Le premier long de Joséphine Mackerras plébiscité par le jury du festival SXSW

Posté par vincy, le 16 mars 2019

Pour son premier long métrage, la Française Joséphine Mackerras a remporté le gros lot au festival South by Southwest (SXSW) d'Austin (Texas) avec le Grand prix du jury dans la catégorie fiction. Alice a aussi récolté le prix du meilleur premier film réalisé par une femme.

Présenté en avant-première mondiale dans le festival de plus en plus hype de la capitale texane, le film a été produit (à travers sa société OnEarth productions), réalisé et écrit par Joséphine Mackerras. Le casting est composé d'Emilie Piponnier, Benjamin Bourgois, Martin Swabey, Chloe Boreham, Christophe Favre, David Coburn, Philippe de Monts, Rébecca Finet, Juliette Tresanini, Nicolas Buchoux et Robert Burns.

Alice, une épouse et mère de famille aussi parfaite qu'heureuse, voit sa vie chamboulée quand elle apprend que son mari a une vie secrète, peuplée de prostituée, qui la quitte en partant avec l'héritage de sa mère. Elle se retrouve sans un sou et avec leur jeune fils à charge. En voulant se battre pour ne pas sombrer, elle découvre le monde de son mari et se découvre elle-même, capable de devenir une travailleuse du sexe pour survivre...

Joséphine Mackerras a réalisé plusieurs courts métrage dont Diva (2007), L'enfance perdue (2008) et Prière (2010). Alice a été réalisé avec un très petit budget.

SXSW Festival : bilan et palmarès

Posté par Sarah, le 21 mars 2011

attack the blockLe 25e festival SXSW referme ses portes sur une ambiance survoltée et quelque peu dramatique. En effet, lors du concert donné par Kanye West samedi soir, des spectateurs se sont invités à la fête et 4 personnes ont fini à l'hôpital lors d'un autre concert, heurtées par une caméra.

Cependant la programmation cinéma du festival est à détacher du reste. La sélection inclut chaque année des réalisateurs et des acteurs de plus en plus connus et cherche toujours à proposer une grande variété de films, courts, moyens métrages et documentaires. Le festival SXSW est donc résolument jeune, indépendant et l'un des plus décontractés des Etats-Unis.

La cérémonie de clôture a vu le triomphe du film de Robbie Pickering, Natural Selection, récompensé en tant que meilleur long-métrage, tandis qu'Attack the block de Joe Carnish (photo ci-dessus), Building Hope de Turk Pipkins et le documentaire Love Shines de Ron Sexsmiths ont remporté les trois meilleurs prix décernés par le public. Pour conclure cette semaine de projections intenses, voici la liste des 5 films qui nous ont le plus marqués et les réalisateurs qui semblent à suivre.

- La plus jeune des réalisatrice, Emily Hagins (18 ans) nous a étonné avec son troisième film My sucky teen romance, une parodie de films de vampire avec des jeunes acteurs. Un long métrage inégal, mais une réalisatrice prometteuse.

- Le film "mumblecore" du festival reste sans contestation, The dish and the spoon d'Alison Bagnal (voir notre interview), même si Silver Bullets de Joe Swanberg nous a aussi marqués par son caractère sensuel et mystérieux.

- Un des meilleurs films décalés de la sélection est The FP de Brandon et Jason Trost. Le film se situe entre le jeu vidéo, une annonce apocalyptique du future, l'affrontement de deux gangs à travers la danse et un langage totalement inventé par eux.

- L'histoire d'amour qui nous a le plus touchés reste celle de deux gays qui vont passer quelques jours ensemble et parler de l'amour, du couple et de sexe sans tabou et de façon très intime dans Weekend d'Andrew Haigh.

-Pour finir, la meilleure surprise, qui est aussi un premier film, est A bag of hammers de Brian Crano, histoire touchante et fantasque de deux adultes-enfants, qui volent des voitures lors des cérémonie d'enterrement et qui se lient d'amitié avec le fils de leur voisine.

L'édition SXSW 2011 était définitivement passionnante, espérons qu'il en sera de même pour les autres festivals à venir cette année !

SXSW Festival : la sélection courts, moyens métrages et documentaires

Posté par Sarah, le 20 mars 2011

suburbsAprès une semaine bien chargée, la programmation "longs métrages de fiction" du festival SXSW touche à sa fin. C'est donc le moment d'aborder la sélection qui regroupe les courts, moyens métrages et documentaires.

On a été agréablement surpris par le court-métrage canadien de Kire Paputts, Animal Control, dans lequel un homme se lie d'amitié avec un chien, alors que jusqu'à présent ses meilleurs amis étaient des animaux empaillés. L'univers très "science-fiction" du français Eric Dinkian, dans Yukiko, a également créé un étonnant contraste avec le reste de la sélection

Dans la catégorie documentaire, le dernier film de Marie Losier, The ballad of Genesis and Lady Jaye, était un des plus intéressants. La réalisatrice a suivi pendant sept ans le chanteur du groupe Psychic TV (Genesis P-Orridge) et l'évolution de sa relation amoureuse avec Lady Jaye. Cela donne un documentaire très émouvant sur le couple, la personnalité - pour le moins - extravagante de Genesis et le thème de la pandrogynie. Il sera d'ailleurs projeté au Centre Pompidou à Paris le 26 mars prochain. Dans un au style très différent, le documentaire autrichien Inside America de Barbara Eder, sur la vie quotidienne de lycéens texans vivant à la frontière mexicaine, dresse un portrait effrayant de leurs vies, leurs combats et leurs destinées. Un portrait édifiant et véridique de la jeunesse de ces "Américains-Mexicains".

Enfin, une nouvelle catégorie a été ajoutée cette année pour les films se situant entre les courts et les moyens métrages, intitulée « medium cool ». On y trouvait le déjà célèbre Scenes from the Suburbs de Spike Jonze, qui a collaboré avec le groupe Arcade Fire pour donner une vision glaçante des suburbs. La bande son est basée sur le dernier album du groupe et les adolescents du film sont touchants de vérité. C'est aussi dans cette catégorie que l'on a pu voir Clear blue de Lindsay MacKay, une fantastique et tragique histoire d'amour entre un maître-nageur et une personne ayant un terrible secret. Il faudra suivre la jeune réalisatrice de ce film intrigant.

SXSW Festival : The Dish and The spoon ou la réussite du mumblecore

Posté par Sarah, le 19 mars 2011

dish and spoonIl est pratique courante ces dernières années, d'associer une certaine catégorie de films indépendants au mouvement "mumblecore". Il s'agit de film réalisés avec une équipe et un budget réduit, un peu à la DIY (Do It Yourself), et où les dialogues, parfois marmonnés (to mumble veut dire marmonner en anglais),  jouent un rôle important. En France, on connaît déjà Cyrus de Jay et Mark Duplass ou encore Humpday de Lynn Shelton, malgré une méconnaissance générale du concept en lui-même.

Le festival SXSW de l'an dernier avait présenté la révélation mumblecore 2010, Tiny Furniture de Lena Dunham et l''édition 2011 a été encore plus riche. On a notamment pu voir le dernier Jay Duplass, Kevin, Silver Bullets de Joe Swanberg, et surtout le dernier film d'Alison Bagnall (Piggie, Buffalo 66), The Dish and The Spoon (photo de gauche).

Dans ce dernier, on voit Greta Gerwig jouer Rose, une femme qui vient d'apprendre que son mari l'a trompée, et qui vagabonde sur les côtes du Delaware pour tenter d'apaiser sa douleur. Elle rencontre un jeune homme anglais, joué par Olly Alexander (révélation britannique), qui vient de se faire plaquer par sa petite amie et qui va l'accompagner dans ce voyage. Une relation silencieuse, aride et parfois agressive va se nouer entre eux. Rencontre avec la réalisatrice Alison Bagnall et l'acteur Olly Alexander.

Comment vous est venu l'envie de réaliser des films?

Alison Bagnall : J'ai grandi dans une ferme dans le Connecticut et je faisais des petits films avec des animaux, des moutons principalement. J'ai d'abord voulu être une actrice, je regardais beaucoup la télévision à l'époque, puis, vers 20 ans, j'ai eu envie de faire des films lorsque je suis allée à l'université. J'ai réalisé 5 courts-métrages lors d'un cours d'été à NYU (New York University) et je les ai montrés à mes amis et ma famille, qui les ont beaucoup aimés. Et donc, j'ai continué à en faire.

D'où vient l'idée d'une histoire portant sur la trahison amoureuse ?

AB : De mon expérience personnelle. J'ai trompé, j'ai été trompé, et je l'ai vraiment mal vécu. Olly [Alexander] aussi a été trompé Il sourit et acquiesce. J'avais ce petit ami et une femme l'a draguée, et il est resté avec elle. Il m'a avoué toute l'histoire, ce qui m'a complètement détruite sur le coup. Surtout, je trouve que c'est un sujet intéressant, de voir à quel point une personne plutôt stable peut devenir obsessionnelle et folle à cause de cela. Et cela prouve à quel point les gens sont possessifs, que le partenaire est vu comme un territoire, en particulier les parties génitales de l'autre. Je voulais donc explorer ce thème-là.

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SXSW Festival : les productions locales ont la côte

Posté par Sarah, le 17 mars 2011

Le festival SXSW commence à se vider de ses cinéphiles et à être pris d'assaut par les musiciens, c'est donc l'heure de faire un premier bilan, bien que les projections continuent jusqu'au 19 mars. Les grands favoris du festival restent les productions locales, pour lesquelles le public était souvent au rendez-vous.

Blacktino de Aaron Burns, Otis Under Sky de Anlo Sepulveda ou encore My Sucky Teen Romance d'Emily Hagins (18 ans et déjà trois films au compteur), sont souvent des premiers films, avec un petit budget, et qui ont vu le jour grâce à l'entraide des proches et de la famille des réalisateurs.

Les thèmes abordés sont divers et font preuve de beaucoup de créativité, malgré leurs manques de moyens financiers Surtout, ces films ont souvent reçu l'aide de sites internet tel Kickstarter, collecteur de fonds qui marche sur la base du mécénat collectif, et qui permet de réaliser des films à l'échelle individuelle.

Les sujets abordés sont aussi divers que la réalisation. Blacktino d'Aaron Burns aborde la quête d'identité d'une adolescent métisse, en surpoids et très geeky alors que My Sucky Teen Romance est une comédie qui parodie avec humour et charme le thème archi-exploité des vampires .

Le film d'Anlo Speulveda, Otis Under Sky, appartient à une catégorie différente. Otis, un web artiste replié sur lui-même, rencontre otisUrsula, une lesbienne qui attend le retour de sa copine, partie à l'étranger. Une relation forte va se nouer entre les deux, comme par alchimie. Le film est très poétique et beaucoup basé sur l'improvisation des acteurs.

Anis Mojgani (Otis), qui est avant tout un poète slammer, nous confie la vision de son travail : « Lors de mes performances de poète, je souhaite principalement être dans le moment, le plus honnêtement possible, et si un lien émotionnel et organique se crée avec le public, c'est super. J'ai essayé de recréer cela dans le film ».

Le réalisateur Anlo Speulveda a gardé de bons souvenirs du tournage du film: « C'était un vrai plaisir de pouvoir tourner dans la ville où j'ai grandi, découvrir de nouveaux endroits lors des repérages et de travailler avec une petite équipe. C'était aussi une bénédiction de pouvoir tourner avec Anis. Parfois j'allais le voir avec une partie du script et je lui disais 'Arrange-moi ça s'il-te-plaît' et il le faisait. Au final l'écriture du film s'est faite à plusieurs, au fur et à mesure du tournage ». Le film a été très bien reçu par la critique indépendante du festival. Espérons que celui lui serve de tremplin !

Festival SXSW : quand les stars de la télé se recyclent au cinéma

Posté par Sarah, le 16 mars 2011

bride maidsC'est bien connu, aux Etats-Unis, les acteurs passent sans trop de difficultés de la télévision au cinéma. Le système est plus flexible qu'en France et il ne s'agit donc pas de choisir son médium préféré (télé, théâtre, film) et d'y rester. Bien entendu, flexibilité ne veut pas dire évidence, et  tous les acteurs américains ne choisissent pas la polyvalence.

Quoi qu'il en soit, certains films présentés au festival SXSW illustrent bien cette tendance. Dans Bridesmaid de Paul Feig, c'est ainsi l'actrice du show américain Saturday Night Live, Kristen Wiig, qui tient le rôle principal, celui d'Annie, une jeune femme qui a toutes les peines du monde à être une bonne demoiselle d'honneur pour le mariage de sa meilleure amie. Cette comédie romantique, qui est encore en cours de production, était projetée en avant-première à Austin et l'arrivée de l'actrice sur scène a déclenché un tonnerre d'applaudissements. L'émission Saturday Night Live est en effet extrêmement populaire aux Etats-Unis.

Toutefois, le grand recyclage de cette édition du Festival SXSW reste celui des acteurs de la version américaine de The Office. L'acteur principal, Steve Carrell, mène déjà une carrière assez éclectique. Le public est habitué à le voir interpréter Michael Scott dans le show, mais aussi des rôles divers dans des films tels que 40 et toujours puceau, Crazy night ou encore Little Miss Sunshine (où il était à contre-emploi). Lors de ce festival, on a également pu voir l'acteur Rainn Wilson, qui joue l'insupportable et sarcastique Dwight Schrute dans The Office, interpréter le personnage principal de amy ryanSuper de James Gunn. Il incarne un homme qui s'improvise super-héros, et cherche par tous les moyens à récupérer sa femme tout en combattant le mal et l'injustice.

Amy Ryan, récemment devenue une actrice régulière de The Office avec le personnage d'Holly Flax, est quant à elle apparue aux côtés de Paul Giamatti (photo de droite) dans la comédie dramatique Win Win, de Thomas McCarthy. Elle y joue Jackie Flaherty, la femme de Mike, un avocat au bord de la faillite qui tombe dans une affaire de corruption de senior pour tenter de sauver sa famille. Le personnage d'Amy Ryan est haut en couleur, bien que plutôt secondaire.

Au final, le grand intérêt de découvrir les acteurs sur grand écran est de voir l'étendue de leurs compétences, car ils sont amenés à jouer des personnages différents de celui qu'ils jouent toutes les semaines. Une tendance qui va croissante ces dernières années aux Etats-Unis, et qui par le passé a offert au cinéma de vrais bons comédiens : Johnny Depp (découvert dans 21 jump street), George Clooney (Urgences) ou encore Robin Wright (Santa Barbara).

SXSW Festival : rencontre avec l’équipe du film Apart

Posté par Sarah, le 14 mars 2011

ApartApart, le premier long métrage d'Aaron Rottinghaus, a fait sensation dès le deuxième jour du festival SXSW. Cette production indépendante, qualifiée par les auteurs de thriller romantique,  met en scène une maladie psychologique rare et impressionnante, le syndrome de Folie à deux ou F24. Les deux protagonistes principaux sont liés depuis l'enfance par un accident tragique et présentent des troubles psychotiques authentiques (visions, délires, trouble paranoïaque induit). Le seule remède connu à présent est la séparation des deux êtres en question.

C'est un premier film très ambitieux, rythmé par de nombreux flashbacks. Il a été tourné dans la ville où Josh Danziger, qui joue le rôle de Noah et qui a co-écrit le film avec Aaron Rottinghaus, a grandi. Pour lui, la série Lost a été à la fois une source d'inspiration et un modèle à atteindre. Il est vrai que le film a un réel sens du rythme et que les allers et retours dans le temps font qu'il n'est pas « facile ».

Nous avons demandé au réalisateur de nous parler un peu de l'idée originale de ce film : « L'écriture avec Josh s'est faite tout simplement. Un jour, un de ses amis médecin l'a contacté pour lui parler de cette maladie invraisemblable, rare mais vraie, dont souffrent ces personnes qui partagent des visions effrayantes. On répétait en même que l'on écrivait le film et le résultat correspond à ce que l'on voulait (...) Le tournage a été le moment le plus amusant, même si sur l'écran le film est très sombre, car après il a fallu trouver les financements, ce qui n'est pas toujours facile. J'ai eu beaucoup  de chance et j'ai aimé travailler avec des proches comme Josh ou encore Joey Adams [ndr : qui joue la psychologue d'Emily]. La seule difficulté au niveau du casting a été de trouver la partenaire de Josh, Olesya Rulin, qui joue le personnage d'Emily ».

Josh Danziger renchérit : « Le tournage s'est très bien passé, on a beaucoup ri pour détendre l'atmosphère, et ma collaboration avec Olesya (Rulin) s'est faite le plus naturellement possible. On a beaucoup travaillé et on était tous très excités de voir le film se construire, se produire et enfin, de pouvoir le montrer à nos proches et au public ». Gardez l'oeil ouvert, avec un peu de chance, il sortira bientôt sur nos écrans français !

SXSW Festival : quand les grands noms côtoient les indies

Posté par Sarah, le 14 mars 2011

SuperA SXSW, les soirées d'avant-premières s'enchaînent et ne se ressemblent pas, si ce n'est les files d'attente qui semblent s'allonger un peu plus chaque soir. Le festival bat son plein et de grands noms sont venus présenter leur film. La première soirée du festival a marqué le lancement de Source Code, de Ducan Jones (sortie en France le 20 avril prochain) avec Jake Gyllenhaal et Michelle Monaghan. La présence de l'acteur américain a déclenché une hystérie dans la foule, et le film a été qualifié de bon divertissement.

Le lendemain, une foule encore plus excitée et impatiente a encerclé le Paramount Theatre pour voir Super de James Gunn avec Liv Tayler, Kevin Bacon, Rainn Wilson et Ellen Page. La salle était pleine à craquer pour voir cette histoire de Monsieur tout-le-monde qui décide un jour, s'étant fait larguer par sa femme bien-aimée, de devenir un super héros (sans pouvoir magique) pour défendre le bien contre le mal.

Le film est bien rythmé, un peu caricatural à certain moment mais il souhaite surtout montrer qu'être un super-héros cela ne va pas de soi et que l'on ne peut défendre le bien sans mouiller sa chemise. Les effets spéciaux sont plus humoristiques qu'impressionnants et James Gunn n'a pas voulu faire l'impasse sur l'aspect violent de la vie d'un super-héros. Ce film, au budget assez réduit selon les dires du réalisateur, a enthousiasmé la salle au plus haut point, et la présence de Rainn Wilson et d'Ellen Page n'y est pas pour rien car c'est l'un des avantages lors d'un festival que de pouvoir poser des questions au réalisateur et aux acteurs après le film. D'ailleurs, SXSW accueille chaque année des noms de plus en plus connus, attirant par la même occasion un nombre grandissant de spectateurs.

L'autre intérêt des festivals de cinéma reste de pouvoir varier les plaisirs. Même si on ne peut bouder les blockbusters, les projections de films moins connus et indépendants sont autant (si ce n'est plus) intéressantes. Le film du réalisateur britannique Andrew Haigh, Weekend, nous a ainsi touché par sa mise en scène, le jeu d'acteur très naturel et par la justesse de son propos. Il s'agit de Russel, un jeune trentenaire gay, qui rencontre un soir Glen dans une boîte. Ils ne vont passer que quelques jours ensemble mais ils vont parler ouvertement de leur vision respective de l'amour, du sexe et de ce que veut dire être gay aujourd'hui. Un film intimiste sans clichés et sans compromis.