Jérôme Salle embarque Lambert Wilson, Pierre Niney et Audrey Tautou dans L’Odyssée

Posté par vincy, le 28 mars 2015

Un tweet et ça repart. Jérôme Salle a confirmé que L'Odyssée se tournerait bien. Son film d'aventures sur le Commandant Cousteau et son fils semblait en fin d'année dernière avoir un peu de plomb dans l'aile. Au point que Pierre Niney, pourtant attaché au projet très en amont, n'osait plus le mentionner dans ses projets.

Alors qu'une affiche teaser avait été dévoilée lors du dernier Marché du film à Cannes, en décembre, les rumeurs allaient bon train sur le financement du film. En fait, le souci semblait être davantage un problème de casting. Adrien Brody puis Romain Duris avaient été approchés pour incarner le Commandant (et explorateur) Jacques-Yves Cousteau.

Finalement, ce sera Lambert Wilson. Son fils, Philippe, mort tragiquement dans un accident d'hydravion en 1979, sera interprété par Pierre Niney. Et Audrey Tautou complète le casting. Juste avant L'Odyssée, Tautou et Niney doivent tourner, ensemble, La Promesse de l'aube (lire notre actualité du 19 mars).

L'Odyssée devrait être un film d’aventures sur les explorations de Cousteau et les rapports entre le Commandant et son fils Philippe.

Le tournage est prévu pour cet automne.

Jérôme Salle, réalisateur d'Anthony Zimmer et des deux Largo Winch, avait réalisé en 2013 son premier film anglophone, Zulu, qui avait clôturé le Festival de Cannes.

Jean-Paul Rappeneau revient sur les plateaux de cinéma

Posté par vincy, le 2 février 2014

jean-paul rappeneau et catherine deneuve en 1966A 81 ans, Jean-Paul Rappeneau, césarisé pour Cyrano De Bergerac, n'en a pas finit avec le cinéma. Il n'a réalisé que 7 longs métrages depuis La vie de château en 1966 (Prix Louis-Delluc, photo). Son dernier film remonte à 2003 : Bon voyage fut un échec, son seul film à n'avoir pas séduit plus d'un million de spectateurs.

Son huitième film est en préparation. Cineuropa confirme qu'il revient sur les plateaux de cinéma avec Belles familles. Selon le site, le scénario, écrit par Rappeneau, est l'histoire de Jérôme Varenne, qui revient en Europe pour la première fois, après plusieurs années passées à Shanghai pour affaires. Il présente sa compagne chinoise à sa famille. Mais un secret de famille refait surface.

Le casting n'est pas confirmé mais Cineuropa croit savoir que Mathieu Amalric, Léa Seydoux, Gilles Lellouche, Karine Viard et André Dussollier sont pressentis. Produit par Fidélité, TF1 et soutenu par la région Île-de-France, le tournage durerait deux mois. Le film devait se tourner en Charentes, mais il semble que les aides locales étaient trop contraignantes.

Jean-Paul Rappeneau détient toujours le record du nombre de Césars pour un film, avec dix prix pour Cyrano de Bergerac, dont meilleur film et meilleur réalisateur. Cyrano avait été nominé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Rappeneau avait également été nominé aux Oscars comme scénariste de L'homme de Rio. Les Césars l'ont également nominé comme réalisateur pour Le Sauvage, Le Hussard sur le toit et Bon Voyage.

Filmographie et box office :
1966 : La Vie de château, avec Catherine Deneuve et Philippe Noiret - 1,76 million d'entrées
1971 : Les Mariés de l'an II, avec Jean-Paul Belmondo et Marlène Jobert - 2,82 millions d'entrées
1975 : Le Sauvage, avec Yves Montand et Catherine Deneuve - 2,37 millions d'entrées
1982 : Tout feu, tout flamme, avec Yves Montand et Isabelle Adjani - 2,28 millions d'entrées
1990 : Cyrano de Bergerac, avec Gérard Depardieu et Anne Borchet - 4,73 millions d'entrées
1995 : Le Hussard sur le toit, avec Juliette Binoche et Olivier Martinez - 2,43 millions d'entrées
2003 : Bon voyage, avec Grégori Derangère et Isabelle Adjani - 740 000 entrées

Richard Madden (Le trône de fer) chez Patrice Leconte

Posté par vincy, le 2 octobre 2012

richard maddenPatrice Leconte s'apprête à réaliser son premier long métrage anglophone. A Promise, qu'il co-scénarise avec Rebecca Hall (Lady Vegas, The Town, Vicky Cristina Barcelona) aura pour partenaire le très beau Richard Madden, connu pour son rôle de Robb Stark dans la série Le trône de fer (on l'a également vu dans Chatroom).

Ce drame romantique et historique sera l'histoire d'un jeune ingénieur qui tombe amoureux de la fille de l'homme qui l'emploie. La guerre les sépare jusqu'à ce qu'ils se revoient neuf ans plus tard.

La production, sous la direction de Fidélité Films, commencera à la fin de l'année.

Leconte a deux autres projets : Voyage dans le passé d'après une nouvelle de Stefan Zweig et Music! une comédie musicale animée.

Un duo inédit pour Emmanuelle Bercot : Demongeot face à Deneuve

Posté par vincy, le 12 juin 2012

Emmanuelle Bercot, 7 ans après son dernier long métrage, Backstage, et quelques mois après avoir filmé l'un des segments du film Les infidèles, revient sur les plateaux de tournage. La scénariste de Polisse filme Elle s'en va, avec Catherine Deneuve et Mylène Demongeot. Un duo inédit malgré leurs longues carrières : Deneuve a débuté en 1956 (Les collégiennes) à 13 ans, Demongeot en 1953 (Les enfants de l'amour) à 18 ans.

Très populaire dans les années 50 et 60 (Fantômas, Bonjour tristesse, Les Trois Mousquetaires) et après un grand passage à vide dans les années 80 et 90, préférant le théâtre et l'écriture, Mylène Demongeot a enchaîné durant les années 2000 les seconds rôles dans les films de Cédric Kahn, Éric-Emmanuel Schmitt, Jacques Fieschi et Hiner Saleem. Elle a surtout regagné en popularité avec 36 Quai des Orfèvres et les deux films d'Onteniente, Camping et sa suite. Elle fut par ailleurs nommée deux fois aux Césars du meilleur second rôle féminin.

Catherine Deneuve, 11 fois nommée aux Césars (dont deux à la maison) et une fois aux Oscars, n'a jamais arrêté de tourner. Ces dernières années, elle a même connu quelques uns de ses plus gros succès avec 8 femmes, Potiche, Palais Royal, Un conte de Noël (pour lequel elle reçu un prix à Cannes) et Dancing in the Dark. On la verra bientôt dans le prochain Astérix en Reine d'Angleterre.

Elle s'en va raconte l'histoire de Cathy (Deneuve), qui, abandonnée par son amant et financièrement en danger à cause de l'entreprise familiale, décide de s'échapper sans aucune destination en tête. Le long de sa route, elle croise différentes personnes, dont sa fille, son petit-fils qu'elle ne connaissait pas, assiste à un gala d’ex-reines de beauté et tombe amoureuse.

Le film se tourne depuis la mi-mai et jusqu'à fin juin en Bretagne, dans les Pays-de-la-Loire, le Jura et en Savoie.

La liquidation de Quinta industries : un effet papillon

Posté par vincy, le 22 décembre 2011

C'est un feuilleton quotidien, avec ses rebondissements. Depuis la mise en liquidation il y a une semaine du groupe Quinta Industries, les nouvelles se suivent. Et se ressemblent.

1) Liquidation judiciaire décidée

Quinta industries, détenue à 83% par l'homme d'affaires franco-tunisien Tarak Ben Ammar et à 17% par Technicolor, était en cessation de paiement depuis le 1er septembre et avait été placé début novembre en redressement judiciaire. Les 115 salariés de LTC, une filiale à 100% du groupe, s'étaient mis en grève le vendredi 9 décembre, ce qui avait entraîné comme première conséquence le blocage de la livraison des copies de Hugo Cabret et du réassort de quelques films (voir actualité du 13 décembre).

Le processus de numérisation des salles, qui s'est accéléré ces derniers mois (voir actualité du 26 septembre), aura eu raison des activités photochimiques.

LTC, ScanLab, SIS, les Audis de Boulogne : toutes ont été liquidées en attendant les offres de reprises début janvier. La continuation de l'activité a été accordée jusqu'à la mi-janvier seulement. On peut ajouter à cela l'absence de proposition pour reprendra Duran et le studio Duran Duboi (voir actualité du 2 décembre), qui "plantent" ainsi les effets spéciaux de plusieurs grosses productions. La continuation de l'activité est prévue jusqu'à fin janvier. Cela va notamment entrainer les producteurs à trouver d'autres solutions, coûteuses.

2) Des films menacés, reportés...

Warner Bros a annoncé aujourd'hui que la sortie du film Les Seigneurs, d'Olivier Dahan, serait reportée d'avril à septembre 2012. Fidélité Films a voulu rassurer. Pour Astérix 4, ils examinent différentes solutions, comme "la reprise de l'ensemble des effets spéciaux par des sociétés tierces. Cette reprise va s'accompagner de surcoûts importants, que nous n'avions évidemment pas prévus, mais qui sont gérables dans le cadre d'une production comme Astérix."

En plus de la casse sociale (près de 200 employés licenciés d'ici la fin de l'année) à la veille des Fêtes, ce sont en effet 36 longs métrages qui sont impactés. 36 films qui étaient en cours de post-production dans ces différents laboratoires, parmi lesquels, Astérix au Service de sa Majesté, La Vérité si je mens 3, Les Seigneurs, le nouveau film d'Olivier Dahan, Les Infidèles de Jean Dujardin et Gilles Lellouche, le prochain Leos Carax, Holly Motors, ou encore Thérèse Desqueyroux de Claude Miller. Les films de Gilles Bourdos, Pierre Jolivet, Frédéric Forestier, Régis Roinsard sont également concernés.

La Fédération des industries techniques du cinéma, de l'audiovisuel et du multimédia (Ficam) explique que
"toutes saisies et déplacements des serveurs informatiques entraîneraient la perte irrévocable des éléments", soit près de 300 millions d'euros d'investissements de production. Les serveurs des sociétés feraient déjà l'objet de saisies. La perte des données est sans doute le risque le plus grave actuellement. Au delà des films en cours, il y a aussi le transfert des oeuvres du patrimoine (depuis 1935) qui doit être envisagé. La Ficam propose de former un comité d'experts pour trouver des solutions à court terme mais aussi la mise en place d'un Fonds spécial de compte de soutien.

3) Les issues de secours

Il faut donc un plan de sauvetage urgent. Et là, nous ne pouvons être que circonspects face à la réponse publique. Le CNC a immédiatement réagit. Une réunion se tient aujourd'hui avec les organisations professionnelles en vue de trouver les bonnes solutions. Mais le Ministère de la Culture a attendu près d'une semaine pour faire valoir sa position. Le mépris à l'égard de cette situation surprend. Et la réponse ne rassure pas complètement.

Après la formule de politesse qui convient (Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication fait part "de la très vive attention qu’il porte à la situation des industries techniques du cinéma, suite à la liquidation judiciaire dont fait l’objet le groupe Quinta industries et les sociétés qui le compose"), il fixe une priorité (qui paraît évidente) : "permettre dans les meilleures conditions la finalisation et la sortie en salle des films actuellement traités par Quinta industries, et à moyen terme de garantir la conservation des œuvres stockées par le groupe."

Mais dans son communiqué, le ministre considère que l'urgence ne concerne que les films qui doivent sortir d'ici fin janvier (très peu des 36 films concernés), ignorant sans doute qu'une phase de post-production est engagée plusieurs mois avant la sortie du film. Erreur de raisonnement.

Pour les autres oeuvres, qui sont prévues après janvier, le Ministère délègue au CNC le dialogue avec les parties concernées. Manière de ne pas trop se mouiller en cas d'échec.

Enfin, maladroitement, le Ministère indique que la liquidation de Quinta industries était prévisible. Il y a eu ces dernières années une volonté publique de numériser les salles (notamment "par l’intermédiaire de dispositifs de soutien déjà existants, mais également dans le cadre des programmes de numérisation des films de patrimoine, afin de faire du numérique non seulement un moyen de valoriser et diffuser les œuvres, mais également une opportunité pour nos industries"). Manière d'annoncer que l'Etat ne sauvera pas le savoir-faire des techniciens licenciés et que les salles n'ont plus d'autres choix que de passer au numérique... La liquidation judiciaire de ces sociétés est donc une opportunité et l'Etat les enterre sans ménagement. On ne s'étonnera pas que dans ce communiqué, on ne trouve pas un seul mot pour les employés.

Tous les chemins mènent à Astérix, n’est-il pas?

Posté par vincy, le 2 février 2010

Le groupe a récemment pris la majorité des parts des éditions Albert-René, dans la douleur, devenant ainsi le principal décideur pour les droits d'Astérix, la bande dessinée française la plus lucrative dans le monde. Et à peine quelques mois après cette emprise sur le patrimoine du Gaulois, on note un changement majeur : ce ne sera plus La Petite Reine, la société de production de feu Claude Berri, qui sera en charge de la suite des aventures d'Astérix au cinéma.

En effet, après le désistement d'Europacorp (Luc Besson), Hachette a laissé en concurrence La Petite Reine, désormais gérée par le fils de berri, Thomas Langmann, co-réalisateur du troisième épisode cinématographique, et Fidélité productions, qui vient de signer le plus gros succès français de l'année, Le Petit Nicolas.

Fidélité a gagné la compétition avec un projet rassurant. Car la saga Astérix n'a pas été de tout repos au cinéma. Quand Claude Berri décide de sauter le pas, sous la pression de son fils fan de la BD, il confie la réalisation à Claude Zidi. Avec 9 millions de spectateurs, Astérix et Obélix contre César séduit en France, mais aussi, grâce à un casting européen, à l'international. Hélas, les médiocres effets spéciaux et le scénario ennuyeux ne persuadent pas beaucoup de critiques. Berri pense alors confier le prochain épisode au Splendid, qui cherche alors à se réunir. C'était avant Les Bronzés 3. Ils commencent l'écriture de l'adptation d'Astérix en Hispanie, mais Uderzo, à la lecture du script, rejette le projet. berri change de fusil d'épaule et demande à Chabat une autre version. L'ex-Nul opte pour Astérix et Cléopâtre, à sa sauce. Malgré ses défauts, le film est à la fois le plus gros succès de la série, l'un des plus importants triomphes au box office de ces trente dernières années, et reçoit des critiques plutôt favorables. 14,5 millions de spectateurs plus tard, Berri lance une autre suite. Elle sera co-réalisée par Langman et Frédéric Forestier. Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques change d'acteur pour le héros gaulois, embauche Poelvoorde et Delon, coûte 78 millions d'euros et se "plante" à 6,8 millions de spectateurs. Pas un échec mais une sérieuse déception quia certainement pesé dans la décision d'Hachette.

Résultat des courses, Astérix 4 change d'équipe. Après avoir adapté Goscinny pour Le Petit Nicolas, Fidélité et Laurent Tirard s'attaquent à un autre monument de Goscinny, Astérix chez les Bretons. On attend encore de voir qui interprétera les villageois bretons, et quand le tournage débutera.

Kusturica a trouvé son révolutionnaire : Pancho Villa

Posté par vincy, le 6 février 2009

Après le Che de Soderbergh, Pancho Villa par Emir Kusturica. Le cinéaste serbe projette de réaliser un "biopîc" sur le révolutionnaire mexicain. Le scénario est en cours d'écriture, avec Gordan Mihic, son collaborateur habituel, et s'intitule : Sept amis de Pancho Villa et la femme aux six doigts. Il s'agit de l'adaptation du livre de James Carlos Blake (Les amis de Pancho Villa, Rivages). La société de production française Fidelité prépare actuellement le tournage, qui aurait lieu au Mexique, en Espagne et en Serbie à la fin de l'année. La sortie n'est donc pas prévue avant fin 2010.

Kurturica espère pouvoir convaincre Javier Bardem d'endosser le costume du révolutionnaire, une trentaine de fois incarné au cinéma. Antonio Banderas, Yul Brynner, Telly Savalas, Raoul Walsch, Wallace Beery (dans Viva Villa, cité à l'Oscar du meilleur film en 1934) font partie de la longue liste d'interprètes. Pedro Amendariz Jr l'a joué quatre fois depuis 1957 dans Asi era Pancho Villa, Pancho Villa y la Valentina, Cuando viva Villa! es la muerte, la série "Aqui esta Pancho Villa" et Old Gringo, film où se côtoyaient Jane Fonda et Gregory Peck en 1989.

Pour Kusturica, après son documentaire sur Maradona, il s'agira de son premier film de fiction depuis Promets-moi, présenté à Cannes en 2007. Ce fut son premier gros échec public, et la première fois qu'un de ses films n'a été primé nulle part.