Razzia d’Emmy Awards pour Ma vie avec Liberace

Posté par vincy, le 23 septembre 2013

Michael Douglas Emmy AwardsDimanche soir, les Emmy Awards, les Oscars de la TV américaine, n'ont pas fait dans la dentelle avec 11 statuettes pour le dernier film de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace. En compétition à Cannes en mai dernier, le film n'avait pas pu trouver de distributeurs aux Etats-Unis et avait du "se contenter" d'une diffusion sur HBO (qui a battu des records d'audience).

Le téléfilm, actuellement dans les salles de cinéma françaises, a remporté plusieurs prix techniques : meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleurs costumes, meilleures coiffures, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur montage, meilleur mixage sonore.

Mais il a surtout raflé les trois récompenses les plus prestigieuses : meilleur téléfilm, meilleur réalisateur pour Steven Soderbergh et meilleur acteur pour Michael Douglas. L'acteur a remercié son épouse Catherine Zeta-Jones, bien qu'il soit récemment séparé d'elle, et son partenaire, Matt Damon : "Matt, tu mérites la moitié de ce prix. Tu veux la partie devant ou la partie derrière?"

Douglas devient membre du club très sélect des acteurs ayant gagné l'Oscar et l'Emmy. Douglas avait déjà été nommé trois fois aux Emmy Awards en tant que second rôle dans Les rues de San Francisco et une fois en tant que comédien invité dans la sitcom Will & Grace.

Autres vainqueurs notables:

Laura Linney, pour son rôle dans le téléfilm The Big C : hereafter

David Fincher, pour la réalisation de la série House of Cards

Claire Danes, pour son rôle dans la série dramatique Homeland

Jeff Daniels, pour son rôle dans la série dramatique The Newsroom

Melissa Leo, comme actrice invitée dans la série comique Louie

Ellen Burstyn, pour son second-rôle dans le téléfilm Political Animals

James Cromwell, pour son second-rôle dans le téléfilm American Horror Story : Asylum

Danny Boyle, pour la réalisation d'un événement spéciale (l'ouverture des J.O. 2012 à Londres)

Emmy Awards : Claire Danes, la résurrection avec Homeland

Posté par vincy, le 24 septembre 2012

Certes, à 32 ans, Claire Danes est loin d'être une de ces actrices déchues après avoir frôlé la gloire de manière précoce. Mais l'Emmy Award de la meilleure actrice pour son interprétation dans la série Homeland (actuellement diffusée sur Canal +) qu'elle a reçu cette nuit à Los Angeles la replace sous le feu des projecteurs après des années de disette au cinéma.

Rappelons-nous : cette jeune fille fit son apparition dans Les quatre filles du docteur March, à 15 ans, aux côtés de Kirsten Dunst et Winona Ryder. Joli succès au box office (27e de l'année). Elle enchaîna avec quelques jolis mélos comme Le Patchwork de la vie (avec Winona de nouveau et Anne Bancroft), Week-end en famille (de Jodie Foster, avec Robert Downey Jr.) et fut révélée par Baz Luhrmann grâce à sa version pop de Romeo + Juliet, 21e plus gros succès de l'année dans le monde. DiCaprio fut alors enrôlé par James Cameron dans Titanic. Danes fut tentée par des projets d'auteurs comme Oliver Stone (U-Turn), Francis Ford Coppola (L'idéaliste), Bille August (Les Misérables). Aucun ne trouva réellement son public. Danes fut vite concurrencée par de jolies et jeunes comédiennes.

En 2002, elle joue la fille de Meryl Streep dans Les heures (The Hours), second-rôle noyé dans un panthéon de comédiennes plus brillantes les unes que les autres. Ecrasée, la jeune Danes ne profite pas du succès du film. Elle s'essaie au blockbuster (Terminator 3) mais là ce sont les effets spéciaux et Schwarzzy qui font oublier sa présence. Beaucoup de ses films ne rapportent même pas 10 millions de $ au box office US. En 2005, avec Esprit de famille, dans le rôle principal, elle tente un retour. Le public suit, sans plus, et la critique n'a d'yeux que pour ses partenaires Sarah Jessica Parker et Rachel McAdams.

Trop lisse? Pourtant elle essaye tout, même l'horrible Stardust, film fantastique avec casting étoilé. Quasiment son plus gros triomphe international. Elle tourne également avec les plus grandes comédiennes, des cinéastes cultes comme Richard Linklater, des films de genre. Rien ne fonctionne. le public n'accroche pas, ne la retient pas.

Et puis Howard Gordon (Buffy contre les vampires, 24 heures chrono) et Alex Gansa (Dawson, 24 heures chrono, Entourage, Numb3rs) décident d'adapter une série TV israélienne, Kidnapped, qui deviendra Homeland aux USA. Les producteurs recrutent Claire Danes avant tous les autres membres du casting.

Le petit écran l'aura ainsi sauvé. 1,7 millions d'américains ont vu le dernier épisode de la première saison (la deuxième débute cette semaine aux USA) sur la chaîne Showtime. En France, Canal + a commencé la diffusion de la série ce mois-ci et le premier épisode a été vu par 1,3 millions d'abonnés.

Le conte de fée pour Danes commence dès janvier avec le Golden Globe de la meilleure actrice dans une série TV dramatique. Avec un Emmy Award en plus, Danes s'est, enfin, imposée dans le système hollywoodien. En agent de la CIA souffrant de troubles bipolaires, traumatisée par le 11 septembre, l'actrice a trouvé le rôle de sa vie. Celui qu'elle méritait de l'avis de tout le monde. Quel film aurait pu lui proposer un rôle aussi complexe? C'est la deuxième fois que Claire Danes réalise le doublé Golden Globe/Emmy, deux ans après son incarnation de Temple Grandin, scientifique autiste, dans un téléfilm.

Le cinéma voudra-t-il bien la récupérer? Pour l'instant, elle n'a qu'un long métrage en projet, As cool as I am de Max Meyer, avec James Marsden.

Blockbusters ’08 : Qui est Zac Efron?

Posté par vincy, le 21 octobre 2008

zacefron.jpg21 ans (depuis trois jours). Se la joue prince charmant. Les cheveux bien coiffés (la mèche est étudiée). Les yeux clairs, perçants. Une musculature travaillée. Bref le nouveau "gossebo" des midinettes... Voici Zac Efron. Le physique pourtant semble passe-partout. Nous en avons vus des dizaines comme ça, des Freddie Prinze Jr ou des Patrick Swayze (selon les générations). Et que sont-ils devenus? Sans doute pour cela que Zac a décidé de s'inscrire à la fac (option business), afin d'assurer ses arrières.

Zac Efron débute à la télé en 2002, dans des séries comme Urgences, Les Experts : Miami ou NCIS. C'est pourtant un feuilleton moins dramatique qui le rendra "célèbre". En 2006, il est l'un des rôles principaux de la comédie musicale High School Musical (Premiers pas sur scène) sorte de Fame revisité pour les années 2000. Ou de Star Ac version romancée. Le téléfilm est diffusé sur le très consensuel Disney Channel. S'en suivront une suite télévisée et une autre purement cinématographique (High School Musical "3 : Nos années lycées). Il est rapidement choisi pour jouer l'un des bellâtres de Hairspray, excellent danseur et dragueur crédible. Il y gagne un MTV Movie Award de la meilleure rélvélation. Sa carrière sur grand écran semble lancée (avec notamment une suite à Hairspray et un film avec Claire Danes autour d'Orson Welles). Dans le remake de Footloose, il aura le rôle de Kevin Bacon. On remplace l'animal dauvage par un plus domestique. Question d'époque.

Par ailleurs, il chante (des extraits de B.O.F. sont transformés en single). Des tubes classés dans le bas des charts (un seul dans le Top 10 américain). Mais cela ne suffit pas à en faire une vedette ou un espoir du 7e art. "Zaquisha", (c'est son surnom), a un fan club disproportionné par rapport à son box office. Cela ne l'a pas empêché de gagner 6 millions de $ en un an. Cet été, il apparaissait chaque semaine dans tous les magazines peoples : à la plage, en faisant du shopping, avec sa partenaire et petite amie Vanessa Anne Hudgens. Efron est "vendeur". Il symbolise la nouvelle star, classée dans les listes du type "les 25 acteurs les plus hots en dessous de 25 ans", "les futures étoiles de demain", "les 10 stars des ados", "les 100 acteurs les plus sexys". Il a des progrès à faire, il n'y est que 93e dans ce dernier classement.

Pour ses fans, il s'agit du "plus talentueux", du "mec le plus beau de la terre", du "sex symbol de la décennie". Icône des ados, ce qui n'est pas méprisable, il doit désormais faire ses preuves. Aux USA, cela veut dire un blockbuster sur ses épaules; en Europe, cela signifie un film d'un cinéaste respecté. Dans tous les cas, son ominprésence dans les médias "trashs" et "teenagers" lui garantissent l'intérêt des producteurs en quête de têtes d'affiche générationnelles. Faudrait juste qu'il fasse attention quand il se tripote le maillot : sa notoriété attire fatalement les paparazzis et les clichés "qui tuent".

Blockbusters ‘08 : Qui est Ben Barnes ?

Posté par MpM, le 25 juin 2008

Ben BarnesMais qui se cache derrière le beau Prince Caspian, héros du deuxième volet des Chroniques de Narnia ? Si ce grand brun propret, distingué et assez inoffensif semble avoir été spécialement choisi pour répondre aux critères esthétiques des jeunes adolescentes, il est pourtant loin d’être arrivé par hasard sur les plateaux de cinéma. Sur scène depuis l’âge de 15 ans, il a en effet étudié l’art dramatique à la Kingston University et fait partie du National Youth Music Theatre. Il a notamment été plébiscité dans la pièce à succès The history boys où il interprétait un manipulateur séduisant.

Au cinéma, on l’a découvert en héros naïf et fantasque dans Stardust, le mystère de l’étoile, où il partait déjà à la découverte d'un univers  fantastique, avant de séduire rien de moins qu'une jolie princesse captive. Un rôle bien moins étoffé que celui du Prince Caspian, réfugié à Narnia après une tentative d’assassinat, qui devient le grand rival de l’aîné des enfants Pevensie et le chevalier servant de sa sœur, mais qui l'inscrit dans un certain registre. Et ce n’est peut-être pas son prochain film (Easy virtue de Stephan Elliott, avec Jessica Biel et Colin Firth) qui lui permettra de beaucoup changer puisqu’il s’agit d’une comédie romantique adaptée d'une pièce de Noël Coward dans laquelle il interprète un jeune marié en lutte contre ses parents...