Les reprises de l’été: Fight Club de David Fincher

Posté par wyzman, le 26 juillet 2017

Ce qu'il faut savoir

Dix-huit ans après sa sortie, Fight Club est toujours considéré comme le meilleur film de David Fincher. Violent et subversif par moments, cette adaptation du roman de Chuck Palahniuk raconte les péripéties d'un expert en assurances (Edward Norton) qui souffre d'insomnies et se décide à participer à une thérapie de groupe. Au contact de Tyler (Brad Pitt), un jeune vendeur de savon anticonformiste, notre narrateur fonde le fameux fight club, lieu de combats extrêmement violents. Sous l'emprise de Tyler, le narrateur ne réalise pas encore la gravité des actions engagées par le premier. Paradoxalement, alors qu'il est devenu culte et que la critique avait été plutôt positive, son succès a été relativement modeste (100M$ dans le monde, pour un budget de 63M$). Et il n'a hérité que d'une nomination aux Oscars.

Pourquoi faut-il le voir ?

Si le public américain n'était pas au rendez-vous lors de la sortie en salle, c'est sans doute parce que Fight Club n'a pas autant plu aux critiques que l'on pourrait penser. Sans ce twist final et ses scènes de bagarre, le film aurait d'ailleurs pu être oublié. Mais un bouche à oreille plus que conséquent et de multiples controverses lui ont donné ses lettres de noblesse. Plus encore, le quatrième long métrage de David Fincher a permis de faire exploser des acteurs dont on ne saurait se passer aujourd'hui : Edward Norton et Brad Pitt certes mais aussi Meat Loaf, Helena Bonham Carter, Jared Leto et Zach Grenier ! Pour la petite anecdote, on ne sait pas comment s'appelle le personnage d'Edward Norton mais on sait que l'acteur, ainsi que Brad Pitt ont pris des cours de lutte, taekwondo, boxe et de... fabrication de savon.

Pourquoi c'est culte ?

Faussement simpliste, bourré de références à la pop culture, viril et homoérotique, nihiliste et stylé, doté d'une sacrée critique de la société de consommation, Fight Club possédait déjà à sa sortie tout ce qu'il faut pour devenir culte. Constamment présent sur les listes de grands médias des meilleurs films de tous les temps et grâce à un retournement de situation qui avait tout du "jamais vu", Fight Club est parvenu à influencer bon nombre d'autres œuvres. Parmi les plus notables, la série Mr. Robot qui suit les péripéties d'un jeune informaticien anxieux, dépressif et paranoïaque et qui va rejoindre un groupe de hackers anarchistes.

Dans le film, la fin est différente de celle du livre: le narrateur est placé dans une institution psychiatrique. Pour David Fincher, cette fin laisse Tyler Durden (Brad Pitt) vainqueur. Il voulait que les spectateurs aiment ce personnage mais qu'ils soient aussi d'accord avec sa disparition.

Fincher et Anderson : le Festival de New York met K.O. Venise et Toronto

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

gone girl david fincher ben affleckEn deux annonces, le festival du Film de New York a chamboulé la hiérarchie mondiale, au moins pour cette année. Habituellement, la période août-octobre est dominé par deux festivals : Venise et Toronto. Ils lancent les grands films de la fin d'année et servent de tremplin pour les Oscars. Il faut ajouter un troisième festival, celui de Telluride, qui commence à agacer Toronto en lui prenant quelques avant-premières mondiales (comme l'an dernier 12 Years a Slave).

Mais cette année, c'est d'ailleurs qu'arrive la concurrence. Le Festival du Film de New York (26 septembre-2 octobre) s'offre les avant-premières mondiales de Gone Girl, de David Fincher, et d'Inherent Vice, de Paul Thomas Anderson. Deux films qu'on attendait à Venise et/ou Toronto.

Deux productions américaines majeures qui zappent les deux grands rendez-vous médiatiques et professionnels du second semestre? Depuis que le festival de New York a été le théâtre des avant-premières mondiales de films comme L'Odyssée de Pi, Captain Phillips ou Her, il monte en grade auprès des experts marketing des studios (en plus de réduire les coûts pour les déplacements de journalistes). Plus tardif dans la saison, donc plus "collé" aux sorties en salles et plus proche dans la course aux prix de fin d'année, New York est aussi moins chargé en films, permettant un maximum d 'exposition pour chacune des oeuvres.

Gone Girl fera l'ouverture du Festival. L'adaptation du roman de Gillian Flynn, avec Ben Affleck, Rosamund Pike et Tyler Perry, sortira dans la foulée, le 3 octobre, aux Etats-Unis. Fincher avec déjà fait l'ouverture du Festival avec The Social Network.

Inherent Vice est l'adaptation du livre de Thomas Pynchon, avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Reese Witherspoon, Owen Wilson et Benicio del Toro. La Warner doit sortir le film aux Etats-Unis le 12 décembre. Anderson a déjà présenté Punch-Drunk Love et Boogie Nights à New York.

Pour Venise et Toronto, il reste quand même quelques morceaux de choix. Venise a déjà annoncé le film d'ouverture, Birdman d'Alejandro G. Inarritu. Et il reste les films de Woody Allen, Tim Burton, Terrence Malicjk, Jeff Nichols, Jean-Marc Vallée et Cameron Crowe.

Razzia d’Emmy Awards pour Ma vie avec Liberace

Posté par vincy, le 23 septembre 2013

Michael Douglas Emmy AwardsDimanche soir, les Emmy Awards, les Oscars de la TV américaine, n'ont pas fait dans la dentelle avec 11 statuettes pour le dernier film de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace. En compétition à Cannes en mai dernier, le film n'avait pas pu trouver de distributeurs aux Etats-Unis et avait du "se contenter" d'une diffusion sur HBO (qui a battu des records d'audience).

Le téléfilm, actuellement dans les salles de cinéma françaises, a remporté plusieurs prix techniques : meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleurs costumes, meilleures coiffures, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur montage, meilleur mixage sonore.

Mais il a surtout raflé les trois récompenses les plus prestigieuses : meilleur téléfilm, meilleur réalisateur pour Steven Soderbergh et meilleur acteur pour Michael Douglas. L'acteur a remercié son épouse Catherine Zeta-Jones, bien qu'il soit récemment séparé d'elle, et son partenaire, Matt Damon : "Matt, tu mérites la moitié de ce prix. Tu veux la partie devant ou la partie derrière?"

Douglas devient membre du club très sélect des acteurs ayant gagné l'Oscar et l'Emmy. Douglas avait déjà été nommé trois fois aux Emmy Awards en tant que second rôle dans Les rues de San Francisco et une fois en tant que comédien invité dans la sitcom Will & Grace.

Autres vainqueurs notables:

Laura Linney, pour son rôle dans le téléfilm The Big C : hereafter

David Fincher, pour la réalisation de la série House of Cards

Claire Danes, pour son rôle dans la série dramatique Homeland

Jeff Daniels, pour son rôle dans la série dramatique The Newsroom

Melissa Leo, comme actrice invitée dans la série comique Louie

Ellen Burstyn, pour son second-rôle dans le téléfilm Political Animals

James Cromwell, pour son second-rôle dans le téléfilm American Horror Story : Asylum

Danny Boyle, pour la réalisation d'un événement spéciale (l'ouverture des J.O. 2012 à Londres)

Ma Vie avec Liberace, grand favori des Emmy Awards

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

ma vie avec liberace

A priori les récompenses pour honorer le meilleur de la télévision nous concerne peu. Pourtant, cette année, les Emmy Awards, les Oscars du petit écran, nous intéressent. Ecran Noir ne fera pas de prosélytisme vis-à-vis de telle ou telle série. Et même si on se félicite des nominations d'acteurs aussi brillants que Kevin Spacey et Robin Wright (House of Cards), Jeff Daniels (The Newsroom), Damian Lewis et Claire Danes (Homeland), Alec Baldwin (30 Rock), Laura Dern (Enlightened), ou encore Vera Farmiga (Bates Motel), c'est toujours dans les catégories des téléfilms ou miniséries que nos regards se portent. Ces films de télévision - qui flirtent avec la qualité des très bons films de cinéma - offrent souvent de très grands rôles à d'immenses comédiens.

Ainsi Al Pacino et Helen Mirren (Phil Spector), Jessica Lange (American Horror Story : Asylum), Laura Linney (The Big C. Hereafter), Peter Mullan (Top of the Lake), Charlotte Rampling (Restless), ou encore Sigourney Weaver (Political Animals), parfois délaissés par Hollywood, trouvent ici un second souffle bienvenu.

Deux Palmes d'or dans la catégorie meilleur réalisateur

Mais c'est évidemment la présence de Matt Damon et de Michael Douglas, tous les deux nommés pour le titre de meilleur acteur, qui nous a attiré l'oeil. Ma vie avec Liberace, en compétition au dernier Festival de Cannes, a connu un très beau succès lors de sa diffusion sur HBO en mai dernier. Il récolte 15 nominations aux Emmy Awards!

Le film produit par la chaîne HBO (qu'aucun studio n'a voulu distribuer dans les salles américaines) est nommé dans presque toutes les catégories : meilleur minisérie ou film, meilleur second rôle masculin (Scott Bakula), meilleur scénario (Richard LaGravenese, face à Jane Campion et David Mamet, excusez du niveau!), meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleure image, meilleurs costumes, meilleur montage, meilleure coiffure, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur mixage son, et bien entendu meilleur réalisateur (Steven Soderbergh, qui lui aussi fait face à Campion et Mamet dans sa catégorie).

Notons enfin, par pur plaisir, que Diana Rigg et Jane Fonda, deux des plus belles femmes du cinéma des années 60 et 70, s'affronteront dans la catégorie meilleure actrice invitée (série dramatique), la première pour Games of Thrones, la seconde pour The Newsroom. On remarque aussi la présence de David Fincher dans la catégorie meilleur réalisateur (série dramatique).

Jules verne dans les profondeurs australiennes

Posté par MpM, le 4 avril 2013

20 000 lieues sous les mersDavid Fincher et les studios Disney s’apprêtent à tourner en Australie une nouvelle adaptation de l'un des plus célèbres romans de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers.

Il s'agira, d'après la Première ministre australienne Julia Gillard, de la plus grosse production cinématographique jamais tournée dans le pays.

Pour attirer la manne financière correspondant à un tel tournage, le gouvernement de Canberra n'a d'ailleurs pas hésité à lui octroyer une subvention de 17,5 millions d'euros.

Aucune information n'a pour l'instant filtré sur le casting, si ce n'est un démenti officiel des rumeurs attribuant à Brad Pitt le rôle de Ned Land, le chasseur de monstres marins qui découvre le Nautilus du Capitaine Nemo.

Il s'agira de la quatrième adaptation pour le grand écran de Vingt mille lieues sous les mers après celles de George Méliès en 1907, Stuart Paton en 1916 (avec Allen Holubar et William Welsh) et Richard Fleisher en 1954 (avec Kirk Douglas et James Mason, notre photo).

Veronica Mars récolte 3,6 millions de $ en 5 jours grâce au financement collaboratif

Posté par vincy, le 18 mars 2013

veronica mars kristen bell rob thomas kickstarter24 heures. 2,5 millions de $ de promesses de dons. Ce n'est pas à la hauteur du Téléthon ni même du Sidaction. Mais c'est un record. Le scénariste Rob Thomas a lancé mercredi après-midi sur la plateforme Kickstrater l'opération Veronica Mars. Un appel à contribution pour produire l'adaptation cinématographique de la série TV du même nom. Kickstarter est spécialisée dans le financement collaboratif (ou "crowdfunding") depuis 4 ans.

Le succès est au rendez-vous. En cinq jours, plus de 55 000 personnes ont promis d'amener 3,6 millions de $. Et l'appel dure jusqu'au 12 avril... Selon Kickstarter, c'est un record de rapidité toute catégorie. Jusque là assez confidentiel ou ciblé sur certains films, le financement collaboratif prend là une autre dimension. La somme récoltée est quasiment le prix moyen d'un film français.

En échange d'une participation, le contributeur a le droit à une version PDF du script (10$), un T-shirt (25$), un coffret Blu-Ray DVD (100$), des affiches autographiées (100$) ou même un rôle avec des dialogues dans le film (10 000$).

Rob Thomas, créateur et producteur exécutif de la série, a pu aussi compter sur l'actrice principale, Kristen Bell (Sans Sarah rien ne va) qui a accepté de tourner un clip promotionnel chez elle, dans le ton du feuilleton.

Pourtant Veronica Mars est une série (culte) qui n'a pas rencontré son public. Au bout de trois saisons, en 2007, et malgré la pression des fans, Warner a décidé de stopper la production. Cependant, vu l'engouement des fans, le studio a promis de s'engager dans la distribution et dans une campagne marketing d'un film, à condition qu'il soit financé indépendamment.

C'est bien parti. Warner Bros va être contraint de respecter sa part de contrat. La sortie est programmée pour 2014, dans un nombre de copies limité, mais sera accompagnée d'une sortie VOD.

Tout cela pourrait donner des idées à de nombreux réalisateurs et scénaristes. Le nombre de séries qui n'ont jamais su trouver les financement pour être transposées au cinéma ont désormais une nouvelle voie. David Fincher avait d'ailleurs essayé d'utiliser Kickstarter pour son projet animé The Goon (441 000$) tout comme Charlie Kaufman avec lui aussi un projet animé, Anomalisa (406 000$). Soit beaucoup plus que leurs besoins initiaux.

David Fincher entre deux eaux

Posté par vincy, le 23 janvier 2013

Dans la série "Les cinéastes majeurs sont indécis", voici David Fincher. Après Spielberg qui ne sait pas quoi réaliser depuis le dernier clap de Lincoln et Nolan qui négocie toujours sa venue sur Interstellar, le cinéaste de The Social Network hésite entre deux projets, dont l'un pourrait tomber à l'eau : le remake de 20 000 lieues sous les mers. Disney avait demandé au réalisateur de donner son accord d'ici la fin 2012. Or Fincher voulait y embarquer Brad Pitt dans le rôle autrefois tenu par Kirk Douglas : la star n'a jamais donné son accord. Le studio se retrouve avec un projet en stand-by sur les bras, s'il est encore d'actualité, ce qui n'est même pas certain selon Variety.

Par conséquent, David Fincher se penche sur un autre projet. Il discute actuellement avec la Fox pour réaliser l'adaptation du best-seller Les apparences, de Gillian Flynn (publié chez Sonatine en août dernier). L'histoire est celle de Nick et d'Amy, couple modèle, frappés par la crise financière, et obligés de quitter leur vie de rêve à Manhattan pour s'installer dans la ville natale de Nick dans le Missouri. Mais, le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, une mauvaise surprise l'attend : leur maison est saccagée et Amy est portée disparue...

Le roman s'est vendu à 2 millions d'exemplaires aux USA et la 20th Century Fox a fait un chèque à sept chiffres pour en obtenir les droits face aux autres studios. La production est assurée par la société Pacific Standard, c'est-à-dire par Reese Witherspoon elle-même. Cependant, rien ne dit que l'actrice aura le rôle féminin principal si Fincher accepte la proposition du studio.

Au pire, si le cinéaste refuse finalement de tourner Les apparences (Gone Girl en vo), il pourra toujours s'attaquer au 2e épisode de Millenium pour Sony. Mais le scénario de Steve Zaillian n'est pas prêt, d'où le retard à l'allumage de ce projet et l'envie pour Fincher de combler son emploi du temps.

Le Millénium de David Fincher a été le film le plus cher à assurer en 2011

Posté par vincy, le 18 février 2012

Selon une enquête publiée par le quotidien, désormais uniquement en ligne, La Tribune, Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de David Fincher, a été le film jugé le plus dangereux à assurer pour Allianz : "La multiplication des scènes d’action « audacieuses » dans le film aurait en effet pu coûter cher à son assureur, Allianz, qui par l'intermédiaire de sa filiale Fireman's Fund (FFIC), est le leader de l'assurance cinématographique."

Les scènes les plus risquées sont celles qui comportent "des courses à moto, du skateboard, des combats et des actes de torture. Le fait de tourner à l'étranger accroît également considérablement le risque global" selon la VP de la division divertissement chez Fireman's Fund, Lauren Bailey. Hormis le skateboard, Millénium est en effet composé de tous ces ingrédients "explosifs".

Le fait d'être tourné dans plusieurs pays - Suède, Suisse, Grande-Bretagne - accroit les difficultés : transport de matériel, de costumes, risques de maladie et surtout retard de la production. "Le moindre retard peut faire perdre des millions à la production" nous explique-t-on. La présence de Daniel Craig, qui devait être intact pour jouer ultérieurement James Bond, n'arrange rien. "Si une vedette se blesse et devient indisponible, cela peut coûter jusqu'à 250 000 dollars par jour dans un film à grand budget." Le film a couté, hors frais marketing, 90 millions de $.

L'assureur a le pouvoir de faire changer les scènes si il considère que le risque est trop grand. Le montant des primes d'assurance oscille entre 1 % et 3 % du budget d'un film, ce qui inclut :  l'assurance des acteurs, des accessoires, des décors et des costumes, une couverture pour les dépenses supplémentaires ou le matériel défectueux.

San Sebastian s’offre trois cycles : Jacques Demy, le nouveau film noir US et la dernière génération chinoise

Posté par vincy, le 26 mars 2011

Le 59e Festival de San Sebastian programmera 3 cycles lors de sa prochaine édition, du 16 au 24 septembre. Jacques Demy aura le droit à la rétrospective intégrale dédiée à un cinéaste. Le prince du film musical français sera aussi à l'honneur d'un livre coédité par Quim Casas.

Deux autres cycles, thématiques, sont prévus. Le film noir américain de 1990 à 2010, "American Way of Death", permettra de mettre en perspective une quarantaine d'oeuvres signées Quentin Tarantino, Michael Mann, Clint Eastwood, les Frères Coen, Abel Ferrara, Spike Lee, David Lynch, Martin Scorsese, David Fincher, James Gray, John Dahl, ou encore Paul Thomas Anderson.

"Digital Shadows" mettre en avant la dernière génération de cinéastes chinois avec 18 films tournés numériquement dans les années 2000.

Millenium n’en finit plus de nous faire frémir

Posté par MpM, le 13 mars 2011

MilleniumMillenium, un simple mot qui évoque tout à la fois suspense, tension, violence et plaisir brut de lecture. Il y a d'abord eu les romans de Stieg Larsson (énorme succès international) puis les adaptations au cinéma par le réalisateur Niels Arden (très bien accueillies elles-aussi). Depuis, on attend un hypothétique 4e tome que l'auteur suédois prématurément décédé aurait laissé inachevé, mais aussi une nouvelle adaptation cinématographique signée David Fincher. Et maintenant, voilà que Millenium se décline en feuilleton radiophonique ! Depuis le 7 mars, le premier tome de la saga (Les hommes qui n'aimaient pas les femmes) est en effet diffusé tous les soirs de la semaine sur France Culture sous forme d'épisodes d'une vingtaine de minutes.

L'exercice est ardu, puisqu'il s'agit de retranscrire l'énorme pavé de Larsson, avec sa galerie de personnages complexes et variés, en une série de dialogues qui se doivent d'aller droit au but. Dans le premier épisode, on découvre Lisbeth Salander à travers une description peu flatteuse qui mêle éléments physiques et psychologiques. Les scènes se succèdent assez rapidement, sans fioritures, et vont elles-aussi à l'essentiel. A vérifier à l'usage, mais sur les premiers épisodes, curieusement, même si l'on connaît déjà l'histoire, on se laisse rapidement emporter par le ton vif des textes, l'ambiance feutrée du thriller et la conviction des acteurs. Une manière séduisante de (re)découvrir l'enquête du fameux super Blomkvist et de l'irréprochable journal Millenium.

Et même si vous avez raté les premiers épisodes, aucun problème ! La série est disponible dès maintenant en écoute et en podcast sur le site de France Culture. Cette fois, c'est sûr, les plus accros d'entre nous pourront emmener Mikael, Lisbeth, Erika et les autres vraiment partout avec eux !

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Millenium de Stieg Larsonn
Du lundi au vendredi à 20h30, France Culture
Jusqu'au 25 mars.
Adaptation : Sophie Bocquillon
Réalisation: François Christophe
A (ré)écouter sur franceculture.com