Du rififi autour du film sur Bowie

Posté par vincy, le 7 février 2019

Stardust, film sur David Bowie, a trouvé son acteur avec Johnny Flynn. Le film devrait se concentrer sur le premier passage de la star aux USA en 1971, avant l'envol de "Ziggy Stardust". Cette traversée de l'Atlantique bouleversera sa vie personnelle, mais aussi sa carrière. Jena Malone incarnera sa première femme, Angie Barnett, qui a fortement contribué à l'image de "Ziggy". Le couple a eu un fils, le scénariste et réalisateur Duncan Jones.

Le scénario écrit par Christopher Bell sera réalisé par Gabriel Range (I Am Slave, Death of A President) et le tournage est prévu pour cet été.

Avec le succès de films récents comme Bohemian Rhapsody, Straight Outta Compton et I Can Only Imagine, le biopic musical redevient tendance.

Pourtant ça ne va pas être simple pour celui-ci. Duncan Jones explique sur twitter: "Je ne dis pas que le film ne se fera pas. Honnêtement, je n’en sais rien. En l’état des choses, je dis juste que le film n’aura aucune des chansons de mon père et je ne pense pas que cela changera. Si vous voulez voir un biopic sans sa musique ou l’aval de sa famille, c’est votre choix".

Pour les producteurs, il ne s'agit pas d'un biopic. Le film se focalise sur le moment où la vie de David Bowie a basculé dans la célébrité mondiale, et ça n'aurait rien à voir avec sa musique. Ils prennent en référence Nowhere Boy de Sam Taylor-Johnson (2009), chronique sur les premières années de John Lennon, ou Control d'Anton Corbijn (2007), portrait de Ian Curtis du groupe Joy Division. Ils assurent qu'ils ne reprendront pas les chansons originales de Bowie, optant plutôt sur les reprises qu'il a enregistré au fil des ans de chansons de cette époque. Il faut dire que si le film se déroule en 1971, il n'y aurait que deux tubes à placer (Space Oddity et The Laughing Gnome).

Johnny Flynn est sur scène actuellement à Londres face à Kit Harrington dans la pièce de Sam Shepherd, True West et a été vu dans la série de la BBC, Les Misérables dans le rôle de Felix Tholomyes. Il a aussi joué dans les séries Vanity Fair, Genius et Lovesick. L'acteur de 36 ans est également apparu deux fois chez Olivier Assayas (Sils Maria, Après mai). On le verra en avril dans Beast, de Michael Pearce. Il a également enregistré plusieurs disques depuis 10 ans.

Cannes en livres: « Vadim, le plaisir sans remords », fantasme glamour d’une époque

Posté par vincy, le 25 mai 2017

Le pitch: Il s'agit d'un portrait du cinéaste français Roger Vadim, mondain et playboy, artiste d'une époque révolue où l'on croise Brigitte Bardot et Jane Fonda.

Le style: Clément Ghys n'a pas voulu faire une biographie. Il préfère fantasmer sur une période qu'il n'a pas vécue, glamour et élégante, tout en mettant en lumière les zones d'ombre de la vie et la carrière de Roger Vadim. Personnalité nonchalante et Casanova insatiable, ce Vadim est "sensationnel", avide de corps, de femmes, de désirs, comme l'écrit le jeune journaliste. C'est un récit littéraire, pointilliste et pas exhaustif, psychologique plus qu'hagiographique. Ponctué d'apparitions, l'histoire de cet homme est comme un miroir d'une masculinité disparue, et le parfait reflet d'un mirage où tant d'étoiles se sont perdues.

La remarque: Clément Ghys était critique à Libération avant de prendre la direction des pages culturelles du magazine M Le Monde. C'est son premier roman. Notons que son éditeur a aussi publié Parlez-moi encore de lui, de Lisa Vignoli, autre trentenaire qui se penche sous forme littéraire sur le destin d'un homme de cinéma complexe, Jean-Michel Gravier, et d'une période qu'elle n'a pas connue, les années 80.

Vadim, le plaisir sans remords, de Clément Ghys. Paru chez Stock le 3 mai.

Edito: D’après une histoire vraie

Posté par vincy, le 24 novembre 2016

Delphine de Vigan dans son dernier roman, le si bien nommé D'après une histoire vraie (Lattès), mettait en exergue cette fascination pour les œuvres artistiques dont l'origine était le réel.

"[Les gens] ont leur dose de fables et de personnages, ils sont gavés de péripéties, de rebondissements. Les gens en ont assez des intrigues bien huilées, de leurs accroches habiles et de leurs dénouements. Les gens en ont assez des marchands de sable ou de soupe, qui multiplient les histoires comme des petits pains pour leur vendre des livres, des voitures ou des yaourts. Des histoires produites en nombre et déclinables à l'infini (...). Ils attendent du Vrai, de l'authentique, ils veulent qu'on leur raconte la vie."

Est-ce pour cela que le cinéma, après avoir adapté deslivres, des opéras, des comédies musicales, des séries télévisées et des jeux vidéos, s'empare avec gourmandise de films tirés d'une "histoire vraie", inspirés "de faits réels" ou "très autobiographiques" comme l'énumère De Vigan.

"Une forme de curiosité"

Dans son roman, l'écrivaine explique dans un exercice dialectique que "Cette simple étiquette suffit à susciter de ta part une attention différente, une forme de curiosité que nous avons tous (...) pour le fait divers? (...) Le réel, si tant est qu'il existe, qu'il soit possible de le restituer, le réel (...) a besoin d'être incarné, d'être transformé, d'être interprété. Sans regard, sans point de vue, au mieux, c'est chiant à mourir, au pire, c'est totalement anxiogène. Et ce travail-là, quel que soit le matériau de départ, est toujours une forme de fiction."

La fille de Brest est typique de ce qu'évoque De Vigan: un matériau d'origine chiant (une enquête médicale sur un médicament) mais très utile transformé en enquête / thriller où David/une pneumologue affronte Goliath/les Laboratoires Servier. Seul dans Berlin prend racine dans un roman sur le quotidien de Berlinois pendant la guerre, lui-même inspiré par la véritable histoire d'un couple de résistants pacifique. Même le très factice d'Alliés est inspiré d'une histoire vraie (que le scénariste a très fortement romancé).

Le temps raccourci

Le cinéma ne cherche même plus à attendre: Snowden, Argo, Les saveurs du Palais, Erin Brockovitch, Intouchables, The Social Network... les protagonistes sont encore en vie. Des biopics aux histoires extraordinaires. Aux Oscars cette année, Spotlight, The Revenant, The Big Short et The Room étaient tous issus du "réel". Même le cinéma français s'y met, d'Ilan Halimi aux moines de Tibhirine, l'actualité récente n'est plus tabou.

Le box office donne raison à De Vigan. Ces films séduisent et une dizaine d'entre eux se classe régulièrement chaque année parmi les films ayant attiré plus de 500000 spectateurs.

Comme en littérature, le documentaire et la fiction se mélangent. La fiction reste le genre majeur. Mais la base documentaire semble de plus en plus prégnante. Parfois pour réhabiliter un individu, pour rétablir des faits, pour propager un message disons politique, pour expliquer un scandale ou même réparer une erreur de jugement.

A l'image de Sully, où Eastwood n'hésite pas à reconstituer un crash sous toutes ses coutures techniques, ou de La fille de Brest où Bercot fait un exercice peu évident de pédagogie sanitaire. Mais dans les deux cas, ce qui est intéressant c'est bien l'aspect romanesque, la dimension psychologique du pilote de l'avion ou de la pneumologue qui en font un film de cinéma et une œuvre parfaitement intégrée dans la filmographie des deux cinéastes.

Brad Pitt et Disney s’associent pour Dr. Q

Posté par vincy, le 2 mars 2016

Disney et la société de Brad Pitt, Plan B, développent ensemble un biopic autour du Docteur Quinones-Hinojosa. Dr. Q racontera l'histoire de cet immigrant illégal qui est devenu un neurologue, chirurgien et oncologue à l'hôpital Johns Hopkins.

Ce projet est dans les cartons depuis 2007. Le scénario sera écrit par Matt Lopez. Le Docteur Quinones-Hinojosa a traversé la frontière mexicano-américaine de manière illégale à la fin des années 1980. Il avait 19 ans. Il a commencé à travailler dans les fermes californiennes. Après des études à Berkeley et Harvard, le sur-diplômé est devenu citoyen américain. Il est désormais directeur du programme sur les tumeurs cérébrales dans son hôpital. Il a publié plusieurs ouvrages sur sa spécialité.

Plan B, qui a été oscarisé avec 12 Years a Slave, a sorti récemment The Big Short.

Le Québec débaptise ses « César » et ses lieux publics portant le nom du cinéaste Claude Jutra

Posté par vincy, le 18 février 2016

Claude Jutra

Les prix Jutra du cinéma québécois vont changer de nom, malgré eux. Nommés ainsi lors de leur création en 1999, en hommage au cinéaste Claude Jutra, en remplacement des prix Guy L'Écuyer, la cérémonie annuelle organisée par Québec Cinéma est contrainte de trouver un nouveau nom soit d'ici la prochaine édition le 20 mars soit d'ici l'année prochaine.

Car aujourd'hui, le nom de Claude Jutra baigne dans la boue la plus nauséabonde. Mardi, les éditions du Boréal ont publié une biographie du cinéaste signée Yves Lever. Dans ce livre, qui retrace le parcours, décrypte l'oeuvre et dessine le portrait du réalisateur, l'auteur révèle que Jutra a eu des relations sexuelles avec des garçons de moins de 16 ans. Ce scandale posthume a ébranlé le Québec et ses milieux politiques et culturels. D'autant que l'une des victimes a témoigné de sa relation illégale avec le cinéaste, durant dix ans, à compter de ses 6 ans.

" J'ai été profondément bouleversé en lisant le témoignage de la présumée victime. Il faut souligner son courage d'avoir témoigné. C'est ce qui nous a poussés à changer le nom du gala" a attesté Patrick Roy, président de Québec Cinéma.

On imagine que les Oscars du Canada, les Prix Ecrans Canadiens, qui seront remis le 13 mars prochain, feront de même avec le prix spécial Claude-Jutra (qui doit être décerné à River de Jamie M. Dagg), qui récompense chaque année depuis 1993 un premier film canadien.

Il suffisait de lire ses archives pour le savoir

Le plus surprenant dans cette répugnante affaire de pédophilie est que le biographe n'a pas eu à chercher très loin. Il a eu accès à toutes les archives personnelles de Claude Jutra, données à l'Université du Québec à Montréal et à la Cinémathèque. Las, le service juridique de l'UQàM a bloqué l'accès public à certains documents jusqu'en 2040, en accord avec la Loi sur les archives, la Loi sur le droit d'auteur et la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Hors, dans ces documents, Claude Jutra ne cachait rien et consignait tout. C'est ainsi que le scandale a pu être révélé.

Avec un témoignage qui confirme les faits, la réaction n'a pas tardé. Celle des prix Jutra est évidemment la plus frappante, mais elle n'est pas unique. Les rues et lieux publics portant le nom de Claude Jutra sont en voie d'être débaptisés. Le square Claude Jutra à Montréal, avec une sculpture en son nom, disparaîtra de la carte et la statue sera déboulonnée.

La Cinémathèque québécoise à Montréal, dont l'une des salles se nomme Claude-Jutra, a dans un premier temps réagit par la prudence:

"La Cinémathèque québécoise a pris connaissance des révélations contenues dans la biographie de Claude Jutra signée par Yves Lever et qui concernent le comportement privé du cinéaste. Nous sommes évidemment sensibles à ces affirmations, mais nous tenons à rappeler qu’à ce jour aucune accusation n’a été portée et qu’aucune présumée victime ne s’est manifestée.
La notoriété artistique de Claude Jutra est incontestable, comme son destin tragique d’ailleurs. Ni l’un ni l’autre ne sont aujourd’hui remis en question. À travers la salle Claude-Jutra, c’est la portée de son oeuvre que nous reconnaissons, le rôle qu’il a joué dans le développement du cinéma québécois.
"

Mais sur son site, on peut constater qu'elle n'existe plus sous ce nom, et apparaît désormais comme "Salle de projection principale", actant ainsi définitivement que le comportement privé du cinéaste n'est plus une information sensible à mépriser mais bien une accusation d'ordre pénal. Et un nouveau communiqué a officialisé ce choix: "La renommée d'un agresseur faisant porter sur ses victimes un poids dont il est difficile de se dégager, ceux qui contribuent à sa renommée portent collectivement une responsabilité dont ils doivent s'acquitter. Les membres du Conseil d'administration se sont consultés ce matin et ont pris la décision de retirer la dénomination de notre principale salle de projection."

Distinguer l'homme de son oeuvre

En revanche, la ministre Hélène David n'empêchera pas la diffusion ou l'enseignement de l'oeuvre cinématographique de Claude Jutra. Ce serait une erreur fondamentale, en effet. Documentariste, Claude Jutra est devenu l'une des figures emblématiques de la révolution cinématographique au Québec à partir des années 1960-1970, lorsque le cinéma de la Belle Province parcourait les grands festivals internationaux. Primé par les BAFTAS, récompensé de multiples fois, nommé aux César, l'homme, atteint d'alzheimer, se suicidera en 1986 à l'âge de 56 ans.

Parmi ses films les plus connus, Claude Jutra a réalisé Anna la bonne, A tout prendre, Au coeur de la ville, Mon oncle Antoine, Kamouraska et La Dame en couleurs. Il était réalisateur, scénariste, producteur, monteur et directeur de la photographie. Parce qu'il a été un géant dans son art, Claude Jutra était une figure consensuelle dans le secteur. Malheureusement l'icône révèle trente ans après sa mort son autre visage, monstrueux.

Andrew Haigh et Chris Urch s’unissent pour un biopic sur Alexander McQueen

Posté par vincy, le 22 janvier 2016

Alors que 45 ans sort sur les écrans français mercredi prochain (et vaut à Charlotte Rampling sa première nomination aux Oscars, un an après son prix d'interprétation à Berlin), Andrew Haigh (Week-end) a annoncé qu'il réaliserait un film sur le styliste britannique Alexander McQueen.

Selon Deadline, le scénario de Lee sera écrit par Chris Urch (jeune auteur de 28 ans à qui l'on doit les pièces à succès Land of our Fathers et The Rolling Stone au théâtre). Il s'agit d'une adaptation libre de la biographie inédite en France, Blood Beneath The Skin, d’Andrew Wilson. Le scénariste s'aidera aussi de documents rassemblés lors de ses recherches.

Génie de la mode, Alexander McQueen, né Lee McQueen en mars 1969, est mort, pendu, le 11 février 2010, la veille des obsèques de sa mère, décédée une semaine avant. Surnommé "l'enfant terrible" dans son milieu, provocateur (parfois un peu gore, souvent baroque) et inventif, sa vie est digne d'un scénario hollywoodien avec son ascension et sa fin tragique. Il a commencé à travailler à 16 ans et lance sa première collection à à l'âge de 23 ans. En 1996, il remplace John Galliano chez Givenchy. et finalement, crée sa propre maison de couture (qui s'est déclinée en boutiques). Il a notamment conçu la robe de mariée de Kate Winslet en 1999. Le cinéma avait une forte influence sur ses créations.

Ouvertement homosexuel depuis l'âge de 6 ans, il s'est uni en 2000 à son compagnon, le documentariste George Forsyth. Il a aussi collaboré avec de nombreux artistes comme David Bowie, Rihana, Nicole Kidman, Pénélipe Kruz, Sarah Jessica Parker, Lady Gaga, Björk, ou Céline Dion mais aussi le Prince Charles. Pour le reste, il luttait contre son addiction à différentes drogues et contre une dépression de plus en plus profonde. Cela ne l'avait pas empêché de dessiner une dernière collection pour la Fashion Week de Paris, qui organise un défilé posthume un mois après son décès.

Noomi Rapace en passe d’incarner Amy Winehouse et Maria Callas

Posté par vincy, le 6 novembre 2015

Alors que le docu Amy d'Asif Kapadia, présenté à Cannes en mai dernier, est le favori pour l'Oscar du meilleur documentaire en février, Lotus Entertainment a lancé les ventes internationales à l'American Film Market d'un biopic sur la chanteuse Amy Winehouse, décédée en 2011.

Noomi Rapace (Millenium, Prometheus) est en discussion pour incarner la star. Kirsten Sheridan, fille du réalisateur Jim Sheridan, a écrit le scénario et réalisera le film. Le parcours fulgurent de Amy Winehouse ne pouvait qu'inspirer le cinéma, avide en vies réelles dramatiques. La diva rock a déjà fait l'objet de nombreux livres.

Entre succès mondial ("Back to Black", 2007, 11 millions d'exemplaires), gloire (6 Grammy Awards), tournées et concerts (parfois annulés) et plongée dans l'enfer de l'alcool (une overdose la tuera un soir de juillet), Amy Winehouse a une vie fascinante, achevée à 27 ans comme Brian Jones, Jimmy Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et Kurt Cobain.

Rapace doit incarner une autre chanteuse d'ici là: Maria Callas dans Callas de Niki Caro. Le film sera l'adaptation de la biographie d'Alfonso Signorini, Maria Callas, fière et fragile. Il se concentre sur la relation passionnelle entre la cantatrice et le milliardaire grec Aristotle Onassis. Callas est morte en 1977 à l'âge de 53 ans.

Fairyland, le prochain film de Sofia Coppola?

Posté par kristofy, le 25 avril 2015

sofia coppola

Fin 2013, American Zoetrope (*) avait acquis les droits du livre d'Alysia Abbott, Fairyland: A Memoir of My Father, pour Sofia Coppola. La cinéaste avait confié vouloir en faire son prochain film, avouant adorer le livre pour la douceur et la singularité de cette histoire d'amour qui se déroule dans le San Francisco des années 70 et 80, avant et après l'arrivée du SIDA: "Je pense que ce livre fera un film aussi touchant qu’engagé" expliquait-elle.

Pour l'instant, le projet est toujours en cours d'écriture, mais le livre vient enfin de paraître en France. « Le plus beau livre que j’aie lu ces dernières années » selon Augustin Trapenard (France Inter, Canal +). Fairyland, un poète homosexuel et sa fille à San Francisco dans les années 1970 est publié par les éditions Globe.

Dans le livre, Alisia et son père Steve Abbott, écrivain et militant homosexuel, déménagent à San Francisco après la mort de la mère dans un accident de voiture. Là elle voit les amants passer, la culture hippie envahir la ville, les colocataires changer, le militantisme gay remporter ses premières victoires. Steve Abbott est mort du Sida en 1992.

Dans ce livre, il y a tout pour plaire à Sofia Coppola: d'abord San Francisco, où la famille Coppola s'est installée pour fuir Hollywood. Ensuite le rapport fusionnel père/fill qui devrait séduire la progéniture de Francis Ford Coppola. Le livre pourrait même être un écho nord-californien à Somewhere, qui se déroulait à Los Angeles, et explorait aussi la relation père/fille.

De Virgin Suicides à The Bling Ring, l'oeuvre de Coppola se centre essentiellement sur la jeunesse et l'adolescence. Le livre est aussi une future compilation musicale en soit: Depeche Mode, The Cure, the Smiths, David Bowie, New Order, Tear For Fears, Duran Duran,... on imagine la bande originale du film.

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(*) American Zoetrope a été créée par George Lucas et Francis Ford Coppola. Aujourd'hui, la société de production est gérée par Roman et Sofia Coppola.

Wes Anderson : Bill Murray, Gene Hackman, Owen Wilson, les Peanuts et moi…

Posté par vincy, le 1 novembre 2013

Eternel « jeune » cinéaste, Wes Anderson, 20 ans de carrière tout de même, a déjà le droit à sa biographie, The Wes Anderson Collection qui vient de paraître. 330 pages de conversation, de déconstruction et d’illustrations, écrites par Matt Zoller Seitz. Les médias américains se font déjà l’écho de quelques révélations. L’auteur rappelle aussi que certains critiques ne comprennent toujours pas l’engouement pour son œuvre, la qualifiant ainsi de mascarade, de snob, et même d’affreuse. Seitz est lui-même critique de cinéma, texan comme Anderson, et fan du travail du réalisateur.

Bottle Rocket. À l’origine le film n’aurait jamais du être un court métrage. Ce devait être la première partie mais aucun financement ne fut trouvé. Et pour cause, la première projection test fut un désastre. Le court métrage (1994) devint pourtant un film, deux ans plus tard.

Rushmore. On découvre que Bill Murray, à l’époque dans le creux de la vague, cherchant à se reconvertir dans le cinéma indépendant, n’a gagné que 9000 $ pour interpréter l’un des rôles principaux, pour que financièrement le film puisse se faire. Mieux que ça. Lorsque le studio Disney refusa de payer 25000$ pour la location d’un hélicoptère, l’acteur a signé un chèque de ce montant pour aider le réalisateur, qui ne l’encaissa jamais.

La Famille Tenenbaum. On apprend que Gene Hackman, qui y incarne le patriarche, n’a pas apprécié qu’Anderson écrive le rôle spécialement pour lui. L’acteur s’explique : « Je n’aime pas quand les gens écrivent en pensant à moi, parce qu’ils ne me connaissent pas et que je ne veux pas que ce qu’ils pensent me ressemble. »

Moonrise Kingdom. Il a imaginé le film à partir de la vie de ses amis Maya et Wally, qui allaient souvent sur l’île de Naushon pour se détendre. Là bas, il n’y a pas de voitures, les maisons sont authentiquement vieilles, et rien de doit changer. L’idée lui est alors venue de réaliser un film sur cette île hors du temps. Il n’y a rien d’autobiographique.

Owen Wilson. Contrairement à la légende, les deux hommes, qui fréquentaient les mêmes cours de scénario à l’Université du Texas, n’étaient pas amis quand ils étaient étudiants. Ce n’est qu’au moment où Wilson commença à obtenir des rôles qu’ils commencèrent à se parler.

Les livres. C’est en devenant un habitué des bibliothèques universitaires de l’Université du Texas à Austin que Anderson a changé de rêve. Initialement, il voulait être auteur. En consultant des livres de cinéma ou sur des réalisateurs (Fellini, Bergman, Truffaut), puis en regardant le film, il a compris qu’il voulait aussi être cinéaste.

Comic-strip. La BD Peanuts de Charles Schulz reste l’une des plus grandes influences d’Anderson, aux côtés de la Nouvelle vague française, Indiana Jones, ou la série Magnum. La manière de raconter des petites histoires douces, drôles mais aussi amères se ressent ainsi dans tous ses scénarios, notamment dès qu’il intègre des enfants dans l’histoire. Ainsi ces gamins presque déprimés sont les descendants directs des gosses imaginés par Schulz. Il avoue avoir la collection entière des Peanuts chez lui.

Le prochain film d'Anderson, Grand Budapest Hotel sera certainement au Festival de Berlin, avant de sortir dans les salles américaines, en mars 2014.

Leonardo DiCaprio achète les droits d’une biographie sur Woodrow Wilson

Posté par vincy, le 19 septembre 2013

Leonardo DiCaprio Woodrow WilsonIl a déjà été Arthur Rimbaud, Louis XIV, Howard Hugues, Frank Abagnale, J. Edgar Hoover, et bientôt Jordan Belfort. Leonardo DiCaprio s'apprête à incarner de nouveau un personnage ayant réellement existé, et une fois de plus une personnalité historique américaine.

Warner Bros a acquis les droits de la biographie sur Woodrow Wilson (1856-1924), écrite par A. Scott Berg, pour le compte d'Appian Way, la société de production de DiCaprio. L'ouvrage a été publié aux USA la semaine dernière. La production cherche actuellement un scénariste.

Woodrow Wilson n'est pas n'importe quel président des Etats-Unis. Président de la prestigieuse Université de Princeton au début du XXe siècle, puis Gouverneur du New Jersey, il est devenu le 28e occupant du bureau ovale en 1912. Candidat démocrate, il était alors opposé au Président William Howard Taft qui souhaitait effectuer un 2e mandat et à l'ancien Président Theodore Roosevelt, qui visait un 3e mandat. Wilson sera réélu en 1916.

Sous ses mandats, il aura ouvert les Etats-Unis au monde : reconnaissance de la République de Chine, intervention militaire au Mexique, en République Dominicaine et en Haïti, ouverture du Canal de Panama, entrée dans la Première Guerre mondiale en 1917, et surtout création de la Société des Nations, ancêtre de l'ONU. C'est aussi sous son mandat que le Parti communiste devient illégal aux Etats-Unis, après la Révolution russe.

A l'intérieur du pays, il a instauré la prohibition, le suffrage universel pour les sénateurs, la réduction des droits de douane, la création de la Réserve fédérale, la première loi anti-trust, l'autorisation des grèves, la création des Parcs nationaux...

Il a reçu le Prix Nobel de la paix en 1919.