Le scénariste et réalisateur Peter Handke reçoit le Prix Nobel de Littérature 2019

Posté par redaction, le 10 octobre 2019

L'écrivain et dramaturge autrichien Peter Handke a reçu le Prix Nobel de littérature ce jeudi 10 octobre. Grand ami de Wim Wenders, il a écrit plusieurs de ses scénarios: Drei Amerikanische LP's, L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty, adapté de son propre roman, Faux mouvement, le récent Les beaux jours d'Aranjuez, dans le quel il jouait le jardinier, et surtout le sublime Les Ailes du désir (1987).

En tant que scénariste, Peter Handke a également écrit le remake américain des Ailes du désir, La Cité des anges de Brad Siberling, et l'adaptation du roman d'Henry James, Les ailes de la colombe, réalisé par Benoît Jacquot.

L'écrivain n'a pas que des amis. Proche de la Serbie, et notamment de Slobodan Milosevic, il a beaucoup d'ennemis. Certains regrettent ce Nobel, même si son œuvre littéraire ne souffre pas de critiques. A noter que le jury des Nobel a aussi remis le prix pour l'année passée (le Nobel de littérature n'avait pas pu être décidé suite à un scandale ayant entraîné de nombreuses démissions dans le comité).

Lauréate 2018, l'écrivaine polonaise Olga Tokarczuk, farouche opposante au régime néo-conservateur actuellement au pouvoir en Pologne, a aussi un lien avec le cinéma. Elle a en effet écrit deux scénarios: Pokot réalisé en 2017 par Agnieszka Holland et Kasia Adamik, en compétition à Berlin, et prix Alfred Bauer ; et The Vanishing réalisé en 2011 par Adam Uryniak.

Quant à Peter Handke, il a également été réalisateur de cinéma: Chronik der laufenden Ereignisse (1971), La femme gauchère, d'après son livre (1978), sélectionné en compétition à Cannes, le moyen métrage Das Mal des Todes, d'après le roman de Marguerite Duras, et L'absence (1993), en compétition à Venise. La femme gauchère lui avait valu le prix Bambi de la meilleur réalisation et le Prix Georges Sadoul.

Marché du film : Chris Hemsworth et Tiffany Haddish font équipe dans Down Under Cover

Posté par wyzman, le 23 mai 2019

Annoncé par Deadline, Down Under Cover est un buddy movie qui sera produit par Thematic Entertainment, la sociétéde Chris Hemsworth, et qui est proposé au marché du film cannois. Dans cette comédie policière proche de Rush Hour et Les Flingueuses, Chris Hemsworth incarnera un détective qui infiltre une bande de braqueurs de casinos dont la particularité est d’être une troupe de danseurs exotiques australiens.

Sans surprise, il sera contraint de faire équipe avec une Tiffany Haddish dont le personnage est solitaire et particulièrement casse-cou. Ensemble, ils devraient former un duo particulièrement détonant. Pour rappel, Chris Hemsworth n’en est pas à son coup d’essai puisqu'il a pu prouver dans Ghosbusters, Thor : Ragnarok mais également Avengers : Endgame qu’il disposait d’un sens de l’humour tout particulier. De son côté, Tiffany Haddish est devenue incontournable suite aux cartons de Girls Trip et Back to School.

Cate Blanchett, Présidente du jury du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 4 janvier 2018

On attendait, on voulait une femme présidente. C'est chose faite. Le Festival de Cannes a choisi l’actrice australienne Cate Blanchett comme Présidente du Jury du 71e Festival de Cannes (8-19 mai). Après la néo-zélandaise Jane Campion en 2014 et l'Australien George Miller en 2016, c'est la troisième fois qu'un artiste océanien préside le jury cannois en quelques années. Jane Campion a aussi été la dernière femme à ce poste, ce qui commençait à faire long.

"Je viens à Cannes depuis des années comme actrice, comme productrice, pour les soirées de gala et pour les séances en Compétition, pour le Marché même, a-t-elle déclaré. Mais je ne suis encore jamais venue pour le seul plaisir de profiter de la corne d’abondance de films qu’est ce grand festival" a déclaré la comédienne. "Le privilège que l’on me fait de me demander de présider le Jury et la responsabilité qui sera la mienne m’emplissent d’humilité, poursuit-elle. Cannes joue un rôle majeur dans l’ambition du monde de mieux se connaître en racontant des histoires, cette tentative étrange et vitale que tous les peuples partagent, comprennent et désirent ardemment" ajoute-t-elle dans le communiqué du festival.

Pierre Lescure, Président du Festival de Cannes et Thierry Frémaux, Délégué général se déclarent "très heureux d’accueillir une artiste rare et singulière dont le talent et les convictions irriguent les écrans de cinéma comme les scènes de théâtre. Nos conversations, cet automne, nous promettent qu’elle sera une Présidente engagée, une femme passionnée et une spectatrice généreuse."

Du théâtre au cinéma, Cate Blanchett a près de 30 ans de carrière derrière elle. Révélée par son incarnation de Elizabeth dans la version de Shekhar Kapur en 1998, elle a tourné pour Peter Jackson, David Fincher, Wes Anderson, Jim Jamrusch, Steven Soderbergh, Anthony Minghella, Steven Spielberg, Terrence Malick, Sally Potter, Joe Wright, George Clooney et Ron Howard, alternant films audacieux et blockbusters (dont le dernier Marvel, Thor: Ragnarok).

A Cannes, on l'a vue monter les marches plusieurs fois: en compétition avec Carol de Todd Haynes et Babel d’Alejandro González Iñárritu. Hors-compétition pour Un mari idéal, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Robin des bois et Dragons 2.

Femme puissante, récompensée par un prix pour l'ensemble de sa carrière par l’Académie australienne, Oscar de la meilleure actrice (Blue Jasmine de Woody Allen) et Oscar du meilleur second rôle féminin (Aviator de Martin Scorsese), en plus de 4 autres nominations aux Oscars, 3 fois primée par les Golden Globes, Prix d'interprétation à Venise (I'm not there de Todd Haynes), Cate Blanchett est aussi populaire que respectée, glamour (égérie d'un parfum d'une grande marque de luxe) que exigente.

En 2018, ce sera son année avec quatre films: Bernadette a disparu (Where'd You Go, Bernadette) de Richard Linklater, Ocean's Eight de Gary Ross, The House with a Clock in Its Walls d'Eli Roth et la voix de Kaa dans Mowgli d'Andy Serkis.

Carton plein pour Lion et Nicole Kidman aux Oscars australiens

Posté par vincy, le 7 décembre 2017

Le cinéma australien a décerné ses prix cette semaine. Et le favori de la compétition des Australian Academy of Cinema and Television Arts Awards (AACTA Awards) a tout raflé.

Lion de Garth Davis a été le grand vainqueur de cette soirée en récoltant quasiment tous les trophées: meilleurs film, réalisateur, scénario adapté, acteur (Sunny Pawar), second-rôle masculin (Dev Patel), second-rôle féminin (Nicole Kidman), image, montage, musique, son, décor et costumes. 12 prix pour 12 nominations. Les deux autres prix ont été décernés à Ali's Wedding (scénario original) et Emma Booth dans Hounds of Love (actrice).

Nicole Kidman a d'ailleurs fait coup double avec la catégorie télévision. Elle a reçu le prix de la meilleure actrice invitée ou en rôle de soutien pour sa participation à Top of the Lake: China Girl. La saison 2 de la série de Jane Campion a aussi raflé le prix de la meilleure série dramatique, de la meilleure actrice (Elisabeth Moss), du meilleur acteur invité ou en rôle de soutien (Ewen Leslie). Seuls Jane Campion dans la catégorie meilleur réalisateur et David Dencik dans la catégorie meilleur acteur ont du concéder la victoire respectivement à Glendy Ivin et au grand Hugo Weaving, tous deux récompensés pour la série Seven types of ambiguity, également primée pour son scénario, son image et son montage.

Kidman n'avait pas reçu de prix dans son pays depuis 1987 (meilleure actrice dans une série pour Vietnam) malgré quatre nominations.

Cannes 70 : l’émergence d’un nouveau cinéma australien

Posté par cannes70, le 16 mai 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-2. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


1971. Cette année-là, au 25e Festival international du Film de Cannes, on trouve dans le jury Sergio Leone, Luchino Visconti reçoit un prix spécial, à la fois pour son adaptation de Thomas Mann Mort à Venise et pour l'ensemble de son oeuvre, tandis que Riccardo Cucciolla remporte le prix d'interprétation pour son rôle dans Sacco e Vanzetti.  On trouve en compétition tout un tas de nationalités différentes : des Italiens comme on vient de le voir, mais aussi des Français - tels Jean-Paul Rappeneau pour Les mariés de l'an II, Louis Malle pour Le souffle au cœur -, un Hongrois (Károly Makk avec Amour, dont on vous parlait il y a quelques mois), ou encore des Américains dont Jerry Schatzberg venu présenter Panique à Needle Park. Mais cette année-là, c'est le cinéma australien dont la présence va être signifiante, même s'il ne remporte aucun prix.

Cannes 1971 : l'émergence d'un nouveau cinéma


En effet, cette année-là sont présents Réveil dans la terreur (qu'on trouve aussi sous son titre original, Wake in fright, ou encore sous le nom de Outback), et La Randonnée (Walkabout). Deux films qui vont, inconsciemment, définir un tout nouvel élan dans l'industrie cinématographique du pays, deux témoins d'une contre-culture naissante, paradoxalement réalisés par un Canadien (Ted Kotcheff) et par un Anglais (Nicolas Roeg).

Ils s'attachent à mettre en scène l'outback, zone désertique qui forme la plus grande partie du territoire australien. Un environnement dans lequel on retrouve des animaux plus ou moins dangereux pour l'homme : des serpents, des kangourous, ou même des dromadaires (autrefois importés par des colons afghans). Cet environnement qui semble définir les hommes qui y sont soumis, même un cinéaste plus classique comme Peter Weir dans Pique-nique à Hanging rock le mettra en scène ; excepté qu'aux jeunes Australiennes à la culture anglo-saxonne, Roeg et Kotcheff préfèrent explorer des personnalités plus typiquement australiennes, qu'il s'agisse des Aborigènes, qui ont dû subir le joug des colons anglais, ou des citadins alcooliques et violents qui peuplent les villes perdues en plein désert.

Pourtant Wake in fright, malgré son importance dans le cinéma australien et dans son renouveau, est longtemps resté invisible. S'il a bien été accueilli lors de sa projection à Cannes, et est resté cinq mois à l'affiche dans l'unique cinéma parisien qui le projetait, il est ensuite tombé dans l'oubli. Pas distribué, ou alors dans des copies abîmées et censurées, il a été entièrement restauré en 2009, puis est revenu, triomphalement, à Cannes en 2014, avant d'être édité en DVD et Blu-ray.

La nouvelle vague (encore une)


En effet, une décennie après la Nouvelle Vague originelle - la française -, bien avant la roumaine ou encore la coréenne , et plus ou moins en même temps que l'allemande, s'est formée la Nouvelle Vague australienne. Alors que la production cinématographique nationale dans les années 60 était peu abondante, de nombreux réalisateurs se sont formés à la télévision, de plus en plus populaire, mais aussi grâce à des initiatives du gouvernement.

En résulte un nouveau souffle pour le cinéma australien au début des années soixante-dix. Si l'on en croit l'encyclopédie Tout sur le cinéma, aux éditions Flammarion, deux styles de films se distinguent alors : d'un côté, des séries d’exploitation, violentes, de l'autre des plus grosses productions, plus prestigieuses. Pourtant, en regardant de plus près des représentants de ces deux styles, la différence est assez ténue. Prenons Wake in fright (1971, Ted Kotcheff) et Pique-nique à Hanging Rock (1975, Peter Weir) : tous deux sont à première vue assez éloignés. D'un côté, une descente en enfer imbibée de violence et d'alcool, de l'autre un film en costume avec des jeunes filles. Cependant, les deux cinéastes ont beau adopter deux formes drastiquement opposées, ils évoquent les mêmes thèmes, qui semblent définir ce nouveau cinéma australien : la violence des rapports humains et la relation conflictuelle avec une nature à la fois libératrice et prédatrice.

Le cinéma australien, au-delà de cette vague des années 70, est dans son ensemble un cinéma qu'on voit peu. On trouve d'ailleurs très peu d'ouvrages, et aucun en français, sur le sujet de ce cinéma australien des années 1970 - ni même sur les décennies suivantes. Il faut dire que les réalisateurs australiens les plus connus ont mené une carrière internationale, et ont peu livré de films purement australiens après leurs premiers grands succès. Difficile en effet de considérer le Australia de Baz Luhrmann comme un film à l'identité australienne marquée ; idem pour les plus grands succès de Peter Weir, même si la nature dans Les chemins de la liberté est à la fois une ennemie et une alliée. Crocodile Dundee, plus gros succès du cinéma national, met lui en scène l'outback et les aborigènes ... mais pas sûr qu'il le fasse avec finesse !

À Cannes même, la représentation du cinéma australien reste modeste. En 1980, Jack Thompson, légende du cinéma australien, reçoit un prix du second rôle pour Héros ou Salopards (Breaker Morant), en 1994 la Quinzaine des Réalisateurs invite Muriel pour son mariage et révèle deux grandes actrices (Toni Collette et Rachel Griffiths) et plus récemment en 2015, George Miller se réinvente en ajoutant un nouvel opus à sa saga fétiche avec Mad Max Fury Road, présenté hors-compétition mais si bien reçu que le réalisateur devint le président du jury un an plus tard. En manque de représentants marquants côté cinéastes aujourd'hui en dehors de ses nombreux visages familiers devant la caméra (Nicole Kidman, Naomi Watts, Hugh Jackman, Geoffrey Rush, Cate Blanchett...) parfois emportés par les sirènes du cinéma international au détriment des productions locales, le cinéma australien n'a plus la veine créative des années 70 et dans une moindre mesure des années 80, pourtant on espère encore qu'une nouvelle nouvelle vague australienne nous séduise et nous offre à nouveau de belles images de cinéma comme il nous en fut alors proposé.

Nicolas Santal de Critique-Film

BIFFF 2017 : Corbeau d’or pour Safe Neighborhood

Posté par kristofy, le 18 avril 2017

Le 35e BIFFF, le Bruxelles International Fantastic Film Festival, a fait le plein de fidèles qui ont vidé le bar et de nouveaux convertis aux projections où on peut crier "derrière toi..., la porte..., mais pourquoi est-il si méchant? " : d'ailleurs après The girl with all the gifts de Colm McCarthy en ouverture c'était le bien nommé Le Bar de Alex de la Iglésia en clôture. Quelques pointures du genre sont venues au BIFFF cette année : hommage aux réalisateurs Park Chan-wook et Alejandro Amenabar, une masterclass de Fabrice Du Welz, le légendaire Stanley Tong, le retour de Dick Maas, l'arrivée du nouveau maître du polar coréen Hyun Na avec The Prison... et même Timo Vuorensola avec des images de la suite à venir de Iron Sky.

Génération XX

Un anniversaire où, pour la Compétition Internationale, il y avait un jury 100% féminin : présidé par Euzhan Palcy, avec Christina Lindberg, Macarena Gomez, Mar Targarona, et Axelle Carolyn. Un symbole comme pour signifier qu'il y aurait un manque de visibilité des femmes dans le fantastique: la réalisatrice Axelle Carolyn a d'ailleurs remarqué à ce sujet qu'on voit une parité hommes-femmes dans les écoles, à la réalisation de courts-métrages, mais que cela devient plus compliqué au niveau des producteurs pour financer le budget d'un long-métrage réalisé par une femme...

L'autre film de clôture était tout aussi féminin : XX, quatre histoires filmées par Karyn Kusama, Roxane Benjamin, Jovanca Vucovic et Sofia Carillo.

Espagne et Corée du sud

On constate que le fantastique à toutes les sauces est toujours vivant en particulier en Espagne "option suspens et revanche" avec The Invisible guest de Oriol Paulo, La colère d'un homme patient de Raul Arevalo, Orbiter 9 de Hatem Khraiche (dans le palmarès), Boy missing de Mar Targarona (et la participation de Macarena Gomez) ; et en Corée du Sud "option voyages dans le temps et gangsters" avec Vanishing Time : A Boy who returned de Um Tae-hwa (dans le palmarès), Luck Key de Lee Gye-Byeok (2ème film le plus drôle cette année), The Tunnel de Kim Seong-hun (aussi au palmarès), Seras-tu là ? présenté par la réalisatrice Hong Ji-young avec l'écrivain Guillaume Musso (puisqu'il s'agit d'une adaptation de l'écrivain le plus lu de France), Sori, voice from the heart de Lee Ho-Jae, The Prison de Hyun Na... soit autant de films dont on croise les doigts pour les voir arriver en salles en France (mais sans trop d'espoir pour la plupart). Par contre on est resté plutôt tiède avec les films originaires du Japon, dont Innocent Curse de Takashi Shimizu en avant-première mondiale où la suite de Death Note: light up the new world de Shinsuke Sato.... Reste l'exception Hentai Kamen:the abnormal crisis aussi improbable que jouissif (qui figurait d'ailleurs en compétition).

Toutes sélections confondues (Compétition internationale, Compétition 7e Orbit, la Compétition Thriller…) il y avait beaucoup de démons, de combats au corps à corps en Asie, de serial-killers...   ...et sur le moment nos films préférés ont été : Free Fire de Ben Wheatley, Headshot de The Mo Brothers, Cold Hell de Stefan Ruzowitzky, Luck Key de Lee Gye-Byeok, Strangled de Arpad Sopsits, Tunnel de Kim Seong-hun, The Autopsy of Jane Doe de Andre Ovredal, The Limehouse Golem de Juan Carlos Medina (un autre favori de la compétition). On place sur un podium Small Town Killers de Ole Bornedal (le film le plus drôle du BIFFF, d'ailleurs au palmarès), Call of Heroes de Benny Chan (épique), et la belle surprise Safe Neighborhood de l'Australien Chris Peckover qui a d'ailleurs reçu le Corbeau d'Or. Le film fait le tour des festivals depuis quelques mois et d'ailleurs reçu deux prix en Australie l'automne dernier.

Le palmarès de ce 35ème BIFFF 2017 :

- Corbeau d’Or : Safe Neighborhood de Chris Peckover
Corbeau d’Argent ex aequo: The Mermaid de Stephen Chow ; We Go On de Jesse Holland & Andy Mitton
- Mention spéciale : Vanishing Time : A Boy who returned de Um Tae-hwa

Le palmarès des autres sections :

Méliès d’Argent : Small Town Killers de Ole Bornedal + Mention Spéciale pour Orbiter 9 de Hatem Khraiche
Prix Thriller At The End of the Tunnel de Rodrigo Grande + Mention Spéciale pour Free Fire de Ben Wheatley
Prix du 7e Parallèle : Swiss Army Man de Dan Kwan & Daniel Scheinert + Mention spéciale pour Saving Sally de Avid Liongoren
- Prix de la Critique : Tunnel de Kim Seong-hun
- Prix du Public : The Autopsy of Jane Doe de Andre Ovredal

Mel Gibson grand vainqueur des Oscars australiens

Posté par redaction, le 8 décembre 2016

Tu ne tueras point a tué la concurrence. Le film de Mel Gibson, qui connaît un beau succès en salles aux Etats-Unis comme en France, a remporté neuf prix aux Australian Academy of Cinema and Television Arts Awards, les Oscars australiens: meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Andrew Garfield), meilleur second-rôle masculin (Hugo Weaving, pour la seconde année consécutive), meilleur scénario, meilleure image, meilleur montage, meilleur son et meilleur montage. Une razzia pour un film que personne n'a vu venir.

Tu ne tueras point, histoire imaginée au début des années 200, premier film du réalisateur Gibson depuis 2006, a une autre particularité. Tous les personnages sont américains mais un seul acteur est du casting est américain, le rôle principal est interprété par un britannique tandis que le reste des comédiens sont tous australiens.

Le film avait reçu une longue standing ovation au dernier festival de Venise et a été cité parmi les dix meilleurs films de l'année du National Board of Review.

Autant dire qu'il ne restait que quelques prix à distribuer cette nuit à Sydney: Odessa Young, meilleur actrice et Miranda Otto, meilleur second rôle féminin , toutes deux pour The Daughter, également récompensé pour son scénario adapté ; le prix de la meilleure musique est revenu à Tanna et celui des costumes a été décerné à Girl Asleep.

Un prix pour l'ensemble de sa carrière à distingué Paul Hogan, aka Crocodile Dundee.

Cannes 2016 – Télex du marché: Largo Winch, Diane Kruger et Fatih Akin, Kylie Minogue et Lars von Trier

Posté par vincy, le 15 mai 2016

- Il y aura bien un troisième film avec Largo Winch. Rien ne filtre sur l'acteur (Tomer Sisley une fois de plus ou un changement de casting?) mais on sait déjà que le réalisateur changera puisque cette coproduction Pan-Européenne/Versus sera filmée par le belge Olivier Masset-Depasse (Sanctuaire). Ce dernier s'apprête à tourner un thriller psychologique, Duelles, en attendant que la fin du développement du scénario autour du héros de la finance.

- La franco-allemande Diana Kruger sera à l'affiche du prochain film du cinéaste germano-turc Fatih Akin. Aus dem nichts (De nulle part) sera tourné en allemand cet automne, du côté de Hambourg. On n'en sait pas plus ni du côté du casting ni du côté du pitch.

- Après Holy Motors de Leos Carax, Kylie Minogue revient sur le grand écran. Le cinéaste australien Stephan Elliott l'a enrôlé, ainsi que Guy Pearce, pour son prochain film, Flammable Children. Le réalisateur de Priscilla, folle du désert veut renouer avec l'esprit de sa comédie culte, 22 ans plus tard. Il veut déjà être à Cannes l'an prochain avec cette suite. Le tournage est programmé pour cet automne.

- Enfin des nouvelles de Lars von Trier. Il a finalement décidé que son prochain film, The House That Jack Built sera tourné en deux fois. Il ne s'interdit d'ailleurs pas de faire évoluer son scénario entre les deux tournages. L'histoire est celle d'un serial killer, qu'on suit durant dix ans de sa vie, obsédé à l'idée de faire un chef d'oeuvre meurtrier. Le casting sera européen et américain et les premières prises de vues commenceront en cet automne dans l'Ouest de la Suède. Ensuite, il faudra attendre 2017 pour que le tournage reprenne, à Copenhague.

Cannes 2016: les prétendants asiatiques, océaniques et africains

Posté par vincy, le 5 mars 2016

Queen of Katwe mira nair lupita nyong'o

Deuxième liste des prétendants pour le Festival de Cannes 2016. A moins de deux mois du Festival, faisons un point sur les films qui pourraient être sur la Croisette. C'est sans doute la liste la plus imparfaite tant il difficile de savoir d'où nous sommes l'état de production des films dans certains pays comme la Chine, l'Iran ou l'Inde. Mais il est sûr qu'avec la sélection officielle (compétition, hors compétition, un certain regard) et les sections parallèles (Quinzaine des réalisateurs, Semaine de la critique), certains des grands auteurs auront un ticket pour la Côte d'Azur, à moins que les producteurs préfèrent aller sur la lagune de Venise.

- Eternité, de Tran Anh Hung, avec Audrey Tautou, Bérénice Bejo et Mélanie Laurent
- Under the Shadow, de Babak Anvari, avec Narges Rashidi, Avin Manshadi et Bobby Naderi
- The Sense of an Ending, de Ritesh Batra, avec Michelle Dockery, Charlotte Rampling, Emily Mortimer
- Fleur d'Alep, de Ridha Behi, avec Hend Sabry, Hichem Rostom et Badis Behi
- Strategies (Oppenheimer Strategies), de Joseph Cedar, avec Richard Gere, Lior Ashkenazi et Michael Sheen
- Luomandike xiaowang shi, de Er Cheng, avec Zhang Ziyi et Tadanobu Asano
- Diamond Island, de Davy Chou
- Lion, de Garth Davis, avec Rooney Mara, Nicole Kidman, Dev Patel
- Rhaees, de Rahul Dholakia, avec Shah Rukh Khan, Nawazuddin Siddiqui et Farhan Akhtar
- Forushande, d'Asghar Farhadi, avec Shahab Hosseini et Taraneh Alidoosti
- Harmonium, de Koji Fukada, avec Tadanobu Asano et Kanji Furutachi
- Gokseong, de Hong-jin Na, avec Woo-hee Chun, Jeong-min Hwang et So-yeon Jang
- After the Storm, de Hirokazu Kore-Eda, avec Kirin Kiki, Hiroshi Abe et Sôsuke Ikematsu
- La femme de la plaque argentique, de Kiyoshi Kurosawa, avec Tahar Rahim, Olivier Gourmet et Mathieu Amalric
- Gita, de Masoud Madadi, avec Merila Zare'i, Hamid Reza Azarang et Sara Bahrami
- Terra Formars, de Takashi Miike, avec Rila Fukushima, Rinko Kikuchi, Kane Kosugi
- Queen of Katwe, de Mira Nair, avec Lupita Nyong'o et David Oyelowo
- Beyond the Known World, de Pan Nalin, avec David Wenham, Emmanuelle Béart et Chelsie Preston Crayford
- Agassi (The Handmaid), de Park Chan-wook, avec Jung-woo Ha, Min-hee Kim et Jin-woong Jo
- A mon âge je me cache pour fumer, de Rayhana
- Ikari, de Sang-il Lee, avec Ken Watanabe, Ken'ichi Matsuyama et Aoi Miyazaki
- Wolf and Sheep, de Shahrbanoo Sadat
- Berlin Syndrome, de Cate Shortland, avec Teresa Palmer, Max Riemelt, Matthias Habich
- Detour, de Christopher Smith, avec Emory Cohen, Bel Powley et Tye Sheridan
- Saam Yan Hang, de Johnnie To, avec Louis Koo, Wei Zhao, Wallace Chung
- Crouching Tiger, Hidden Dragon: Sword of Destiny, de Woo-Ping Yuen, avec Donnie Yen, Michelle Yeoh et Harry Shum Jr.
- The Great Wall, de Zhang Yimou, avec Matt Damon, Willem Dafoe, Pedro Pascal
- The Ferryman, de Jiajia Zhang, avec Angelababy, Wei Tang, Ji-hyun Jun

Oscars 2016: Spotlight, DiCaprio et Mad Max sacrés par Hollywood

Posté par vincy, le 29 février 2016

Toutes les nominations et le live en direct sur notre compte twitter.

Palmarès très équilibré cette année aux Oscars, avec trois gagnants très différents. Spotlight a remporté le titre de meilleur film, amplement mérité, dans une course très ouverte. Avec deux Oscars, le film a su déjouer les pronostics et démontre une fois de plus qu'on peut faire un cinéma populaire et intelligent, même si le box office n'est pas phénoménal.  Et finalement quoi de mieux pour cette 88e cérémonie très très engagée politiquement, et menée brillament par Chris Rock que de couronner un film lui-même très politique?!

Mad Max Fury Road a triomphé par le nombre et fait une importante razzia dans les catégories techniques avec six Oscars. Le festival de Cannes, qui l'avait présenté en avant-première mondiale, a aussi pu compter sur trois autres prix prestigieux: Le fils de Saul (film en langue étrangère), Vice-Versa (animation) qui fait gagner un 8e Oscar à Pixar et un 10e au groupe Disney dans cette catégorie et Amy comme meilleur documentaire. Pour Le Fils de Saul, c'était la 9e fois que la Hongrie était nommée dans cette catégorie. Le cinéma hongrois n'avait remporté l'Oscar qu'une seule fois, en 1981, avec Mephisto de István Szabó.

Les Oscars ont pour l'instant récompensé de nombreux professionnels non américains, de la danoise Alicia Vikander aux britannique Mark Rylance et Sam Smith (qui fait une fois de plus gagner l'Oscar de la meilleure chanson à James Bond). Sans oublier la pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy, le chilien Gabriel Osorio Vargas (c'est seulement le 2e Oscar pour ce pays) et bien sur le mexicain Emmanuel Lubezki qui rentre dans l'histoire avec un troisième Oscar consécutif dans sa catégorie (directeur de la photographie) après ceux de Gravity et Birdman. Pour l'italien et la légende de la musique de film Ennio Morricone, la sixième nomination aura été la bonne (même s'il avait déjà reçu un Oscar d'honneur en 2007).

Evidemment on retient surtout le deuxième Oscar consécutif du réalisateur mexicain Alejandro G. Innaritu, un an après Birdman. C'est le troisième cinéaste à réussir cet exploit après Joseph L. Mankiewicz (1948-1949) et John Ford (1940-1941). Il offre surtout l'Oscar tant attendu pour l'un des plus acteurs de ces 20 dernières années: Leonardo DiCaprio. Il l'a enfin eu. C'était le couronnement attendu autant pour la cérémonie que pour la star. Avec trois Oscars "historiques", The Revenant n'aura pas tout perdu.

Film: Spotlight de Tom McCarthy
Réalisateur: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)
Acteur: Leonardo DiCaprio ( The Revenant)
Actrice: Brie Larson (Room)
Second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des Espions)
Second-rôle féminin: Alicia Vikander (The Danish Girl)
Film d'animation (long métrage): Vice-Versa (Inside Out)
Film documentaire (long métrage): Amy d'Asif Kapadia & James Gay-Rees
Film en langue étrangère: Le fils de Saul de Laszlo Nemes
Court métrage: Stutterer de Benjamin Cleary
Film d'animation (court): Bear Story de Gabriel Osorio Vargas (Chili)
Film documentaire (court): A Girl in the River: The Price of Forgiveness de Sharmeen Obaid-Chinoy
Scénario original: Tom McCarthy & Josh Singer (Spotlight)
Scénario (adaptation): Adam McKay & Charles Randolph, d'après sur le livre The Big Short: Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis (The Big Short)
Musique: Ennio Morricone (Les 8 Salopards)
Chanson: Writing's On The Wall (007 Spectre) de Sam Smith et James Napier
Image: Emmanuel Lubezki (The Revenant)
Montage: Margaret Sixel (Mad Max: Fury Road)
Décors: Colin Gibson & Lisa Thompson (Mad Max: Fury Road)
Costumes: Jenny Beavan (Mad Max: Fury Road)
Maquillages et coiffures: Lesley Vanderwalt, Elka Wardega & Damian Martin (Mad Max: Fury Road)
Montage son: Mark Mangini & David White (Mad Max: Fury Road)
Mixage son: Chris Jenkins, Gregg Rudloff & Ben Osmo (Mad Max: Fury Road)
Effets visuels: Andrew Whitehurst, Paul Norris, Mark Ardington & Sara Bennett (Ex Machina)