Cabourg 2015: Cinq jours en juin avec Juliette Binoche et Michel Legrand

Posté par kristofy, le 10 juin 2015

affiche du festival du film de cabourg 2015La 29ème édition du Festival du film de Cabourg est prête à accueillir les cinéphiles romantiques durant 5 journées, du 10 au 14 juin. Cette année, 70 séances et deux thématiques ‘Journées Romantiques’ et ‘Par Amour de la Musique’ sont au programme.

Un Swann d’Or sera remis au compositeur Michel Legrand en hommage à sa carrière. Il viendra accompagner la présentation de trois films qu’il a mis en musique, en présence de leurs réalisateurs : La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois, Les Uns et les Autres et Cinq jours en juin de Claude Lelouch.

La présidente du Jury sera Juliette Binoche (elle avait déjà reçu à Cabourg en 1997 un Swann d’Or de meilleure actrice pour Le Patient Anglais), au côté des actrices Mélanie Thierry et Céline Sallette, du comédien Raphaël Personnaz, des réalisateurs Jérôme Bonnell et Luís Galvão Teles, du directeur de la photographie Guillaume Schiffman, du scénariste Gilles Taurand, et du musicien Maxime Nucci.

Cette année les films en compétition sont au nombre de 7 et promettent des jolies découvertes : L'éveil d'Edoardo du Duccio Chiarini (Italie, passé par le festival de Venise, en salles le 17 juin), Summer d'Alanté Kavaïté (Lituanie, passé par le festival de Sundance et de Berlin, en salles le 29 juillet), In your arms de Samanou Acheche Sahlstrøm (Danemark, déjà récompensé au festival de Göteberg), Farewell to the moon de Dick Tuinder (Pays-Bas, en compétition au festival de Rotterdam), Les Mariées de Tinatin Kajrishvili (Géorgie, passé par le festival de Berlin 2014), Zurich de Sacha Polak (Allemagne, passé par le festival de Berlin 2015), et Film sur Alexeev de Mikhail Segal (Russie).

Les courts-métrages ont aussi toutes leur place à Cabourg (dont Jeunesse des loups-garous avec Nina Meurisse qui était à Cannes à La semaine de la Critique), avec un jury présidé cette année par le réalisateur  Christophe Barratier, accompagné de Serge Riaboukine, Félix Moati, Finnegan Oldfield, Alma Jodorowsky, Marie Modiano et Elisabeth Perez.

Le Festival du film de Cabourg est aussi le lieu pour découvrir un panorama d’avant-premières présentées par une partie de l’équipe du film comme Les Bêtises (avec Jérémie Elkaïm et Sara Giraudeau), Les Chaises musicales (avec Isabelle Carré), Une Famille à louer (avec Benoît Poelvoorde, Virginie Efira…), Un moment d’égarement (avec François Cluzet, Vincent Cassel, Alice Isaaz, Lola Le Lann), Je suis mort mais j’ai des amis (avec Bouli Lanners, Serge Riaboukine…), Mirage d’amour (avec Marie Gillain)…

Egalement 3 films venus de Cannes: Les Deux Amis de Louis Garrel, Marguerite et Julien de Valérie Donzelli avec Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm, et en clôture Valley of Love avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert ; On découvrira aussi 45 ans avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (double prix d’interprétation au dernier festival de Berlin), et deux films américains Daddy Cool avec Mark Ruffalo et Zoe Saldana, et Lessons in Love avec Clive Owen et Juliette Binoche...

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29e Festival de Cabourg
Du 10 au 14 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

L’Affaire Kerviel sera filmée par Christophe Barratier

Posté par vincy, le 6 décembre 2013

jérome kervielChristophe Barratier va réaliser un film sur l'Affaire Kerviel, pour l'instant intitulé Avis de tempête. Le réalisateur des Choristes et de La nouvelle guerre des boutons a déjà choisi Arthur Dupont (Bus Palladium, Les saveurs du palais, Au bout du conte) pour interpréter le rôle du trader Jérôme Kerviel, accusé par la Société Générale, son employeur, d'avoir fait perdre à la banque 4,82 milliards d'euros durant la crise financière de 2007/2008. Barratier transposera notamment le livre de Kerviel, L'engrenage : mémoires d'un trader, paru en 2010 chez Flammarion.

Le tournage débutera en juin prochain. François-Xavier Demaison pourrait incarner le "mentor" du trader. L'histoire de ce "thriller financier" se concentre essentiellement sur ce week-end de janvier en 2008, quand Kerviel est convoqué au siège de la banque pour être licencier.

Jérôme Kerviel a été condamné en 2010 à cinq ans de prison dont trois ferme et au remboursement des pertes et à près de 5 milliards d'euros de dommages et intérêts. Le jugement a été confirmé en appel en 2012.

En 2009, une pièce de théâtre, avec Lorant Deutsch, Le roman d'un trader, avait déjà été inspirée de cette affaire.

La guerre des boutons : aucun vainqueur en vue

Posté par vincy, le 29 septembre 2011

Que ce soit le film d'Yann Samuell, La guerre des boutons, ou celui de Christophe Barratier, La nouvelle guerre des boutons, il leur fallait atteindre les 2 millions d'entrées pour amortir leurs budgets de production (un peu plus de 13 millions d'euros chacun).

Il y a peu de chance qu'ils y parviennent. Après une première semaine tonitruante (635 321 entrées, 2e meilleur démarrage pour un film français de l'année), La guerre des boutons a souffert de l'arrivée de son rival, chutant de près de 56% en deuxième semaine : avec 282 620 entrées supplémentaires, le film cumule 917 941 spectateurs. Il est assuré de dépasser le million de spectateurs. On pourrait être optimiste : les vacances de la Toussaint peuvent le "rebooster". Mais le très beau temps qui vide actuellement les salles et la concurrence intense de nombreux films vont freiner son ascension vers les 2 millions de spectateurs.

La nouvelle guerre des boutons lui a fait beaucoup de mal, et pourtant il s'avère un compétiteur plus faible que prévu, avec un démarrage moins important - 521 424 entrées en première semaine. Même sa moyenne par copie est moindre. C'est une claque pour la production de Thomas Langmann, d'autant qu'on voit mal le film faire mieux sur la longueur que son rival. Si l'objectif du million de spectateurs ne semble faire aucun doute, il est difficile d'imaginer qu'il aille au delà du million et demi d'entrées.

Au final, s'il y aura bien un vainqueur (la logique du premier sorti tue l'autre semble être respectée), il n'y aura aucun triomphateur. Et cette guéguerre va apparaître, comme c'était prévue, injustifiée et même inutile (voir notre actualité du 6 septembre).

La guéguerre de La guerre des boutons

Posté par redaction, le 6 septembre 2011

Un nouveau doublon dans le monde du cinéma voit le jour. Et ce n’est ni le premier, ni le dernier. Deux films  avec la même histoire, deux dates de sorties proches (14 et 21 septembre), même titre et même budget (13 millions d'euros, et sans doute un peu plus pour accélérer les délais de post-productions)... Les différences sont sur le générique : deux réalisateurs aux itinéraires différents et des acteurs connus d'un côté comme de l'autre. Deux films que l’on pourrait dire jumeaux. Mais des jumeaux dont la dualité soulève et même fabrique le duel.

Course de vitesse

D’un côté, un film de Christophe Barratier, produit par Thomas Langmann (producteur de Astérix aux Jeux Olympiques), avec Guillaume Canet, Kad Merad, Gérard Jugnot, ou encore Laetitia Casta. Du lourd en cinéma. Le cinéaste de la France du passé (Les Choristes, Faubourg 36), celui d'une carte postale jaunie et nostalgique au service d'une machine de guerre populaire... La (nouvelle) Guerre des boutons est à peine terminée (le tournage s'est arrêté en août) qu'elle est déjà prête à sortir en salles (le 21 septembre).

Et de l’autre, un film de Yann Samuell, plus habitué à la comédie romantique et les rapports entre générations comme L'âge de raison et Jeux d'enfants), produit par Marc du Pontavice (producteur de Gainsbourg, vie héroïque), avec Alain Chabat, Fred Testot, Mathilde Seigner et Eric Elmosnino. Registre un peu plus populaire, quoique. Premier lancé (en production), premier tourné, premier sorti : le 14 septembre.

A l'origine, les deux films étaient prévus pour l'hiver 2012, puis avancés à l'automne 2011, pour finalement se faire leur guerre en pleine rentrée scolaire, rivalisant en affichage publicitaire et en marketing. Si pour l'instant personne ne parle des films, les médias se font une joie de traiter le sujet sur le mode de la rivalité... Lequel finira à poil?

La plus célèbre adaptation du roman de Louis Pergaud (de son titre complet La guerre des boutons, roman de ma douzième année) est celle de Yves Robert, réalisée en 1962, et produite par Claude Berri, père de Thomas Langmann. Barratier et Samuell n'étaient même pas nés. Ce n’était cependant pas la première. En effet, la toute première adaptation de ce roman au cinéma fût réalisée en 1936 par Jacques Daroy et s’intitule La Guerre des gosses (où l’on y retrouve Charles Aznavour). Sans oublier une version québécoise, La guerre des tuques, en 1984.

Cette histoire de gamins et de conflits semble traverser le temps. A la manière d’un arbre, l’histoire voit les époques et les générations évoluer. La guerre des boutons, une histoire indémodable ou un passé révolu et regretté?

Pourquoi un (double) renouveau de cette histoire au cinéma d’un seul coup? Tout simplement parce que les droits du film tombent dans le domaine public. Et ce n’est pas la règle du “premier arrivé, premier servi” qui a prôné pour en refaire une version (enfin deux) 21ème siècle. Les deux producteurs (et les scénaristes associés à ce sale coup) ont un lien affectif avec l'histoire (ou le film) et ont trouvé des financements (TF1, Canal +...) : tout le monde les a aidés à persévérer!

Cependant, en aucun cas, il ne s'agit d'un remake du film culte et populaire de Robert puisque seule Danièle Delorme, la veuve du cinéaste, en a possède les droits. Certaines répliques du film ne seront donc pas entendues dans les nouvelles versions. Pourtant, le fameux "Si j'aurais su, j'aurais pas venu" se serait monnayé très très cher!

"Le premier qui a tiré a gagné" - Mathilde Seigner

Une guerre d’égo plus qu’une guerre de boutons. Une guerre de producteurs où les réalisateurs ne sont que des pantins aux ordres d'un concept. Aucun ne veut capituler. C’est à qui fera le plus d’entrées. Au risque d'avoir deux perdants au bout du compte. Le vrai gagnant pourrait être celui qui séduit les enseignants. On imagine mal les deux nouveaux films recevoir le même accueil que celui de Robert, prix Jean Vigo en 1962, avec ses 9,89 millions d'entrées. Elle pourra être revue en salles, à l'occasion d'une ressortie le 12 octobre en version restaurée.

Mais historiquement, lors de ce genre de doublons, le deuxième film devient vite le "maudit". Valmont après Les liaisons dangereuses, Coco Chanel & Igor Stravinsky après Coco avant Chanel, Robin des Bois en deux versions hollywoodiennes en 1991, Infamous après Capote, et bientôt deux films sur Blanche-Neige...

Et c'est vrai que La guerre des boutons de Samuell semble là encore la mieux partie : première à sortir, casting plus familial (Chabat, Seigner), multiples avant-premières (160 au total), partenariat avec Gulli... Typiquement le film dont les moins de 12 ans peuvent faire le succès, accompagnés de leurs parents. Celui de Barratier mise sur une plus grosse machinerie marketing, mais dispose de quelques faiblesses : un casting connu des adultes mais peu des enfants (hormis Merad), des affiches plus noires, plus sombres,  et une sortie une semaine plus tard.

Même si la presse voyait les films aboutis, la critique ne ferait pas la différence.

Cette guéguerre révèle avant tout un appauvrissement artistique et financier du cinéma français : il y a peut-être mieux à faire avec 13 millions d'euros, qu'un "remake" et surtout deux "remakes" simultanés. Les projets ne manquent pas, et les scénarios brillants et originaux non plus.

Adieu à Bernard-Pierre Donnadieu (1949-2010)

Posté par vincy, le 27 décembre 2010


Né le 2 juillet 1949, l'acteur Bernard-Pierre Donnadieu est décédé ce lundi à Versailles à l'âge de 61 ans des suites d'un cancer. La mâchoire carrée, la silhouette bourrue de cet ancien élève de Robert Hossein lui avaient valu d'incarner souvent les rôles de criminels, de subversifs. Inoubliable (et brutal) dans La Passion Béatrice de Bertrand Tavernier, il était aux habitué aux rôles rudes (Le retour de Martin Guerre, où il faisait face à Depardieu, Rue Barbare, pour lequel il avait reçu une nomination au César du meilleur second rôle masculin, Les loups entre eux). Son physique massif, son visage dur l'ont conduit à interpréter des personnages hors-la-loi : gangsters, criminels, psychopathes, truands ... mais aussi des hommes de lois comme dans Le professionnel, où inspecteur, il affrontait Jean-Paul Belmondo.

Cette puissance qui menait souvent à des personnages dangereux, il l'a mise au service des plus grands dès 1975. D'abord dans le film émouvant, pessimiste et sombre de Jean-Louis Bertucelli, Docteur Françoise Gailland, puis en barman dans Le locataire de Polanski. Il enchaîne avec Monsieur Klein, grand film de Joseph Losey, avant de se faire enrôler par Claude Lelouch, Henri Verneuil, Eli Chouraqui, Patrice Chéreau (Judith Therpauve). Il est un second-rôle charismatique, à l'ombre d'un Bruno Cremer ou d'un Nils Arestrup, précurseur d'un Jean Réno, en bien plus intense, notamment dans le domaine du drame. Jean-Jacques Annaud en fait "La bête" dans Coup de tête.

Il aborde les années 80 avec une certaine renommée. L'époque est aux belles gueules et aux comiques. Il en est l'exact contraire. Lelouch le reprend dans Les Uns et les autres pour incarner un représentant humanitaire. Après Le Professionnel et Martin Guerre, deux énormes succès publics, il devient instituteur dans La vie est un roman d'Alain Resnais. Sa filmographie, à posteriori, apparaît plus nuancée que l'image qu'on en perçoit. Riche de grands cinéastes, variée, éclectique. Il est prêtre, tyran, Roi de France, tourne avec des auteurs danois, japonais, italiens, guinéen, polonais.

Pourtant, les producteurs et réalisateurs vont l'enfermer dans une certaine étiquette. Avec Rue Barbare, de Gilles Béhat, puis Les loups entre eux de José Giovanni, il semble s'attacher aux oeuvres violentes et noires. Terrifiant dans L'homme qui voulait savoir, de George Sluizer (1988), il remporte le prix d'interprétation aux festivals de Madrid et de Porto.

Il revient au Moyen Âge dans Justinien Trouvé ou le Bâtard de Dieu, film du producteur Christian Fechner, où il joue avec panache un navigateur au grand coeur. De même, il joue dans le deuxième film de Guillaume Nicloux, Faut pas rire du bonheur. Sa dernière participation cinématographique a deux ans avec Faubourg 36, mélo musical de Christophe Barratier, dans le rôle du bien nommé Galapiat "le bien aimé".

Car Donnadieu était aimé. Sans doute plus connu des téléspectateurs, où il fut omniprésent durant 35 ans grâce à Peter Kassovitz, Yves Boisset (il fut Charvet dans Jean Moulin) mais aussi des grandes figures comme Mirabeau, le Docteur Daniel Charbonière, Roger Salengro ou encore Vincent Guérin dans Jusqu'au bout, qui retrace la lutte des employés d'une usine classée Sevrso. Il obtint alors son premier FIPA d'or du meilleur acteur.

Le théâtre fut aussi clément avec lui. Georges Wilson lui fit jouer Tchekhov et Attali ; il fut aussi bon dans du Feydeau (mis en scène par Barratier) ou dans "Le roman d'un trader", en 2009.

Mais Donnadieu avait de multiples talents, et notamment sa voix. Dans Cars, de Pixar, il était celle de Doc Hudson. Dans Bee Movie, de DreamWorks, il la donnait à Layton Montgomery. Il fut surtout le doubleur de nombreux acteurs anglo-saxons : Dennis Hopper, Kurt Russel, Ron Perlman, Chazz Palminteri, Michael Madsen, John C. Reilly, Elias Koteas, Brendan Gleeson, James Gandolfini. Et Harvey Keitel dans cinq films!

Il était révolté et engagé, sans doute loin de son image en celluloïd tant son humanisme était loué. Ancien ouvrier spécialisé qui travaillait pour payer ses études de lettres et de théâtre, un accident du travail l'avait obligé à précipiter son destin. Ce mauvais garçon dans les films était considéré comme l'un des comédiens les plus sympathiques et serviables du cinéma français.

La guerre des boutons revient par la bande

Posté par vincy, le 25 novembre 2010

Près de 40 ans plus tard, La Guerre des boutons, film culte (mais daté, certes) d'Yves Robert, va faire l'objet non pas d'une nouvelle adaptation, mais de deux.

Les hostilités ont été lancées mardi par One World Films. Initié il y a déjà un an et demi par les producteurs de Gainsbourg (vie héroïque), ce premier projet restera ancré dans les années 60 (une version actuelle n'aurait-elle pas été plus pertinente pour souligner l'universalité du roman de Louis Pergaud?). Le triomphe du Petit Nicolas donne des idées à ceux qui n'en ont pas.

Yann Samuell (Jeux d'enfants et le récent L'âge de raison) sera aux commandes; tant au niveau du scénario (qu'on annonce très fidèle) que derrière la caméra. Un personnage féminin devrait être introduit dans cette histoire de chenapans.

Le budget est évalué entre 10 et 15 millions d'euros et le tournage devrait débuter au printemps prochain. La sortie est déjà planifiée pour Noël 2011.

Un sérieux avantage qui handicape Thomas Langmann (Astérix, Mesrine) qui a répliqué dès hier pour annoncer son propre film. Problème : le scénario de Christophe Barratier (Les choristes) n'est pas achevé et le tournage n'était prévu que pour l'été prochain. Or, dans ce genre de doublon, on sait que le premier qui dégaine récolte le gros lot.

Le film de 1961 avait attiré près de 10 millions de spectateurs dans les salles.

5 300 spectateurs franciliens entre les murs d’un cinéma à 14h

Posté par vincy, le 24 septembre 2008

Pour sa première séance, Entre les murs a séduit 3 020 spectateurs dans 28 salles parisiennes. C'est davantage que les 1 991 amateurs de Faubourg 36 (25 salles). En périphérie, Cantet bat là aussi Barratier avec 2 301 spectateurs (56 salles) contre 1 884 spectateurs (42 salles).  Cela fait dix spectateurs de plus par copie pour la Palme d'or. Haut et Court a donc été récompensé pour sa prise de risque avec une si large combinaison de salles.