3 raisons d’aller voir The Greatest Showman

Posté par wyzman, le 24 janvier 2018

Sorti le 20 décembre aux Etats-Unis (où il a déjà récolté plus de 115M$), The Greatest Showman débarque enfin dans les cinémas français. L'occasion de se passionner pour les péripéties de PT Barnum et de découvrir le talent de Michael Gracey.

1. L'histoire est captivante. Les plus critiques d'entre nous se sont certainement arrêtés aux réécritures de la vie de PT Barnum mais ce n'est pas notre cas. Centré sur le quotidien de cet entrepreneur américain du 19ème siècle qui a fait fortune dans les freakshows avant de lancer son propre crique, The Greatest Showman traite des choix ambitieux qu'il faits, de sa démesure et de sa vie sentimentale mouvementée. Très lisse, le scénario convainc difficilement au niveau des dialogues mais se rattrape grâce à des numéros dignes des meilleures comédies musicales (Roméo + Juliette, Moulin Rouge, etc.) Et ce sont ces séquences techniques absolument parfaites qui font tout l'intérêt de ce film. Lors des rares temps morts, Michael Arndt réussit même l'exploit de faire durer le plaisir tout en posant les bases du star-system et des télé-réalités (oui, oui).

2. Hugh Jackman est au sommet de son art. Après nous avoir surpris dans Logan l'an dernier, l'interprète de Wolverine et acteur principal de The Greatest Showman impressionne de nouveau. Sa performance en PT Barnum est d'une force telle qu'elle finit rapidement par éclipser le reste du casting. A ses côtés, Zendaya Coleman, Michelle Williams et Zac Efron font d'excellents seconds rôles, porteurs de sens et toujours là pour alimenter le jeu de l'Australien de 49 ans. Si ses performances de chanteur et de danseur dans Australia et Les Misérables laissaient vite place à des critiques, il est ici incroyablement bon. En plus de porter (et de sauver par moments) cette comédie musicale, il offre à cette dernière tout son savoir-faire d'entertainer d'exception. Plus sexy que jamais, on espère secrètement qu'il s'intéressera davantage à ce sous-genre à l'avenir.

3. C'est un feel-good movie indispensable. En pleine awards season, nous pourrions avoir tendance à oublier la puissance des comédies musicales pour ne privilégier que les drames. Or, The Greatest Showman est l'énième preuve qu'un feel-good movie est la meilleure chose à voir pour bien débuter l'année, après avoir survécu aux fêtes. Dansant et intriguant, le film de Michael Gracey peut se targuer d'avoir une bande originale de grande qualité qui fait oublier le ridicule de certaines transitions musicales. Nommée aux Oscars, "This Is Me" devrait vite intégrer vos playlists quotidiennes. Parce que tendre, divertissant et amusant, on vous recommande de foncer voir The Greatest Showman pour mettre de la couleur dans votre hiver.

Le Cirque du Soleil enchante James Cameron avec son spectacle sur Avatar

Posté par vincy, le 31 octobre 2016

En attendant les suites d'Avatar, le public américain peut profiter de l'univers du film de James Cameron en "live" avec Toruk, la nouvelle création du Cirque du Soleil. En tournée dans tous les Etats-Unis, au Canada et au Mexique (l'Europe n'est toujours pas dans le programme), Toruk a reçu l'imprimatur du réalisateur, qui a publiquement loué les costumes, les coiffures et les idées chorégraphiques. "J'aime l'idée de ce dialogue entre deux mondes, celui du spectacle et celui du cinéma" affirme-t-il. "J'aime beaucoup la culture du Cirque du Soleil, leur manière de penser, de repousser les milites et d'enrichir le travail artistique. Leur équipe travaille comme Hollywood devrait travailler. Ils aiment l'innovation, la folie."

Conversation créative

Toruk est nom d'un géant aux allures de dragon qu'on a pu voir dans le premier film. Cameron a avoué que les suites d'Avatar suivraient Jake, Neytiri et leurs enfants: "C'est une saga familiale au sein d'un conflit avec les humains. Mais, thématiquement, Toruk s'approche de très très près de ce que seront les histoires des prochains films" explique-t-il. "C'est comme une conversation créative."

Le réalisateur a servi de consultant sur le spectacle du Cirque du Soleil, lancé il y a un an à Montréal par Michel Lemieux et Victor Pilon. Le récit prend place sur Pandora, avant que les humains ne prennent contact avec les Na'vi. Dans le show, deux guerriers Na'vi (qui parlent Na'vi) partent en quête d'une série d'objets sacrés.

Avatar ne s'arrêtera pas au cirque. Même si pour l'instant on est loin de l'exploitation d'une marque comme pour Star Wars, les Marvel ou Harry Potter, la franchise veut se décliner au-delà des jeux-vidéos et des parcs d'attraction.

La première suite d'Avatar devrait arriver sur les écrans pour Noël 2018. Si tout va bien. Le réalisateur canadien peut encore retarder le rendez-vous: il veut être sûr de pouvoir sortir un film par an dès le deuxième film terminé.

Ultime soupir qui ne fait pas rire: Pierre Etaix est mort (1928-2016)

Posté par vincy, le 14 octobre 2016

Pierre Etaix est mort, a annoncé sa famille ce vendredi 14 octobre. Acteur, clown, cinéaste, affichiste, dramaturge et dessinateur, il avait 87 ans. Adorateur de Georges Méliès, ami de Jacques Tati, ex-époux d'Annie Fratellini, il était un héritier des Buster Keaton, Harold Lloyd et Charlie Chaplin.

Il avait commencé sa carrière en jouant les comiques dans les cabarets et les music-halls. En 1954, il rencontre Jacques Tati, avec qui il collabore en tant qu'assistant réalisateur sur le tournage de Mon Oncle, en plus de dessiner l'affiche. Logiquement, il passe derrière la caméra, avec Rupture, coréalisé avec Jean-Claude Carrière. Leur deuxième court, Heureux anniversaire, obtient l'Oscar du meilleur court métrage en 1963. Cette année là, il signe son premier long, Le soupirant, Prix Louis-Delluc.

La critique et la cinéphilie l'auront longtemps abandonné sans doute, soyons indulgents, par malentendu. Lors de sa grande traversée du désert, suite à l'échec de Pays de cocagne en 1969, il fonde, en 1973, l'Ecole nationale du cirque. Inventeur perpétuel, il se frottera au théâtre, aux images de synthèse, au feuilleton télévision et même au format Omnimax pour la Géode.

Son génie est davantage apprécié de l'autre côté de l'Atlantique. Son sens du comique, sa maîtrise du gag. Il y a 7 ans, grâce au festival Lumière, les Français redécouvre son immense talent avec la restauration de son œuvre. Longtemp impossible ce travail de restauration n'a pu être fait qu'après la décision d'un tribunal lui rendant les droits de ses films, détenus frauduleusement par Gavroche productions (lire notre actualité du 30 juin 2009).

Côté cinéma, il n'a réalisé que six films (dont le dernier en 1989, J'écris dans l'Espace. Sa carrière a été plus fournie en tant que comédien. On l'a notamment vu récemment dans les films d'Otar Iosseliani (Chantrapas), chez Jean-Pierre Jeunet en inventeur d''histoires drôles (Micmacs à tire-larigot), chez Philippe Kaufman (Henry et June) et enfin en docteur dans Le Havre d'Aki Kaurismäki.

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Lire notre portrait

Une Nuit au cirque 3D : Les feux de la rampe…

Posté par Claire Fayau, le 25 mai 2010

...Comme si vous y étiez ! Il n'y a pas que les festival de cinéma dans la vie , il y a aussi les festival de cirque.

Quand le cinéma rencontre le cirque, cela peut donner de très beaux films (Elephant Man, Les clowns de Fellini, Itinéraire d'un enfant gâté, Roselyne et les  lions, Sous le plus grand chapiteau du monde..). Mais ce n'est jamais un spectacle de cirque filmé de bout en bout. Ici le cirque est au coeur du film , et en  plus on y ajoute de la 3D (justifiée!). Une Nuit au cirque 3D est le premier film tourné lors d'un festival de cirque ( le 18e Festival International du Cirque de Massy sous la direction de Francesco Bouglione et Michel Bruneau). Les  plus grands artistes du monde entier nous font leur numéro (et même les plus récalcitrants devraient applaudir leurs performances).

Immersion totale dans le  spectacle grâce  à la 3D. On se croirait dans la fosse avec les animaux, les  clowns  ou sur un trapèze ... Un entracte, comme dans un vrai spectacle de cirque est prévu au milieu de ces deux heures de rêve, le temps de se rafraichir et d'avaler un sachet de popcorn ! Les réalisateurs Olivier Kauffer (qui a commencé la  3D il  y a vingt ans) et Fabien Remblier (oui, Jérôme de "Premiers Baisers") ont relevé un véritable défi technique... Chapeau bas pour cette  première fois! On leur souhaite de continuer dans cette voie : "une suite  plus écrite" devrait voir le jour pour la prochaine édition du festival.

Magique : tromperie…

Posté par vincy, le 19 octobre 2008

magique.jpgSynopsis : Dans une ferme isolée, vivent Betty et son petit garçon de dix ans, Tommy. Tommy n'a jamais connu son père. Tommy voudrait bien que le sourire illumine le visage de sa mère mélancolique, mais comment faire ? Un jour, il apprend qu'un cirque est de passage en ville. Tommy se jette sur cette opportunité et parvient à convaincre sa maman de l'accueillir sur leur terrain. Mais un problème survient : Bingo, qui transportait le chapiteau, s'est perdu en route ! Et sans chapiteau, pas de spectacle possible ! Tandis que tous les artistes attendent le chapiteau, Tommy va peu à peu découvrir la vie joyeuse des gens du voyage. Et, doucement, l'amour va jeter son dévolu sur deux coeurs bien solitaires...

Notre avis : L'affiche trahira le spectateur qui s'attendra à une simple romance rurale et sentimentale. Car si les sentiments niais dégoulinent et si la campagne est glorifiée comme seul refuge possible dans ce monde de brutes, Magique est avant tout un film pour enfants. Une fois que cela est su, que la marchandise est connue, la déception s'estompe. Pour les enfants, le conte sera acceptable. Pour les adultes, c'est évidemment insupportable. On peut toujours s'accrocher à l'esthétisme campagnard, aux couleurs chaudes et soignées. On peut aussi râler sur cette énième critique du monde moderne, la stérilé de ses technologies versus l'apologie d'une vie isolée et champêtre.

Malheureusement, tous les autres tours ratent leurs effets. Le scénario, flou, se contente d'une histoire sans aspérité, de dialogues simplistes. Une série de rencontres sans aucune tension dramatique avec un message aussi basique que "la joie de vivre chasse les démons". La caméra filme platement les scènes les plus fantasques et appuient les détails qui tuent. Même le cirque n'inspire rien de coloré ou de singulier. Un onirisme de pacotille porté par un Cali sans charisme, à l'égal d'une carafe cherchant à draguer un panier de fruits. Son physique n'a rien de cinégénique. De plus, le film étouffe toute possibilité de magie avec une surdose de chansons censées évoquées ou révélés les sentiments intérieurs. On regretterait presque Abba...

Magique c'est un peu une nouvelle qui se prend pour un roman. Il y a une volonté de fantaisie. Distinctement, certaines scènes peuvent charmer. Benoît Brière (photo) sauve d'ailleurs l'ensemble avec un excès qui, hélas, détonne. Marie Gillain charme. Finalement ce film gentil. qui croit que "le remède au chagrin d'amour, c'est l'amour" nous fait regretter d'avoir à être méchant.