Cannes 70 : les temps forts du cinéma LGBT

Posté par cannes70, le 5 mai 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-13.  Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

A quelques jours du lancement de sa 70e édition, il semblait plus qu'évident de revenir sur les films LGBT qui ont marqué l'histoire du festival de Cannes. Qu'ils aient remporté des prix ou simplement choqué critiques et festivaliers, tous à leur manière ont permis aux lesbiennes, gays, bis et trans d'être représentés dans "le plus grand festival de cinéma du monde". Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette représentation remonte à bien plus loin que la Queer Palm, équivalent cannois des Teddy Awards. Tour d'horizon en quelques films-clefs.

Années 1970 : l'incursion d'une thématique

Bien que le cinéma présent à Cannes se soit très tôt intéressé à la sexualité de ses personnages, deux films présentés lors de cette décennie sortent du lot. Il s'agit de Taxi Driver (1976) et  Midnight Express (1978). Le premier, Palme d'or réalisée par Martin Scorsese raconte les péripéties de Travis Bickle, un ancien Marine reconverti en chauffeur de taxi. Paranoïaque et ultra sensible, il tente de secourir Iris, une prostituée de douze ans avec qui il a sympathisé. A l'instar de son scénariste Paul Schrader, Taxi Driver transpire le sexe et la transgression. Sans jamais virer dans le purement pornographique, le film de Martin Scorsese regorge de personnages à la sexualité assumée et non-hétérosexuelle. Ces personnages LGBT ne sont jamais mis en avant mais sont bien présents.

A l'inverse, Midnight Express d'Alan Parker ne rechigne pas contre un peu de frontalité. En voulant se faire de l'argent, le touriste américain qu'est "Billy" tente de rentrer chez lui avec deux kilos de haschisch. Pas de bol, une fouille au corps contrecarre ses plans et il atterrit dans une prison turque. Là-bas, il croise la route d'Erich, un autre prisonnier. Entre les séances de yoga, de méditation et les bains, une certaine tension sexuelle se fait sentir entre les deux hommes. Et le climax érotique est atteint lors d'une scène de baiser. Sont-ils homosexuels, bisexuels ou juste en manque d'affection ? Le scénario d'Oliver Stone en le précisera jamais mais l'oeuvre sur laquelle le film se base est plus claire : William "Billy" Hayes a eu des rapports sexuels consentis avec d'autres prisonniers lors de son emprisonnement.

Années 1990 : sexualité violente pour personnages ambivalents

Film d'ouverture et en compétition pour la Palme d'or lors du Festival de Cannes 1992, Basic Instinct n'a pas manqué de faire beaucoup de bruit. Catherine Tramell, riche romancière, est soupçonnée du meurtre de son amant, Johnny Boz. Assassiné au pic à glace dans des conditions qui ressemblent à celles décrites dans l'un des romans de Catherine, le policier Nick Curran soupçonne naturellement celle-ci. Personnage ouvertement bisexuel, Catherine Tramell n'a pas plu à tout le monde. Car si les scènes de sexe explicite ont été appréciées par les festivaliers à l'époque, des militants pour les droits des personnes LGBT ont été scandalisés. La raison : pour une fois qu'un personnage bisexuel a le rôle principal d'un film à gros budget, il faut que ce soit une sociopathe assoiffée de sexe !

Deux ans plus tard, nouveau coup de tonnerre. Si les films J'ai pas sommeil de Claire Denis et Priscilla, folle du désert de Stephan Elliott ont subtilement mis en scène des personnages LGBT, ce ne fut pas le cas du Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Celui-ci reçoit la Palme d'or, certes, mais la violence dont il fait preuve n'a échappé à personne. Si l'usage d'armes à feu, les insultes et les litres de faux sang déversées en ont fait un film culte, la scène de viol homosexuel n'a pas été du goût de tous. En effet, le rapport sexuel entre Zed et Marsellus est certes violent mais surtout présenté comme honteux du fait de la virilité présumée de Marsellus. Drôle pour certains, homophobe pour d'autres, cette séquence continue d'être débattue aujourd'hui encore.

En 1996, c'est le film Crash de David Cronenberg qui marque la Croisette. Prix spécial du jury, Crash suit les aventures de James Ballard, un producteur de films en couple libre et qui nourrit une fascination étrange pour les blessures après qu'il a lui-même été victime d'un accident de voiture. Il a par la suite une liaison avec Vaughan, fétichiste des corps abîmés. L'une des scènes les plus mémorables de Crash est sans doute celle où les deux amants échangent des baisers passionnés pendant plus de deux minutes, découvrent le corps de l'autre avec admiration, le tout menant à une violente sodomie. A sa sortie dans les salles françaises, Crash est interdit aux moins de 16 ans.

Années 2000 : la normalisation des sexualités

Dès 2000, Tabou de Nagisa Oshima participe à la meilleure visibilité de la communauté gay. Pendant 1h40, nous suivons les péripéties de Sozabuo Kano, jeune homme androgyne qui tente d'intégrer une milice de samouraïs. Pensé comme un thriller romantique, le film qui est en compétition pour la Palme d'or traite subtilement de l'homosexualité au 19e siècle et plus globalement du tabou que cela demeure encore dans la société japonaise. Un véritable tour de force bien éloigné de Requiem for a Dream de Darren Aronosfky, présenté la même année, et dans lequel la seule scène de sexe lesbien est filmée d'un point de vue masculin et qui plus est hétérosexuel. Et si cela pourrait être une erreur, cette scène présente dans la dernière partie du film a au moins le mérite de montrer la fascination des hommes hétérosexuels pour les rapports entre femmes comme fondamentalement malsaine.

En 2002, La Chatte à deux têtes de Jacques Nolot, sélectionné pour le prix Un certain regard, traite de l'histoire amoureuse complexe entre une caissière, un projectionniste et un vieil homme dans un cinéma pornographique. La démultiplication des sentiments et la standardisation de l'amour pluriel en font un must-see. Et il en va de même pour Elephant, Palme d'or et prix de la mise en scène 2003. Inspiré par la fusillade du lycée Columbine commise par deux adolescents américains, le film de Gus Van Sant a créé la surprise. Lors d'une scène de douche, le réalisateur de Harvey Milk met en scène un rapprochement et un baiser entre Eric et Alex, unique moyen pour ces deux souffre-douleurs de trouver une forme de réconfort quelque part. A l'image de Midnight Express, Elephant n'explique jamais s'ils étaient vraiment attirés l'un par l'autre mais suggère simplement que c'est dans les bras de l'autre que se trouve leur seul rempart contre la tension psychologique qui les anime une fois avec leurs camarades.

Par la suite, en 2006, le Shortbus de John Cameron Mitchell ira également dans ce sens. Centré sur des personnages qui se croisent et sont obsédés par leur propre sexualité et leur quête de jouissance, Shortbus fascine aujourd'hui encore à cause de ses scènes de sexe non simulées. Rapports hétérosexuels, homosexuels, à deux, à trois ou plus si affinités, Shortbus plaît par sa normalisation pleinement assumée des pratiques sexuelles soft et hard. Un projet qui fait du bien ! L'année suivante, c'est Les Chansons d'amour de Christophe Honoré qui retient notre attention et se retrouve en compétition pour la Palme d'or. Grâce au personnage d'Erwan, le réalisateur des Malheurs de Sophie banalise encore un peu plus l'homosexualité. Erwan se sait homosexuel mais n'a encore jamais eu de véritable relation et échappe ainsi au stéréotype du jeune minet parisien qui enchaîne les histoires. Et si le film n'est pas à la hauteur de nos attentes, il contient une scène à la tendresse folle entre Erwan (Grégoire Leprince-Ringuet) et Ismaël (Louis Garrel).

Pour retrouver autant de tendresse, il faudra attendre l'édition 2009 et I Love You Philip Morris de Glenn Ficarra et John Requa. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, le film raconte l'histoire vraie et rocambolesque de l'escroc Steven Jay Russell (Jim Carrey), passionnément amoureux du naïf Phillip Morris (Ewan McGregor). La même année et dans la même sélection, J'ai tué ma mère intronise le surdoué Xavier Dolan. Colérique et tourmenté, le jeune Hubert tente de composer avec son homosexualité et la haine qu'il voue à sa mère. Un film fort à l'esthétique marquante.

Années 2010 : l'essor des personnages LGBT ?

Lauréat de la première Queer Palm de l'histoire du Festival de Cannes, Kaboom de Gregg Araki met en scène les péripéties de Smith, jeune étudiant toujours accompagné de sa meilleure amie lesbienne, et qui est secrètement amoureux de son éphèbe de colocataire. La même année, Xavier Dolan revient avec lui aussi une histoire centrée sur trois personnages. Les Amours imaginaires raconte ainsi le combat que se livrent Francis et Marie, deux amis de longue date, amoureux du même garçon. Ce dernier, campé par le beau Niels Schneider, est un simple objet de désir comme un autre.

En 2011, La Piel que habito de Pedro Almodovar raconte le changement de sexe d'un personnage à la mystérieuse identité. Prix Vulcain de l'artiste technicien et prix de la jeunesse, le drame espagnol fait du changement de sexe un acte quasi artistique et non une énième mutilation comme cela lui est souvent reproché. L'année suivante, la question transgenre sera brillamment soulevée par le troisième film de Xavier Dolan. Homosexualité, travestissement, transgenre ou transsexualité, Laurence Anyways permet au novice d'y voir plus clair et à la communauté trans de se sentir enfin correctement représentée sur grand écran.

En 2013, la Croisette fait preuve d'une diversité sans précédent en ce qui concerne la représentation des LGBT. Palme d'or historique, La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche traite de l'histoire passionnée et passionnante d'Adèle et Emma. La première croit que le grand amour de sa vie sera un homme jusqu'à ce qu'elle rencontre la seconde, mystérieuse lesbienne aux cheveux bleus. Egalement en compétition, Ma vie avec Liberace s'intéresse à la relation complexe de Scott Thorson, jeune homme naïf, et du célèbre pianiste de music-hall Liberace. Pendant cinq ans, Scott va tout faire pour Liberace, passant à de multiples reprises sur le billard dans le seul but de satisfaire ses désirs.

Dans la section Un certain regard, le thriller d'Alain Guiraudie L'Inconnu du lac ne passe pas inaperçu puisqu'il remporte la Queer Palm cette année-là. Un été, une plage naturiste fréquentée par des homosexuels et une série de meurtres. Tourné avec seulement 850.000€, le film fait sensation sur la croisette et révèle Pierre Deladonchamps, acteur sur lequel il faut désormais compter. Du côté de la Quinzaine des réalisateurs, impossible de ne pas mentionner Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne puisque le film invente le concept de "coming-out inversé". Soit lorsqu'un homme que l'on pense homosexuel se révèle être hétérosexuel.

Les éditions suivantes se montrent alors plus sombres, portées par des personnages LGBT en fin de course, voire en fin de vie. Dès 2014, Saint Laurent de Bertrand Bonello et Sils Maria d'Olivier Assayas donnent le la. Amours contrariées ou impossibles, décadence, haine de soi, tout y est. Cette année-là, la seule éclaircie viendra de Pride, lauréat de la Queer Palm qui raconte comment des activistes gay et lesbiens tentent de réunir des fonds pour aider les familles de mineurs britanniques touchés par la grève de 1984. Oeuvre comique, optimiste et excitante, Pride jure avec les deux films cités avant et avec ceux qui vont venir.

Car en 2015, ce sont Carol de Todd Haynes et Valley of Love de Guillame Nicloux qui étonnent. Le premier raconte l'attirance mutuelle que partagent deux femmes que tout semble opposer, dans le New York des années 1950. Tortueux et profond, Carol est porté par le charisme de ses deux interprètes principales Cate Blanchett et Rooney Mara. De son côté, Valley of Love suit les "retrouvailles" d'un couple séparé, parti à la recherche de leur fils gay qui s'est suicidé quelques mois plus tôt. Absent, ce fils qui a laissé une lettre à ses parents leur permet d'apprendre à le connaître, bien qu'il ne soit plus des leurs.

Et après ?

Dans un registre toujours aussi funeste, l'édition 2016 du festival de Cannes aura été marquée par l'adaptation de la pièce de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde. Grand prix du jury, le sixième film de Xavier Dolan narre le difficile retour dans sa famille de Louis, un écrivain parti douze ans plus tôt et qui doit désormais annoncer à ses proches sa mort future. Huit-clos troublant, cette version 2016 de Juste la fin du monde laisse entendre que Louis est atteint du sida, sans que cela ne soit le cœur du propos. Complètement assumée, son homosexualité devient dès lors un simple trait de sa personnalité et non l'unique moyen de l'identifier. A l'heure où la sélection de la Queer Palm 2017 vient d'être dévoilée, il se pourrait bien que nous ayons enfin atteint un niveau d'écriture des personnages LGBT dont on peut être fier.

Wyzman Rajaona pour Ecran Noir

Les César 2016 sacrent Fatima, Mustang, Catherine Frot et Vincent Lindon

Posté par redaction, le 26 février 2016

Toute la cérémonie sur notre compte twitter. Et le rappel de toutes les nominations.

Fatima, déjà couronné par le Prix Louis-Delluc, est reparti avec trois César dont celui du meilleur film. En nombre de récompenses, il est devancé par Mustang, quatre fois distingué, dont le prix du meilleur prix film. Deux histoires de femmes entre occident et orient, deux films issus de métissage franco-méditerranéen.

On s'étonnera toujours de certains choix, à commencer par Birdman et Le Petit Prince. On sera peut-être déçu que Trois souvenirs de ma jeunesse n'ait pas eu autre chose que le César du meilleur réalisateur pour Arnaud Desplechin, qui était pour la quatrième fois nominé. Ce fut la bonne. Idem pour Vincent Lindon, qui après cinq nominations infructueuses, empoche un César amplement mérité depuis des années, et fait le doublé royal avec son prix d'interprétation à Cannes. Si Michel Fau a étonnament perdu dans la catégorie second-rôle masculin, Catherine Frot a sauvé l'honneur de Marguerite, quatre fois césarisé tout de même, en décrochant son premier César de la meilleure actrice, vingt ans après celui du meilleur second-rôle, trente ans après sa première nomination.

Enfin, avec de nombreux lauréats nés hors de France, le cinéma Français, à l'occasion d'une soirée pleine d'autodérision, emmenée par une Florence Foresti plutôt inspirée, a montré qu'il était ouvert au monde. Michael Douglas, César d'honneur, a très bien su trouver les mots pour rappeler à quel point la culture française était importante. Le tout dans un discours entièrement en français.

Meilleur film : Fatima de Philippe Faucon
Meilleur réalisateur: Arnaud Desplechin (Trois souvenirs de ma jeunesse)

Meilleur film d'animation: Le Petit Prince de Mark Osborne
Meilleur premier film: Mustang de Deniz Gamze Egüven
Meilleur documentaire: Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent
Meilleur film étranger: Birdman d'Alejandro G. Inarritu (USA-Mexique)
Meilleur court métrage: La contre-allée de Cécile Ducrocq
Meilleur film d'animation (court métrage): Le repas dominical de Céline Devaux

Meilleure actrice: Catherine Frot (Marguerite)
Meilleur acteur: Vincent Lindon (La loi du marché)
Meilleur second rôle féminin: Sidse Babett Knudsen (L'Hermine)
Meilleur second rôle masculin: Benoît Magimel (La tête haute)
Meilleur espoir féminin: Zita Hanrot (Fatima)
Meilleur espoir masculin: Rod Paradot (La tête haute)

Meilleur scénario original: Deniz Gamze Ergüven, Alice Winocour (Mustang)
Meilleur scénario adapté: Philippe Faucon, d'après Prière à la lune de Fatima Elayoubi (Fatima)
Meilleure image: Christophe Offenstein (Valley of Love)
Meilleur montage: Mathilde Van de Moortel (Mustang)
Meilleur son: François Musy, Gabriel Hafner (Marguerite)
Meilleurs décors: Martin Kurel (Marguerite)
Meilleurs costumes: Pierre-Jean Larroque (Marguerite)
Meilleure musique originale: Warren Ellis (Mustang)

Cabourg 2015: Cinq jours en juin avec Juliette Binoche et Michel Legrand

Posté par kristofy, le 10 juin 2015

affiche du festival du film de cabourg 2015La 29ème édition du Festival du film de Cabourg est prête à accueillir les cinéphiles romantiques durant 5 journées, du 10 au 14 juin. Cette année, 70 séances et deux thématiques ‘Journées Romantiques’ et ‘Par Amour de la Musique’ sont au programme.

Un Swann d’Or sera remis au compositeur Michel Legrand en hommage à sa carrière. Il viendra accompagner la présentation de trois films qu’il a mis en musique, en présence de leurs réalisateurs : La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois, Les Uns et les Autres et Cinq jours en juin de Claude Lelouch.

La présidente du Jury sera Juliette Binoche (elle avait déjà reçu à Cabourg en 1997 un Swann d’Or de meilleure actrice pour Le Patient Anglais), au côté des actrices Mélanie Thierry et Céline Sallette, du comédien Raphaël Personnaz, des réalisateurs Jérôme Bonnell et Luís Galvão Teles, du directeur de la photographie Guillaume Schiffman, du scénariste Gilles Taurand, et du musicien Maxime Nucci.

Cette année les films en compétition sont au nombre de 7 et promettent des jolies découvertes : L'éveil d'Edoardo du Duccio Chiarini (Italie, passé par le festival de Venise, en salles le 17 juin), Summer d'Alanté Kavaïté (Lituanie, passé par le festival de Sundance et de Berlin, en salles le 29 juillet), In your arms de Samanou Acheche Sahlstrøm (Danemark, déjà récompensé au festival de Göteberg), Farewell to the moon de Dick Tuinder (Pays-Bas, en compétition au festival de Rotterdam), Les Mariées de Tinatin Kajrishvili (Géorgie, passé par le festival de Berlin 2014), Zurich de Sacha Polak (Allemagne, passé par le festival de Berlin 2015), et Film sur Alexeev de Mikhail Segal (Russie).

Les courts-métrages ont aussi toutes leur place à Cabourg (dont Jeunesse des loups-garous avec Nina Meurisse qui était à Cannes à La semaine de la Critique), avec un jury présidé cette année par le réalisateur  Christophe Barratier, accompagné de Serge Riaboukine, Félix Moati, Finnegan Oldfield, Alma Jodorowsky, Marie Modiano et Elisabeth Perez.

Le Festival du film de Cabourg est aussi le lieu pour découvrir un panorama d’avant-premières présentées par une partie de l’équipe du film comme Les Bêtises (avec Jérémie Elkaïm et Sara Giraudeau), Les Chaises musicales (avec Isabelle Carré), Une Famille à louer (avec Benoît Poelvoorde, Virginie Efira…), Un moment d’égarement (avec François Cluzet, Vincent Cassel, Alice Isaaz, Lola Le Lann), Je suis mort mais j’ai des amis (avec Bouli Lanners, Serge Riaboukine…), Mirage d’amour (avec Marie Gillain)…

Egalement 3 films venus de Cannes: Les Deux Amis de Louis Garrel, Marguerite et Julien de Valérie Donzelli avec Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm, et en clôture Valley of Love avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert ; On découvrira aussi 45 ans avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (double prix d’interprétation au dernier festival de Berlin), et deux films américains Daddy Cool avec Mark Ruffalo et Zoe Saldana, et Lessons in Love avec Clive Owen et Juliette Binoche...

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29e Festival de Cabourg
Du 10 au 14 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

Champs-Elysées Film Festival 2015 : Opening night

Posté par wyzman, le 10 juin 2015

Mardi 9 juin se tenait la cérémonie d'ouverture du Champs-Elysées Film Festival au Publicis Cinémas. Alors que la compétition n'a pas encore commencé, tout le monde se posait la même question : allons-nous apercevoir Isabelle Huppert et/ou Gérard Depardieu ?

Je vous passe le suspense, aucun de ces deux-là n'était présent. Pourtant, Valley Of Love, en compétition au festival de Cannes, était le film d'ouverture de ce CEFF (pour les intimes). Ambiance. Pour compenser cette grosse déception, Guillaume Nicloux (le réalisateur) et Sylvie Pialat (la productrice) ont fait le déplacement et sont montés sur la scène pour nous parler de leur film. Un minimum.

Mais avant cela, quelques stars se sont prêtées - avec parfois beaucoup de mal, certes - au jeu du photocall devant un parterre de photographes enthousiastes. Un bon point pour eux. Parmi les stars notables, on retiendra bien évidemment les présidents de cette quatrième édition, Jeremy Irons et Emilie Dequenne, tous deux venus avec leur conjoint respectif et plutôt souriants malgré le bruit et les bourrasques de vent.

A côté, on a noté la présence de deux réalisateurs de films en compétition : Gren Wells avec The Road Within et Matthew Heineman pour Cartel Land. Si la première s'était mise sur son 31, le second a joué la carte de la décontraction, l'air de dire "mon joli sourire rattrapera le reste". Et le pire, c'est que ça a marché. Seul Tomer Sisley a réussi a lui faire de l'ombre sur le tapis rouge. Mais mon petit doigt me dit que c'est surtout la femme qui l'accompagnait qui a su capter l'attention de la foule et des journalistes. Eh oui, une robe aussi courte et un regard aussi vide, cela passe rarement inaperçu !

Seul vrai bonus : Benny Safdie, invité d'honneur que l'on ne pensait pas apercevoir avant demain, nous a très vite tapé dans l’œil... Mais trêve de plaisanteries, le Champs-Elysées Film Festival démarre aujourd'hui, et la compétition aussi !

Jeu concours : des places à gagner pour Valley of love de Guillaume Nicloux

Posté par MpM, le 8 juin 2015

valley of love Valley of love de Guillaume Nicloux, présenté en compétition lors du 68e Festival de Cannes, sort sur les écrans français le 17 juin prochain. Il s'agit d'un film drôle et touchant, mais surtout merveilleusement bien interprété, avec Isabelle Huppert et Gérard Depardieu dans les rôles principaux.

Les deux monstres sacrés du cinéma français et mondial incarnent deux personnages se rendant à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant. Malgré l'absurdité de la situation, ils décident de suivre la programme initiatique imaginé par Michael...

Le pacte vous fait gagner 5X2 places pour le film. Il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) : quel film a réuni pour la première fois Isabelle Huppert et Gérard Depardieu à l'écran ? Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

10 raisons de ne pas louper le 4ème Champs-Elysées Film Festival

Posté par wyzman, le 6 juin 2015

Le mois de juin et les beaux jours sont enfin là et cela tombe bien, parce que le Champs-Elysées Film Festival aussi ! Après le festival de Cannes et son lot de bonnes et mauvaises surprises, c'est au tour du CEFF de venir ravir les cinéphiles français et étrangers. Et pour les derniers réticents, voilà 10 bonnes raisons de succomber à la magie des Champs !

  • Les présidents

Après Jacqueline Bisset et Bertrand Tavernier, c'est au tour de de la belge Emilie Duquenne et du britannique Jeremy Irons d'animer et d'enthousiasmer cette quatrième édition à coups de masterclasses et de sélections personnelles.

  • Les invités d'honneur

Qui pour succéder à Agnès Varda, Keanu Reeves, Whit Stillman et Mike Figgis, si ce n'est d'autres légendes vivantes ? Cette année, les réalisateurs William Friedkin (oui, oui, vous avez bien lu !), Alan Parker, les frères Josh et Benny Safdie ainsi qu'Euzhan Palcy relèveront le défi pour notre plus grand plaisir. Un conseil : ne ratez surtout pas leurs master classes !

  • La rétrospective William Friedkin

A 79 ans, le réalisateur de French Connection et de Killer Joe nous gratifiera de sa présence. Et pour les intéressés, sachez qu'avant la "nuit Friedkin" (avec diffusion à la suite de To Live and Die in L.A.Bug et The Exorcist) le vendredi 12 juin, l'Américain répondra à vos questions le mercredi 10 après la projection de Sorcerer.

  • Les longs métrages en compétition

En bon festival qui se respecte, le CEFF n'en oublie pas l'importance et l'intérêt d'une sélection de films en compétition. Cette année, parmi les longs métrages indépendants américains, on retrouve : 3 drames, 2 comédies dramatiques, 2 comédies et 2 documentaires. Sortez vos agendas, il est important de tous les voir !

  • Les courts métrages

Français ou américains, nombreux sont les élèves qui ont bien voulu soumettre leur court et peuvent d'ores et déjà être fiers d'avoir été sélectionnés. Comme pour les longs métrages indépendants, un Prix du Public sera remis lors de la cérémonie de clôture. Mais la petite nouveauté, c'est que HD1 diffusera le lauréat par la suite.

  • Les avant-premières

Que serait un festival de cinéma franco-américain sans quelques avant-premières ? Cette année, le récemment projeté à Cannes Valley of Love de Guillaume Nicloux fera l'ouverture tandis que Les Bêtises de Rose et Alice Philippon viendra refermer cette semaine de festival. Et entre les deux, nous aurons le plaisir de découvrir (au hasard) Daddy Cool de Mava Forbes, The Guard de Peter Sattler ou encore Spy de Paul Feig.

  • Les nouvelles sections parallèles

Pour palier à l'absence de Jury des Blogueurs, les organisateurs du CEFF ont eu la bonne idée de créer deux sections parallèles : Atmosphères urbaines (qui se focalisera sur des films tournés à ou à propos de Détroit) et Imaginaires américains (qui revisitera le thème du désert au cinéma).

  • Les séances spéciales

Trois documentaires, trois sujets différents (le VIH, l'éducation et Orson Welles) et autant de raisons d'aimer le cinéma et ses petites pépites bien cachées.

  • Les incontournables et autres redécouvertes

Quel meilleur cadre que la plus belle avenue du monde et ses 7 cinémas partenaires pour (re)découvrir des chefs-d'œuvre tels Le chanteur de jazz d'Alan Crosland, Citizen Kane d'Orson Welles, La prisonnière du désert de John Ford, Le bal des maudits d'Edward Dmytryk ou encore Pierrot le fou de Jean-Luc Godard ?

  • Le focus mode

Cette année, le CEFF mise tout sur Dior ! Grâce au documentaire Dior et moi de Frédéric Tcheng, le festival revient sur le difficile passage de témoin entre John Galliano et Raf Simons. A ne surtout pas manquer : le réalisateur sera là pour répondre à nos questions !

Le Champs-Elysées Film Festival aura lieu du 10 au 16 juin et pour plus d'informations (ainsi que le programme complet), direction le site internet de l'événement.