Le 4e Festival du cinéma européen des Arcs, dont le jury sera présidé par Cristian Mungiu (lire actualité du 8 octobre) et composé de Marie Gillain, Klaus Badelt et Helena Noguerra, organisera pour la première fois un événement "web" en accueillant des "vidéastes du web" et en leur proposant de tourner, ensemble, un court-métrage dans le cadre des Arcs. La manifestation se déroulera du 15 au 22 janvier 2012.
Une masterclass autour de a musique du film d'animation Ernest et Célestine, avec Emmanuel Deletang, directeur de production musique, et Vincent Courtois, compositeur et musicien, mais aussi Jean-Pierre Arquié, music supervisor, est aussi programmée.
12 films seront en compétition.
Blancanieves de Pablo Berger, en salles le 23 janvier 2013, primé à Montréal et San Sebastian
Boy Easting the Bird's Food d'Ektoras Lygizos, primé à Karlovy Vary
The Comedian de Tom Shkolnik, présenté à Dinard
The Deep de Baltasar Kormakur
The 5th Season de Jessica Woodsworth et Peter Brosens, primé à Venise
A Hijacking de Tobias Lindholm
Kinshasa Kids de Marc-Henri Wajnberg
Mon père va me tuer de Daniele Cipri, primé à Venise
When Day Breaks de Goran Paskaljevic
3 films en section Panorama
Teddy Bear de Mads Matthiesenf, primé à Sundance
Grupo 7 d'Alberto Robriguez, primé à Tribeca
The Holy Quaternity de Jan Hrebejk
5 films seront présentés en avant-premières.
Amitiés sincères de Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, en salles le 30 janvier 2013
Just the Wind de Benedek Fliegauf, primé à Berlin et à Paris Cinéma
Mariage à Mendoza d'Edouard Deluc, en salles le 23 janvier 2013
Shadow Dancer de James Marsh, en salles le 2 janvier 2013, primé à Dinard
Tu honoreras ta mère et ta mère de Brigitte Rouän, en salles le 16 janvier 2013, sélectionné à Venise
Par ailleurs un focus sur le cinéma belge permettra de revoir ou découvrir 13 classiques ou pépites : Ben X de Nic Balthazar, Cow Boy de Benoît Mariage, Elève Libre de Joachim Lafosse, Ex-Drummer de Koen Mortier, La Fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, Happy Together de Geoffrey Enthoven, Une liaison pornographique de Frédéric Fonteyne, Lost Persons Area de Caroline Strubbe, La mémoire du tueur d'Erik Van Looy, Moscow Belgium de Christophe van Rompaey, La promesse des frères Dardenne et Toto le héros de Jaco Van Dormael,
C'est en présence des acteurs Marie Gillain et Vincent Lindon ainsi que du réalisateur Philippe Lioret que s'est ouverte la 12e édition du Arras Film Festival, comme il faut désormais l'appeler. Le trio était venu présenter (devant une salle plus que comble) Toutes nos envies, qui sort sur les écrans le 9 novembre prochain.
Le film, très librement adapté du roman d'Emmanuel Carrère D'autres vies que la mienne, raconte la rencontre de Claire, une jeune juge d'instance, et de Stéphane, son collègue plus aguerri. Tous deux partent en guerre contre les organismes de crédit à la consommation qui profitent en toute impunité de la misère de ceux à qui ils prêtent de l'argent. Le film a reçu un accueil enthousiaste sous le regard ému et complice des trois invités qui se sont livrés avec fantaisie et humour au traditionnel jeu des questions-réponses.
Juste avant la projection, le délégué général du Festival, Eric Miot, était monté sur scène aux côtés du journaliste Xavier Leherpeur afin de présenter les nombreux temps forts de cette édition : leçon de cinéma de Jean-Paul Rappeneau, leçon d'actrice de Jacqueline Bisset, compétition européenne, avants-premières, carte blanche à Fiona Gordon et Dominique Abel...
En tout plus d'une centaine de films présentés durant les dix jours que compte le festival et à vivre en direct sur notre site !
Invités : Marie Gillain, Vincent Lindon et Philippe Lioret pour Toutes nos envies.
L'équipe du quotidien vidéo du Arras Film Festival : Jessica, Marion, Alain, Loïc et Simon.
Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret et Jovani Vasseur.
Merci à David Lesage.
Synopsis : Dans une ferme isolée, vivent Betty et son petit garçon de dix ans, Tommy. Tommy n'a jamais connu son père. Tommy voudrait bien que le sourire illumine le visage de sa mère mélancolique, mais comment faire ? Un jour, il apprend qu'un cirque est de passage en ville. Tommy se jette sur cette opportunité et parvient à convaincre sa maman de l'accueillir sur leur terrain. Mais un problème survient : Bingo, qui transportait le chapiteau, s'est perdu en route ! Et sans chapiteau, pas de spectacle possible ! Tandis que tous les artistes attendent le chapiteau, Tommy va peu à peu découvrir la vie joyeuse des gens du voyage. Et, doucement, l'amour va jeter son dévolu sur deux coeurs bien solitaires...
Notre avis : L'affiche trahira le spectateur qui s'attendra à une simple romance rurale et sentimentale. Car si les sentiments niais dégoulinent et si la campagne est glorifiée comme seul refuge possible dans ce monde de brutes, Magique est avant tout un film pour enfants. Une fois que cela est su, que la marchandise est connue, la déception s'estompe. Pour les enfants, le conte sera acceptable. Pour les adultes, c'est évidemment insupportable. On peut toujours s'accrocher à l'esthétisme campagnard, aux couleurs chaudes et soignées. On peut aussi râler sur cette énième critique du monde moderne, la stérilé de ses technologies versus l'apologie d'une vie isolée et champêtre.
Malheureusement, tous les autres tours ratent leurs effets. Le scénario, flou, se contente d'une histoire sans aspérité, de dialogues simplistes. Une série de rencontres sans aucune tension dramatique avec un message aussi basique que "la joie de vivre chasse les démons". La caméra filme platement les scènes les plus fantasques et appuient les détails qui tuent. Même le cirque n'inspire rien de coloré ou de singulier. Un onirisme de pacotille porté par un Cali sans charisme, à l'égal d'une carafe cherchant à draguer un panier de fruits. Son physique n'a rien de cinégénique. De plus, le film étouffe toute possibilité de magie avec une surdose de chansons censées évoquées ou révélés les sentiments intérieurs. On regretterait presque Abba...
Magique c'est un peu une nouvelle qui se prend pour un roman. Il y a une volonté de fantaisie. Distinctement, certaines scènes peuvent charmer. Benoît Brière (photo) sauve d'ailleurs l'ensemble avec un excès qui, hélas, détonne. Marie Gillain charme. Finalement ce film gentil. qui croit que "le remède au chagrin d'amour, c'est l'amour" nous fait regretter d'avoir à être méchant.
On vous parlait il y a quelques semaines de deux projets autour de la vie de Coco Chanel. C’est le film d’Anne Fontaine, avec Audrey Tautou dans le rôle titre, qui revient dans l’actualité avec une première photo de tournage. On y découvre l’actrice dans une tenue androgyne et dépouillée, avec chapeau, cravate et gilet d’homme.
Le film, librement adapté de l’Irrégulière d’Edmonde Charles-Roux, s’intéresse en effet aux jeunes années de Gabrielle Chasnel, avant qu’elle ne devienne la couturière adulée et reconnue de la rue Cambon. Tautou y est entourée de Benoit Poelvoorde (Balsan), Emmanuelle Devos (Emilienne d'Alençon), Marie Gillain (la sœur de Coco) et Alessandro Nivola (Boy Capel).
Après 12 semaines de tournage (en région parisienne et en Normandie), Coco avant Chanel, produit par Haut et Court, devrait être prêt au Printemps 2009, avec peut-être à la clef une présentation à Cannes.
De tous les projets autour de Coco Chanel, seuls deux ont résisté, celui d'Anne Fontaine sur les débuts de la couturière et l'adaptation du roman de Chris Greenhalgh, "Coco and Igor" , publié en Angleterre en 2003, et toujours pas traduit en France. Le film se nommera Chanel et Stravinsky, l'histoire secrète. Un sacre au printemps 2009 est envisageable puisque le tournage débute dans quelques semaines.
Il sera réalisé par Jan Kounen, et non plus par William Friedkin, et Coco sera incarnée par une des égéries de Chanel, l'actrice Anna Mouglalis, qui remplace Marina Hands initialement prévue. Dans le rôle d'Igor, on retrouvera le très beau danois Mads Mikkelsen (Casino Royal).
L'autre projet est toujours en production chez Haut et Court. Coco avant Chanel, adaptation du best-seller de Edmonde Charles Roux, "L'irrégulière", sera tourné lui aussi cet automne. Audrey Tautou, dont ce sera le retour sur le grand écran, tiendra le rôle principal d'un film qui flirte plus avec l'art et essai qu'avec les moyens internationaux mis en branle pour celui de Kounen. Tautou aura pour soeur Marie Gillain, et partagera l'affiche avec Benoît Poelvoorde et Emmanuelle Devos.
Chanel fait les choses bien. La maison a demandé à Mademoiselle Audrey d'être sa prochaine muse pour le célèbre parfum N°5. Elle succède à Nicole Kidman. Jean-Pierre Jeunet (photo) a évidemment réalisé les spots.