Edito: La belle Emma et les bêtes

Posté par redaction, le 9 mars 2017

La Belle et la bête version Disney n'avait, a priori, aucune raison de faire l'objet d'un édito: film grand public, consensuel, adapté d'un dessin animé aussi familial que séduisant, loin de la version de jean Cocteau (malgré ses multiples références). Franchement, il n'y avait pas de quoi s'énerver.

Perversité

Et pourtant. La Russie a interdit le film aux moins de 16 ans. La raison est simple: pour la première fois, Disney a inséré - les fourbes! - un personnage gay! Alerte! La semaine dernière, Vitali Milonov, un député ouvertement homophobe, il ne s'en cache pas, avait même réclamé l'interdiction pure et simple du film parce qu'il fait la "propagande flagrante et éhontée du péché et des relations sexuelles perverses." Question propagande, y compris à travers le cinéma, la Russie est experte. Mais là on a envie de rire. Evidemment, il n'y a aucune relation sexuelle dans La Belle et la Bête. Il y a en revanche un personnage, LeFou, l'homme à tout faire de Gaston, qui est ouvertement homosexuel.
Le seul idiot dans cette histoire, qui n'aurait pas déplu à Fiodor Dostoïevski, est bien ce Milonov. C'est un bon récidiviste puisqu'il est à l'origine de la loi adoptée en 2013 condamnant pénalement toute "propagande" homosexuelle devant mineurs. Il veut protéger les enfants et les jeunes de ces "impuretés" occidentales.

Pour la même raison, un cinéma en plein-air de l'Alabama, a retiré de décidé de déprogrammer le film. Depuis, le cinéma a reçu des multiples plaintes et a du fermer sa page Facebook.
Cacher ce réel que je ne saurai voir...

Mais si ce n'était que ça. L'actrice principale du film, Emma Watson, féministe revendiquée, prosélyte de la lecture, a aussi été prise au cœur d'une autre polémique. Motif? Elle est en couverture du prestigieux Vanity Fair, édition US, avec un simple gilet blanc ouvert sur sa poitrine, dévoilant une partie de ses seins. Très belles photos, by the way.

On peut voir des footballeurs torse nu à heure de grande écoute, on peut constater que Tom Cruise ou Zac Efron exhibent leurs abdos sans complexe, mais une femme qui expose ses "boobs" resterait choquant... Au choix, on pourrait croire que c'est un problème freudien avec la mère ou que cela découle d'une vision patriarcale ou gynophobe, en tout cas inégalitaire et rétrograde, qui contraint le corps de la femme à n'être qu'un objet érotique.

Sois belle et tais-toi

Même pas! Ce sont des féministes qui ont hurlé. Sur Twit­ter la journaliste britannique Julia Hart­ley Brewer a ouver­te­ment critiqué la comédienne en résumant sa pensée: "Emma Watson : Fémi­nisme, fémi­nis­me… Écarts sala­riaux, pourquoi, oh pourquoi ne suis-je pas prise au sérieux… Fémi­nis­me… Oh, et puis tiens voilà mes seins." Manière de dire que Watson n'était pas crédible pour parler de l'inégalité hommes-femmes parce qu'elle ose poser en montrant une partie de ses seins. Les réseaux sociaux se sont emballés en critiquant l'ex-Hermione de jouer de son sex-appeal. Une femme n'a pas le droit d'être attirante pour être crédible sur des combats égalitaires.

Watson a répondu sur la BBC: "Tout ça révèle à quel point il y a des idées fausses concer­nant le fémi­nisme". "Le fémi­nisme, c'est donner aux femmes le choix, ce n'est pas un bâton avec lequel il faut battre les femmes. C'est la liberté, la libé­ra­tion, l'égalité. Je ne vois vrai­ment pas ce que mes seins ont à voir là-dedans, c'est vrai­ment dérou­tant" a-t-elle déploré. "Ils disent que je ne peux pas être féministe et avoir des seins": il y a une contradiction en effet dans les propos des accusateurs. C'est d'autant plus paradoxal que le féminisme, soit l'émancipation et la libération de la femme en vue d'avoir les mêmes droits que les hommes, s'est notamment illustré par le "topless". Les femmes, à partir des années 1960 et jusqu'aux Femen, ont exposé leurs seins, sur les plages ou ailleurs, pour revendiquer et assumer leur corps, et le droit de l'utiliser librement.

Sortir de l'ombre

On aurait envie de rappeler à tous ces "bêtes", politiques ou médiatiques, russes, britanniques ou autres, ce que la jeune Emma Watson avait dit à la tribune de l'ONU il y a deux ans et demi quand elle liait l'éducation à l'égalité: "L’expérience universitaire doit dire aux femmes qu’elles ont une valeur intellectuelle, et pas que ça : qu’elles ont leur place dans les hautes sphères. Elle doit montrer que la sécurité des femmes, des minorités et de chaque personne qui peut être vulnérable est un droit et non un privilège." Emma Watson invitait même les "féministes introverti(e)s" à sortir de l'ombre - "si ce n’est pas vous, qui agira ? Si ce n’est pas maintenant, quand impulserons-nous le changement ?".

C'est exactement l'un des thèmes du film Les Figures de l'ombre qui sort en salles cette semaine: des femmes noires qui doivent s'imposer dans un système d'hommes blancs. C'est d'ailleurs par leur savoir, elles sont de brillantes mathématiciennes, qu'elles vont insuffler ce fameux changement, et conquérir leurs droits. Il est toujours anormal, et nous en parlons régulièrement dans nos articles, qu'une femme, à métier égal, gagne moins d'argent qu'un homme.

Pureté, puritanisme, pourquoi pas épurés? C'est la même racine. Ces attaques contre la liberté des femmes, des gays, des minorités ethniques (il faut avoir lu certains commentaires sur Moonlight après sa victoire aux Oscars) montrent que les soi-disant vertueux sont finalement ceux qui veulent vicier nos esprits. Le cinéma, comme tous les arts, doit continuer de leur résister et à nous montrer qu'on peut aimer et s'aimer librement, sans qu'on nous juge ou qu'on nous dicte le bon chemin. Pour le coup, on choisit la belle et LeFou que ces bêtes d'un autre temps.

Ghost in the shell vs La Belle et la bête: « girl power » dans les trailers

Posté par cynthia, le 15 novembre 2016

Les fêtes approchent et les studios sortent les bande annonces des grosses sorties à venir ce printemps. Il faut bien allécher le spectateur. Deux bandes annonces ont captivé notre cerveau noyé par la polituqe, la super lune et les prix littéraires: Ghost in th shell et La Belle et la bête, deux films prévus pour le mois de mars. Scarlett vs Emma, la Veuve noire contre Hermione Granger. Un manga culte face à un conte européen hors du temps.

Scarlett Johansson sexy et violente

Non il ne s'agit pas de la suite du tristement Lucy, mais bel et bien de l'adaptation du manga, devenu un jeu vidéo, Ghost in the shell. Il s'agit d'une Scarlett Johansson forte et sexy (comme dans le manga original de Masamune Shirow) qui apparaît dans une carapace de cyborg (imberbe), laissant entrevoir ses magnifiques formes. toujours plus désincarnée et robotique, l'actrice d'Under the Kin, aux côtés de Juliette Binoche, interprète le major Kusanagi, un agent spécial et hybride. Se passant dans un Japon angoissant, post-apocalyptique et entièrement dominé par des réseaux informatiques, Ghost in the Shell promet avec son trailer explosif, d'être le film coup de poing/blockbuster/fantasme de geek de 2017.

Princesse Emma Watson

Côté tremblement d'excitation, le film annonce de La Belle et la bête nous en a donné tout autant. Emma Watson étincelle avec fougue cette version en prises de vues réelles du célèbre dessin animé de Disney (donc rien à voir avec le film de Jean Cocteau), face à un Dan Stevens couvert de poils mais toujours aussi sexy.  La bande-annonce nous replongeons dans les années 90 avec cette adaptation littéralement copiée du dessin animé, de quoi raviver les fans tout en séduisant les novices.

Tout comme le Disney initial, Belle se livre à la Bête afin de sauver son père et se retrouve ainsi prisonnière d'un somptueux château. Et nous y retrouvons aussi le chandelier, la tasse à thé et sa maman, l'horloge ainsi que Gaston qui est interprété par le bandant Luke Evans.

Nous ne savons pas pour vous mais, on a hâte d'être en mars 2017! Pas vous?

Comic-con 2016: 6 événements attendus

Posté par cynthia, le 18 juillet 2016

Oyé oyé cinéphiles, sériephiles et autres geeks, la célèbre Comic-con de San Diego est de retour du 21 au 24 juillet prochain. Histoire de bien se faire du mal nous vous avons concocté un petit top de ce qui est y attendu:

1) Les animaux fantastiques

Tiré de l'univers Harry Potter et réalisé par David Yates à qui l'on doit les derniers opus du sorcier ainsi que Tarzan, Les animaux Fantastiques s'annonce déjà comme le film le plus attendu de cette décennie. Un semblant de Potter dans un monde de moldus tristounets. La Comic-con attend de nouvelles images d'Eddie Redmayne en Norbert Dragonneau, on a hâte!

2) Suicide Squad

Plus que quelques semaines pour découvrir ce que vaut Suicide Squad. Si le film sort le 3 août, la Comic-con a encore de quoi nous faire baver avant l'extase en salles. À l'inverse, il n'y aura pas d'images ou de surprises liées au film Justice League dont le tournage a déjà commencé. La sortie du film est prévue pour novembre 2017, il va falloir donc s'armer de patience jusqu'au Comic-con 2017.

3) L'état de santé de Dylan O'Brien

Plus qu'attendu, nous devrions avoir enfin des nouvelles de l'état de santé de l'acteur Dylan O'Brien et de l'avenir du tournage du troisième opus de Labyrinthe. Connu et adulé pour son rôle récurrent dans la série Teen Wolf, il a su s'imposer avec la franchise Labyrinthe (jumeau direct de Hunger Games). Il vient de reprendre le tournage de la sixième saison de Teen Wolf. L'acteur semble aller bien mieux. Espérons que la Comic-con éclair notre lanterne concernant ce joli brun ténébreux et sur l'avenir de la saga Labyrinthe dont la sortie du troisième épisode est toujours sans date depuis l'accident de l'acteur.

4) Des séries à gogo

La Comic-con c'est aussi des séries...beaucoup de séries. Cette année les séries The Simpsons, Agents of the shields, Mr Robot, Game of thrones ou encore Vikings sont attendues pour animer ces 4 jours.

5) Assassin's creed

De nouvelles images de l’adaptation cinématographique du jeu vidéo sont prévues. Rappelons que le film doit sortir pour décembre 2016 et qu'il réunit pour la seconde fois les acteurs Michael Fassbender et Marion Cotillard.

6) Anniversaires

Cette nouvelle édition sera également en fête puisque trois anniversaires sont prévus. Tout d'abord le 75e anniversaire de Captain America (le personnage et non l'acteur...ça coule de source). À cette occasion une gigantesque statue en son honneur a été érigé: c'est Chris Evans qui va s'éclater à faire des selfies.
Puis vient le 25e anniversaire de La Belle et la bête qui, on le suppose, dévoilera des nouvelles photos de son adaptation cinématographique prévue pour mars 2017 avec Emma Watson. Depuis quelques jours nous pouvons déjà nous délecter d'une magnifique affiche qui en dit long.
Et enfin la Comic-con a concocté un anniversaire gluant à souhait pour les 30 ans d'Alien. On ne sait pas encore si Sigouney Weaver sera de la partie mais en tout cas nous, on regrette de ne pas avoir eu d'invitation!

Disney lance les remakes de Dumbo et Beauty and the Beast

Posté par vincy, le 9 juillet 2014

dumbo la belle et la bete disneyAprès Blanche Neige, La belle au bois dormant (Maléfique) et Alice au pays des merveilles et en attendant Cendrillon (de Kenneth Branagh, en mars 2015), Le livre de la jungle (de Jon Favreau, en octobre 2015) et la suite de Blanche Neige et la chasseur (en 2016), Disney a lancé à un mois d'écart deux nouveaux projets : Dumbo et La belle et la bête en version "non animée".

Dumbo (1941), Oscar de la meilleure musique en 1942 et primé à Cannes en 1947, est un des grands classiques de Walt Disney (et le 4ème long métrage animé de fiction du studio). C'est aussi l'un des films les plus courts de l'histoire de Disney. Il est ressorti plusieurs fois en salles, a souvent été référencé dans des films (notamment 1941 de Steven Spielberg), a failli avoir une suite (John Lasseter a annulé le projet). Mais on peut s'inquiéter : le studio a confié le scénario de ce film en prises de vues réelles à Ehren Kruger, responsable du très moyen Transformers : L'âge d'extinction.

Dumbo est devenu un des mythes de l'empire Disney. C'est pourtant l'un des films les plus modestes de la filmographie de Walt. Adapté librement du conte pour enfants d'Helen Aberson-Mayer, il raconte l'histoire d'un éléphanteau dont les oreilles sont démesurément grandes. Méprisé et rejeté de tous, l'animal trouve une alliée : une petite souris qui l'aidera à transformer ce handicap en atout.

Le projet d'une version en prises de vues réelles de La belle et la bête a été annoncé début juin, suite au carton de Maléfique. Le conte de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve a été adapté de nombreuses fois au cinéma dès 1899 (les frères Pathé). La version la plus connue est évidemment celle de Jean Cocteau (1946), la plus récente celle de Christophe Gans (sorti en février dernier) et la plus populaire celle de Disney (1991). Aux Etats-Unis, le dessin animé de Disney a séduit autant de spectateurs que des films comme Peter Pan, les Gremlins ou Harry Potter et la Coupe de feu. Dans le monde, le film avait récolté 425 millions de $ cette année là, soit le 3ème film le plus vu en cette année 1991. Oscarisé pour sa musique et pour une chanson, le film avait surtout fait sensation en devenant le premier dessin animé de l'Histoire à être nominé dans la catégorie meilleur film. Depuis, il est devenu une comédie musicale qui a triomphé de Broadway à Paris, où le spectacle s'achève dans les prochains jours.

Disney a confié la réalisation de ce "remake" non animé à Bill Condon (Dreamgirls, Chicago, Twilight) et le scénario à Evan Spiliotopoulos (Hercule qui sort prochaînement).