Deauville 2020 : un grand hommage à Kirk Douglas en ouverture

Posté par kristofy, le 5 septembre 2020

Après les bons chiffres de fréquentation des salles pour Tenet de Christopher Nolan qui ont été reçus par les distributeurs et les exploitants comme un symbole d'une reprise d'attractivité des salles, l'ouverture du 46ème Festival du cinéma américain de Deauville a aussi regonflé les espoirs (masqués).

Bal masqué

La ministre de la culture Roselyne Bachelot est venue amener de la lumière dans la salle obscure de Deauville, deux semaines après que le Premier ministre Jean Castex ait fait de même à Angoulême : « Le cinéma ce n'est pas seulement des films, c'est l'expérience collective du grand écran», en évoquant les prochaines mesures de soutien au secteur qui vont être mise en oeuvre (dont une mise à contribution des diverses plateformes de streaming vod, concurrentes des salles, pour une taxation en direction du CNC pour redistribuera ensuite).

La cérémonie d'ouverture a fait venir certains fidèles de Deauville : des ex-membre de jury comme Régis Wargnier, Clotilde Hesme, Kadija Touré, Anna Girardot, et même l'ex-premier ministre et maire voisin du Havre Edouard Philippe. Deauville a mis l'accent sur une solidarité entre festivals (yes, we Cannes !) - en particulier Annecy et Cannes dont des films de leurs sélections sont invités à être découverts ici. Cannes étant LE festival marqueur de l'année, il était représenté sur scène par Pierre Lescure et Thierry Frémaux. Même leur musique-signature de Saint-Saëns tellement évocatrice de fête du cinéma résonnait en Normandie.

Ennio et Kirk

Deauville a démarré sur des hommages. Des mélodies ont été jouées au piano: du Ennio Morricone. Et puis il y eut Kirk Douglas, à travers un émouvant discours vidéo envoyé par son fils Michael Douglas, racontant les phases de la vie son père (jeunesse, succès, la fin de sa vie) et remerciant le festival pour cette première commémoration post-mortem et post-confinement.

Sa filmographie qui s'étire sur presque 60 ans depuis L’emprise du crime de Lewis Milestone en 1946 avec Barbara Stanwyck et Les griffes du passé de Jacques Tourneur en 1947 avec Robert Mitchum, jusqu’en 2003 avec Une si belle famille (tourné avec sa famille dont son fils Michael Douglas pour la première fois) et 2004 Illusion (à propos d’un artiste à la fin de sa vie).

Kirk Douglas est mort en février 2020 à l’âge de 103 ans : une telle longévité a fait de lui un acteur phare d’un demi-siècle de cinéma américain en traversant l’époque des gros films de studios des années 50 et leur déclin ainsi que le nouvel Hollywood des années 70. Le début des années 80 sera synonyme de ses derniers grands succès avec Saturn 3 de Stanley Donen et surtout Nimitz retour vers l’enfer de Don Taylor. Parmi la multitude de ses rôles, il aura imprimé de sa personnalité l’image d’un héros droit et fort dans ses convictions : sur l’écran autant qu’en privé, Kirk Douglas était opposé à un certain impérialisme américain comme au Maccarthysme des années 50.

Sept jours en mai, de John Frankenheimer.

La dernière apparition de Kirk Douglas dans un film aura été à la télévision (pour Canal+) en 2008 dans le montage de Meurtre à l’Empire State Building du français William Karel qui avait été présenté au festival du film américain de Deauville cette année-là. Kirk Douglas et la France c’est d’ailleurs une longue histoire : il parlait le français, il a été membre du jury du festival de Cannes en 1970, il a reçu un César d’honneur en 1980, il fut chevalier de la Légion d’honneur en 1985, et son visage avec une fossette au menton est devenu un personnage des aventures d' Astérix… Quantité de ses films ont été des succès populaires en France.

Le Gouffre aux chimères, de Billy Wilder.

Il a tourné devant les caméras des plus illustres : Jacques Tourneur, Joseph L. Mankiewicz, Raoul Walsh, Billy Wilder, Howard Hawks, Vincente Minnelli, Richard Fleischer, King Vidor, de John Sturges, Stanley Kubrick, Robert Aldrich, John Huston, John Frankenheimer, Otto Preminger, René Clément, Elia Kazan, Brian De Palma, Stanley Donen, George Miller, John Landis… En tant que producteur il chapeaute plusieurs projets où il se donne bien entendu le premier rôle comme La Vie passionnée de Vincent van Gogh et Spartacus qui sont d’immenses succès. Il s’essaya comme réalisateur avec moins de chance (Scalawag et La Brigade du Texas sont oubliables). Il a reçu trois nominations à l'Oscar du meilleur acteur sans remporter la statuette: c’est un Oscar d’honneur qui lui est alors remis en 1996 pour saluer alors ses 50 ans de carrière.

Spartacus, de Stanley Kubrick.

Sur les planches normandes, il y avait déjà reçu un hommage de son vivant en 1978 et en 1999 (25ème anniversaire du festival). Deauville propose de revoir une large sélection de ses films : La Griffe du passé de Jacques Tourneur (1947), Le champion de Mark Robson (1949), Le Gouffre aux chimères de Billy Wilder (1951) avec un journaliste qui redevient populaire avec ses articles sur l’agonie d’un homme enseveli dans un gouffre (une inspiration du Un jour de chance de Alex de la Iglésia), La Captive aux yeux clairs de Howard Hawks (1952), Les Ensorcelés de Vincente Minnelli (1952), La vie passionnée de Vincent Van Gogh de Vincente Minnelli et Georges Cukor (1956), Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick (1957) dont l’histoire qui dénonce la hiérarchie militaire française a fait que le film n’a pu être visible chez nous avant 1975…, Les Vikings de Richard Fleischer (1958), Spartacus de Stanley Kubrick (1960), Seuls sont les indomptés de David Miller (1962) d’ailleurs le film préféré de Kirk Douglas, Sept jours en mai de John Frankenheimer (1964) où, en tant que militaire, il dénonce sa hiérarchie qui prépare un coup d’Etat contre le président américain favorable au désarmement…, et Nimitz, retour vers l'enfer de Don Taylor (1980), avec un paradoxe temporel en temps de guerre.

Nimitz, retour vers l'enfer, de Don Taylor.

La vie passionnée de Kirk Douglas (1916-2020)

Posté par vincy, le 6 février 2020

C'était, avec Olivia de Havilland, la dernière légende de l'âge d'or hollywoodien, une star immense. Il aura vécu plus d'un siècle. Kirk Douglas est mort cette nuit à l'âge de 103 ans. C'est une part de cinéphile qui s'éteint.

Découvert par Lauren Bacall, ce fils de chiffonniers a débuté en 1946. Il tournera jusqu'en 2008. On le voyait encore engagé il y a quatre ans contre Donald Trump. On était touché par les clichés de son fils, Michael Douglas, et de sa belle-fille, Catherine Zeta-Jones, circulant sur Facebook et Instagram à chaque anniversaire. Il a tourné 96 films, reçu un César d'honneur et un Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière et un Oscar d'honneur "pour 50 ans de force créative et morale dans la communauté cinématographique". Il fut aussi Président du jury du festival de Cannes en 1980 et Président de la cérémonie des César en 1990.

Avec sa fossette au menton, son nez de statue grecque, son regard perçant et son large front, il avait une gueule. Pas celle du jeune premier. D'ailleurs, ses grands rôles il les aura après ses 33 ans. Après l'avoir aperçu dans L'Emprise du crime de Lewis Milestone, avec Barbara Stanwyck, Kirk Douglas tourne pour Jacques Tourneur (La griffe du passé) et Joseph L. Mankiewicz (Chaînes conjugales). En 1949, il obtient ses premiers galons avec Le Champion de Mark Robson, qui lui vaut sa première nomination aux Oscars.

Sa carrière décolle dans les années 1950. Il va enchaîner une succession de films qui lui vaudront d'être classé parmi les 20 plus grandes stars de l'histoire selon l'American Film Institute. En 1950 et 1951, il tourne avec quelques uns des plus grands cinéastes de l'époque, dans tous les genres. Trompettiste virtuose dans La Femme aux chimères de Michael Curtiz, avec Lauren Bacall et Doris Day, homme brisé dans La Ménagerie de verre d'Irving Rapper, drame adapté d'une pièce de Tennessee Williams, marshall dans un western, Une corde pour te pendre, de Raoul Walsh, reporter dans Le Gouffre aux chimères de Billy Wilder, détective dans Histoire de détective de William Wyler.

Il a l'air souvent en colère dans ses personnages. Kirk Douglas avait un talent certain pour incarner les personnages nerveux, enragés, bouillonnants, tout en pouvant être charmeur et séducteur malgré sa beauté non conventionnelle. En 1952, il est à l'affiche de deux grands films: La Captive aux yeux clairs de Howard Hawks, un western, et Les Ensorcelés de Vincente Minnelli (The Bad and the Beautiful), mise en abime d'Hollywood, où Douglas, dans ce film noir, joue un producteur pas franchement sympathique. Cela lui vaut sa deuxième nomination aux Oscars.

Douglas tourne avec Edward Dmytryk, Henry Hathaway, Anatole Litvak, King Vidor. Mais dans les années 1950, l'acteur devient l'un des plus populaires du monde grâce à Vingt Mille Lieues sous les mers de Richard Fleischer, d'après le roman du très français Jules Verne, grosse production à effets visuels, avec James Mason. C'est aussi avec un autre personnage français, mais cette fois-ci réel, qu'il va obtenir sa troisième nomination aux Oscars. La Vie passionnée de Vincent van Gogh, de Vincente Minnelli et avec Anthony Quinn, lui offre une de ses plus belles prestations, tragique et subtile. Dans le mythique Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges, avec son ami Burt Lancaster - avec qui il se moquera des Oscars le soir de la cérémonie en faisant un duo chanté parodique -, il est un joueur de poker, atteint de tuberculose, qui va s'allier à Wyatt Earp. Notons qu'avec Lancaster, ils ont tourné huit films ensemble.

Fort de son pouvoir, il choisit le jeune Stanley Kubrick pour réaliser Les Sentiers de la gloire, l'un des plus grands films sur la première guerre mondiale et ses tranchées. Colonel désobéissant, effaré par l'absurdité de la guerre et de ses dommages, il est transcendé par le rôle. Le film, antimilitariste, est censuré pendant 18 ans par la France, en pleine guerre d'Algérie.

Il retrouve Kubrick trois ans plus tard pour un péplum, Spartacus, avec Laurence Olivier, Peter Ustinov, Jean Simmons, Charles Laughton et Tony Curtis. Beaucoup se souviennent des scènes à l'esthétique homoérotiques, mais le film, qui raconte une révolte d'esclaves, est avant tout politique. D'autant que Douglas, producteur du film, enrôle Donald Trumbo comme scénariste, alors blacklisté par les anti-communistes.

Avec Tony Curtis en frère ennemi, il a aussi tourné Les Vikings, de Richard Fleischer, où il s'offrait le sale rôle de ce plan à trois avec Janet Leigh. Une fresque populaire de casque et d'épée, où Douglas apparaît défiguré et accepte son sort de traître. Il a déjà été amputé d'un doigt (La captive aux yeux clairs) et d'une oreille (Van Gogh). Alors pourquoi pas borgne.

Dans les années 1960, la star continue de croiser les plus grands réalisateurs : El Perdido de Robert Aldrich, Le Dernier de la liste de John Huston, Sept jours en mai de John Frankenheimer, Première Victoire d'Otto Preminger, Paris brûle-t-il ? de René Clément, Les Frères siciliens de Martin Ritt et L'Arrangement d'Elia Kazan, avec Faye Dunaway et Deborah Kerr. S'il a été souvent admiré pour sa musculature de sculpture antique, il continue d'aller chercher des rôles dramatiques intenses, comme dans ce film, où, en homme qui a tout réussit matériellement, cherche un sens à la vie après une tentative de suicide.

A partir des années 1970, les choix se font pourtant moins pertinents. Un nouvel Hollywood a envahit les écrans, avant l'ère des blockbusters. Il est un peu mis à l'écart, même s'il est toujours aussi juste et formidable comme dans Le Reptile de Joseph L. Mankiewicz, Furie de Brian De Palma (qu'il retrouvera dans Home Movies), ou L'Homme de la rivière d'argent de George Miller. Il se retrouve à l'affiche de téléfilms. Le relais est passé à son fils, Michael, producteur et acteur de premier plan dès les années 1980.

Il a toujours été engagé politiquement - prenant la défense des Indiens dans les westerns -, alertant des risques de la guerre (Les sentiers de la gloire) ou de l'extrême droite dans un coup d'etat antidémocratique (Sept jours en mai), appréciant les personnages à contre-courant, de déclassés ou de cowboys non stéréotypés. Kirk Douglas a mis sa notoriété au service de grandes causes. Démocrate, parlant français et allemand, progressiste, dénonçant la stratégie de la peur du candidat Trump, il a aussi été un écrivain populaire, avec ses romans et ses mémoires (Le Fils du chiffonnier, premier des quatre tomes, en 1988). A travers ses écrits, il évoque sa quête de judéité, sa renaissance après son accident vasculaire cérébral en 1996, sa dépression, l'overdose de son plus jeune fils... Sa part de douleur dans son parcours de gloire.

Le vice plutôt que la vertu

Issur Danielovitch Demsky, né le 9 décembre 1916, était ambitieux et séducteur, artiste dans l'âme et patriarche, impliqué dans ses films et fidèle à des artistes souvent mégalos ou persécutés. Comme Trumbo, qui signe le scénario de Seuls sont les indomptés en 1962, le film préféré de la star, qui y incarne un cow-boy refusant de se soumettre aux contraintes du monde moderne. Tout un symbole.

"Je dois ma carrière à ma mère si elle avait cru en moi, je me serais contenter d'être secrétaire" écrivait-il, soulignant qu'il avait eu la chance d'être né dans la pauvreté "la plus abjecte", un net avantage pour se construire un destin. "Les acteurs sont des enfants qui refusent de grandir" expliquait ce géant du cinéma. Il assumait ses personnages de "fils de pute" qui l'ont grandit justement. "La vertu n'est pas photogénique. Qu'est-ce que c'est d'être un bon gars? Ce n'est rien en fait. Juste un gros nul avec un sourire pour tout le monde..." Il aimait cette ambiguité, ces rôles que peu pouvaient assumer et incarner, comme celui du Major dans Ville sans pitié de Gottfried Reinhardt, devant défendre quatre soldats accusés de viol (et pour lequel il touche alors un cachet record d'un million de dollars en 1961). Cela ne l'empêchait pas d'avoir l'image d'un homme bon et généreux.

"Ils disent qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Depuis ma naissance, notre planète en a fait le tour 100 fois. Avec chaque orbite, j'ai vu notre pays et notre monde évoluer d'une manière qui aurait été inimaginable pour mes parents - et je continue de m'étonner chaque année." Jusqu'à aujourd'hui. Mais il sera toujours Spartacus dans l'éternité. Un homme de rien qui s'est battu contre les empereurs, au coeur de l'arène hollywoodienne.

César 2016: Le top chic et le top moche

Posté par cynthia, le 27 février 2016

michel fau louane juliette binoche michael douglas

Comme tous les ans, les César réunissent tout le gratin du cinéma français en une soirée. Qui dit gratin, dit tenu vestimentaire au prix de mon salaire annuel (non je ne demande pas une augmentation afin de fouler le tapis rouge de la cérémonie l'année prochaine en robe Dior).

Qui cette année nous a fait rêver ou pas? Voici le top chic et moche de la 41ème cérémonie des César.

Le top Chic:

5) Mélanie Laurent, la petite princesse aux yeux de braise
La belle est venue vêtue d'une robe Armani entièrement noire et fendue sur la jambe. On a adoré! L'actrice, à la réputation narcissique, aurait très bien pu se la raconter hier soir tant elle était jolie à souhait. D'autant plus qu'elle n'est pas repartie les mains vides, puisqu'elle a emporté  le César du meilleur film documentaire. Dédicace à toutes les bitches anti-Mel!
4) Juliette Binoche, le rayon de soleil de la cérémonie
En robe longue blanche et zébrée de doré Roberto Cavalli, la magnifique Juliette Binoche (qu'on ne présente plus) a illuminé la cérémonie. Dommage, il a fallu attendre la fin de la cérémonie pour l'apercevoir... Elle remettait le César du meilleur film. On aurait bien voulu l'avoir devant les yeux pendant trois heures en siène blanche et élégante.
3) Michael Douglas, la classe à l'américaine
D'accord, il a l'âge d'être notre père (et même grand-père pour certain), cependant Michael, gentleman, dégage toujours autant de sex-appeal en costume tiré à quatre épingles. Même Florence Foresti (maîtresse de cérémonie) n'en pouvait plus: "oh j'ai envie de vous étrangler et de vous faire l'amour en même temps"!
2) Soria Zeroual, la magnifique femme traditionnelle qui a dû en faire hurler certains

L'actrice vedette du film Fatima, qui a emporté le César du meilleur film, est arrivée en tenue traditionnelle algérienne et voilée. Brillante de mille feux tel un conte des mille et une nuit, Soria a montré que la beauté pouvait être dans toutes les origines et que notre pays est plus ouvert d'esprit que certains pourraient croire.
1) Raphael Personnaz ou l'homme qui pourrait faire ce qu'il veut de notre corps
Et tel un orgasme que l'on attendait plus, l'acteur Raphael Personnaz est arrivé afin de remettre le César du meilleur second rôle féminin. On peut le dire, il nous a bien réveillés (on s’assoupissait un peu à ce moment là, il faut l'avouer). En costume/cravate, Raphael dégageait plus d'aphrodisiaque qu'un kilo de viagra. Dans notre for intérieur on ne désirait qu'une chose: qu'il nous attache et qu'il joue à Cinquante nuances de cuir avec nous!

Le top Moche:

5) Lou Roy-Collinet en champs de pâquerette
L'actrice nommée aux César est arrivée avec une robe de petite fifille. Candy n'avait qu'à bien se tenir! Bon, elle est jeune me direz-vous... pourtant lorsque l'on regarde les tenues de l'actrice Emma Watson à son âge, le level était déjà bien plus haut. Prends exemple Lou, d'autant que tu es belle comme une Bardot!
4) Diane Rouxel presque seins nus
Samedi soir: vous sortez avec les copines à la chasse à un Jules. Génial votre meilleure copine S connaît un restaurant où le serveur est plutôt sexy. Du coup vous sortez le grand jeu, costard féminin et talons hauts. Mais voilà au moment de partir vous tâchez votre chemise avec une crème au chocolat (oui, vous êtes une grosse gourmande!). Malédiction votre copine vous attend en bas... tant pis vous en filer la veste par-dessus vos seins nus et c'est parti!!!!!
Voilà ce qui a dû arriver à Diane Rouxel en cette 41ème cérémonie des César. Sauf si elle avait prévu un strip-tease au Fouquet's en after?
3) Michel Fau et la peau du raton laveur
Le meilleur allié face au froid c'est le manteau. Le génial et fantasque Michel sait de quoi on parle puisqu'il est carrément parti à la chasse au raton laveur afin de confectionner son manteau pour les César!
Tayooooooooo!!!! Pour la classe on repassera! Et sinon on a d'excellent shampoings bio à lui conseiller...
2) Audrey Lamy au saut du lit
Vendredi soir: vous vous envoyez en l'air tendrement avec votre Jules (le Jules que vous avez réussi à pécho dans le restaurant avec votre costume boobs à l'air libre) lorsque votre téléphone sonne...
"C, c'est moi je suis en bas!" Oh le merdier!! Vous avez oublié votre soirée country avec votre best... pas le temps de prendre une douche... pas le temps de vous habiller...tant pis! Vous jetez votre Jules du lit, arracher les draps et et vous vous enroulez dedans!
Parfait... prête à aller danser à la mode d'Audrey Lamy (qui quand même a su chanter un hymne inspiré aux ingénieurs du son) aux César 2016 ;)
1) Louane en robe licorne/oiseaux et talons trop hauts
Lorsque Louane est arrivée sur scène, nous avons d'abord rigolé grâce à sa sublime démarche! Ma chériiiiiiie lorsque l'on ne sait pas marcher avec des talons, on porte des baskets!!! Tu avais la démarche de la Linéa (pour ceux qui ne connaissent pas, lien: ici)! Ta robe quant à elle, nous a filé la nausée au point que l'on a repeint notre sol! La robe licorne/oiseaux....d'accord, j'adore les licornes (surtout celle de Vanessa Paradis) mais une robe pareille voyons...tu voulais nous faire faire un AVC c'est ça? Pour couronner le tout tu t'es mise à chercher le micro qui était devant toi (BLOOOOOOOONDE) et à parler d'une manière lente et chiante!!!

César 2016 : Une Foresti party faite de Louboutin et d’autres surprises !

Posté par wyzman, le 27 février 2016

Une chose est sûre, la 41ème cérémonie des César qui avait lieu hier soir au Théâtre du Châtelet (Paris) ne nous a pas laissé de marbre. Plus encore et parce qu'elle était présentée par une Florence Foresti survoltée (mais drôle), nous avons passé un très bon moment. Les sacres de Fatima (meilleur film), Mustang (meilleur premier film), Catherine Frot (meilleure actrice) et Vincent Lindon (meilleur acteur) nous ont émus mais il n'y avait pas que ça. Oh non ! Nous aurions même tendance à dire que le meilleur se trouvait ailleurs que dans le palmarès !

On commencera donc par le commencement : Florence Foresti. Introduction géniale, références à Nikita, Itinéraire d'un enfant gâté et Black Swan. Entrée théâtrale et presque fracassante, petit clin d'œil aux #OscarsSoWhite et vannes sur les clichés. Oui, celle qui a déjà été faite Chevalier des Arts et des Lettres a tout compris de l'esprit Canal et sait comment dynamiter une cérémonie peu attirante. Pour cause, elle a passé la soirée à envoyer des piques à tout le monde. On pense notamment à son "Dheepan ? Encore une bonne comédie hein !" envoyé à Jacques Audiard ou le fameux "Vincent Lindon ? C'est un peu notre Leonardo DiCaprio… Toujours nommé, jamais césarisé !" Jusqu'à hier soir. Sans trop forcer sur ses personnages, l'humoriste a prouvé, seule ou "bloquée" avec Vanessa Paradis et sa licorne, qu'elle pouvait faire rire. Vraiment rire !

Mais elle n'a pas été la seule à plaire à l'audience. Après l'énorme buzz suscité l'an dernier par le "En attendant, moi je ne me fais pas bronzer la bite dans des films de pédés" de Zabou Breitman à Pierre Deladonchamps, les deux comparses ont remis le couvert pour le bonheur de tous. "Il y a des gens biens ce soir…" commence l'acteur révélé dans L'Inconnu du lac. Ce à quoi l'actrice vue dans Nous trois ou rien répond : "Oui, et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour des Louboutin !" Voilà qui est dit. A quand une comédie en commun ?

Quant au reste de la soirée, il aura été marqué par le discours fadasse et récité de Louane Emera, la mine blafarde de Nicolas Duvauchelle et les tendres remerciements de Rod Paradot (meilleur espoir masculin pour La Tête haute). Ses gouttes de sueur et son "Je dois remercier ma mère… C'est elle qui tous les jours croit en moi !" ont attendri l'assistance, les téléspectateurs et Twitter. Nouvel instance de contrôle, le réseau social n'a pas manqué de noter la longueur globale de la cérémonie, le discours en très bon français de Michael Douglas (César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière) et de s'impatienter face au sketch à rallonge de Jonathan Cohen... C'est dommage, jusque-là on tenait le bon bout ! Surtout que Foresti était inspirée quand elle a dénoncé la cabale contre Loubna Abidar en infantilisant ceux qui ne font pas la distinction entre fiction et réalité...

En terminant comme convenu à 00:00, Florence Foresti a tenu son pari. Une très bonne chose. Plus vivante et audacieuse que les éditions passées, cette 41ème cérémonie aura été l'occasion de rendre hommage à toutes les personnalités disparues récemment (et elles sont nombreuses) ainsi que de porter un regard sur l'avenir. Claude Lelouch l'assure : "Préparez vos caméras, il y aura de très belles choses à filmer" en 2016. Mais ce n'est pas fini ! Comme les votants ont consacré les femmes, c'est sans surprise que Christine & the Queens s'en est allé d'une reprise de "It's Only Mystery", la bande originale de Subway, le second film de Luc Besson. Vous l'aurez compris, les César 2016 étaient la meilleure cérémonie depuis bien longtemps !

D'ailleurs l'audience était en hausse par rapport à l'année dernière. FF a séduit 100 000 téléspectateurs de plus malgré une vive concurrence de Koh-Lanta et du Rugby.

Pour découvrir le palmarès complet, c'est par ici.

Pourquoi le César d’honneur 2016 est une offense au cinéma et aux cinéphiles ?

Posté par kristofy, le 30 janvier 2016

Cette semaine, l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma vient de faire connaître la liste des nominations des César, dont les gagnants seront connus le 26 février prochain, et d'annoncer un César d’honneur pour Michael Douglas alors qu’il en a déjà reçu un en 1998

Depuis quelques années un César d’honneur est remis à une star (surtout américaine) de passage à Paris : Dustin Hoffman, Harrison Ford, Quentin Tarantino, Kate Winslet, Kevin Costner, Scarlett Johansson, Sean Penn… Mais on ne sait pas vraiment pourquoi Michael Douglas, qui a déjà eu le droit à cet honneur en 1998, est de nouveau distingué.

Le cas des doublés

Le cas d’un César d’honneur doublé s’était déjà produit pour Jean-Luc Godard et pour Jeanne Moreau. En fait, Jeanne Moreau avait préféré le transmettre à Céline Sciamma (alors remarquée pour son premier film Naissance des Pieuvres). On croyait alors que ce doublé incompréhensible n’allait plus se reproduire. Le choix du récipiendaire d’un César d’honneur ne correspond à aucun vote, il s’agit d’une décision de la présidence de L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma. Depuis 2003 c'est le producteur Alain Terzian. Seule explication, le créateur des César Georges Cravenne était un ami de Diana Douglas, la mère de Michael Douglas, décédée durant cet été 2015.

Pendant plusieurs années il y avait un César d’honneur pour une personnalité internationale ET une personnalité française : en 2005 Will Smith et Jacques Dutronc, en 2006 Hugh Grant et Pierre Richard, en 2007 Jude Law et Marlène Jobert… Dernièrement, début janvier, en réaction à la mort de Michel Galabru à 93 ans et acteur dans plus de 200 films, Bertrand Blier avait déploré que l’Académie des César ne lui ai pas remis un César d’honneur plutôt que d’en donner un à une jeune actrice de 19 ans (une allusion à Scarlett Johansson)...

Pierre Etaix et Hayao Miyazaki ont reçu un Oscar d'honneur

Il serait bon de revenir à plusieurs César d’honneur, surtout avant qu’il ne soit trop tard. Il y a du monde à récompenser. Pas seulement des comédiens d'une génération antérieure aux César (qui n'ont que 40 ans), mais aussi des talents français connus dans le monde entier, des cinéastes étrangers qui doivent une grande partie de leur carrière aux financement hexagonaux ou même des artistes étrangers qui ont une place à part dans le coeur des cinéphiles français. C'est aussi un acte de résistance face à l'hégémonie hollywoodienne, une manière de montrer que le cinéma en France n'est pas considéré comme un simple business glamour. Ainsi, Rohmer, Rivette, Chabrol n'ont jamais été honoré malgré leur place dans le panthéon mondial du 7e art. On est proche du scandale quand les Oscars n'hésitent pas à récompenser Peter O'Toole, Ennio Morricone, Robert Altman, Pierre Etaix (sic, on n'y a jamais pensé en France!), Hayao Miyazaki (logique imparable), Jean-Claude Carrière, Spike Lee, Gena Rowlands, Lauren Bacall ou Maureen O'Hara (pour ne citer que quelques un des Oscars d'honneur depuis 15 ans).

Un César pré ou post mortem?

Et rien n'empêche aux Césars d'en remettre à titre posthume. 9a a été le cas en 2008 pour Romy Schneider. On peut ainsi imaginer Lino Ventura ou Jean Renoir, Marcel Pagnol ou Yves Montand, Françoise Dorléac ou Arletty, Jacques Demy ou Louis Jouvet. Alors que le cinéma de patrimoine est en vogue, ça aurait du sens.

En 2006 en recevant le sien Pierre Richard avait déclaré « quand j’ai appris que j’allais avoir le César d’honneur, j’ai foncé voir mon docteur pour lui demander ‘c’est si grave que ça, je n’en ai plus pour longtemps ?’ Je vais très bien. Ce César je le prends avec joie. J’ai envie de le partager avec tout ceux qui ne l’auront jamais… »

10 propositions pour le César d'honneur

Alors voici dix noms qui depuis longtemps sont fixés autant sur les génériques de quantités de films que dans les mémoires des spectateurs, comme autant de suggestions pour un futur César d’honneur mérité. La liste pourrait être beaucoup plus longue. D'Etaix à Miyazaki, de Loach à Moretti, de Leigh à Von Trier, de Wenders à Panahi, de Ocelot à Depardon, de Delon à Belmondo, les noms à honorer ne manquent pas. Et on pourrait ajouter Gilles Jacob dans la liste.

Anna Karina : 75 ans, actrice dans plus de 80 films depuis 1960 (Le petit soldat et Une femme est une femme, tous deux de Jean-luc Godard). Muse de JLG (Vivre sa vie, Pierrot le fou, Bande à part, Made in USA, Alphaville, Le plus vieux métier du monde), elle a tourné avec les plus grands auteurs de son époque: Agnès Varda (Cléo de 5 à 7), Michel Deville (Ce soir ou jamais), Chris Marker (Le joli mai), Luchino Visconti (L'étranger), Roger Vadim (La ronde), mais aussi George Cukor (Justine), Volker Schlöndorff (Michael Kohlhaas), Rainer Werner Fassbinder (Roulette chinoise), Raoul Ruiz (L'île au trésor). Plus récemment elle était chez Jacques Rivette (Haut bas fragile). Prix d'interprétation féminine à Berlin pour Une femme est une femme, nommée au César du meilleur second-rôle féminin pour Cayenne Palace en 1988, réalisatrice, romancière, chanteuse (divine), comédienne de théâtre, elle est la plus française des danoises.

Claudia Cardinale : 77 ans, actrice dans environ 100 films depuis 1955 (La Fille à la valise de Valerio Zurlini, Rocco et ses frères de Luchino Visconti, Austerlitz d'Abel Gance, Cartouche de Philippe de Broca, Huit et demi de Federico Fellini, Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone, Les Pétroleuses de Christian-Jaque, Fitzcarraldo de Werner Herzog, Un balcon sur la mer de Nicole Garcia, Gebo et l'ombre de Manoel de Oliveira, L'Artiste et son modèle de Fernando Trueba…), plusieurs David di Donatello (le César italien) de meilleure actrice, 2 Golden Globe, Lion d’or d’honneur à Venise et Ours d’or d’honneur à Berlin pour l’ensemble de sa carrière, depuis 2008 en France dans l’Ordre national de la Légion d'honneur…

Jean-Claude Carrière : 84 ans, scénariste de plus de 60 films depuis 1963 (films réalisés par Pierre Étaix, Luis Buñuel, Louis Malle, Jacques Deray, Milos Forman, Alain Corneau, Volker Schlöndorff, Jean-Luc Godard, Nagisa Oshima, Jean-Paul Rappeneau, Jonathan Glazer, Fernando Trueba, Atiq Rahimi…), 4 nominations aux Césars (Cet obscur objet du désir, Danton, Cyrano de Bergerac) dont statuette obtenue en 1983 pour Le Retour de Martin Guerre, nomination à l'Oscar de la meilleure adaptation pour L'Insoutenable Légèreté de l'être, et même Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 2014…

Jacques Doillon : 71 ans, 27 longs-métrages depuis 1973, 2 films à cannes, 3 films à Venise, 4 films à Berlin, La Drôlesse avec 2 nominations aux Césars (meilleur réalisateur, scénario), Le Petit Criminel avec 3 nominations aux Césars (meilleur film, réalisateur, scénario) et Prix Louis-Delluc… Il est l'un des derniers cinéastes de sa génération en activité, et a toujours été en marge du système.

Michael Lonsdale : 84 ans, acteur dans plus de 130 films depuis 1956 (Le Procès d’Orson Welles,  La Mariée était en noir de François Truffaut, Le Souffle au cœur de Louis Malle, India Song de Marguerite Duras, Section spéciale de Costa-Gavras, Monsieur Klein de Joseph Losey, James Bond 007:Moonraker de Lewis Gilbert, Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud, Les Vestiges du jour de James Ivory, Ronin de John Frankenheimer, Munich de Steven Spielberg, Maestro de Lea Fazer…), 3 nominations aux Césars en catégorie meilleur acteur dans un second rôle (Nelly et Monsieur Arnaud, La Question humaine) dont statuette obtenue en 2011 pour Des hommes et des dieux

Michel Piccoli : 90 ans, acteur dans plus de 220 films depuis 1945 (Le Journal d'une femme de chambre de Luis Buñuel, Le Mépris de Jean-Luc Godard, Paris brûle-t-il ? de René Clément, Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, L'Étau d'Alfred Hitchcock, Les Choses de la vie de Claude Sautet, La Grande Bouffe de Marco Ferreri, Partir, revenir de Claude Lelouch, Mauvais Sang de Leos Carax, Milou en mai de Louis Malle, Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira…), réalisateur de 3 films, 4 nominations aux Césars (Une étrange affaire, La Diagonale du fou, Milou en mai, La Belle Noiseuse), palme du meilleur acteur au Festival de Cannes 1980 (Le Saut dans le vide), ours du meilleur acteur au Festival de Berlin 1982 (Une étrange affaire), meilleur acteur au Festival de Locarno 2007 (Les Toits de Paris), et même David di Donatello (le César italien) du meilleur acteur en 2012 (Habemus papam)…

Vanessa Redgrave : 78 ans, actrice dans plus de 80 films depuis 1958 (Blow-Up de Michelangelo Antonioni , Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet, Prick Up Your Ears de Stephen Frears, Retour à Howards End de James Ivory, Little Odessa de James Gray, Mission impossible de Brian De Palma, The Pledge de Sean Penn, Reviens-moi de Joe Wright, Le Majordome de Lee Daniels, Foxcatcher de Bennett Miller…), 6 nominations aux Oscars (1 statuette remportée pour Julia), 2 fois Palme de la meilleure actrice à Cannes (pour Morgan, Isadora)…

Gena Rowlands : 85 ans, actrice dans plus de 40 films depuis 1958 (7 films avec son mari John Cassavetes, Light of Day de Paul Schrader, Une autre femme de Woody Allen, Ce cher intrus de Lasse Hallström, Night on Earth de Jim Jarmusch, N'oublie jamais de Nick Cassavetes…), 2 nominations aux Oscars, à Berlin Ours d'argent de la meilleure actrice…

Liv Ullmann : 77 ans, actrice dans plus de 40 films depuis 1957 (ceux avec son mari Ingmar Bergman, Léonor de Luis Buñuel, Un pont trop loin de Richard Attenborough…) mais aussi réalisatrice et scénariste (Infidèle, Mademoiselle Julie…), 2 nominations aux Oscars, en 2001 elle était présidente du jury du Festival de Cannes, en 2004 elle reçoit un European Award d'honneur pour sa contribution au cinéma mondial…

Max von Sydow : 86 ans, acteur dans plus de 80 films depuis 1949 (L'Exorciste de William Friedkin, Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack, La Mort en direct de Bertrand Tavernier, Conan le Barbare, James Bond 007:Jamais plus jamais, Hannah et ses sœurs de Woody Allen, Minority Report de Steven Spielberg, Shutter Island de Martin Scorsese, en ce moment au cinéma dans Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force et Les Premiers, les Derniers de Bouli Lanners), 2 fois nominé pour un Oscar (Pelle le conquérant, Extrêmement fort et incroyablement près), d’origine suédoise il est devenu citoyen français en 2002 et dix plus tard honoré du titre Chevalier de la Légion d'honneur…

Michael Douglas, César d’honneur pour la deuxième fois

Posté par vincy, le 26 janvier 2016

L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a annoncé que Michael Douglas, "légende de son vivant", "star absolue", recevra un César d’Honneur au cours de la 41ème Cérémonie des César le 26 février prochain.

"Tout droit venu de la magie hollywoodienne, Michael Douglas apporte au cinéma américain un caractère novateur et toujours plus riche, à travers des films comme « Black Rain » de Ridley Scott, « Chute libre » de Joel Schumacher ou encore « The Game » de David Fincher" se justifie l'Académie, qui n'avait pas besoin de légitimer ce César d'honneur amplement mérité, même si on peut encore s'interroger sur cette passion d'honorer des stars anglo-saxonnes: Dustin Hoffman (2009), Harrison Ford (2010), Quentin Tarantino (2011), Kate Winslet (2012), Kevin Costner (2013), Scarlett Johansson (2014) et Sean Penn (2015).

Le plus étrange est que c'est la deuxième fois que Michael Douglas va recevoir un César d'honneur. la première fois c'était en 1998. Il rejoint donc le club étonnant des doubles césarisés d'honneur composé de Jean-Luc Godard et Jeanne Moreau.

"Oscar du Meilleur Acteur en 1988 pour le rôle de Gordon Gekko dans « Wall Street » d’Oliver Stone", "Il parvient à incarner une variété impressionnante de personnages, allant de Robert Wakefiel, le juge de la Cour suprême de « Traffic » de Steven Soderbergh, à une célèbre star du music-hall, Liberace, dans « Ma vie avec Liberace », en passant par Nick Curran, le détective au lourd passif de « Basic Instinct » de Paul Verhoeven" explique l'Académie. En n'omettant pas sa carrière de producteur: "C’est ainsi qu’il reçoit son premier Oscar en 1976 pour « Vol au-dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman. Quelques années plus tard, il produit son troisième film, « À la poursuite du diamant vert » de Robert Zemeckis, qui obtient à son tour deux Golden Globes, dont celui du Meilleur Film de Comédie."

On aime beaucoup Mister Douglas. Mais bon Robert Redford ou Sidney Poitier, ça aurait eu de la gueule. George Lucas, on aurait compris en guise de remerciements au box office (et donc aux caisses enregistreuses des cinémas). Michel Piccoli peut encore attendre, tout comme d'autres grands noms du cinéma européen (Moretti, Leigh, Loach, Scott-Thomas, Wenders, ...) ou des cinéastes d'un autre genre (Ocelot dans l'animation, Depardon dans le documentaire), et on ne parle pas des autres continents, constamment oubliés. Pas sûr en plus que Michael Douglas fasse plus d'audimat qu'un Wong Kar-wai.

Mais quand même faudra nous expliquer pourquoi le fils de Kirk (lui aussi César d'honneur y a des lustres) a le droit à deux sculptures compressées. Et puis, honnêtement, ça aurait été couillu de récompenser une femme ou un noir pour narguer les Oscars, non? On militerait presque pour que Whoopi Goldberg soit elle aussi césarisée d'honneur (après tout Hugh Grant, Jude Law et Scarlett Johansson l'ont reçu).

Marvel lance le tournage de Ant-Man

Posté par cynthia, le 20 août 2014

paul rudd dans ant manTout juste remis de la dernière bombe Marvel Les gardiens de la galaxie (déjà 420M$ dans le monde) et toujours impatient de revoir les Avengers en action l'année prochaine, le studio a annoncé hier que le tournage d'Ant-Man venait (enfin) de débuter.

Hier à San Francisco (avant de migrer à Atlanta), les Studios Marvel ont donné le coup d’envoi de leur nouvelle production mettant en scène un super-héros mi-homme mi-fourmi. Ant-Man raconte l'histoire d’un petit escroc du nom de Scott Lang (Paul Rudd), doté d’une capacité étonnante celle de rétrécir à volonté tout en démultipliant sa force. Ce dernier doit embrasser la part de héros qui est en lui afin d’aider son mentor, le docteur Hank Pym (Michael Douglas), à protéger d’une nouvelle génération de redoutables menaces le secret du spectaculaire costume d’Ant-Man. Pym et Lang doivent mettre au point – et réussir – un audacieux cambriolage qui pourrait sauver le monde d’une issue fatale...

Adapté d’une série de bandes dessinées Marvel parues pour la première fois en 1962, Ant-Man s’inscrit dans la lignée des productions Marvel (Iron Man, Hulk, Thor ou encore Captain America) dont le deuxième film, Le soldat de l'hiver sort aujourd'hui en vidéo et vidéo à la demande en France.

Prévu dans les salles obscures pour le 17 juillet 2015 aux USA (et le 5 août 2015 en France), Ant-Man est mis en scène par Peyton Reed (Yes Man, La Rupture). Outre Paul Rudd (40 Aans mode d'emploi, Le monde de Charlie) et Michael Douglas(Wall Street, Ma vie avec Liberace), on trouvera Evangeline Lilly (Lost: Les disparus, Le Hobbit) dans le rôle de Hope Van Dyne, la fille de Hank Pym, Corey Stoll, Bobby Canavale, Michael Pena, Juy Greer, John Slattery...

Rappelons tout de même que les studios Marvel ont produit ces dernières années succès sur succès, offrant même à Avengers et Iron Man 3 la 3ème et la 6ème place du podium dans le club très fermé des films ayant réalisé plus d’1,2 milliard de recettes dans le monde. Ant-Man aura-t-il le même succès? Réponse l'été prochain... Et d'ici 2019, une dizaine d'autres films adaptés de comics de la marque sont prévus (lire notre actualité).

Cannes 2014 – Les télex du Marché : Michael Douglas, Michel Hazanavicius, Emma Thompson, Walter Salles…

Posté par redaction, le 17 mai 2014

marché du film - cannes

- Michael Douglas va incarner le président Ronald Reagan dans le film du réalisateur islandais Baltasar Kormakur. Reykjavik se déroule sur fond de guerre froide, au moment où le président américain rencontre le dirigeant soviétique  Mikhaïl Gorbatchev. Tournage cet automne.

- Michel Hazanavicius, qui va présenter son nouveau film The Search mercredi en compétition à Cannes, a annoncé qu'il réaliserait son premier film américain. Will, une comédie produite notamment par Will Farrell mettra en vedette Zach Galifianakis (Very Bad Trip) dans le rôle d'un ange gardien rebelle d'un certain Will. Paul Rudd est pressenti pour le rôle-titre. Tournage pas avant la fin 2015. Hazanavicius projette également de réaliser In the Garden of Beasts, adapté du livre d'Erik Karson, avec Tom Hanks et Natalie Portman au générique..

- Emma Thompson, Daniel Brühl (Good Bye Lenine!, Rush) et Mark Rylance (Intimité, Deux sœurs pour un roi) seront à l'affiche du prochain film de Vincent Perez Alone in Berlin, d'après le roman d'Hans Fallada, Seul à Berlin : l'histoire vraie , au lendemain de la Seconde guerre Mondiale, d'un couple qui se révolte contre le système et provoquent plusieurs actes de résistance après avoir appris la mort de leur unique enfant au front.

- Walter Salles (Central do Brasil, Carnets de voyages, Sur la route), parrain de La Fabrique des Cinémas du Monde au Festival de Cannes cette année, travaille actuellement sur un documentaire et sur un livre consacrés au réalisateur et documentariste chinois Jia Zhang-ke, juré de la compétition. En collaboration avec le journaliste Jean-Michel Frodon, le tournage s'est effectué à l'automne dernier et est actuellement en phase de montage.

Razzia d’Emmy Awards pour Ma vie avec Liberace

Posté par vincy, le 23 septembre 2013

Michael Douglas Emmy AwardsDimanche soir, les Emmy Awards, les Oscars de la TV américaine, n'ont pas fait dans la dentelle avec 11 statuettes pour le dernier film de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace. En compétition à Cannes en mai dernier, le film n'avait pas pu trouver de distributeurs aux Etats-Unis et avait du "se contenter" d'une diffusion sur HBO (qui a battu des records d'audience).

Le téléfilm, actuellement dans les salles de cinéma françaises, a remporté plusieurs prix techniques : meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleurs costumes, meilleures coiffures, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur montage, meilleur mixage sonore.

Mais il a surtout raflé les trois récompenses les plus prestigieuses : meilleur téléfilm, meilleur réalisateur pour Steven Soderbergh et meilleur acteur pour Michael Douglas. L'acteur a remercié son épouse Catherine Zeta-Jones, bien qu'il soit récemment séparé d'elle, et son partenaire, Matt Damon : "Matt, tu mérites la moitié de ce prix. Tu veux la partie devant ou la partie derrière?"

Douglas devient membre du club très sélect des acteurs ayant gagné l'Oscar et l'Emmy. Douglas avait déjà été nommé trois fois aux Emmy Awards en tant que second rôle dans Les rues de San Francisco et une fois en tant que comédien invité dans la sitcom Will & Grace.

Autres vainqueurs notables:

Laura Linney, pour son rôle dans le téléfilm The Big C : hereafter

David Fincher, pour la réalisation de la série House of Cards

Claire Danes, pour son rôle dans la série dramatique Homeland

Jeff Daniels, pour son rôle dans la série dramatique The Newsroom

Melissa Leo, comme actrice invitée dans la série comique Louie

Ellen Burstyn, pour son second-rôle dans le téléfilm Political Animals

James Cromwell, pour son second-rôle dans le téléfilm American Horror Story : Asylum

Danny Boyle, pour la réalisation d'un événement spéciale (l'ouverture des J.O. 2012 à Londres)

Deauville 2013 : les stars arrivent sur les planches!

Posté par kristofy, le 29 août 2013

Le 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville s'ouvre ce soir, pour célébrer encore une fois le cinéma made in USA dans sa diversité, avec à la fois les gros films de studios mais aussi les petits films indépendants. Surtout les célébrités les plus prestigieuses viendront arpenter les planches de la cité balnéaire chic et mythique.

Deauville va accueillir en grande pompe Nicolas Cage, pourtant déclinant (et qui présentera ses deux derniers films Joe et Suspect), John Travolta (Killing Season), la radieuse Cate Blanchett (Blue Jasmine, le nouveau Woody Allen qui a séduit les Américain cet été), le sulfureux réalisateur Larry Clark (avec l’intégrale de ses films, dont Marfa Girl primé à Rome l'an dernier), la productrice Gale Ann Hurd (Terminator, Armageddon, Abyss, la série "The Walking Dead"… et le nouveau Very Good Girls).

En ouverture du festival reviendront une nouvelle fois sur les planches Deauvillaises Michael Douglas et le réalisateur Steven Soderbergh, qui donnera aussi une masterclass qui reviendra sur sa carrière. Ils accompagneront Ma vie avec Liberace, en compétition au dernier festival de Cannes. L’équipe de White House Down, gros flop aux US, viendra en force avec Roland Emmerich, Jamie Foxx et Channing Tatum ; le réalisateur Lee Daniels présentera le succès du Box office US du moment, Le Majordome, biopic à Oscars, et l’actrice Jena Malone sera là pour The Wait

Snowpiercer Le transperceneigeCertains des autres films présentés en avant-première ou en compétition ont été également remarqués à Cannes (All is lost, Fruitvale Station, Les amants du Texas, We are what we are), à Berlin (Lovelace, Upstream Color), à Locarno (Wrong Cops de Quentin Dupieux), ou projetés en parallèle de leur sélection à Venise (comme Night Moves de Kelly Reichardt).

Le film de clôture sera une avant-première de Snowpiercer en présence du réalisateur Bong Joon-ho. Il s'agit de la plus importante production de Corée du Sud (qui est en train de battre en ce moment des records d’entrées au box office local). Tourné en langue anglaise, avec un casting international (Chris Evans, Tilda Swinton, Jamie Bell, Octavia Spencer, John Hurt, Ed Harris...) qui entoure le populaire Song Kang-ho, il s'agit de l’adaptation de la bande-dessinée française le Transperceneige.

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39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Du 30 août au 8 septembre 2013
Programme et renseignements sur le site de la manifestation