Cannes 2019: désobéissance, violences, romances et déchéances en compétition

Posté par vincy, le 27 mai 2019

Il est temps de faire le bilan de ce 72e Festival de Cannes. Peu importante les récompenses ou même nos préférences, il s'agit de voir les tendances vers lesquelles les cinéastes ont voulu nous emmener cette année.

Dans une compétition finalement assez sombre, on remarque que les réalisateurs ont malgré tout choisi de nous donner un peu d'espoir ou, au minimum, emprunter au cinéma de genre les recettes du divertissement pour ne pas trop nous plomber. Car une chose est certaine: le monde tourne mal. Pas étonnant que mélancolie, amours contrariés, ou différentes addictions s'invitent dans ce tableau plus engagé que romanesque. Cela explique aussi pour quoi le cinéma de genre (avec parfois de surprenants artifices: ovnis, drones, plantes psychotropes, ...) a été formellement si utilisé, entre fiction du réel et anticipation des bouleversements.

Ultra-violence

Le sang a fusé à Cannes. Et les cadavres ne se comptaient plus à la fin du festival. Des zombies qui massacrent un bled normal de l'Amérique de Trump (The Dead d'on't Die), des gamins qui mettent le feu à leur banlieue (Les Misérables), des occidentaux un peu racistes qui s'apprêtent à "génocider" un village entier (Bacurau), une agression banale mais pas anodine (Sorry We Missed You), des crimes épouvantables pour sauver sa peau (Le lac des oies sauvages), un tir au pigeon sans pitié (Les siffleurs), une attaque, récidiviste, d'un gamin contre sa prof (Le jeune Ahmed), le final au lance-flamme d'un carnage annoncé (Once Upon a Time in Hollywood), la folie meurtrière des déclassés (Parasite), la série de meurtres et l'attentat terroriste de la Cosa Nostra (Le traître)...

Ce Festival n'était pas particulièrement bienveillant. Peu importe les motifs de tant de haine ou de sang versé, les cinéastes n'ont pas lésiné sur la violence. Décapitations (dans plusieurs films), coups de couteau, éventrement avec un parapluie, explosion d'autoroute, carnage canin, ... l'agressivité générale était palpable, comme pour mieux traduire le chaos qui nous entoure et la perte de repères qui nous envahit.

Avis de dépression

A ce monde sans pitié, s'ajoute un ennemi invisible mais omniprésent: le capital. Ce n'est pas le seul, mais celui-là est bien présent. D'ailleurs, le président du jury, Alejandro González Iñárritu, l'a bien indiqué: "le cinéma doit essayer d'élever la conscience sociale globale."

Pessimistes ou nihilistes, les réalisateurs en ont même souvent fait la cause majeure des dysfonctionnements de la société, des luttes de classes à la fracture sociale, de l'incapacité à vivre ensemble. C'est la métaphore des zombies dans un monde qui s'effondre (The Dead don't Die), l'impasse où s'affrontent flics et jeunes, dont le seul lien est la misère, dans une cage d'escalier (Les Misérables), l'exploitation économique révoltante des travailleurs (Sorry We Missed You), le franchissement de la ligne rouge hors de la loi (Le traitre, Le Lac des oies sauvages, Les siffleurs), l'affrontement idéologique entre deux populations antagonistes (Once Upon a Time in Hollywood, Une vie cachée), le radicalisme religieux contre l'esprit de tolérance (Le jeune Ahmed), la rage des femmes contre ceux qui ont poussé les hommes à fuir la pauvreté (Atlantique), la lutte quotidienne contre les petits délits qui pourrissent la vie dans une ville ultra-pauvre (Roubaix, une lumière), les inégalités sociales et le mépris de classe (Parasite, Bacurau). Qu'ils soient dans une précarité persistante ou dans l'envie d'avoir accès à des richesses, les personnages, cette année, étaient en colère ou prêts à tout pour avoir une part de richesses.

Et quand ils l'avaient, ils n'étaient pas forcément très heureux. Car l'autre versant de la compétition révélait une dépression psychologique. Ça ne va très fort dans la famille de Sorry we Missed You. Dans Little Joe, il faut une fleur génétiquement modifiée pour évacuer nos douleurs et névroses. Le cinéaste de Douleur et Gloire ne va pas très bien, au point de tester un autre paradis artificiel, l'héroïne. Il y a beaucoup de craquages de nerfs dans Le jeune Ahmed. La mort annoncée de la mère entraîne toute une famille dans un voyage où la déprime l'emporte dans Frankie. Que dire de cette star d'Hollywood désormais has-been qui se noie dans l'alcool (Once Upon a Time in Hollywood)? La psy Sibyl perd pieds et renoue aussi avec l'alcool parce qu'elle n'a pas digéré une vieille passion. Matthias et surtout Maxime errent également au bord du précipice psychologique par manque d'amour. Enfin, Elia Suleiman s'égare à Paris et New York, désespéré et ahuri par la situation en Palestine dans It must be Heaven, portrait d'un monde aliéné et sursécurisé.

Résistance

Mais un trait commun relie pas mal de ces films, et donc de ces situations volcaniques et de ces personnages rincés. Pour la plupart, ils résistent. Et cela donne souvent les meilleurs films de la compétition, même si certains échouent. Alors que ceux qui ne se battent pas (Sorry We Missed You, Le jeune Ahmed) courent à la catastrophe.

Les flics de The Dead don't Die ne s'avouent pas vaincus même si l'extra-terrestre préfère quitter la bataille, faute de sauvetage possible. Les deux camps dans Les Misérables s'affrontent jusqu'au dernier, quitte à s'autodétruire. Les femmes de Dakar font leur loi face au riche promoteur qui ne paye pas (Atlantique). Dans Little Joe, celle par qui la catastrophe arrive essaie de réparer les effets de sa monstrueuse fleur, ni bio ni éthique. Douleur et Gloire est davantage un acte de résistance personnelle: à la douleur, à la dépression et au déclin. Pas loin de Sibyl, même si elle semble plus vulnérable.

Que ce soient Les siffleurs, Le traître ou Le Lac des oies sauvages, les "héros", pas forcément des gentils, cherchent à survivre malgré leurs torts. Ils résistent à leur façon contre une justice corrompue, une mafia toute-puissante ou un Etat-policier impitoyable. On se bat contre son ennemi: le cancer (Frankie), les conventions (Portrait de la jeune fille en feu), les hippies illuminés (Once Upon a Time in Hollywood), les délinquants et menteurs (Roubaix, une lumière), la domination masculine (Mektoub My Love Intermezzo), les sociétés sécuritaires (It Must Be Heaven). On combat aussi pour accéder, par tous les moyens, à une vie meilleure même si on nous traite comme des cafards (Parasite).

Mais la plus belle bataille est sans doute du côté d'Une vie cachée et de Bacurau, où la résistance rime avec désobéissance civile. Chez Malick, elle emprunte la voie de la Foi, une élévation spirituelle d'un objecteur de conscience préférant se sacrifier plutôt que de se compromettre. Chez Mendonça Filho et Dornelles, c'est plutôt une désobéissance civile, à la Astérix, où tout un village est prêt à en découdre pour faire justice.

Romances et (im)pudeurs

Pour alléger tout ça, certains films tentaient la voie plus convenue de l'amour. Sous toutes ses formes. Pourtant, le sexe était assez absent. Pas la tête au cul semble-t-il. Hormis quelques plans suggérés dans Bacurau, les draps qui recouvrent les corps nus des deux amantes dans Portrait de la jeune fille en feu, un sicilien qui assume sa libido, sans montrer grand chose, dans Le Traitre, il n'y a eu que quatre moments où le sexe était visible ou palpable. Xavier Dolan s'offre ainsi un hommage à la scène de sexe de Titanic avec Matthias et Maxime, dans une buanderie. On ne voit pas grand chose puisque le couple s'arrête au moment d'arriver au slip mais on devine les triques. Trop de pudeur. On préfèrera l'enlacement sensuel du couple de riches dans Parasite, assumant parfaitement une sexualité hédoniste sans pénétration, mais non dénuée de fantasmes. Dans Les Siffleurs, la femme fatale simule un scène de sexe assez classique avec un flic. Beau déhanché. Mais fake. Virginie Efira (Sibyl) se donne davantage à Niels Schneider en exposant son sexe, doigté par l'amant, puis à cheval sur lui devant un feu de cheminée. De l'érotique soft. Tellement soft que pour une fois Gaspard Ulliel ne montre que son bassin moulé dans un boxer de bain. Finalement, il ne reste que le quart d'heure de cunnilingus dans Mektoub My Love: Intermezzo. Le kamasutra y passe. Bon pour Pornhub ou presque puisque le docile lécheur, bien soumis, et qui ne semble pas la faire jouir malgré son acharnement, ouvre à peine son jean's et ne paraît même pas bander.

Mais cela ne manquait pas de romances et même de bromances (Tarantino, Dolan), gays, lesbiennes, hétéros, bisexuelles. Cependant, une fois les 21 films vus, on note que tous les amours sont contrariés, n'aboutissent pas ou finissent en lambeaux. Dans Atlantique, le petit ami s'exile. Dans Sorry We Missed You, le mari fuit vers sa perte. Dans Little Joe, le couple Emily Beecham-Ben Whishaw ne conclue pas. Dans Douleur et Gloire, le réalisateur ne fait que ressasser ses amants passés et vit seul. Son grand amour - sa mère - est ce qui le maintient à flot. Dans Le Lac aux oies sauvages, l'homme traqué court à sa perte, laissant sa femme et sa maîtresse à quai. Avec Portrait de la jeune fille en feu, les deux femmes vivent une passion étincelante mais sans issue. Côté Frankie, les couples se défont, parce qu'ils ne partagent pas les mêmes intérêts ou parce que la mort est au bout du chemin. La mort est aussi la faucheuse idéale pour séparer des couples unis et amoureux dans Parasite. On ne sait pas trop ce qu'il adviendra de Matthias et Maxime, qui traversent le film profondément ébranlés par leur baiser, mais une chose est certaine: Matthias devra faire un choix entre sa femme ou son ami. Chez Kechiche, tous les personnages de Mektoub My Love: Intermezzo s'interrogent sur la sincérité de leurs sentiments. Dans Sibyl, ce n'est qu'adultère, passion impossible, séparation attendue et finalement amours trahis.

Il reste malgré tout l'histoire d'amour inattendue dans Les siffleurs. La seule fin réellement positive de tout ce festival. Puisque dans Une vie cachée, le choix du mari, accepté par l'épouse, est fatal. C'était pourtant le grand et beau couple de cinéma de ce Festival.

Miroir

La compétition cannoise a donc reflété un état du monde ébranlé et un portrait de gens déstabilisés, quand ils n'étaient pas déséquilibrés. Les cinéastes ont pour cela puisé dans l'imaginaire inspiré du réel, et même de leur propre vie. Autofiction ou mise en abyme de leur réalité. Douleur et gloire en est la quintessence mais ce n'est pas le seul puisqu'on pourrait citer Portrait de la jeune fille en feu (autoportrait déguisé), Once Upon a Time in Hollywood (nostalgie narcissique assumée), Frankie (univers personnel revendiqué), Mektoub My Love: Intermezzo (jeunesse et obsessions revisitées) et It Must Be Heaven (autobiographie transformée). On peut même aller plus loin avec la cité des Bosquets de Ladj Ly (Les misérables), le Montréal de Dolan (qui se met en scène) dans Matthias et Maxime, la ville de Desplechin dans Roubaix une lumière, ou le Nordeste de Mendonça Filho dans Bacurau.

A Cannes, on voyage toujours. Cette année ce fut une exploration de l'intimité des cinéastes et une aventure sociologique de ce qu'ils ont observé. De la douleur et aucune gloire. Un paradis qui a les allures de l'enfer. Des misérables et des traîtres. Même s'il y a un peu de lumière au bout des tunnels, on revient du festival avec le sentiment que la planète est en feu.

Cannes 2019 : Le palmarès des meilleures soirées

Posté par wyzman, le 27 mai 2019

Malgré une édition 2019 placée sous le signe des nuages, la rédaction d’Ecran Noir n’a pas manqué de faire un passage parfois très remarqué dans les soirées les plus stylées de la Croisette. Cette année plus que jamais, les playlists parfois interchangeables proposées sur la plage ont desservi certaines soirées. A l’instar de ces horaires de clôture (1h30, really?) ou du nombre toujours grandissant de non-professionnels du cinéma invités. Tout cela ne nous a cependant pas empêché de retenir 8 événements ou lieux qu’il ne fallait pas manquer cette année.

#8 La cérémonie de la Queer Palm (Rooftop de l’Hôtel Five Seas)

Attendue chaque année par les journalistes les plus fêtards, la cérémonie de la Queer Palm est également appelée « la dernière grande soirée ». En dépit d'un vaste espace, disposant d’une piste de danse, de coins pour s'asseoir ainsi que d’une jolie partie découverte, le roof top de l’Hôtel Five Seas a été cette année encore victime de son succès. Sans surprise, les cocktails à 15€ ont trouvé preneurs (nous entre autres avec la Mule Moscovite) mais de nombreux verres ont étaient brisés à force de s’entrechoquer entre quasi-inconnus. L’annonce du palmarès de la Queer Palm aura achevé la première partie "cocktails" et donné le coup d’envoi à une avalanche d’alcool. Évènement branché devenu mondain puis simplement populaire, la cérémonie de la Queer Palm n'est paradoxalement ni "punk" ni "queer". Mais elle reste un must-see, l'occasion de faire le bilan et de se dire au-revoir. Les connaisseurs le savent, c'est dans les toilettes du Spa (situé au -1) que l'on croise les jolis garçons qui vous faisaient des propositions indécentes ou illicites durant la soirée précédente.

#7 La suite Sandra & Co. by Sandra Sisley

Au 2 boulevard Croisette, avec une vue plongeante sur les marches du Grand Théâtre Lumière, on a dégusté une coupe de champagne ou un verre de vin en prolongeant la nuit cannoise jusqu’à l’aube. L’ambiance intimiste et cosy permet de refaire le monde comme à la maison tandis que sur le rooftop, le DJ cède aux désirs des danseurs, lançant juste pour nous "Marcia Baila" des Rita Mitsouko (Catherine is the Queen). Aux côtés de réalisateurs, producteurs et sélectionneurs, on a occupé la piste de danse et échangé sur le nouveau deal Netflix avec une seule pensée : "Il est trop tôt pour rentrer, le prochain film est à 8h30, trois heures de sommeil seront bien suffisantes..."

#6 La soirée de clôture de la Quinzaine des Réalisateurs (place CBeach)

Deux jours avant l’annonce du palmarès "officiel", les organisateurs de la Quinzaine des Réalisateurs ont voulu remercier leur fidèles publics et partenaires. Pour cela, nombreux étaient ceux conviés sur la plage de la Quinzaine pour danser jusqu’à 2h du matin sur l’une des pistes de danse les plus grandes de Cannes. Intelligemment structuré, l’espace permettait d’alterner avec une certaine aisance entre le bar, le distributeur de bière et les tables transformées en buffet. On y a goûté de succulents macarons, assis sur une dune de sable et entre deux coupes de champagne. Ou était-ce de la vodka ? On ne sait plus trop… Seul bémol : le volume sonore poussé à fond a perturbé de nombreuses discussions, qu’elles soient professionnelles ou particulièrement intimes !

#5 Mouton Cadet Wine Bar (Palais des Festivals)

Dress code:  Summer chic. Au Mouton Cadet Wine Bar situé au dernier étage du Palais des festivals, avec une vue imprenable sur Cannes, l'ambiance était en effet élégante. Distribution de chapeaux estivaux à tous, de manière à se croire un soir à la campagne. Il faut en effet un peu d'imagination puisque les invités étaient parfois trop élégants et glamour tandis que le temps était grisonnant et frisquet. Comme son nom l'indique, ce bar événementiel, qui attire les équipes de film en journée, n'a pas trop de souci d'approvisionnement en alcool. Les bouteilles de vin ne manquent pas. Et le cocktail, à base de Mouton Cadet Sauvignon Blanc, d’un trait de sirop de sucre et zeste de citron vert, s'arrachait. Le lieu idéal pour faire la transition entre une projection et les soirées sur les plages, qui ont une tendance à toutes se ressembler (après tout ça coûte moins de 30.000€).

#4 Alban Alban a.k.a. Ecran Noir x Pierre Laporte Communication

Annoncée comme une plaisanterie, il n’aura fallu que quelques textos pour que cette soirée devienne réalité. Commanditée par l’agence de presse Pierre Laporte Communication, celle-ci est rapidement devenue le lieu le plus hype de la Croisette ou du moins l’endroit où ceux qui comptent étaient. Journalistes lifestyle, critiques de cinéma, spécialistes de la communication ou ex-politiques… Tout le monde (ceux qu'on aime) s’est pressé ce soir-là Boulevard de la Ferrage pour apprécier la vue imprenable sur Cannes, un Spritz en main. Une trentaine d’invités "friendly" triés sur le volet et autant de bouteilles vides plus tard, il se murmure que cette initiative pourrait connaître une suite plus "albanitieuse".

#3 Le bateau Arte

Spot incontournable des blogueurs en vogue, le bateau Arte était cette année encore un lieu extrêmement convivial. Entre deux moments de flirt plus ou moins inoffensif, on y a croisé le casting de Bacurau, toujours prompt à évoquer les enjeux de leur film (prix du jury ex-aequo avec Les Misérables). Une coupe de champagne ou de rosé en main, c’était le lieu parfait pour parler des très bons premiers films de la sélection officielle et de la Quinzaine des Réalisateurs. Plus élitiste que jamais, il était nécessaire d’être invité pour apprécier les deux étages du yacht mis à disposition. Le bateau Arte reste le seul lieu où on peut croiser Adèle Haenel et Céline Sciamma et leur dire tout le bien que l'on pense de leur carrière respective, sans qu'elles soient cantonnées dans un carré VIP, une tendance qui tue la fête et créé une sorte de fracture sociale.

#2 La soirée de clôture de la Semaine de la Critique (plage Nespresso)

Comme l’an dernier, le comité d’organisation n’a pas lésiné sur les moyens pour montrer à ceux qui en doutaient que la fête peut encore être folle à Cannes. L’impressionnant stock de bouteilles de champagne a su ravir les plus assoiffés tandis que des bouteilles d’eaux plate et pétillante étaient disponibles en libre-service (et de dimension parfaite pour les passages de la sécurité au Palais le lendemain). Pour tous ceux qui avaient faim ou en avaient marre de parler boulot, il était possible de déguster des petits fours, des bouchées, des hamburgers ou encore des crêpes. Sponsorisé par la marque de tequila Casamigos, l'événement proposait des Mexican Mule dont les notes de fin sont restées longtemps en bouche. En revanche, comment toutes ces cartes de visite ont-elles atterri dans nos poches !? Il se murmure que la MDMA a fait un retour triomphant durant la seconde semaine du Festival, sans doute liée à l'arrivée de Berlinois...

#1 Silencio chez Corine

Du 14 au 21 mai, la reine de la nuit et célèbre Corine s’est emparée du Silencio Cannes, situé Boulevard de la République. Sacrée reine de la fête depuis les sorties de ses différents EP et de son album Un air de fête, l’artiste qui allie à merveille glamour et provocation s’est occupée de la programmation. Voilà pourquoi il était possible de voir et de danser au plus près de Fishbach, Pedro Winter, Cléa Vincent, Claire Laffut, Songe ou encore le Cabaret Madame Arthur. Réservé à l’élite de la jet-set cannoise, le Silencio chez Corine était le lieu parfait pour profiter d’une ambiance complètement décalée, vraiment décomplexée et d’une musique de très bonne qualité. On fera difficilement mieux puisque l'âge des d'or des soirées cannoises dans des villas où les stars piquaient une tête dans la piscine est révolue. Le décalage horaire passe, la gueule de bois reste !