Les palmarès des festivals de Cognac, Saint-Tropez et La Roche-sur-Yon

Posté par vincy, le 20 octobre 2015

Trois festivals ont décerné leurs prix le week-end dernier.

Le 20e Festival Polar de Cognac récompense le meilleur du policier dans tous les genres (livre,s BD, théâtre, télé) y compris le cinéma.
L'affaire SK1 de Frédéric Tellier est le prix Polar 2015 du meilleur long métrage francophone et La isla minima d'Alberto Rodriguez a été sacré du prix Polar 2015 du meilleur long métrage international. Deux bons choix. Le prix Polar du court métrage a été remis à La force de l'âge de Quentin Lecocq. Notons que La fille du train de Paula Hawkins, actuellement en préparation pour le cinéma, a reçu le prix Polar 2015 du meilleur roman policier étranger.

La 17e édition du festival des Antipodes, à Saint-Tropez, projettent des films australiens et néo-zélandais. Le jury était présidé par l’acteur australien Bryan Brown, entouré des comédiens Natacha Régnier, Stefi Celma, Philippe Caroit et Franck Finance-Madureira, créateur de la Queer Palm.
Le grand prix a été décerné à The Dark Horse de James Napier Robertsson (prix du public au Festival de Rotterdam). Le prix de la révélation féminine a distingué Whirimako Black (White Lies de Dana Rotberg), le prix de la révélation masculine est revenu ) Ed Oxenbould (Paper Planes de Robert Connolly). Le prix du public a aussi consacré Paper Planes.

Le 6e Festival de La Roche-sur-Yon, qui se centre sur les nouveaux talents et le cinéma indépendant, avait un jury composé de Philippe Azoury, Françoise Lebrun et d'Eva Sangiorgi. Ils ont primé le film italien Bella e perduta de Pietro Marcello (deux prix à Locarno). Une mention spéciale du jury international a été remise à Güeros d'Alonso Ruizpalacios, qui a aussi reçu le prix Trajectoires, ex-aequo avec Simon d’Éric Martin et d'Emmanuel Caussé.
Dans la compétition Nouvelles Vagues, Tangerine de Sean Baker poursuit son beau parcours dans les festivals Français avec le prix de cette sélection. Le prix du public a confirmé la bonne trajectoire de Tempête de Samuel Collardey, déjà récompensé à Namur et Venise.

Décès d’André Halimi, co-fondateur du Festival du cinéma américain de Deauville

Posté par vincy, le 2 décembre 2013

Le documentariste André Halimi, atteint de la maladie de Parkinson, est décédé dimanche à l'âge de 83 ans à Jérusalem en Israël d'après une dépêche de l'AFP. Co-fondateur du festival du cinéma américain de Deauville, ancien journaliste (il fut rédacteur en chef de Pariscope et à VSD), écrivain (notamment un livre sur Coluche), il avait produit plus de 500 documentaires sur le cinéma, la danse, le spectacle et les divertissements, essentiellement pour la télévision. Il a notamment réalisé de nombreux portraits de vedettes comme Jean Cocteau, Michel Galabru, Louis de Funès, Charlie Chaplin ou Michèle Morgan.

Quelques documentaires avaient été diffusés au cinéma comme Chantons sous l'occupation (1976), Corps Z'à Corps (1988) et La délation sous l'occupation (2003).

En 1975, il avait créé avec Lionel Chouchan le festival du cinéma américain de Deauville et en 1982 celui du film policier de Cognac (aujourd'hui disparu). Le premier lui a survécu avec le succès que l'on connaît, devenant l'un des rendez-vous incontournables de la presse cinéma et people. Le second a été arrête en 2007.

Le polar s’ennivre de Bourgogne

Posté par vincy, le 11 juillet 2008

Comme nous vous le disions le 2 avril dernier, le festival du film policier de Cognac n'existe plus, lâché par les producteurs de Cognac, principaux subventionneurs. Les organisateurs ont finalement trouvé un nouveau point de chute : Beaune. On passe de la liqueur au (très bon) rouge (sang). Beaune avait, auparavant, accueilli les Rencontres (très professionnelles) de l'ARP, déménagées depuis 2006 dans la métropole voisine de Dijon (tenue par un baron socialiste).

L'édition 2009, la 26e donc, se tiendra du 1er au 5 avril.

Un festival consommé et oublié

Posté par vincy, le 2 avril 2008

"Au cours de son Assemblée Générale Extraordinaire le 3 décembre 2007, l'Association pour le Festival de Cognac a décidé de procéder à sa dissolution anticipée, conformément à ses statuts. L’Association tient à remercier tous ses partenaires qui, au fil des ans, l’ont accompagnée dans cette aventure, commencée en 1982 et dont la 25ème édition, qui a eu lieu en juin 2007, a donc marqué la fin."

Le festival de Cognac était l'un des plus réputés dans le genre. Un rendez-vous qui faisait partie des étapes du calendrier annuel, au printemps, sans souffrir de la concurrence de Cannes. En Poitou-Charentes, il co-existait avec La Rochelle et Poitiers (on annonce un festival du film francophone à Angoulême). Cognac, c'était le polar, le film noir, des jurys de stars, et une réputation liquoreuse dans les médias, qui suivaient l'événement, ce qui reste rare pour un festival provincial.

Mais pas seulement. Car Cognac avait au moins une vertu : mettre la lumière sur un genre souvent oublié dans les autres festivals, le film policier (sous toutes ses facettes). Des cinéastes comme les Coen, Michael Mann, Curtis Hanson, John Dahl, Takeshi Kitano, Xavier Giannoli, Danny Boyle, Larry Clark, Alex de la Iglesia y ont été récompensés pour leurs premières oeuvres. Au fil des années, Cognac s'ouvrait au monde, aux formats.

Cognac, aujourd'hui, c'est finit, et peu de gens en font état. Un festival peut mourir ainsi, dans l'indifférence, même après 25 ans d'existence. D'autres pourraient suivre tant les financements deviennent difficiles (l'Etat se désengage), les sponsors peu intéressés, les médias peu curieux. Trop de festivals? Je pense plutôt qu'il y a une manière obsolète aujourd'hui de "monter" un festival. Que les organisateurs doivent trouver d'autres moyens, et notamment une mutualisation, des alliances, pour dynamiser cette industrie qui rapporte beaucoup en retombées économiques.