Il y a quelques minutes, la division d'Amazon spécialisée dans la production et distribution de contenus audiovisuels a dévoilé la première bande-annonce du nouveau drame de Felix van GreoningenBeautiful Boy. Au casting, on retrouve Timothée Chalamet, Steve Carell, Maura Tierney et Amy Ryan.
En route pour les Oscars ?
Ecrit par Luke Davies, Beautiful Boy est un film dramatique adapté des mémoires de David Sheff, Beautiful Boy et de celles de son fils, Nic Sheff, Tweak. Le film du belge déjà auteur de Belgica raconte len somme 'expérience particulièrement déchirante d'une famille touchée par les addictions et dépendances pendant plusieurs années. Timothée Chalamet et Steve Carell incarneront respectivement Nic et David Sheff. Attendu pour le 12 octobre aux Etats-Unis, Beautiful Boy sera visible en France à partir du 21 novembre.
Sacré d'un César 2014 du meilleur film étranger pour Alabama Monroe, Felix van Groeningen est reparti de Sundance 2016 avec un Prix de la mise en scène pour Belgica. Cette année, son Beautiful Boy fait déjà office de candidat sérieux pour les prochains Oscars. Et cela, notamment parce que son acteur principal Steve Carell n'en finit plus de surprendre. Après avoir impressionné dans Foxcatcher, il a prouvé qu'il était bien plus qu'un acteur comique en apparaissant dans The Big Shortet Battle of the Sexes. Sa performance de père en pleine perte de contrôle pourrait lui valoir sa seconde nomination en tant que meilleur acteur.
En parlant de seconde nomination, Timothée Chalamet est également concerné. Acclamé par la critique et adoré par le public, il était la révélation de 2017 aux Etats-Unis. En jeune Italien qui découvre sa sexualité et l'amour, il a ému la planète entière dans Call Me By Your Name avant de briser le cœur des spectateurs de Lady Bird. Un acteur à suivre, on ne cessera jamais de vous le dire !
Près d'un an après son lancement en production (lire notre actualité du 26 avril 2014), le prochain film de Steven Spielberg a enfin un titre. Le Pont des Espions (Bridge of Spies) sortira le 28 octobre dans les salles françaises (et le 16 octobre aux Etats-Unis).
Scénarisé par Matt Charman, Ethan Coen et Joel Coen, le film est interprété par Tom Hanks. C'est la quatrième collaboration entre l'acteur et le réalisateur.
La Fox a également révélé le synopsis officiel. Il s'agit de l’histoire de James Donovan (Tom Hanks), un avocat de Brooklyn qui se retrouve plongé au cœur de la guerre froide lorsque la CIA l’envoie accomplir une mission presque impossible : négocier la libération du pilote d’un avion espion américain U-2 qui a été capturé. Les scénaristes ont intégré cet épisode de la vie de Donovan à une histoire inspirée de faits réels pour dresser le portrait d’un homme qui a accepté de prendre tous les risques.
Au casting, on retrouve Légalement Mark Rylance, dans le rôle de Rudolf Abel, un agent du KGB défendu par Donovan, Scott Shepherd dans le rôle de Hoffman, un agent de la CIA, Amy Ryan, dans le rôle de la femme de Donovan, Mary, Sebastian Koch dans le rôle de Vogel, un avocat est-allemand et Alan Alda, dans le rôle de Thomas Watters, un associé du cabinet juridique de Donovan.
Le Pont des Espions est le premier film de Steven Spielberg depuis Lincoln, sorti en France en janvier 2013. Il sera suivi par la sortie du film Le Bon Gros géant, le 20 juillet 2016.
C'est bien connu, aux Etats-Unis, les acteurs passent sans trop de difficultés de la télévision au cinéma. Le système est plus flexible qu'en France et il ne s'agit donc pas de choisir son médium préféré (télé, théâtre, film) et d'y rester. Bien entendu, flexibilité ne veut pas dire évidence, et tous les acteurs américains ne choisissent pas la polyvalence.
Quoi qu'il en soit, certains films présentés au festival SXSW illustrent bien cette tendance. Dans Bridesmaid de Paul Feig, c'est ainsi l'actrice du show américain Saturday Night Live, Kristen Wiig, qui tient le rôle principal, celui d'Annie, une jeune femme qui a toutes les peines du monde à être une bonne demoiselle d'honneur pour le mariage de sa meilleure amie. Cette comédie romantique, qui est encore en cours de production, était projetée en avant-première à Austin et l'arrivée de l'actrice sur scène a déclenché un tonnerre d'applaudissements. L'émission Saturday Night Live est en effet extrêmement populaire aux Etats-Unis.
Toutefois, le grand recyclage de cette édition du Festival SXSW reste celui des acteurs de la version américaine de The Office. L'acteur principal, Steve Carrell, mène déjà une carrière assez éclectique. Le public est habitué à le voir interpréter Michael Scott dans le show, mais aussi des rôles divers dans des films tels que 40 et toujours puceau, Crazy night ou encore Little Miss Sunshine (où il était à contre-emploi). Lors de ce festival, on a également pu voir l'acteur Rainn Wilson, qui joue l'insupportable et sarcastique Dwight Schrute dans The Office, interpréter le personnage principal de Super de James Gunn. Il incarne un homme qui s'improvise super-héros, et cherche par tous les moyens à récupérer sa femme tout en combattant le mal et l'injustice.
Amy Ryan, récemment devenue une actrice régulière de The Office avec le personnage d'Holly Flax, est quant à elle apparue aux côtés de Paul Giamatti (photo de droite) dans la comédie dramatique Win Win, de Thomas McCarthy. Elle y joue Jackie Flaherty, la femme de Mike, un avocat au bord de la faillite qui tombe dans une affaire de corruption de senior pour tenter de sauver sa famille. Le personnage d'Amy Ryan est haut en couleur, bien que plutôt secondaire.
Au final, le grand intérêt de découvrir les acteurs sur grand écran est de voir l'étendue de leurs compétences, car ils sont amenés à jouer des personnages différents de celui qu'ils jouent toutes les semaines. Une tendance qui va croissante ces dernières années aux Etats-Unis, et qui par le passé a offert au cinéma de vrais bons comédiens : Johnny Depp (découvert dans 21 jump street), George Clooney (Urgences) ou encore Robin Wright (Santa Barbara).
L'histoire : Dan est le prototype même du veuf inconsolable qui a reporté toute son affection, et même toute son attention, sur ses trois filles qu’il surprotège. Plein de principes stricts, il est persuadé de ne jamais retrouver l’amour. Jusqu’au jour où il croise Marie, dont il tombe follement amoureux. Hélas, une femme aussi parfaite ne pouvait pas être célibataire…
Critique : Et encore une comédie romantique américaine où un homme et une femme tout ce qu’il y a de plus WASP ont moins de deux heures pour s’apercevoir qu’ils sont fait l’un pour l’autre. Histoire d’offrir un peu d’originalité (c’est quasiment le seul effort en ce sens du scénario), le coup de foudre réciproque et fulgurant a lieu dès les premières minutes, mais il faut aux personnages tout le reste du film pour parvenir à vivre leur amour au grand jour. Rien de très innovant, donc, même si les spectateurs les plus "fleur bleue" se laisseront séduire par le style rafraîchissant et léger, un peu "indy", de Peter Hedges (Pieces of April, Pour un garçon).
Le réalisateur mélange en effet gags premier degré (des pancakes brûlés, une machine à laver bruyante), situations rocambolesques (un rendez-vous secret dans la salle de bains se transforme en véritable torture à l’eau bouillante), moments d’émotion (quand le jeune veuf évoque son épouse décédée ou quand il voit celle qu’il aime dans les bras d’un autre), et dialogues plus ou moins savoureux, pour obtenir un film qui soit à la fois familial, romantique et drôle. Dommage pour lui, la majeure partie de l’intrigue repose sur des quiproquos extrêmement téléphonés qui gâchent une partie de l’effet de surprise et, du même coup, de plaisir. Quand on devine exactement là où le film essaye de nous emmener, le voyage semble plus long et moins exotique…
Côté casting, les acteurs s’en sortent bien : Steve Carell parvient à être touchant sans en faire des tonnes et Juliette Binoche est crédible en belle-fille idéale. Les autres, trop nombreux, souffrent d’être à peine esquissés, figurants sans importance dans le décor. Même la peinture peu amène que fait Peter Hedges de la sacro-sainte famille (envahissante, encombrante, étouffante et dénuée de tact) ne va pas très loin dans la dérision, s’achevant immanquablement sur une note positive (tout le monde est formidable et uni et c’est seulement au sein de la cellule familiale qu’on peut s’épanouir et trouver le bonheur). On ne plaisante pas avec certaines institutions… D’ailleurs, (attention, spoiler), le petit ami trompé s’avère finalement être un affreux coureur de jupons, afin de sauver la morale sans doute. Voilà ce qui arrive quand on s’adresse à un public que l’on souhaite le plus large possible...
Au milieu de la très vaste offre de comédies romantiques américaines, ce Coup de foudre à Rhodes Island ne sort donc pas suffisamment du lot pour faire date. Seuls les spectateurs très indulgents, ou les néophytes en la matière, pourront peut-être en apprécier l’intention. A moins que, tout simplement, vous n'ayez envie d'une soirée romantique où le happy end est de rigueur...