15 films avec Pierre Richard à voir à la Cinémathèque

Posté par vincy, le 9 avril 2016

En avril, découvre des films. Pierre Richard appartient à notre mémoire cinéphilique collective. On le voit gamin, au premier degré, en maladroit burlesque, plus Harold Lloyd que Chaplin. Et puis, en revoyant ses films, cet anti-héros lunaire apparaît comme étrangement subversif, rebelle même dans des comédies qui dénonçaient les individualismes, le consumérisme, ou même le repli sur soi. La poésie se mêle au rire, l'absurde compromet les tenants de l'ordre. Il est un grain de sable, à la Chaplin, dans les Temps modernes.

Heureuse initiative, donc, de voir la Cinémathèque française lui rendre hommage, depuis mercredi et jusqu'au 27 avril.

15. La Course à l'échalote de Claude Zidi (1975), avec Jane Birkin, Michel Aumont.
Les banques coupables de malversations? Le film est une aimable comédie où le patronat est pourri jusqu'à la moelle.

14. Un nuage entre les dents de Marco Pico (1973), avec Claude Piéplu, Philippe Noiret.
Film très méconnu autour de deux journalistes de faits-divers qui démontre, notamment, la manipulation des médias, avides de scoops.

13. Le Retour du grand blond d'Yves Robert (1974), avec Mireille Darc, Jean Rochefort.
La suite du Grand Blond est moins percutante mais pas moins drôle. La séquence finale empruntée à L'homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock vaut à elle seule le détour.

12. Essaye-moi de Pierre-François Martin-Laval (2005), avec Pierre-François Martin-Laval, Julie Depardieu.
L'ex Robin des Bois rend hommage à Richard avec son personnage de rêveur romantique. La comédie se laisse regarder pour ceux qui doutent encore qu'il faut garder son âme d'enfant.

11. On aura tout vu de George Lautner (1976), avec Miou-Miou, Jean-Pierre Marielle.
Satire sur le monde du cinéma, avec en toile de fond, l'avènement et la puissance du film porno. On reconnaît là le goût de Pierre Richard pour les sujets de société, où l'idéal et le rêve se fracassent à une réalité cynique.

10. En attendant le déluge de Damien Odoul (2003), avec Anna Mouglalis, Damien Odoul.
Peut-être l'un des plus beaux personnages incarné par le comédien. Dans ce délire entre hurluberlus, où la mort se confronte à la vie, il y a une envie jouissive, à la Tati, de profiter du présent. Pierre Richard y est impérial.

9. Le Coup du parapluie de Gérard Oury (1980), avec Gert Froebe, Valérie Mairesse.
Entre potacherie et jamesbonderie, cette comédie policière sous le soleil de Saint-Tropez est un enchaînement de gags à la Blake Edwards, avec, en moment culte, une publicité pour de la nourriture pour chiens.

8. Juliette et Juliette de Remo Forlani (1973), avec Annie Girardot, Marlène Jobert.
Richard est entouré de deux des plus grandes actrices de l'époque. Entre portrait d'une société où la précarité est déjà là et féminisme affirmé, ce film oublié, qui passe parfois à côté de ses sujets, révèle déjà la vulnérabilité des mâles.

7. Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard (1978), avec Aldo Maccione, Mimi Coutelier.
Impossible de vivre quand on est timide à l'extrême. De ce constat, Pierre Richard va créer des situations rocambolesques et parfois de grands moments de cinéma comique (notamment la scène du resto et celle des pompiers).

6. Le Jouet de Francis Veber (1976), avec Michel Bouquet, Fabrice Greco.
Sans doute l'un de ses films les plus noirs, sous ses apparences très colorées. Véritable cri de révolte contre un monde trop cadré et critique du pouvoir sans âme, le film "s'amuse" avec perversité d'une relation masochiste entre un patron et un chômeur.

5. Les Malheurs d'Alfred de Pierre Richard (1971), Anny Duperey, Pierre Mondy.
Tout commence avec un suicide et tout finira avec un carnage. Se moquant de l'élite parisienne, de la télévision, de ses jeux débiles et de ceux qui se prennent trop au sérieux, cette comédie des petits contre les forts reste étrangement actuelle.

4. Le Distrait de Pierre Richard (1970), avec Marie-Christine Barrault, Bernard Blier.
Ode à l'imagination et à la rêverie. La distraction comme hymne à la vie: c'est le moteur d'une succession de scènes d'anthologie où là encore le système trop cadré (ici du milieu de la publicité) se voit dynamité à coups de gaffes.

3. Les Fugitifs de Francis Veber (1986), avec Gérard Depardieu, Jean Carmet.
Dernier film de la trilogie inégalée du trio Veber-Depardieu-Richard, cet immense succès des années 1980 compose avec un scénario bien ficelé et des situations cocasses, en finissant en famille recomposée se jouant des genres sexués.

2. Le Grand blond avec une chaussure noire d'Yves Robert (1972), avec Bernard Blier, Jean Rochefort, Mireille Darc, Jean Carmet.
L'une des plus grandes comédies du cinéma français: casting, dialogues, scénario. Tout y est. Les acteurs, au jeu volontairement désaccordé, sont en totale harmonie. Mais à y réfléchir de plus près, Le grand blond est aussi un film d'anticipation sur la société de surveillance et le peu de considération de l'autorité pour la liberté et l'individu.

1. La Chèvre de Francis Veber (1981), avec Gérard Depardieu, Corynne Charbit.
Summum de l'art comique de Pierre Richard, l'alchimie avec Depardieu (il faut voir la tête du monstre face au distrait-timide-maladroit) fonctionne à merveille, entre aventures improbables, répliques cultes, humour décalé, usant aussi bien des gags du cinéma muet que de situations atemporelles. Assurément le chef d'oeuvre de la filmographie de Richard (et de Veber), parvenant à montrer que la folie douce est un moyen de trouver le bonheur et l'amour dans un monde violent.

Prix Lumières pour The Artist, Polisse, Les neiges du Kilimandjaro et Incendies

Posté par vincy, le 13 janvier 2012

Les films cannois ont toujours la cote, palmarès après cérémonies. Les Prix Lumières n'ont pas dérogé à cette règle de l'année 2011. A croire que les autres films, les non sélectionnés sur la Croisette, n'ont pas existé.

Avec deux prix chacun, The Artist et Polisse confirment leur avantage pour les prochains César. Le premier, dont l'équipe était à Los Angeles pour assister dimanche à la soirée des Golden Globes où il est nommé six fois, a gagné le prix Lumières du meilleur film et de la meilleure actrice (Bérénice Béjo) - il faut ajouter une mention spéciale pour le chien ; le second, prix du jury à Cannes, a été distingué pour sa réalisation (Maïwenn) et sa photo (Pierre Aïm).

C'est la huitième fois qu'un film présenté à Cannes gagne le prix Lumières du meilleur film.

Autres films cannois récompensés, Les neiges du Kilimandjaro pour son scénario et L'Apollonide pour ses quatre comédiennes dans la catégorie espoir féminin.

Parmi les rescapés de cette invasion cannoise, il y a deux Denis : notons Denis Ménochet, meilleur espoir masculin dans Les adoptés, le premier long de Mélanie Laurent, et Incendies du canadien Denis Villeneuve, meilleur film francophone.

La 17e cérémonie des prix Lumières avait lieu vendredi 13 janvier à l'Hôtel de Ville de Paris. Les votants sont issus de la presse étrangère installée en France, à l'instar des Golden Globes américains qui sont les résultats des votes des journalistes étrangers à Hollywood. Cette année, un hommage a été rendu au réalisateur, producteur et scénariste Francis Veber.

Le cinéma à la télévision couronne la programmation de TF1 et… de W9.

Posté par vincy, le 16 janvier 2010

 Sur le petit écran, les films du grand écran ne réprésentent plus que 11 des 100 meilleures audiences en France en 2009 et seulement deux des 30 meilleures audiences de l'année.

Ils sont de moins en moins fédérateurs : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre a rassemblé 35,5 % de l'audience le jour de sa diffusion, ce qui en fait le film le plus dominateur de l'année ; on est loin des Enfoirés (53,1%), du foot (47,3%), de Dr. House (40,9%).

Parmi les six chaînes généralistes prises en compte par Médiamétrie, W9 (filiale de M6) a fait son record d'audience annuelle avec un film (toujours Astérix, mais en version animée avec Astérix et les vikings), Arte l'a réalisé avec le téléfilm diffusé au cinéma, La journée de la jupe et France 2 a réussi à être à son meilleur grâce à un documentaire, lui aussi projeté au cinéma, Home.

Avec sa 15e Grande Vadrouille, TF1 emporte la médaille d'or de l'audience

Mais force est de constater que les vingt plus grosses audiences "cinéma" en 2009 ont toutes été diffusées sur TF1. 11 films français (que des comédies ou des films familiaux à l'exception de La Môme) et 9 films américains (plutôt des thrillers et des films d'action, à l'exception du Diable s'habille en Prada et de Bruce Tout-Puissant). Le film américain le plus vu fut un Spielberg, La guerre des mondes avec 8,3 millions de téléspectateurs. Mais le grand vainqueur de l'année, la meilleure audience c'est ... La grande vadrouille. Inusable. 9 millions de téléspectateurs pour sa 15e rediffusion, un poil devant Astérix 2 et La maison du bonheur. Sinon, Besson, les acteurs du Splendid et Francis Veber cumulent plusieurs films dans ce classement.

Mais ces valeurs sûres voient leur emprise se fragiliser. Majoritairement inédits, les films les plus vus l'ont aussi moins été que les années précédentes, en moyenne. Avec davantage de films diffusés en première partie de soirée, on s'attendait à mieux. Le cinéma ne semble plus le produit d'appel idéal. France 2 a cartonné avec un James Bond, sans réussi à le placer dans les 20 meilleures audiences annuelles, et faisant à peine plus que Je vais bien ne t'en fais pas, le record de France 3, et Nos jours heureux, le record de M6.

En fait, la surprise provient de W9, la petite chaîne de la TNT. Jusque là Arte dominait le classement des films ayant eu plus d'audience que prévue, à jour comparable. La filiale de M6, avec une programmation grand public, a réussi à séduire davantage de téléspectateurs qu'habituellement. De nombreux films sont parvenus à attirer plus d'un million de téléspectateurs, et notamment le dimanche (face à TF1) et le lundi (jour de séries).  En prenant de gros risques de programmation, Arte a même souvent fait moins bien que les autres années avec le cinéma. Tendance inquiétante car si W9 a cartonné avec des films hollywoodiens et des dessins animés, Arte a l'avantage de  promouvoir des films d'auteur pointus et des oeuvres européennes rares sur le petit écran.

Un bilan contrasté pour les audiences TV du cinéma

Posté par vincy, le 14 janvier 2009

bidochons telespectateursEn 2008, douze films se classent parmi les cent meilleures audiences de la télévision. Onze films étaient diffusés sur TF1 et un sur France 2. On devrait se réjouir puisqu'en 2007, seuls neuf films, tous sur TF1, avaient réussi à se glisser dans le Top 100 de l'audimat annuel.

Cependant 2007 avait été la pire année pour le cinéma à la télé : il était donc difficile de faire pire. Et pourtant, 20 films avaient séduit plus de 8 millions de téléspectateurs cette année-là, contre douze seulement en 2008. L'arrivée de la TNT a réduit les audiences en général des grandes chaînes, qui s'accaparent les gros rendez-vous cathodiques. L'an dernier, La grande vadroulle était le neuvième et dernier film à se classer dans le Top 100 général avec 9,1 millions de téléspectateurs. Cette année, Le collectionneur, douzième et dernier film à se classer dans le Top 100, n'a réunit que 8,0 millions de télespectateurs. Globalement, un million de cinéphiles ont déserté les chaînes généralistes lors des soirées cinéma.

Cela se voit notamment avec le résultat des Bronzés. Leader de l'année, Les Bronzés 3 (11,2 millions de téléspecteurs), est la troisième meilleure audience de l'année, derrière deux matchs de football. Preuve de l'attracativité de la case cinéma. Mais cette case ets fragile : c'est la seule fois où un film a fait plus de 40% de part d'audience (47,4% exactement), alors que huit matchs de football ont réussit cet exploit. Les bronzés font du ski réalise la deuxième meilleure audience, avec 10,5 millions de fans. Franchise éternelle, mais en forte baisse. La précédente diffusion des Bronzés font du ski, en 2006, avait rassemblé 12,4 millions de fidèles, et une part d'audience de 43,2% (contre 37% en 2008). On voit bien la friabilité de cette audience...

Ce qui ne change pas, c'est le genre. En 2007, huit comédies et un dessin animé monopolisaient les douze audiences les plus fortes. En 2008, huit comédies et un dessin animé trustaient le Top 12 du cinéma. Les comédies françaises ont d'ailleurs le vent en poupe, toujours. Quand ce n'est pas Veber (2007), c'est le Splendid.

Cette année, Hollywood aura brillé grâce à La Légende de Zorro et Benjamin Gates et le trésor des templiers, diffusé opportunément lors de la sortie du deuxième épisode. Le Monde de Nemo est le seul dessin animé à avoir fédéré les publics. Chabat, Lemercier, Veber restent des valeurs sûres et font bien que leur résultats en salles. Camping a du ravir France 2, puisque la chaîne publique, avec ce film médiocre, réalise sa meilleure performance tous genres confondues, devant la pièce de héâtre "Fugueuses". Le collectionneur est le seul thriller à avoir fait vibrer les foyers. Après les bons scores de La recrue et de SWAT tireurs d'élite en 2007, on se dit que le public aime les séries B hollywoodiennes...

Reste que le cinéma reste une programmation primordiale pour les chaînes : Arte réalise souvent ses meilleures audiences avec des films de patrimoine ; les chaînes de la TNT ont des résultats largement satisfaisants grâce à des rediffusions ; M6 fait souvent mieux avec une comédie hollywoodienne qu'avec un programme comme La nouvelle star. Même en baisse, le 7e art tient une place àpart, résistant tant bien que mal aux séries TV (Les experts, Esprits criminels, DR Hous eet Julie Lescat pour 2008 et au foot (L'Euro en tête).

1. Les bronzés 3 (TF1) - 11,22 millions

2. Les bronzés font du ski (TF1) - 10,47 millions

3. Astérix et Obélix contre  César (TF1) - 10,13 millions

4. La légende de  Zorro (TF1) - 8,82 millions

5. Benjamin Gates et le Trésor... (TF1) - 8,70 millions

6. Prête moi ta main (TF1) - 8,53 millions

7. Palais Royal (TF1) - 8,41 millions

8. Le monde de Némo (TF1) - 8,36 millions

9. La doublure (TF1) - 8,30 millions

10. Camping (F2) - 8,24 millions

11. Ce que veulent les femmes (TF1) - 8,01 millions

12. Le collectionneur (TF1) - 8,00 millions

L’emmerdeur, un cas d’école?

Posté par vincy, le 23 décembre 2008

emmerdeur patrick timsit richard berryAvec L'emmerdeur, Francis Veber espérait encore avoir un film à un million d'entrées. En 9 films, il a séduit et fait rire 41 millions de spectateurs en France. Un seul, Le jouet, en 1976, n'a pas franchi les 2 millions d'entrées. Et seul Le jaguar, et ses 2,5 millions de fidèles, était considéré comme un fiasco pour le cinéaste. Tout est relatif.

Mais ce qui est absolu, c'est le fiasco financier du remake de L'emmerdeur. A l'origine le film, scénarisé par Veber, avait été réalisé par Edouard Molinaro. Sorti en 1973, le film réunissait Lino Ventura, Jacques Brel et Caroline Cellier. A Paris, 612 000 spectateurs en rient, et le total en France s'élève à 3 354 756 spectateurs. Cela en fait le cinquième film le plus populaire de l'année. Pour Molinaro, c'ests on plus gros succès depuis Hibernatus en 1969. Pour Lino Ventura, c'est la gloire intégrale, entre L'aventure c'est l'aventure et La gifle, tous au dessus des 3 millions de fans.

Le remake, réalisé par le scénariste d'origine, est la fausse bonne diée qui va coûter très cher. Dans un premier temps, Veber relance le concept au théâtre, à guichet complet. Dans un second temps, il convainc producteurs et distributeurs que L'emmerdeur peut renaître au cinéma, avec ce duo de scène : Richard Berry, populaire mais pas star, et Patrick Timsit, qui sort d'un fiasco cinématographique douloureux en 2005 avec L'Américain. Autrement dit, l'affiche n'avait rien à voir avec Ventura/Brel. Le premier était très populaire, le second une star incontestée dans la chanson.

On sort le grand jeu marketing. Un plan média qui n'épargne aucune émission de radio de grande écoute, aucun talk show télévisuel. Une affiche ringarde mais simple : le lettrage rouge et épais qui signifie en grosses lettres "comédie française", les deux comédiens, un fond blanc. Aucun travail graphique. On fait dans le basique, le déjà vu, le rassurant.

Puis TFM inonde le marché avec 595 copies, soit à peu près autant que Le jour où la terre s'arrêta. Au final, ce cumul d'impairs, ce lancement d'un autre temps, cette absence d'anticipation des désirs des spectateurs, ont entrâiné le crash désormais connu : 144 300 spectateurs en première semaine. 4e des nouveautés, 7e au classement général, 5e moins bonne moyenne par copie du Top 15 (mais la pire parmi toutes les nouveautés).

Autrement dit, même avec les fêtes, L'emmerdeur passera difficilement le cap des 350 000 entrées. Jamais Veber n'avait atteint de telles abysses. Plus grave pour TFM distribution, que TF1 cherche à vendre depuis plusieurs moi en vain (Quinta vient de se retirer des postulants), cela achève une année dramatique. Malgré 25 films sortis en 2008, le distributeur n'a attiré que 5,1 millions de spectateurs (à peine 3% de parts de marché) : ce qui le sitie en 11e place des distributeurs en France. Son plus gros (et unique) succès est sorti en mars dernier : Les femmes de l'ombre, avec à peine 850 000 spectateurs (53e succès de l'année). Ce qui ne veut pas dire que le catalogue est mauvais puisque récemment TFM a sorti The Visitor (200 000 curieux) et L'apprenti (Prix Louis Delluc du premier film). mais il est clairement mal exploité, au détriment des bons films.

8 millions de ch’tis, émoi, et pas moi?

Posté par vincy, le 10 mars 2008

J'avoue : je ne l'ai toujours pas vu. Je ne suis pas certain de vouloir voir Bienvenue chez les Ch'tis. Dans sa critique sur Ecran Noir, Karine, qui a si bon goût, a trouvé le temps long avec ce sketche étiré. Sur Facebook, notre cher illustrateur Petsss n'a pas perdu de son mordant : " Comedie pitoyable que meme Francis Veber aurait du mal a s'autoriser a ecrire. Ce film semble sortir tout droit de la vieille France des annees 60. Peu valorisant pour vendre une région qui vaut certainement mieux que ce naufrage. Qui peut croire encore que Lille est une ville d'arrierés? De qui se moque t-on? Convenu (bien que voulant donner des leçons), lourd et naif. "

Toujours est-il que de Monaco à Bondy, de Lille aux MK 2 parisiens, la comédie de Dany Boon a déjà attiré 8,2 millions de spectateurs en 20 jours. Assuré de passer le cap des 10, le score final pourrait frôler celui de La grande vadrouille et ses 17 millions d'entrée. Le phénomène de cette petite vadrouille entre corniauds (Merad/De Funès, Boon/Bourvil) est désormais bien ancré : visites touristiques du village, expressions ch'tis dans les journaux...

Ne nous plaignons pas : si Astérix avait fait ce carton, on serait peut-être obligé de se mettre au grec ancien.