Cannes 2018: Qui est Eva Husson ?

Posté par kristofy, le 12 mai 2018

L'année 2016 débutait avec une affiche solaire d'un couple adolescent enlacé avec ce titre Bang Gang (une histoire d'amour moderne) : une dualité synonyme de transgression mise en avant pour raconter autre chose derrière. Éva Husson est devenu du même coup le nouveau nom d'une réalisatrice à suivre dans le cinéma français.

Pendant la longue production de ce premier long-métrage, ce projet a mis quasi 7 ans à se concrétiser, Éva Husson affirmait son désir de devenir cinéaste : déjà en 2013 au Festival du moyen-métrage de Brive avait été remarqué son Those for whom it’s always complicated (50 minutes), une romance perturbée d’un trio dans un désert filmée avec un Canon 7D.

Éva Husson est originaire du Havre mais sa formation est passée par l'American Film Institute de Los Angeles. Elle est peut-être plus que d'autres imprégnée d'une double culture mêlant cinéma français et américain, tout en ayant aussi vécu à Madrid et à Puerto-Rico. Dans l'imaginaire du 7ème art, adolescence rime souvent avec fin de l'innocence: beaucoup de premiers films sont en fait des récits d'apprentissage.

Avec ce Bang Gang, c'est principalement un jeu collectif assimilé à une orgie d'étourdissement des sens : alcool, drogue, et sexe. Le point de départ du film était un fait divers américain avec beaucoup d'élèves d'un même lycée atteint en 1999 d'une infection sexuellement transmissible. L'impression laissée par le film est mitigée. Sa réalisation impressionne avec un délicat montage de jolis plans, belle musique, et la fraîcheur de ses interprètes. Le propos fait plus débat : "Elle n'a rien compris des adolescents de notre époque. Elle en dessine juste une caricature qui contentera des adultes dépassés et leur permettra de se conforter dans leurs préjugés", le débat est toujours ouvert.

Deux ans après la sortie en salles de Bang Gang, Éva Husson se retrouve propulsée en pleine lumière de la compétition du Festival de Cannes avec son second film Les Filles du Soleil. Avec Nadine Labaki (Liban) et Alice Rohrwacher (Italie), elle est l'une des femmes en lice pour la Palme d'or. Dans son nouveau film, les femmes ont les premiers rôles et prennent le chemin du combat : ces Filles du Soleil désignent un bataillon composé essentiellement de femmes kurdes engagées dans une offensive militaire, pour reprendre le contrôle d'une ville occupée par un groupe d'extrémistes. Golshifteh Farahani y est une commandante qui se remémore son passé d'otage en rencontrant Emmanuelle Bercot, une journaliste française venue quelques jours sur le terrain. Ce cadre géopolitique actuel donne déjà une tout autre dimension à ce film : un film de guerre, avec des femmes combattantes en première ligne.

Cette fois Éva Husson rencontrera sans doute une unanimité plus large. Et peut-être monter les marches jusqu'au palmarès ?

Eva Husson emmène Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot sur le front

Posté par vincy, le 8 octobre 2017

Un an et demi après la sortie de Bang Bang (Une histoire d'amour moderne), Eva Husson tourne depuis la fin septembre son deuxième long métrage.

Les filles du soleil réunit un duo inédit: Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot, prix d'interprétation féminine à Cannes en 2015. Le pitch est aussi très éloigné des amours adolescents de son premier film. Au Kurdistan. Bahar, sergente des Filles du Soleil, un bataillon composé de femmes soldates kurdes, est sur le point de reprendre la ville où elle avait été capturée par les extrémistes quelques mois auparavant. Une journaliste française, Mathilde, couvre les trois premiers jours de l’offensive. Cette rencontre entre les deux femmes dévoile le parcours de Bahar depuis que les "hommes en noir" ont envahit son pays et sa vie.

Eva Husson tourne son film entre la Géorgie et la France. Coproduit par Maneki Films, comme Bang Bang, Wild Bunch le distribuera l'année prochaine.

De retour sur les plateaux, Alain Chabat tourne Santa & Cie (et un teaser en bonus)

Posté par vincy, le 31 mars 2017

Depuis deux mois, Alain Chabat a entamé discrètement le tournage de son cinquième long métrage, cinq ans après Sur la piste du Marsupilami. Malgré sa grande popularité Chabat n'a d'ailleurs rien tourné, même en tant qu'acteur, depuis trois ans. 2017 est donc l'année de son come-back.

Santa & Cie se tournera jusqu'à la fin mai, avec Golshifteh Farahani, Pio Marmaï, la participation d'Audrey Tautou et aussi de trois humoristes : Bruno Sanches (la Liliane de Catherine et Liliane), Grégoire Ludig et David Marsais (tous deux à l'affiche de La folle histoire de Max et Léon).

Gaumont a prévu de sortir le film, budgété à hauteur de 26 millions d'euros, le 6 décembre prochain.

L'histoire se passe durant la période de Noël:  92 000 lutins chargés de fabriquer les cadeaux des enfants tombent tous malades en même temps. Un coup dur pour le Père Noël aka Santa Claus qui va devoir trouver une solution sur Terre et empêcher que la magie de Noël ne disparaisse. Il tombe sur famille parisienne qui va l'aider à distribuer les cadeaux.

Selon Variety, les effets spéciaux seraient assurés par Bryan Jones (Harry Potter et la coupe de feu, Terminator Genisys).

Et puis, avant cela, en juillet, on reverra Chabat à l'écran, pour une participation dans Valerian de Luc Besson.

Eran Riklis trouve un « Refuge » à Golshifteh Farahani

Posté par vincy, le 25 août 2016

Eran Riklis, le réalisateur de La fiancée Syrienne, des Citronniers, du Voyage du directeur des ressources humaines et de Mon fils tourne depuis le début de l'été et jusqu'en septembre son nouveau film, provisoirement intitulé Refuge.

Refuge raconte l'histoire d'une Libanaise qui a collaboré avec les services secrets israéliens pour fuir, désormais en planque dans un abri sécurisé, avec une nouvelle identité et un nouveau visage, et d'une agente du Mossad chargée de la protéger. Un film d'espionnage donc, mais sans doute un peu sulfureux puisque la relation va devenir plus personnelle que professionnelle.

Pour le cinéaste, il s'agit de s'interroger sur la possibilité de se réinventer et de se reconstruire après un traumatisme.

Entre l'Allemagne et Israël, le film, coproduction franco-germano-israélienne, qui sera distribué en France par Pyramide, s'annonce comme un thriller. Golshifteh Farahani (Les malheurs de Sophie, Paterson) et Neta Reskin (Une histoire d'amour et de ténèbres) se partagent le haut de l'affiche, respectivement dans le rôle de la réfugiée et dans celui de l'agente israélienne. Le film est prévu sur les écrans en 2017.

Léon l’Africain, Les échelles du levant: deux livres d’Amin Maalouf en cours d’adaptation

Posté par vincy, le 1 août 2015

A quelques jours d'écart, deux livres de l'écrivain Amin Maalouf sont arrivés dans le fil d'actualités cinéma. Deux adaptations, l'une en préparation, encore à l'état de projet, l'autre dont le tournage est déjà prévu.

Debbouze chez Sissako?

Jamel Debbouze aurait ainsi accepté d'être Léon l'Africain, selon Deadline. Le best-seller de Maalouf, paru en 1986, est l'autobiographie imaginaire inspirée d'une histoire vraie. Le livre débite au Maroc, dans la ville sainte de Fez où Hassan al-Wazzan a grandit avant de fuir l'Inquisition espagnole. En 1518, un ambassadeur maghrébin, revenant d'un pèlerinage à la Mecque, fut capturé par des pirates siciliens qui l'offrent en cadeau au pape Léon X. Hassan al-Wazzan va alors devenir le géographe du pape sous le nom de Jean-Léon de Médicis dit Léon l'Africain, écrivant des traités de géographie et enseignant l'arabe. Apr!s son hajj à La Mecque, il se convertit à la chrétienté avant de retrouver la foi musulmane à la fin de sa vie. Le livre traverse la méditerranée, de Grenade à l'Egypte, en passant par la Rome des Medicis.

Jamel Debbouze est tellement fan du roman qu'il aurait nommé son fils Léon en hommage à ce personnage. On ne sait toujours pas qui sera le réalisateur de cette production franco-libanaise (avec Rachid Bouchraeb parmi les producteurs) mais Screen International a révélé en mars dernier qu'Abderrahmane Sissako (Timbuktu) voulait adapter l'histoire de Maalouf au cinéma.

Farahani, Niney et Garrel chez Rahimi

Atiq Rahimi s'attaquera cet hiver à l'adaptation d'un autre roman d'Amin Maalouf, Les échelles du Levant. Le Film Français indique que le film s'intitulera Ports of Call. Au générique on retrouvera Golshifteh Farahani, Pierre Niney et Louis Garrel. Farahani était déjà l'actrice principal du précédent film de Rahimi, Syngué Sabour - Pierre de patiences, adapté de son propre roman éponyme, Prix Goncourt en 2008.

Les échelles du Levant, autre best-seller de Maalouf, publié en 1996, raconte une histoire qui traverse le XXe siècle. Un Libanais et sa femme, une jeune juive expatriée de Vienne ont combattu le nazisme durant la seconde guerre mondiale. Mais le conflit israélo-arabe en 1948 va les séparer...

Le tournage est prévu en janvier 2016.

L’instant Glam’: entre brillances, selfies et embouteillages

Posté par cynthia, le 20 mai 2015

Septième jour du Festival de Cannes (bonté divine que ça passe vite) et les stars se font toujours aussi nombreuses et clinquantes. Robes, talons (oui il y en a malgré la polémique), nibards et autres selfies (interdites), retour sur une montée des marches étincelante malgré la pluie battante.

Embouteillage et autres contrariétés

Ce soir, la première célébrité à nous avoir tapé dans l’œil est la belle Golshifteh Farahani. Terminé le temps où il lui était interdit de porter des robes "européennes". La belle s'est rebellée et elle a bien fait! L'Iranienne arborait un décolleté très prononcé mais sans pour autant être vulgaire. De toute beauté, elle a rayonné sur la croisette. Prochainement à l'affiche de Pirates des Caraïbes 5 (oui encore un épisode), l'actrice a expliqué son choix en affirmant qu'il était important de faire les deux : films indépendants et films tout publics. Nous sommes entièrement d'accord avec elle, il n'y a qu'à voir les stars du moment qui concilient à la perfection blockbusters et films indépendants : Jennifer Lawrence, Shailene Woodley ou encore Emma Stone.

Outre la jolie brune qui ne compte pas pour des prunes (d'accord je sors...) nous avons remarqué le papa de Michael Jackson qui est arrivé avec toute sa clique sur le tapis et s'est lancé dans une pluie interminable de selfies (on a dit que c'était interdit!!). Cela a provoqué un embouteillage digne de la A4 à 18h. Voilà pourquoi il faut éviter les selfies sur le tapis rouge. Une montée de 30 min se transforme en une montée de 1h45. Au moment où l'embouteillage s'est estompé, Doutzen Kroes est arrivée et a accentué la meute : la faute aux photographes qui l'appelaient de tous les côtés. Quelque chose nous dit qu'elle en a fait craquer, des bas de smoking.

Une autre en a fait baver plus d'un : Cate Blanchett. Toujours sublime, l'actrice est apparue en noir et a laissé l'assemblée bouché bée de par sa beauté. Juste derrière elle, nous avons aperçu Xavier Dolan toujours aussi sexy, que ce soit sur un tapis rouge ou à côté d'un GROS Magnum juteux, mais aussi Sami Nacéri qui a pris un sacré coup de vieux et Antonio Banderas accompagné d'un mannequin botoxé (sa femme?).

Pendant ce temps les fans cassaient de la voix: "Emily Emily Emilyyyyyyyyyyy". C'est qu'ils ont du coffre sur la croisette ! Et cela n'a pas laissé indifférente l'actrice Emily Blunt venue présenter Sicario de Denis Villeneuve. La belle est restée longuement avec ses fans à signer des autographes et à prendre des photos. Sublime en argentée, Emily brillait sur la croisette telle une boule à facette. Aux côtés de la belle Britannique, deux mâles en puissance : Benicio Del Toro et Josh Brolin. Tout sourire et presque hilares, les deux acteurs ont mis du swing sur les marches. Autant vous dire que nous étions de bonne humeur pour le reste de la soirée (et pourquoi pas de la nuit)... en attendant les aventures de demain.

La découverte de la grotte paléolithique d’Altamira dans un film de Hugh Hudson

Posté par redaction, le 2 mai 2015

antonio banderas altamira

La France a inauguré la réplique de la Grotte Chauvet, La Caverne du Pont d'Arc, il y a une semaine. Des fresques pariétales qui datent d'il y a 36000 ans et découvertes seulement en 1994 (lire aussi La Préhistoire au cinéma: 12 films où personne ne mange son père). Mais la première fois que l'Homme a découvert une grande caverne ornée , c'était en 1879, en Espagne, à Altamira.

Le naturaliste et archéologue Marcelino Sanz de Sautuola explore cette caverne avec sa fille de 8 ans, qui lève les yeux au plafond et voit alors un bison dessiné. Les ornements picturaux d'Altamira datent d'environ 17000-15000 ans.

C'est au cinéma de raconter cette histoire. Simplement intitulé Altamira, le film est actuellement entré en post-production et devrait être prêt pour l'automne.

Le synopsis raconte évidemment la découverte qui changera le regard de l'Homme sur la préhistoire. Au point de créer un double débat: scientifique d'abord puisque certains "savants", et notamment le plus grand préhistorien de l'époque, Carthailac, ont douté de l'authenticité de la découverte ; religieux ensuite puisque de nombreuses voix, à commencer par l'épouse du découvreur, très dévote, ont remis en cause le fait que des "sauvages" aient pu être des artistes si accomplis. L'Eglise catholique y a même vu une attaque contre la Bible par les athéistes. La famille Sautuola va alors subir le déshonneur.

Banderas a expliqué avant le tournage qu'Altamira était le reflet des enjeux de la religion et de la société qui font échos à notre époque.

Le film est réalisé par Hugh Hudson, qui revient derrière la caméra après 15 ans d'absence. Oscarisé dès son premier film pour Les Chariots de feu (1981), il a aussi réalisé Greystoke, la légende de Tarzan, Revolution, My Life So Far et Je rêvais de l'Afrique en 2000.

Le tournage a eu lieu l'automne dernier dans la région même de la grotte. Antonio Banderas incarne l'archéologue. Golshifteh Farahani, Nicholas Farrell (Bloody Sunday), Henry Goodman, Pierre Niney, Clément Sibony, et Rupert Everett sont aussi au casting, ainsi que la jeune britannique Allegra Allen dans le rôle de la fille.

Le scénario a été écrit par Olivia Hetreed (La jeune fille à la perle) et le chef opérateur Jose Luis Lopez-Linares.

Louis Garrel passe derrière la caméra

Posté par vincy, le 21 septembre 2013

Sur les pas de son père. Selon Le Film français, le comédien Louis Garrel passe au long métrage avec Les deux amis. Il avait déjà été remarqué avec ses courts métrages - Mes copains (2008), le remarqué Petit tailleur (2010, nomination aux Césars), et La règle de trois (2011).

Coscénarisé avec Christophe Honoré, le film est une relecture des Caprices de Marianne, pièce romantique et dramatique d'Alfred de Musset. Louis Garrel sera également devant la caméra, aux côtés de la très belle Golshifteh Farahani (Poulet aux prunes, Syngué Sabour) et de Vincent Macaigne (actuellement à l'affiche de La bataille de Solférino).

Produit par Les Films des Tournelles, ce triangle amoureux sera en tournage début 2014.

Louis Garrel sera dans l'actualité ces prochaines semaines avec deux films qui sortiront en salles : Un château en Italie, en compétition au dernier festival de Cannes, réalisé par son ex-compagne Valeria Bruni-Tedeschi, et La jalousie, en compétition à Venise, réalisé par son père Philippe Garrel.

L’instant Court : Corps et Âmes par Jean-Baptiste Mondino, avec Golshifteh Farahani

Posté par kristofy, le 3 février 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Bref, Megaupload a fermé des comédiens Côme et Antoine, voici l’instant Court n° 64.

La prochaine cérémonie des Césars aura lieu à la fin du mois, le vendredi 24 février. La liste des nommés dans chacune des catégories est maintenant connue, elle reflète à la fois les films préférés des spectateurs qui ont d’ailleurs été pour la plupart des succès inattendus en terme de nombres de tickets vendus (Intouchables, La guerre est déclarée, Polisse par exemple ont dépassé les prévisions les plus optimistes), et aussi certains des films les plus appréciés par la critique (L’Apollonide souvenirs de la maison close, Pater, L'exercice de l'Etat). Cette année est particulière car le film The Artist a 10 nominations pour les Césars, et également 10 nominations pour les Oscars américains (dont la soirée a lieu le 26 février). Le cru 2011 apparaît plutôt équilibré (comme on l’avait remarqué précédemment ici), même si quelques voix font entendre leur déception de n’être pas sélectionné comme Mathieu Demy avec Americano ou Mathieu Kassovitz dont L’ordre et la morale n’est cité qu’une fois (pour meilleur scénario mais pas meilleur réalisateur)…

Une catégorie en particulier propose une pré-sélection avant de publier la liste des noms retenus, celle de Meilleur Espoir Féminin et Meilleur espoir Masculin. Ils étaient 31 jeunes comédiens et comédiennes qui ont été d’abord choisis par le Comité Révélations de l’Académie des Césars. Ceux et celles qui ne figurent pas dans la liste finale voient ainsi tout de même une certaine reconnaissance de leur travail. Chaque année, un mini-film est même réalisé pour présenter l’ensemble de ces visages qui peut-être feront le cinéma de demain.

Cette vidéo, avec ces Espoirs qu’on fait se déshabiller, est désormais l’objet d’une polémique embarrassante : une vive indignation à l’encontre d’une des actrices au point de la bannir de son pays d’origine,  l’Iran. Il s’agit de Golshifteh Farahani, à l’affiche de Si tu meurs, je te tue, film pour lequel elle est nommée ici. Agée de 29 ans, c'est une actrice internationale qui a déjà joué dans deux gros films américains (Mensonges d’Etat avec Leonardo Di Caprio et Russell Crowe, There Be Dragons), À propos d'Elly de Asghar Farhadi (réalisateur de Une séparation, dans la catégorie Meilleur film étranger), et également Poulet aux prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud... mais elle était déjà avant une actrice populaire connue pour sa participation à plus d'une quinzaine de films iraniens.

La vidéo la montre se dénuder la poitrine en disant "de vos rêves, je serai la chair"… L’Iran condamne cette image qui "montre la face cachée et dégoûtante du cinéma" et un responsable du ministère de la Culture et de la guidance islamique aurait fait savoir que l'actrice pouvait "offrir ses services artistiques ailleurs". Certains opposants au régime en place craignent d’ailleurs que cette image nuise à la cause des femmes en Iran. On a surtout l'impression que, désormais, tous les prétextes sont bons au régime iranien pour relancer sa croisade contre (au choix) la modernité, l'occident, l'art, la liberté d'expression... ou toute autre chose allant à l'encontre de ses dogmes.

Le mieux est encore de se faire sa propre opinion de ce "scandale" international. Voila donc le film Corps et Âmes par Jean-Baptiste Mondino (avec un texte de Laurent de Bartillat), avec les 31 jeunes comédiens et comédiennes qui étaient en lice pour être sélectionné dans la liste Meilleur Espoir Féminin et Meilleure espoir Masculin au Césars. Alors, glamour, choquant, ou anecdotique ?

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Corps et Âmes.