ayant dépassé les 20 millions de spectateurs dans le monde (incluant la France). Il se classe ainsi 8e des plus gros succès français à l'international depuis 2000. Dans ce Top 20 dominé par EuropaCorp (4 des 5 premiers, 10 des 20 premiers), Le Petit Prince est le deuxième film d'animation (avec Arthur et les Minimoys) à s'inviter dans la cour des grands.

Il n'y a finalement que 6 films (contre 10 en 2015) qui ont dépassé en cumul le million d'entrées cette année. Car plus précisément, outre Le petit Prince, un seul film a réussi à franchir le cap du million de spectateurs pendant l'année 2016 (Oppression, film en langue anglaise). Les autres ont franchi la barre du million sur deux exercices: Le goût des merveilles, Les nouvelles aventures d'Aladdin, Mustang et Belle et Sébastien, l'aventure continue.

Parmi les autres succès, on note ceux d'Un homme à la hauteur, qui fait mieux à l'étranger qu'en France, Les saisons, Chocolat, L'étudiante et Monsieur Henri, et Elle, qui dépassent tous les 600000 entrées internationales. D'autres, comme Les innocentes, Mon roi et Frantz deviennent millionnaires en spectateurs grâce à l'international.

Globalement 63,1% des sorties ont attiré moins de 10000 spectateurs. Et en fait seul 11,5% des titres ont dépassé les 100000 entrées. Une claque d'autant plus énorme que c'est la première fois depuis 10 ans qu'aucun film français ne passe la barre des 5 millions d'entrées.

Pour les coproductions internationales, cela va un peu mieux grâce aux beaux scores de Love & Frienship, The Lobster, Ballerina, Youth et Moi, Daniel Blake.

Enfin, côté régions, l'Europe occidentale reste le marché le plus attractif avec 46,1% des entrées internationales malgré les très beaux efforts d'Unifrance pour aller chercher d'autres publics. Les films français séduisent d'abord l'Italie, puis l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg (où le cinéma français affiche une part de marché de 12,4%) et l'Espagne.

L'Amérique du nord (15,3%), l'Europe centrale et orientale (11,8%), l'Amérique latine (12,5%) et l'Asie (10,2%) suivent. C'est inquiétant de voir que l'Asie ne soit pas plus haut alors que la Chine (1,5M d'entrées, soit 0,1% de part de marché dans le pays) et le Japon (1,2M d'entrées soit 0,7% de part de marché dans le pays) sont respectivement les 2e et 3e marchés cinématographiques dans le monde. C'est encore plus embêtant de constater le retard de l'Afrique (1,8%) en l'absence de circuits de distribution solides alors qu'avec la Francophonie, l'exportation pourrait être simple. Dans le même élan, on continue de se désoler de voir dans un marché mature comme le marché québécois que malgré 75 films français sortis au Québec, la part de marché est seulement de 3% avec 600000 spectateurs.

Reste que dans 13 pays, le cinéma français dépasse le million de spectateurs et dans 8 il parvient à amasser plus de 10 millions d'euros de recettes. C'est toujours le marché Etats-Unis/Canada anglophone qui ramène le plus d'entrées (13,7%) et le plus de recettes (16,9%).