C'est une saga ce film. Le tournage de Don Quichotte est enfin terminé. "Après 17 ans, nous avons terminé le tournage de L'homme qui a tué Don Quichotte. Merci beaucoup à toute l'équipe et aux fidèles. Don Quichotte est vivant!" a annoncé son réalisateur Terry Gilliam sur sa page Facebook. Manière d'exorciser une malédiction?
Le film sortira en salles en 2018. Océan films le distribuera en France et Amazon Studios aux Etats-Unis. On peut même imaginer une projection cannoise pour l'honneur?
Car c'est une sacré aventure que celle de ce film. Cela va bientôt faire 20 ans que Terry Gilliam est obsédé par ce projet. Son adaptation de Don Quichotte, le roman mythique de Miguel Cervantes.
20 ans après le lancement du projet
Ce n'était jamais que la troisième tentative. Le premier tournage, en 1998-2001, avait enchaîné les bévues et les mauvais choix. Terry Gilliam s'obstina pendant trois ans. L'accident de cheval de son acteur principal, Jean Rochefort, scella définitivement son destin. Johnny Depp et Vanessa Paradis pouvaient rentrer chez eux. Avec le (formidable) documentaire Lost in La Mancha, le cinéaste avait voulu de garder une trace de cette première tentative. Il a réessayé en 2009 (lire notre actualité du 15 mai 2009), avec Robert Duvall et Ewan McGregor en têtes d'affiche, sans plus de réussite.
Ce film est selon ses propres termes une "obsession désespérée, pathétique, idiote. Comme un tumeur qui est en moi et que je dois absolument évacuer si je veux survivre" disait-il. Comme pour se décrire lui-même ou jouer de la métaphore sur ce projet, Gilliam a récemment expliqué que "Don Quixote est est un rêveur, un idéaliste et un romantique, déterminé à ne pas accepter les limites de la réalité, sans se soucier des revers."
En 2014, le troisième essai tombe aussi à l'eau. On croyait que c'était la bonne: il avait annoncé le projet au Festival de Cannes et enfin bouclé le financement du film, espérant pour voir lancer la production au début 2015. A l'époque, Jack O'Connell et feu John Hurt avaient été choisis pour les deux rôles principaux. Cependant, le producteur espagnol Adrián Guerra échoue à trouver les fonds nécessaires et John Hurt est diagnostiqué d'un cancer. Le tournage est reporté.
Un producteur mécontent
En 2016, le projet revient à la surface, avec un autre producteur et une grosse annonce dans les journaux professionnels cannois. Las, le producteur Paulo Branco a jeté l'éponge quelques mois plus tard. "Ça a été légèrement repoussé. J’avais ce producteur, un type portugais, qui prétendait qu’il aurait rassemblé l’argent à temps. Et puis il y a quelques semaines, il s’est avéré qu’il n’avait pas l’argent. Donc nous sommes encore en train de chercher des fonds” rappelait alors le réalisateur, ajoutant “Le projet n’est pas mort. Je mourrai avant que le film existe!" Terry Gilliam, finalement, parvient à monter une coproduction franco-espagnolo-britannique, avec Amazon Studios pour les droits internationaux. Exit Branco. Le cinéaste accélère le calendrier.
Tourné en vitesse ce printemps, en Espagne, L'homme qui a tué Don Quichotte réunit Adam Driver et Jonathan Pryce, son héros dans Brazil, aux côtés d'Olga Kurylenko, Stellan Skarsgard, Jordi Molla, Sergi Lopez et Rossy de Palma.
Il reste cependant un obstacle. Le producteur Paulo Branco revient dans le jeu. Sa société Alfama a déclaré le film "illégal", affirmant que Gilliam avait tourné son film "clandestinement" dans son dos. Il considère qu'il a la propriété de ce film. Les actuels producteurs (dont Tornasol films, Recorded Picture Company et Entre chien et loup) ont qualifié la plainte d'absurde. Cela les contraint quand même à porter l'affaire au tribunal dans plusieurs pays pour sécuriser leur investissement et permettre au film de sortir, selon The Hollywood Reporter. Selon eux, Paolo Branco n'a absolument aucun droits sur ce film. Ce n'est jamais que la énième péripétie de ce projet dément.
40 ans après Monty Python : Sacré Graal !, la troupe anglaise continue d'exploiter le sacré filon. John Cleese et Eric Idle font une tournée américaine avec leur duo sur scène, Together Again At Last…For The Very First Time. Michael Palin (l'amoureux des animaux dans Un poisson nommé Wanda) continue de promouvoir le troisième tome de son journal, Diaries 1988-98. Terry Jones a sorti coup sur coup un long métrage Absolutely Anything et un documentaire Boom Bust Boom, à quelques mois d'intervalle. Et Terry Gilliam?
On espérait vous annoncer le tournage de son Don Quichotte, confirmé au dernier festival de Cannes. Le projet qu'il traine depuis vingt ans a encore été frappé de malédiction (ce qui donnera peut-être un Lost in la Mancha 2). Le tournage devait commencer début octobre et faire son avant-première mondiale à Cannes l'année prochaine. Mais voilà Paulo Branco a jeté l'éponge. Gilliam le confirme: "Ça a été légèrement repoussé. J’avais ce producteur, un type portugais, qui prétendait qu’il aurait rassemblé l’argent à temps. Et puis il y a quelques semaines, il s’est avéré qu’il n’avait pas l’argent. Donc nous sommes encore en train de chercher des fonds.” Et d'ajouter: “Le projet n’est pas mort. Je mourrai avant que le film existe!”
Car les Monty Python, on le voit bien, sont toujours vivants. Et la bonne nouvelle c'est la résurrection sur le compte YouTube de la troupe de séquences d'animation de Terry Gilliam inutilisées pour le Sacré Graal.
Jack O'Connell sera le héros du prochain Terry Gilliam, l'adaptation tant attendue de Don Quichotte, selon les informations du magazine Variety.
Jack O'Connell (Les poings contres les murs,'71, Unbroken) est de plus en plus sollicité. Alors que '71 sort en salles aujourd'hui, l'acteur vient d'être engagé par Terry Gilliam pour un film qui a connu de nombreuses péripéties (lire notre actualité du 8 août dernier). Gilliam avait même réalisé un documentaire sur l'arrêt du premier tournage dans Lost in La Mancha.
Ce film est une adaptation libre du roman de Miguel de Cervantes. Il a déjà été transposé au cinéma six fois. Ce septième Don Quichotte se passera de nos jours. "Sept est mon chiffre porte bonheur alors allons-y!" confie le célèbre réalisateur au magazine Variety. Jack O'Connell y incarnera Toby face à l'acteur oscarisé John Hurt qui sera Don Quichotte.
Le tournage doit débuter au printemps 2015. The Man Who Killed Don Quixote est désormais prévu pour 2016.
Cela va bientôt faire 20 ans qu'il est obsédé par ce projet. Terry Gilliam sait qu'il est maudit. Mais il s'entête. Son adaptation de Don Quichotte, le roman mythique de Miguel Cervantes, revient dans l'actualité. Dans une interview au magazine The Wrap, affirme qu'il a enfin bouclé le financement du film. "Je le croirais quand je le verrais" explique-t-il, espérant pour voir lancer la production au début 2015.
Dans le documentaire Lost in La Mancha, Gilliam avait voulu de garder une trace de sa première tentative. Le tournage de The Man Who Killed Don Quixote en 1998-2001 avait enchaîné les bévues et mauvais choix. Gilliam s'obstina pendant trois ans, en vain. L'accident de cheval de son acteur principal, Jean Rochefort, scella définitivement son destin. Johnny Depp et Vanessa Paradis pouvaient rentrer chez eux. Depuis, Gilliam tente désespérément de pouvoir faire le film, différemment, en y intégrant des éléments autobiographiques. Il a réessayé en 2009 (lire notre actualité du 15 mai 2009), avec Robert Duvall et Ewan McGregor en têtes d'affiche, sans plus de réussite.
Il va devoir désormais s'attaquer au casting. Ce film est selon ses propres termes une "obsession désespérée, pathétique, idiote. Comme un tumeur qui est en moi et que je dois absolument évacuer si je veux survivre".
A 73 ans, Gilliam vient de remonter sur scène pour une dizaine de dates. Il a reformé la bande des Monty Python, aux côtés de John Cleese, Eric Idle, Terry Jones et Michael Palin. 20 000 tickets se sont vendus en moins d'une minute!
Son dernier film The Zero Theorem a été un flop, mais son précédent, L'Imaginarium du Docteur Paranassus, hors compétition à Cannes, avait récolté 62 millions de $ dans le monde. Comme acteur, on l'a croisé dans Neuf mois ferme d'Albert Dupontel et il sera au générique de Jupiter Ascending de Lana et Andy Wachoswski, décalé à février 2015.
Après le succès estimable de son Docteur Parnassus (61 millions de $ de recettes pour 30 millions de $ de coûts de production), Terry Gilliam voulait reprendre l'aventure Don Quichotte (voir actualité du 15 mai 2009)... Que nenni. Le projet est en stand-by : Depp indisponible, financement compliqué, ...
Gilliam a annoncé, lors du Festival Era New Horizons, à Wroclaw en Pologne, un nouveau délire : l'adaptation cinématographique de Mr. Vertigo, roman de Paul Auster paru en 1994. Pour l'instant, il se concentre sur l'écriture, ne se leurrant pas sur les difficultés pour financer ce nouveau film hypothétique.
Mr. Vertigo suit les aventures d'un jeune orphelin américain, Walt, dont la carrière commença à douze ans, quand un vieux Juif, Yéhudi, lui apprit à marcher dans les airs. Après quelques tentatives, le garçon sait léviter et devient "Walt le prodige". Mais il souffre de maux de têtes insupportables et décide de profiter pour sa notoriété pour devenir comédien à Hollywood... Au lieu de cela, il flirtera avec les gangsters, l'enfer du jeu et ouvrira finalement une boîte de nuit appelée "Monsieur Vertigo" à Chicago, qui deviendra "the place to be" dans la métropole... Il s'agit d'une traversée de l'Amérique profonde des années 20 aux années 90, où il croise des Sioux et le Ku Klux Klan, la guerre et l'alcool.
Fantaisie, gloire et déchéance : Auster semble avoir écrit pour Gilliam.