Cannes 2019 : La star du jour… Robert Pattinson

Posté par wyzman, le 19 mai 2019

Connu du grand public pour ses participations aux sagas Harry Potter et surtout Twilight, Robert Pattinson est à 32 ans ce que l’on appelle communément l’icône d’une génération.En plus d'être une égérie de parfum.

A peine sorti de son personnage du vampire Edward Cullen, il s’est rué chez David Cronenberg non pas une mais deux fois. Ils présentent ensemble Cosmopolis (2012, sélection officielle) et Maps to the Stars (2014, sélection officielle).

2014 est également l’occasion pour Robert Pattinson de montrer qu’il en a sous le coude et que ses talents d’acteur dramatique sont presque sans limite comme dans The Rover de David Michôd (hors compétition). Mais c’est sans doute sa participation au Good Time des frères Safdie (2017, compétition) qui en aura définitivement fait un acteur pris au sérieux.

Cette année, il présente le très attendu et singulier The Lighthouse de Robert Eggers à la Quinzaine des Réalisateurs aux côtés de Willem Dafoe. Rien que ça !

Cannes 2019: Qui est Paul Laverty ?

Posté par vincy, le 19 mai 2019

Derrière les films de Ken Loach, il y a un autre homme. Paul Laverty, son scénariste. Il revient en compétition à Cannes avec Sorry, We Missed You, leur seizième collaboration en 23 ans. Laverty a déjà été récompensé à Cannes (Sweet Sixteen), Venise et San Sebastian. En plus de quatre nominations aux European Film Awards (et de trois autres aux Goyas espagnols).

Né il y a 62 ans à Calcutta, en Inde, d’un père écossais et d’une mère irlandaise, ce diplômé en philosophie (à Rome) est un globe-trotter. Il parcourt les plus grands festivals avec son acolyte Loach mais il travaille aussi entre Madrid, Londres et Glasgow. Après avoir débuté en tant qu’avocat en Ecosse, il est parti vivre en Amérique centrale, notamment en travaillant pour une ONG des droits de l’Homme, et à Los Angeles. C’est après ces séjours dans les Amériques qu’il rencontre Ken Loach. Son expérience au Nicaragua produira leur première association, avec Carla’s song, film sur la guerre des Sandinistes et ses conséquences. De la même manière, quatre ans plus tard, avec Bread and Roses, il a écrit un film faisant le lien entre ce qu’il a observé dans les faubourgs latinos de L.A. et une histoire sociale loachienne.

Son secret tient en effet dans la connaissance de l’humain. Il a expliqué il y a quelques années : « J'ai longtemps travaillé comme avocat. Quand vous vous rendez dans les tribunaux, vous êtes le témoin privilégié de la vie quotidienne de ces personnages. »

Ce tropisme hispanophone l’a conduit à trouver sa compagne, la réalisatrice Iciar Bollain. Car s’il est très fidèle à Loach dont il a écrit aussi bien ses longs métrages - My Name is Joe, Le vent se lève, Looking for Eric, La part des anges, Moi, Daniel Blake… - que ses courts pour les collectifs avec Olmi et Kiarostami, ou celui sur le 11 septembre 2001, il écrit aussi pour d’autres, à commencer pour son amie. Il a ainsi scénarisé Même la pluie, primé à Berlin et aux Arcs, L’Olivier et le biopic Yuli sur le danseur Carlos Acosta sorti l’an dernier.

Enfin, il s’est essayé au thriller avec Cargo, de Clive Gordon.

Paul Laverty a ce talent de "fictionnaliser" la réalité, de respecter ses personnages jusqu’au bout, et le goût, commun avec Loach, d’aspirer à une société plus juste. Observateur, qu’il écrive une comédie ou un drame, il puise toujours dans ce qu’il voit autour de lui, et souvent dans ce qui l’enrage. Avocat jusqu’au bout. Prêt à plaider des circonstances atténuantes pour tous les misérables.

Marché du film : Joe et Anthony Russo embarquent Tom Holland dans un drame

Posté par wyzman, le 19 mai 2019

Voilà peut-être le meilleur twist que les réalisateurs d'Avengers : Infinity War et Endgame nous auront proposé cette année. Deadline rapporte que Joe et Anthony Russo présentent ces jours-ci et sur la Croisette Cherry, leur prochain film. Présenté comme un drame, Cherry sera porté par un Tom Holland (Spider-Man) dans la peau de Nico Walker, un ancien médecin de l'armée qui est revenu d'Irak avec un syndrome de stress post-traumatique non diagnostiqué et particulièrement extrême. Celui-ci a développé une dépendance aux opioïdes avant de se mettre à braquer des banques.

Ecrit par Jessica Goldberg, Cherry est basé sur le roman que Nico Walker a écrit lui-même de ses méfaits et dont les droits ont coûté la modique somme d'un million de dollars aux frères Russo. Bien plus personnel que leurs récentes réalisations, Cherry serait né du désir de faire un film sur un homme également issu de Cleveland. Mais Joe et Anthony Russo ont d'ores et déjà reconnu le lien à faire avec leurs proches tombés sous l'emprise des opioïdes.

Pour rappel, Avengers : Endgame sorti au mois d'avril continue d'affoler les compteurs et a déjà rapporté plus de 2,5 milliards de dollars au box-office mondial au moment où nous écrivons ces lignes.

Cannes 2019: Nos Retrouvailles avec Imogen Poots

Posté par kristofy, le 19 mai 2019

Le parcours d'Imogen Poots est d’une certaine manière révélateur d’un aspect de l’industrie de cinéma : un appétit pour se nourrir des jeunes actrices, mais, quelques années plus tard, la difficulté de leur trouver des rôles valorisant.

Dès ses 18 ans, Imogen a la chance de débuter en étant bien entourée. Une courte participation à V pour Vendetta de James McTeigue avant d'être plus remarquée ans 28 semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo. Elle est alors très demandée : Me and Orson Welles de Richard Linklater, Cracks de Jordan Scott, Centurion de Neil Marshall, Jane Eyre de Cary Fukunaga, Fright Night de Craig Gillespie, Célibataires ou presque de Tom Gormican, Le quatuor de Yaron Zilberman, A Very Englishman de Michael Winterbottom (au festival de Berlin en 2013), A Long Way Down réalisé par le français Pascal Chaumeil…

Elle est à chaque fois entourée par un casting très prestigieux mais manque d'obtenir un premier grand rôle féminin pour devenir une figure centrale parmi les étoiles montantes. Imogen Poots gardera longtemps cette image de jeune espoir : être dans la liste des 10 talents à suivre en 2012 pour le magazine Variety, un prix de Meilleure actrice dans un second rôle pour A Very Englishman (aux British Independent Film Awards 2013). Qu’importe si son nom n’est pas celui qui s'écrit en haut de l’affiche, elle est toujours appelée pour des productions de qualité : Broadway Therapy de Peter Bogdanovich, Knight of Cups de Terrence Malick, Chasseuse de géants d'Anders Walter…

Cette année Imogen Poots est donc à Cannes avec le film Vivarium de Lorcas Finnegan, avec Jesse eisenberg, l'un des événements de La Semaine de la Critique : "À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement..."

C’est en fait la troisième fois qu’Imogen Poots vient sur la Croisette : on y avait déjà découvert déjà Chatroom de Hideo Nakata en 2010 (à Un Certain Regard) et ensuite dans Green Room de Jeremy Saulnier en 2015 (à La Quinzaine des Réalisateurs). Dans ce film, on l’a re-découverte transformée en punk au mauvais endroit au mauvais moment qui doit sauver sa vie. Imogen Poots était devenue une guerrière. Son joli physique juvénile ne lui fera plus jouer des ingénues, place enfin à des rôles plus adultes (dans Chasseuse de géants elle devient soutien de famille confrontée à un deuil).

Imogen Poots s’est métamorphosée progressivement de jeune actrice prometteuse en future grande actrice. La retrouver de nouveau à Cannes cette année devrait apporter cette confirmation.

Cannes 2019: Qui est Antoine Reinartz ?

Posté par vincy, le 19 mai 2019

Il y a deux ans, les festivaliers cannois découvraient sa tête dans 120 battements par minute. Antoine Reinartz sera sacré quelques mois plus tard par un César du meilleur second-rôle masculin. A 34 ans, l’acteur lorrain est finalement révélé tardivement. Si le théâtre l’a très vite habité – il en avait fait une option au lycée – il s’engage par la suite dans un parcours très différent, voyageant de New York au Japon, et décrochant un diplôme en management de la solidarité. Il s’occupe alors de personnes en réinsertion. C’est en voyant Les chansons d’amour de Christophe Honoré en 2007 qu’il a le déclic : « Je me suis dit, pourquoi je ne joue pas dans ce film ? Parce que c’était ça, que je voulais faire ! ». Il attend 2009 pour reprendre sa formation de comédien, jusqu’à obtenir son diplôme au Conservatoire de Paris il y a cinq ans.

Aussi, sa carrière ne commence qu’à cette époque. Il a déjà presque 30 ans. Mais là aussi, plus vadrouilleur que sédentaire, il brûle les planches un peu partout, à Milan et Malmö, à Nancy et à Lyon. Pas de quoi forcément le repérer dans le milieu très parisien, même s’il incarne Louis XVIII dans les Trois Mousquetaires mis en scène par Clara Hedouin et Jade Herbulot.

Il a du attendre neuf mois pour savoir s’il était du casting de 120 battements par minute, qui n’est alors que son troisième long métrage. Mais c’est évidemment un bâton de dynamite tant le succès critique et public est au rendez-vous. Il y incarne Thibault, un président d'Act Up déterminé à mobiliser l’opinion sur le virus HIV, « avatar de Didier Lestrade ». Son passé associatif l’aide, sa nature de citoyen engagé a fait le reste. Il perd du poids, se muscle, avoue que le tournage a été très dur. Mais ça valait le coût : depuis, il n’arrête plus de tourner. On le croise cet hiver dans Doubles vies d’Olivier Assayas, petit-tôle de libraire arlésien, et en adjoint au maire insupportable dans la comédie sociale Les Invisibles de Louis-Julien Petit.

A Cannes, il est doublement présent cette année : en compétition avec Arnaud Desplechin dans Roubaix, une lumière, et à la Quinzaine avec Nicolas Pariser dans Alice et le maire. Et ce n’est pas terminé puisqu’il est attendu cette année dans La vie scolaire, le nouveau film de Mehdi Idir et Grands Corps Malade et dans l’adaptation du Goncourt Chanson douce par Lucie Borleteau, où il incarne le mari de Leïla Bekhti. Une sacrée année pour ce rouquin nancéen sincèrement engagé.