Deauville 2018: jurys, hommages et films

Posté par vincy, le 23 août 2018

Le 44e Festival du cinéma américain de Deauville (31 août - 9 septembre) rendra hommage à Morgan Freeman, oscarisé en 2004, 134 films au compteur à l'âge de 81 ans, et ce, malgré l'accusation par huit femmes d'harcèlement sexuel, dont il nie les agressions tout en s'excusant de son comportement. D'autres hommages seront rendus à Kate Beckinsale, Jason Clarke et Sarah Jessica Parker pour les Deauville Talent Awards et à Elle Fanning et Shailene Woodley pour le prix Nouvel Hollywood (lire aussi l'actualité du 5 août).

Le jury de la compétition sera présidé par Sandrine Kiberlain et composé Leïla Bekhti, Sabine Azéma et Sara Giraudeau, l'écrivain Leïla Slimani, les cinéastes Stéphane Brizé, Pierre Salvadori et Xavier legrand, et le musicien Alex Beaupain.

Le jury de la révélation sera présidé par Cédric Kahn, entouré de Hubert Charuel, François Civil, Karim Leklou et Kate Moran.

Sinon Deauville s'ouvrira avec Le secret des Kennedy (Chappaquiddick) de John Curran se clôturera avec la version remasterisée 4K de Harry Potter à l’école des sorciers de Chris Colombus (Warner)

Compétition
Friday’s Child de A.J. Edwards
American Animals de Bart Layton
Nancy de Christina Choe
Puzzle de Marc Turtletaub
Diane de Kent Jones
The Tale de Jennifer Fox
Night Comes On de Jordana Spiro
Monsters and Men de Reinaldo Marcus Green
Dead Woman Walking de Hagar Ben-Asher
We The Animals de Jeremiah Zagar
Thunder Road de Jim Cummings
Blindspotting de Carlos Lopes Estrada
The Kindergarten Teacher de Sara Colangelo
Leave No trace de Debra Granik

Premières
Searching - Portée disparue de Aneesh Chaganty
Hot Summer Nights d’Elijah Bynum
Ophelia de Claire McCarthy
Arctic de Joe Penna
Peppermint de Pierre Morel
Galveston de Mélanie Laurent
Here and Now de Fabien Constant
Line on Fire de Joseph Kosinski
Les frères Sisters de Jacques Audiard, qui recevra le premier Prix du Festival du cinéma américain de Deauville

Documentaire
The Great Buster: A celebration de Peter Bogdanovich
Elvis Presley: The Searcher de Thom Zimny
Hal d’Amy Scott
Whitney de Kevin Macdonald
Be Natural: The Untold Story of Alice Guy-Blaché de Pamela B. Green
Nice Girls Don’t Stay for Breakfast de Bruce Weber
RBG - Ruth Bader Ginsbury de Betsy West et Julie Cohen

Cédric Kahn réunit Catherine Deneuve, Vincent Macaigne et Emmanuelle Bercot dans Joyeux anniversaire

Posté par wyzman, le 14 juin 2018

Mardi prochain, Cédric Kahn débutera le tournage de Joyeux anniversaire, son prochain long métrage. C'est en tout cas ce qu'affirme Le film français. Déjà auteur d'Une vie meilleure et de Vie sauvage, Cédric Kahn a réuni Catherine Deneuve, Vincent Macaigne et Emmanuelle Bercot dans cette comédie dramatique filmée en région Nouvelle-Aquitaine.

Co-écrit avec Fanny Burdino et Samuel Doux (également acteur), Joyeux anniversaire débute avec une grande réunion de famille, à l'occasion de l'anniversaire de la matriarche (Catherine Deneuve). Autour d'elle se trouve son mari (Alain Arthur), leurs deux fils, le premier (Cédric Kahn) venu avec sa femme (Laetitia Colombani) et leurs deux garçons tandis que le second fils (Vincent Macaigne) est au bras de sa nouvelle fiancée. Tout devrait dégénérer lorsque la sœur cadette (Emmanuelle Bercot) refait surface après avoir été portée disparue pendant quatre ans.

A l'instar de La Prière, son précédent long métrage, le budget de Joyeux anniversaire s'élève à 5,35 millions d'euros. Le film est produit par les Films du Worso et co-produit par France 2 Cinéma, Scope Pictures et Tropdebonheur Productions, la société de Cédric Kahn. Le distributeur français de Joyeux anniversaire n'est autre que Le Pacte.

Qui est Anthony Bajon, Ours d’argent du meilleur acteur?

Posté par vincy, le 25 février 2018

Anthony Bajon a 23 ans. Et il est le 7e acteur français primé par un Ours d'argent d'interprétation masculine à Berlin, succédant à Jean Gabin (récompensé en 1959 et 1971), Jean-Pierre Léaud (1966), Michel Simon (1967), Jean-Louis Trintignant (1968), Michel Piccoli (1982) et Jacques Gamblin (2002). Rien que ça.

"J'ai beaucoup prié pour avoir cet Ours), c'est tout à fait incroyable, c'est un rêve pour moi", a déclaré le comédien devant la presse après la cérémonie. "Je me sens en fait comme un enfant qui ne peut pas contrôler ses émotions", a-t-il ajouté.

Anthony Bajon aime le sport. Du vélo au foot, du judo au ski. Formé au Studio Muller, le jeune comédien a été découvert au cinéma dans Les Ogres de Léa Fehner il y a quatre ans. On l'a ensuite croisé dans Médecin de campagne de Thomas Lilti, Rodin de Jacques Doillon, Marilyne de Guillaume Gallienne, L'embarras du choix de Eric Lavaine et Nos années folles d'André Téchiné. Avec La Prière de Cédric Kahn, qui lui a valu son Ours berlinois, il obtient son premier grand rôle de cinéma.

"Anthony a passé le casting au même titre que les autres. C'est lui qui avait le plus grand spectre de jeu. Il a quelque chose de candide", a estimé le réalisateur Cédric Kahn, interrogé par l'AFP. Le réalisateur a déclare qu'il cherchait "un garçon avec beaucoup de présence, d’intensité, de violence, mais aussi une forme de candeur, un lien fort à l’enfance. Et qui soit assez indéfinissable socialement. Un acteur capable d’habiter les creux du récit. Autant dire beaucoup de qualités pour un jeune comédien." Ajoutant: "Et pour moi, Anthony avait tout ça."

Dans La Prière, il incarne Thomas. Pour sortir de la dépendance à la drogue, il rejoint une communauté isolée dans la montagne tenue par d’anciens toxicos qui se soignent par la prière et le travail. Il va y découvrir l'amitié, la règle, l’amour et la foi…

Anthony Bajon a aussi été vu dans plusieurs cours métrages (dont Magic World de Julien Hosmalin et Petit homme de Jean-Guillaume Sonnier) et à la télévision (dont Section zéro d'Olivier Marchal, Jeux d'influence de Jean-Xavier De Lestrade et Ad vitam de Manuel Shapira et Thomas Cailley).

Autant dire que depuis quelques années, il ne chôme pas. Il a débuté sur les planches avec pas mal de mises en scène d'Akim Ben Hafsia et de Jean-Pierre Jacovella.

La Prière sort dans les salles françaises le 21 mars.

Berlin 2018 : le cinéma français discret mais bien présent

Posté par MpM, le 18 février 2018

Nous relevions dernièrement la faible place accordée au cinéma français à Berlin cette année. Et c’est vrai que les deux seuls  films sélectionnés en compétition, Eva de Benoît Jacquot (remake du film du même nom de Joseph Losey et adapté de James Hadley Chase) et La prière de Cédric Kahn, semblent les représentants du versant le plus académique de notre cinématographie nationale. Ici, peu de recherche formelle, des intrigues relativement classiques (un thriller, un récit initiatique), et surtout des films qui auraient tout aussi bien pu être tournés il y a dix ou vingt ans. Même le choix des cinéastes dénote un certain manque de curiosité à l’égard d’un cinéma français plus contemporain, plus novateur, ou en tout cas d’une absence de risque de la part d’un festival qui a pourtant l’habitude d’en prendre.

Mais peut-être est-ce cette vision du cinéma français que l’on a à l’international, entre classicisme et héritage du passé, et qu'il est plus facile de donner aux spectateurs ce qu'ils attendent que de forcer leur curiosité. Le cahier des charges est d'ailleurs plutôt rempli par les deux films en compétition, chacun à sa manière.

Eva de Benoît Jacquot (un habitué de la Potsdamer Platz, venu en compétition en 2012 pour Les adieux à la reine, et en 2015 pour Le journal d'une femme de chambre) est un thriller figé et scolaire qui ne parvient jamais à nous faire croire à ce qu’il raconte. C’est dû, peut-être, à la présence carnassière d’Isabelle Huppert, dont il nous est impossible de croire une seconde qu’elle puisse être manipulée par le falot personnage interprété par Gaspard Ulliel.

C’est d’ailleurs la comédienne qui tire toute la couverture à elle, piquante, entière et ironique, mais également touchante lorsqu'il s'agit de la relation qu'elle a avec son mari. Une femme indépendante et forte dont on peut certes acheter le corps, mais pas la liberté. La mise en scène très classique et le scénario approximatif (qui abandonne des personnages en chemin, et ne sait comment conclure) empêchent certes le venin d’infuser, et le suspense de prendre. Mais il y a l’ombre de Losey sur le film, et cet ancrage dans l’histoire du cinéma français n’est sans doute pas étranger à sa présence en compétition.

Cédric Kahn, lui, nous emmène dans un tout autre univers avec La prière, qui se déroule dans une communauté isolée qui lutte contre toutes les formes de dépendance à travers la religion. On découvre avec son jeune personnage principal, interprété par Anthony Bajon, les règles de cet endroit très strict où les journées sont rythmées par le travail manuel et les horaires des prières. Les « compagnons » n’ont droit à aucune intimité, aucun contact avec l’extérieur, et n’ont pour se libérer de leurs accoutumances que leur foi, et l’amitié vigilante de ceux qui sont déjà passés par là.

Ce qui est étrange, c’est le contraste entre l’ambivalence de la situation (ce lieu de refuge qui devient comme une prison dont les personnages n’osent plus sortir, cette gentillesse permanente qui donne l’impression que les « compagnons » ont subi un lavage de cerveau, l’aide réelle apportée qui exclut pourtant tout traitement ou suivi psychologique, l’omniprésence de la religion et l’injonction à croire) et l’absence de point de vue du réalisateur sur cette ambivalence. Plus le film avance, plus on a la sensation d’être face à une communauté sectaire, et plus le film reste premier degré, se contentant de montrer les bienfaits du Centre sur ceux qui y vivent.

Le scénario est par ailleurs maladroit, souvent au service de la démonstration, quitte à quelques invraisemblances, ou raccourcis dramatiques. La mise en scène, heureusement, apporte un vrai cadre narratif au récit. Les plans sont précis, les scènes sont efficaces et bien découpées, à l’exception de l’embarrassante scène d’amour (filmée in extenso) qui montre donc toujours en 2018 une femme tomber dans les bras d’un homme et avoir une relation sexuelle intense avec lui (sans préservatif, hein, on n’est pas dans un film sur le sida) en trois minutes chrono.

Certes, on saisit le message (pulsion de vie contre pulsion de mort, alternative profane à la vocation religieuse, espoir d’une vie dans le monde réel), mais on peut vous assurer qu’il aurait au moins aussi bien marché avec un personnage féminin plus finement écrit. Il faut avouer à la décharge de Cédric Kahn que ce n’est pas un traitement de faveur réservé à ce personnage féminin, puisque quasiment tous les autres protagonistes du film manquent eux-aussi de consistance, quand ils ne sont pas juste des silhouettes à peine entr’aperçues. Reste malgré tout un film de bonne facture qui fait bien meilleure figure que certains de ses concurrents dans la course à l'ours d'or.

Mais si la compétition est évidemment le lieu vers lequel se tournent tous les regards, la France est heureusement présente sous d’autres formes dans les sections parallèles, donnant une vision élargie du dynamisme, et des singularités, de notre cinématographie nationale. On peut ainsi relever la présence de Stéphane Demoustiers avec Allons enfants (Generation Kplus), Claire Simon (Premières solitudes, au Panorama), Julien Faraut (L’empire de la perfection, Panorama), Jean-Paul Civeyrac (Mes provinciales, Panorama), Clément Pinteaux Des jeunes filles disparaissent, Berlinale Shorts) ou encore Arash Nassiri (City of tales, Berlinale Shorts).

Mais ce qui devrait rester comme le plus beau film français présenté à Berlin cette année, on l’a déjà vu, c’est Le tigre de Tasmanie de Vergine Keaton, un court métrage de la sélection officielle (en lice pour l’ours d’or, donc) qui montre en parallèle des images d’un thylacine (également connu sous l’appellation Tigre de Tasmanie) et d'un glacier en train de fondre, reconstitué en animation. La musique envoûtante et puissante signée Les Marquises est en parfaite harmonie avec les images hypnotiques de la glace, puis de sa fusion avec la lave, et du déchaînement de la nature, ainsi qu’avec les allers et retours du tigre qui semble littéralement danser en rythme dans sa cage, avant de se coucher, comme abattu.

On est à la fois bouleversé et sidéré par l’absolue beauté de la nature en action, qui déconstruit tout sur son passage, avant de recombiner ses différents éléments en une autre forme de paysage. La lave en fusion se mue en une nuée d’étoiles, de nouvelles splendeurs apparaissent, et le tigre peut se remettre à danser. Comme s'il avait survécu à sa propre extinction (le dernier représentant de l'espèce a disparu en 1936), l'animal se multiplie même à l'écran, et laisse alors entrevoir un avenir possible à inventer. Même pas besoin d'extrapoler pour y voir en parallèle un signe du renouveau palpable du cinéma français.

Berlin 2018: 10 nouveaux films annoncés en compétition

Posté par vincy, le 15 janvier 2018

La sélection berlinoise s'enrichit de dix nouveaux titres, en plus du film d'ouverture (Wes Anderson) et des premiers films déjà annoncés dont ceux de Gus van Sant, Benoît Jacquot, Malorzata Szumowska et Alexey German Jr.

Pour la 68e Berlinale, les organisateurs ont ajouté 10 nouveaux films en compétition et trois hors-compétition, et avec les venues de Robert Pattinson, Mia Wasikowska, Hanna Schygulla et Tony Leung Chiu Wai. Cette année le jury est présidé par Tom Tykwer.

Compétition

  • 3 Tage in Quiberon (3 Days in Quiberon) de Emily Atef, avec Marie Bäumer, Birgit Minichmayr, Charly Hübner, Robert Gwisdek, Denis Lavant
  • Black 47 de Lance Daly, avec Hugo Weaving, James Frecheville, Stephen Rea, Freddie Fox, Barry Keoghan, Moe Dunford, Sarah Greene, Jim Broadbent
  • Damsel de David et Nathan Zellner , avec Robert Pattinson, Mia Wasikowska, David Zellner, Nathan Zellner, Robert Forster, Joe Billingiere
  • Eldorado de Markus Imhoof - documentaire
  • Las herederas (The Heiresses) de Marcelo Martinessi, avec Ana Brun, Margarita Irún, Ana Ivanova
  • Khook (Pig) de Mani Haghighi, avec Hasan Majuni, Leila Hatami, Leili Rashidi, Parinaz Izadyar, Ali Bagheri
  • La prière (The Prayer) de Cédric Kahn, avec Anthony Bajon, Damien Chapelle, Alex Brendemühl, Louise Grinberg, Hanna Schygulla (photo)
  • Toppen av ingenting (The Real Estate) de Mans Mansson et Axel Petersén, avec Léonore Ekstrand, Christer Levin, Christian Saldert, Olof Rhodin, Carl Johan Merner, Don Bennechi
  • Touch Me Not de Adina Pintilie, avec Laura Benson, Tómas Lemarquis, Christian Bayerlein, Grit Uhlemann, Hanna Hofmann, Seani Love, Irmena Chichikova
  • Transit de Christian Petzold, avec Franz Rogowski, Paula Beer, Godehard Giese, Lilien Batman, Maryam Zaree, Barbara Auer, Matthias Brandt, Sebastian Hülk, Emilie de Preissac, Antoine Oppenheim

Berlinale Special Gala

  • Monster Hunt 2 de Raman Hui, avec Tony Leung Chiu Wai, Baihe Bai, Boran Jing
  • Gurrumul de Paul Williams - documentaire
  • Viaje a los Pueblos Fumigados de Fernando Solanas - documentaire

Juliette Binoche rejoint Maya, le prochain film de Mia Hansen-Love

Posté par vincy, le 29 novembre 2016

juliette binocheMaya sera le prochain long métrage de Mia Hansen-Løve. Ours d'argent de la meilleure réalisatrice à Berlin et nommée au Prix Louis-Delluc pour L'avenir, la cinéaste a prévu le tournage de son prochain film en septembre 2017, en Inde, au Liban et en France. Elle retrouve pour l'occasion Les Films Pelléas, coproducteurs avec Razor Films (Allemagne) et Arte France Cinéma. Les Films Pelléas avait produit trois de ses longs métrages: Tout est pardonné, Le père de mes enfants et Un amour de jeunesse (en 2011). Maya sera distribué par Les films du Losange.

Au casting on retrouve Roman Kolinka, 30 ans, fils de Richard Kolinka et Marie Trinignant, que l'on a vu dans les deux derniers films de la réalisatrice, Eden et L'avenir, le réalisateur Cédric Kahn, récemment vu à l'écran dans L'économie du couple et Un homme à la hauteur et la jeune indienne Aarshi Banerhee. Juliette Binoche a été confirmée au générique aujourd'hui.

Le scénario de Maya suit un reporter de guerre d'une trentaine d'années, Gabriel, ancien otage français revenu de Syrie et parti pour l’Inde après cette expérience traumatique. Il est en route pour la hippie et touristique ville de Goa, où il a passé son enfance.

Palmarès: Magical Girl a conquis le Festival de San Sebastian

Posté par vincy, le 29 septembre 2014

magical girl

La 62ème édition du Festival de San Sebastian s'est achevée samedi 27 septembre avec la projection de Samba, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache, avec Omar Sy, Tahar Rahim et Charlotte Gainsbourg. Denzel Washington (qui a ouvert le Festival avec The Equalizer) et Benicio del Toro ont reçu un prix pour l'ensemble de leur carrière au cours du festival.

Le palmarès du jury présidé par Fernando Bovaira, entouré de Vlad Ivanov, Eric Khoo, Nastassja Kinski, Mariana Rondón, Marjane Satrapi, Reinhold Vorschneider et Oleg Sentsov, a récompensé des films principalement européens. Premier d'entre eux, avec le Grand prix et le prix de la mise en scène, Magical Girl, deuxième long métrage de Carlos Vermut. Magical Girl est l'histoire d'une petite fille leucémique dont le père cherche à exaucer un ultime voeu avant que la mort ne l'emporte: elle rêve d'être habillée comme son héroïne de manga japonaise. Le film sort le 17 octobre en Espagne.

Autre vainqueur, Vie sauvage de Cédric Kahn, avec Mathieu Kassovitz et Céline Sallette. En repartant avec le prix spécial du jury, ce film (en salles en France le 29 octobre) reprend l'histoire de Xavier Fortin, connu pour avoir choisi une vie à l'écart de la civilisation avec ses deux fils, sans l'autorisation de la mère. En avril dernier, La Belle vie de Jean Denizot reprenait la même histoire.

Vie sauvage fait partie d'un contingent assez nombreux de films français ou coproduits par la France récompensés dans la ville basque. Le plus notable est le nombre de films cannois repartant avec un prix : Bande de filles, Le sel de la terre, Gett, le procès de Viviane Amsallem ou encore Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes), film argentin recevant paradoxalement le prix du meilleur film européen (l'Espagne est coproductrice).

Deux autres films ont été doublement honorés : le thriller espagnol La isla minima et la comédie mexicaine Güeros.

Parmi les films de la sélection officielle qui n'ont pas été récompensés par un quelconque jury, notons Eden de Mia Hansen-Love, Félix et Meira de Maxime Giroux, Haemoo de Shim Sung-bo, ou encore La voz en off de Cristian Jimenez.

A noter enfin que François Ozon ne repart qu'avec le prix Sebastiane pour son nouveau film Une nouvelle amie. C'est la première édition de ce prix LGBT, équivalent de la Queer Palm ou du Teddy Award.

Tout le palmarès
Concha d'or du meilleur film : Magical Girl de Carlos Vermut (Espagne)
Prix spécial du jury : Vie sauvage de Cédric Kahn (France)
Concha d'argent du meilleur réalisateur : Carlos Vermut pour Magical Girl (Espagne)
Concha d'argent de la meilleure actrice : Paprika Steen dans Silent Heart de Bille August (Danemark)
Concha d'argent du meilleur acteur : Javier Gutierrez dans La isla minima d'Alberto Rodriguez (Espagne)
Prix du jury de la meilleure image : Alex Cataln pour La isla minima d'Alberto Rodriguez (Espagne)
Prix du jury du meilleur scénario : Dennis Lehane pour The Drop de Michaël R. Roskam (Etats-Unis)
Prix Kutxa du meilleur nouveau réalisateur : Kristina Grozeva et Petar Valchanov pour The Lesson (Bulgarie); mention spéciale à Juris Kursietis pour Modris (Lettonie)
Prix Un autre regard - TVE : Bande de filles de Céline Sciamma (France) ; mention spéciale à Gett, le procès de Viviane Amsallem de Ronit Elkabetz et  Shlomi Elkabetz (Israël)
Prix du film basque : Négociateur de Borja Cobeaga (Espagne)
Prix Horizons : Güeros d'Alonso Ruizpalacios (Mexique) ; mentions spéciales à Sciences naturelles de Matías Lucchesi (Argentine) et Gente de bien de Franco Lolli (Colombie)
Prix du public : Le sel de la terre de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (France)
Prix du meilleur film européen : Les nouveaux sauvages de Damián Szifrón (Argentine)
Prix de la jeunesse : Güeros d'Alonso Ruizpalacios (Mexique)
Prix FIPRESCI de la critique internationale : Phoenix de Christian Petzold (Allemagne)
Prix Signis : A second chance de Susanne Bier (Danemark)
Prix Sebastiane (LGBT) : Une nouvelle amie de François Ozon (France)
Prix de la solidarité : Tigers de Danis Tanovic (Inde)

Mon Premier festival 2013 : cinéma québécois, hommage à Jacques Tati et ciné-concerts pour les jeunes cinéphiles

Posté par MpM, le 22 octobre 2013

mon premier festivalParce qu'il faut exercer le regard des spectateurs dès le plus jeune âge, Mon Premier Festival propose du 23 au 29 octobre une semaine de cinéma à destination des enfants à partir de deux ans. Cette 9e édition de la manifestation, placée sous le parrainage du réalisateur Cédric Kahn, est composée de plus de 200 projections et activités parmi lesquelles des ateliers-cinéma, des ciné-goûters, des rencontres débats et des ciné-concerts.

La programmation, volontairement riche et ambitieuse, fait à la fois la part belle aux avant-premières (Belle et Sébastien de Nicolas Vanier, Tante Hilda ! de  Jacques-Rémy  Girerd  et  Benoît Chieux, Attila Marcel de Sylvain Chomet...) et aux rétrospectives. C'est ainsi le cinéaste Jacques Tati qui est cette année à l'honneur avec la présentation de 4 de ses longs métrages (Les vacances de Monsieur Hulot, Jour de fête, Mon Oncle, Playtime) et une sélection de films directement inspirés de son univers singulier : L'école des facteurs et autres courts, L’illusionniste et L'enfant au grelot.

Une fenêtre sur le Québec donne également l'occasion de découvrir plusieurs facettes de cette cinématographie souvent méconnue du jeune public. Les petits festivaliers auront ainsi la chance de découvrir Dolly Parton, ma mère et moi de Tara Johns, Le journal d'Aurélie Laflamme de Christian Laurence et un hommage au maître de l'animation Norman Mc Laren.

La thématique "Et pourquoi pas ?" permet par ailleurs aux jeunes spectateurs de "repousser les normes, bousculer les préjugés, revendiquer la  différence  et  répondre  à  [leur] soif  de  liberté  et  de  fantaisie". C'est en tout cas ce que promet le programme ! Pour les y aider, le très beau Wadjda de Haifaa Al Mansour, Romeo+Juliette de Baz Luhrmann, L'enfant sauvage de François Truffaut ou encore Stella de Sylvie Verheyde.

Avec un programme aussi varié, c'est sûr, chaque enfant a une chance de trouver une séance à son goût... de même que les adultes qui l'accompagnent ! Ce qui, au fond, est le meilleur moyen de faire du cinéma un moment joyeux, intelligent et surtout partagé, pour former dès aujourd'hui les cinéphiles de demain.

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Mon Premier festival, 9e édition
Du 23 au 29 octobre 2013
Informations et renseignements sur le site de la manifestation

Arras 2011 : retour en vidéo sur le jour 4 avec Cédric Kahn, les ateliers storyboard et maquillage, le ciné-concert…

Posté par MpM, le 9 novembre 2011

Invité : Cédric Kahn pour Une vie meilleure.

L'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival : Jessica Aveline, Marion Dardé, Simon Machi, Alain Pétoux et Loïc Wattez.
Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.
Merci à David Lesage.