Denis Villeneuve s’offre un Dune hollywoodien

Posté par vincy, le 19 février 2019

Les nouvelles sur le tournage de Dune se sont enchaînées ces derniers jours. Le projet ambitieux de Denis Villeneuve a complété son casting dans un premier temps. Autour de Timothée Chalamet, on retrouvera donc Javier Bardem, Rebecca Ferguson, Stellan Skarsgard, Dave Bautista, Charlotte Rampling, Josh Brolin, Oscar Isaac, Jason Momoa et Zendaya.

Le héros d'Aquaman, Jason Momoa, sera le bras droit du père de Chalamet (Paul Atreides), incarné par Oscar Isaac. Brolin sera le maître d'armes de Chalamet. Le héros tombera amoureux du personnage joué par Zendaya. Tandis que Bardem est prévu pour le rôle du chef de la tribu qui aidera le jeune homme dans son épopée contre le vilain, le Baron Harkonnen, interprété par Skarsgard.

Le scénario est co-écrit par Denis Villeneuve, Eric Roth et Jon Spaihts. Le tournage doit commencer au printemps. La sortie est calée par Warner Bros pour le 20 novembre 2020.

Adapté du roman de Frank Herbert, le film se déroule dans 8000 ans. Sur la planète Caladan, le duc Leto Atréides er sa concubine dame Jessica, doivent donner naissance à une fille au nom d'un programme génétique. Mais c'est un fils, Paul, qui arrive. Des années plus tard, une guerre s'engage pour contrôle la planète désertique d'Arrakis. L'Empereur Shaddam IV ordonne au duc d'occuper ce fief et lui confie la gestion de la planète Dune, contrôlée par la Maison Harkonnen. L'Empereur veut en fait détruire les Atréides à travers ce complot. Paul Atreides doit fuire dans le désert et va mener la rébellion.

Dune a déjà été réalisé par David Lynch en 1984, avec Kyle MacLachlan, Virginia Madsen, Patrick Stewart, Linda Hunt, Sting et Mac von Sydow. Le film avait été un échec commercial.

Le Don Quichotte de Terry Gilliam devrait sortir en France en 2018

Posté par vincy, le 7 juin 2017

C'est une saga ce film. Le tournage de Don Quichotte est enfin terminé. "Après 17 ans, nous avons terminé le tournage de L'homme qui a tué Don Quichotte. Merci beaucoup à toute l'équipe et aux fidèles. Don Quichotte est vivant!" a annoncé son réalisateur Terry Gilliam sur sa page Facebook. Manière d'exorciser une malédiction?

Le film sortira en salles en 2018. Océan films le distribuera en France et Amazon Studios aux Etats-Unis. On peut même imaginer une projection cannoise pour l'honneur?

Car c'est une sacré aventure que celle de ce film. Cela va bientôt faire 20 ans que  Terry Gilliam est obsédé par ce projet. Son adaptation de Don Quichotte, le roman mythique de Miguel Cervantes.

20 ans après le lancement du projet

Ce n'était jamais que la troisième tentative. Le premier tournage, en 1998-2001, avait enchaîné les bévues et les mauvais choix. Terry Gilliam s'obstina pendant trois ans. L'accident de cheval de son acteur principal, Jean Rochefort, scella définitivement son destin. Johnny Depp et Vanessa Paradis pouvaient rentrer chez eux. Avec le (formidable) documentaire Lost in La Mancha, le cinéaste avait voulu de garder une trace de cette première tentative. Il a réessayé en 2009 (lire notre actualité du 15 mai 2009), avec Robert Duvall et Ewan McGregor en têtes d'affiche, sans plus de réussite.

Ce film est selon ses propres termes une "obsession désespérée, pathétique, idiote. Comme un tumeur qui est en moi et que je dois absolument évacuer si je veux survivre" disait-il. Comme pour se décrire lui-même ou jouer de la métaphore sur ce projet, Gilliam a récemment expliqué que "Don Quixote est est un rêveur, un idéaliste et un romantique, déterminé à ne pas accepter les limites de la réalité, sans se soucier des revers."

En 2014, le troisième essai tombe aussi à l'eau. On croyait que c'était la bonne: il avait annoncé le projet au Festival de Cannes et enfin bouclé le financement du film, espérant pour voir lancer la production au début 2015. A l'époque, Jack O'Connell et feu John Hurt avaient été choisis pour les deux rôles principaux. Cependant, le producteur espagnol Adrián Guerra échoue à trouver les fonds nécessaires et John Hurt est diagnostiqué d'un cancer. Le tournage est reporté.

Un producteur mécontent

En 2016, le projet revient à la surface, avec un autre producteur et une grosse annonce dans les journaux professionnels cannois. Las, le producteur Paulo Branco a jeté l'éponge quelques mois plus tard. "Ça a été légèrement repoussé. J’avais ce producteur, un type portugais, qui prétendait qu’il aurait rassemblé l’argent à temps. Et puis il y a quelques semaines, il s’est avéré qu’il n’avait pas l’argent. Donc nous sommes encore en train de chercher des fonds” rappelait alors le réalisateur, ajoutant “Le projet n’est pas mort. Je mourrai avant que le film existe!" Terry Gilliam, finalement, parvient à monter une coproduction franco-espagnolo-britannique, avec Amazon Studios pour les droits internationaux. Exit Branco. Le cinéaste accélère le calendrier.

Tourné en vitesse ce printemps, en Espagne, L'homme qui a tué Don Quichotte réunit Adam Driver et Jonathan Pryce, son héros dans Brazil, aux côtés d'Olga Kurylenko, Stellan Skarsgard, Jordi Molla, Sergi Lopez et Rossy de Palma.

Il reste cependant un obstacle. Le producteur Paulo Branco revient dans le jeu. Sa société Alfama a déclaré le film "illégal", affirmant que Gilliam avait tourné son film "clandestinement" dans son dos. Il considère qu'il a la propriété de ce film. Les actuels producteurs (dont Tornasol films, Recorded Picture Company et Entre chien et loup) ont qualifié la plainte d'absurde. Cela les contraint quand même à porter l'affaire au tribunal dans plusieurs pays pour sécuriser leur investissement et permettre au film de sortir, selon The Hollywood Reporter. Selon eux, Paolo Branco n'a absolument aucun droits sur ce film. Ce n'est jamais que la énième péripétie de ce projet dément.

Retour à New York pour Volker Schlöndorff

Posté par vincy, le 18 septembre 2016

Le cinéaste Volker Schlöndorff s'est offert un trio d'acteurs européen singulier pour son drame sentimental, Retour à Montauk. Stellan Skarsgard, habitué des films de Lars von Trier et le Dr. Erik Selvig dans les films Marvel, Nina Hoss, prix d'interprétation à Berlin en 2007 et connue pour ses rôles dans Barbara et le récent Phoenix, et Diplomatie, se partagent l'affiche.

Ils ont tourné entre Berlin et New York au printemps dernier.

Le réalisateur a signé le scénario avec le romancier Colm Toibin (son dernier livre, Nora Webster, vient d'être sélectionné pour le Prix Femina). Retour à Montauk est l'histoire de deux anciens amants qui se retrouvent dans un village de Long Island, Montauk. Skarsgard incarne Max Zorn, un écrivain berlinois, tandis que Hoss est Rebecca, une avocate d'origine est-allemande qui vit à New York depuis deux décennies.

Le film est prévu sur les écrans au premier semestre de 2017, après, sans doute, une avant-première au Festival de Berlin.

Un thriller norvégien conquiert la Berlinale

Posté par vincy, le 11 février 2014

in order of disappearance

In Order of Disappearance, présenté lundi en compétition à Berlin, a conquis la presse et les professionnels. C'est mérité tant le thriller à la fois brutal et burlesque de Hans Petter Moland (dont c'est la troisième sélection à la Berlinale) manie avec savoir-faire une série de meurtres, une société déglinguée et le parcours d'un citoyen idéal qui se dérègle après la mort de son fils.

On pense évidemment à Fargo des frères Coen. Mais il y a aussi cet humour absurde typique qu'on retrouve chez Bent Hamer. Le casting réunit Stellan Skarsgard, l'acteur fétiche du cinéaste, et Bruno Ganz, entre autres. Une quinzaine de personnages principaux et secondaires se croisent dans ce jeu de massacre à la Agatha Christie. La mise en scène est brillante, mêlant habilement des séquences d'atmosphère proches du polar épuré, des scènes violentes soudaines et des dialogues ou des plans cocasses. Un divertissement jouissif.

Pas étonnant que les distributeurs se l'arrachent : en France, Chrysalis Films le diffusera dans les salles. Il a été acheté dans presque tous les pays européens. D'autant que le cinéaste n'est pas un inconnu. Ancien Grand prix du meilleur court métrage à Clermont-Ferrand, Hans Petter Moland, 59 ans, a écumé les festivals et gagné plusieurs prix tout au long de sa carrière, débutée il y a 20 ans.

Le titre du film fait un pied de nez aux génériques qui indiquent la distribution des rôles "par ordre d'apparition". Ici, pas de générique, mais des morts, "par ordre de disparition."

Nymphomaniac : le « porno » pas forcément jouissif de Lars von Trier

Posté par vincy, le 25 septembre 2012

Lars von Trier a commencé le tournage de son 13e long métrage de cinéma, Nymphomaniac, le 28 août à Cologne en Allemagne. L'histoire d'une femme nymphomane de 50 ans, qui revit son évolution érotique depuis sa naissance à travers 8 chapitres. A cette occasion, le cinéaste danois retrouve pour la troisième fois Charlotte Gainsbourg, qui incarnera le personnage féminin principal. Elle a récemment confié que ce film aurait pu être écrit par une femme, et n'a rien de misogyne.

Elle sera entourée d'un casting hétérogène. Dernier en date à avoir été embauché, Christian Slater, révélé dans Le nom de la rose où il exhibait déjà fièrement son jeune postérieur, a connu une belle carrière dans les années 80/90 (True Romance, Pump up the Volume, Tucker, Robin des bois : Prince des voleurs). On y verra également Jamie Bell (King Kong, Billy Elliot, Jumper, Tintin : Le secret de la licorne), Connie Nielsen (New York : unité spéciale, Gladiator), le mannequin Mia Goth, Jens Albinus (Dancer in the Dark, Les idiots), Severin von Hoensbroech (A Dangerous Method), Nicolas Bro (Cheval de guerre), Jesper Christensen (Melancholia, Quantum of Solace, Casino Royale), Shanti Roney ...

Stellan Skarsgard interprétera le mari de Gainsbourg. L'acteur nordique est un habitué de Von Trier (Breaking the Waves, Dancer in the Dark, Dogville, Melancholia). Il est connu pour ses rôles hollywoodiens (Avengers, Thor, Mamma Mia!, Pirates des Caraïbes, Amistad, A la poursuite d'Octobre rouge, Good Will Hunting)...

Et puis il y a Shia LaBeouf. Jusque là, le jeune homme montrait, au mieux, l'élastique "brandé" de ses sous vêtements. Voulant certainement faire mieux que Zac Efron, il a décidé de se montrer en boxer, fesses à l'air et même en nu frontal dans un clip vidéo des Sigur Ros, Fjögur píanó, réalisé par Alma Har'el. C'était en juin. Juste après, sans doute illuminé par la dame patronnesse de l'exhibitionnisme, il a accepteéde jouer dans Nymphomaniac.

Shia LaBeouf se rebelle contre Hollywood

L'acteur de 26 ans confirme qu'il y aura deux montages (l'un sexuellement explicite, l'autre plus pudique). "Tout ce qui est illégal sera flouté à l'écran. Sinon tout sera visible" explique le comédien à The Hollywood Reporter. "En première page du scénario, il y a un avertissement qui dit, simplement, que nous allons tout faire pour de vrai."

Terminé le temps des Transformers et autres thrillers d'action? Avec Wall Street 2 d'Oliver Stone, Bobby d'Emilio Estevez, et les récents Des hommes sans loi de John Hillcoat (à Cannes) et The Company You Keep de Robert Redford (à Venise), LaBeouf semble prendre un véritable virage. Il se rebelle contre le système des studios. "J'en ai assez. Il n'y a plus de place pour un visionnaire dans ce système. Il n'y a aucune possibilité pour un Terrence Malick d'exister dans ce monde".

Courageux? Calculé? LaBeouf a compris que les plus grandes stars devaient prendre des risques et chercher des projets audacieux artistiquement et des auteurs réputés. "Von Trier me terrifie. Et je ne veux désormais travailler qu'avec cette peur." Il qualifie le réalisateur de "dangereux", "incompris", "génie", "visionnaire". "Il y en a peut-être dix comme lui dans le monde".

Et le sexe dans le film? Stellan Skarsgard a déjà éventé le secret des dieux : il y aura des effets visuels et des doublures. "Le film est sexuellement explicite, mais, croyez-moi, ce sera un très très mauvais film pour se masturber" explique le comédien scandinave.

Un film frigide?

Charlotte Gainsbourg pour la troisième fois chez Lars von Trier ?

Posté par vincy, le 13 décembre 2011

Les Films du Losange persévère dans leur fidélité à Lars von Trier. Le distributeur français, qui diffuse les films du cinéaste danois depuis Breaking the Waves en 1996, sortira The Nymphomaniac en France.

Von Trier, récemment récompensé aux European Film Awards pour Melancholia (meilleur film), continue d'écrire le scénario de son nouveau film. Le tournage devrait débuter durant l'été ou l'automne 2012. Il sera divisé en 8 chapitres, et sortira en deux versions : une non censurée et une comportant des scènes de sexe explicites, vraisemblablement classée X.

Charlotte Gainsbourg est en pourparlers pour interpréter le rôle principal du film. Ce serait sa troisième collaboration (successive qui plus est) avec le réalisateur, réputé intraitable avec ses comédiens. On l'a vue dans Melancholia face à Kirsten Dunst et dans Antichrist qui lui avait valu le prix d'interprétation féminine à Cannes.

Lars von Trier voudrait aussi enrôler le partenaire de Gainsbourg dans Antichrist, Willem Dafoe. Pour l'instant, seul Stellan Skarsgard a confirmé sa présence au générique. Ce serait leur cinquième film ensemble.

The Nymphomaniac est l'histoire de la découverte de l'érotisme d'une femme et traite de pornographie, prostitution et mutilation génitale (voir aussi notre actualité du 1er août).

Cannes 2011 : Qui est Alexander Skarsgård ?

Posté par vincy, le 18 mai 2011

La plupart d'entre vous connait ce corps sculpté et ce regard glacial grâce au petit écran. Il est Eric Northman, le Vampire millionnaire, patron du Fangtasia, d'origine Viking, de la série True Blood. 1 000 ans d'âge. Et déjà trois saisons de télé. Entre sang et chair, il est devenu, avec ses deux partenaires, une icône de la télévision contemporaine, faisant le bonheur des unes de magazines branchés. Alexander Skarsgard est certes admiré pour sa plastique (au point de jouer dans un clip de Lady gaga, Paparazzi), d'être élu plusieurs fois homme le plus sexy de Suède, et de partager son lit avec la jolie Kate Bosworth (Superman Returns).

Ce serait oublié qu'il est avant tout un comédien. S'il vient à Cannes cette année, c'est grâce au danois Lars Von trier, qui aime mélanger les acteurs scandinaves aux stars venues d'ailleurs. Dans Melancholia, il est au côtés de Kirsten Dunst, Kiefer Sutherland, Charlotte Gainsbourg, Charlotte Rampling, John Hurt et son père Stellan Skarsgard (Amistad, Pirates des Caraïbes 2 et 3, Mamma Mia, Thor).

A 35 ans, ce géant d'1m93 pourrait faire sensation. Jusqu'en 2001, sa carrière était "locale" : télévision ou cinéma nordique. Son premier succès public et critique arrive en 2000 avec Wings of Glass, prix du public au festival de Moscou et joli succès en Suède. Ben Stiller le repère et l'enrôle pour son pastiche du monde superficiel de la mode, Zoolander.

Il bosse beaucoup, pas forcément dans des oeuvres marquantes au cinéma, mais la télé alimente sa notoriété. Consciencieux et professionnel, Skarsgard est appliqué. Il peut avoir une coiffure un peu punk, se montrer en caleçon sur une affiche : peu importe, un comédien qui ne travaille pas n'est pas comédien. Il commence à percer avec Hundtricket - The Movie, comédie romantique, où en second-rôle il reçoit les éloges de la critique.

Avec Exit en 2006, il donne la réplique à la star montante scandinave, Mads Mikkelsen. Polar qui s'exporte. En 2009, il est dans Beyond the Pole, comédie qui régale les festivals où il passe. Car Skarsgard peut jouer les drôles comme les inquiétants, les salauds comme les innocents. Dans 13, il est partenaire de Jason Statham et Mickey Rourke. Dans Straw Dogs, qui sortira cet automne, il semble s'abonner au thriller, avec l'autre beau blond James Marsden. Guerre de gueules anguleuses et de regards foudroyants en perspective. En attendant le film de SF, Battleship, avec Liam Neeson.

Il a encore quelques marches à monter avant de s'imposer à Hollywood. Mais, avec un Lars Von Trier dans sa filmographie, nul ne doute que l'espoir est permis.

Un chic type : humain, sympa et décalé

Posté par geoffroy, le 1 février 2011

L'histoire: A peine sorti de prison, Ulrick tente de se réinsérer. Il n'a pas d'ambition particulière, il veut juste prendre un nouveau départ. Mais entre son ex patron mafieux, sa logeuse qui le harcèle sexuellement, son fils qui ne veut pas le voir et bien d'autres péripéties, Ulrick a du mal à trouver sa place. C'est un chic Type.... Mais jusqu'à quel point ?

Notre avis: Il existera toujours des individus aux trajectoires de vie différentes de ce qu’ils sont profondément. Dans pareil cas, il est bien difficile de trouver la paix de l’âme. Voire de goûter au bonheur d’une vie quotidienne sans heurts. Mais à celui, ou celle, qui ne renonce pas, rien n’est impossible. C’est en tout cas le parti-pris d’Ulrik, ex-tolard quinquagénaire bien décidé à reprendre en main le cours de son existence après 12 ans d’emprisonnement. Comme souvent dans le cinéma nordique, l’humain guide une narration « existentielle » au pessimisme lucide ou comment une réinsertion hasardeuse se transforme en un chemin de croix à l’humour pince sans-rire bien senti.

Un Chic Type est une comédie douce-amère sondant les failles de personnages touchants malgré certaines situations pour le moins pathétiques. La relation à la fois drôle et triste d’Ulrik avec sa logeuse de fortune en dit long sur le regard que porte le cinéaste vis-à-vis des rapports sociaux-amoureux des êtres en général. Le décalage comique fait le reste. Presque comme toujours. Sauf qu’ici la pilule passe facilement, aidée en cela par l’humanisme d’un Ulrik encore un peu balourd mais bougrement attachant. L’interprétation de Stellan Skarsgard élève le propos d’un film au rythme parfois un peu lent. Il porte sur ses épaules de colosse une dignité à toute épreuve. Si rien n’est acquis, l’espoir d’un changement peut suffire pour aller de l’avant.

Aller de l’avant. Soit le conseil précieux d’un maton (et, oui !) à un Ulrik sur le départ. Ne pas se retourner et regarder droit devant soi coûte que coûte malgré les embûches, les vieilles connaissances pas toujours très fréquentables et les êtres chers que l’on désire retrouver par-dessus-tout. Belle philosophie, certes, mais qu’il n’est pas toujours facile de respecter. Alors quand l’adversité devient trop pesante, un petit écart, tout petit mais si bon, peut changer beaucoup de chose. Comme le destin de ce bon bougre d’Ulrik aspirant, enfin, à la joie simple d’une vie simple mais pas toujours réjouissante. Faut-il encore que la mauvaise graine en soit définitivement bannie. Un Chic Type est un chouette film au ton décalé abordant avec singularité un sujet grave. Bonne pioche monsieur Skarsgard.