Glamour et paillettes : qui croisera-t-on à Berlin ?

Posté par MpM, le 3 février 2009

clive owen naomi wattsLe rêve de tout festival, c’est probablement le doublé réussi par la Mostra de Venise en août dernier : s’offrir en même temps Brad Pitt et George Clooney sur le tapis rouge. Mais ce n’est pas mal non plus de créer l’événement quotidiennement en proposant une ronde continuelle de vedettes et de célébrités. De ce côté-là, le pari risque de s’avérer fructueux pour la 59e Berlinale qui pourrait voir défiler du 5 au 15 février prochains Naomi Watts et Clive Owen (L’enquête de Tom Tykwer, en ouverture), Sean Penn et Gus van Sant (Milk, cité dans huit catégories aux Oscar), Kate Winslet (The reader de Stephen Daldry), Gael García Bernal et Michelle Williams (pour Mammoth de Lukas Moodysson), Zhang Ziyi (Forever Enthralled de Chen Kaige), Keanu Reeves, Julianne Moore et Robin Wright Penn (The Private Lives Of Pippa Lee de Rebecca Miller), on en passe et pas des moindres.

Le glamour français ne devrait pas être en reste, puisque La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld, qui compte Isabelle Adjani dans son casting, est présenté en section Panorama. Kate winslet La présence de la star dans les rues de Berlin pourrait faire considérablement grimper la température… On attend également Julie Delpy qui présente The countess, son nouveau film, Chiara Mastroianni et Agathe Bonitzer réunies par Sophie Fillières dans Un chat, un chat ou encore Roschdy Zem qui joue, aux côtés de Brenda Blethyn (Secrets et mensonges), dans le dernier Rachid Bouchareb, London river.

Enfin sont assurés d’être là Tilda Swinton (dite : "Madame la Présidente du Jury") qui aux côtés notamment du cinéaste Wayne Wang et de la réalisatrice Isabelle Coixet aura la lourde tâche de décerner l’Ours d’or, Arta Dobroshi, l’impressionnante Lorna du Silence de Lorna (jury des courts métrages), Maurice Jarre, qui recevra un ours d’or d’honneur venant couronner toute sa carrière et Claude Chabrol récompensé par la "Berlinale camera" (prix décerné à une personnalité ou une institution auquel le festival est particulièrement attaché) en même temps que le producteur allemand Günter Rohrbach.

Certes, tout cela réjouit avant tout les journalistes, que la célébrité attire en masse (on se souvient de la quasi émeute lors de la présence de Madonna ou encore le duo Natalie Portmann / Scarlett Johansson l’an dernier), mais également le public berlinois qui a la possibilité d’assister aux différentes projections et même de rencontrer certaines équipes de film. Un festival d’envergure internationale qui pense aux simples spectateurs de proximité, ce n’est pas si courant ! Pendant dix jours, c’est certain, Berlin va être la capitale du cinéma, du glamour mais aussi de la cinéphilie.

2008 : L’échec de la cause homosexuelle

Posté par vincy, le 26 décembre 2008

brokebackmountain gyllenhaal ledgerC'est en Italie. En 2008. Il y a une semaine, la principale chaîne de télévision publique ampute deux scènes d'un film nommé aux Oscars, Lion d'or à Venise, considéré par beaucoup comme un "classique", Brokeback Mountain. Rien de choquant : juste deux séquences où Heath Ledger et Jack Gyllenhaal s'embrassent, s'enlacent, font l'amour. Une censure inacceptable dans un pays où le sujet reste tabou.

C'est aux Etats-Unis. En 2008. Les Américains se sont déplacés en masse pour voter en faveur de Barack Obama. Les mêmes électeurs en Californie ont rejeté l'officialisation du mariage homosexuel. On peut accepter un métis à la Maison Blanche mais pas deux hommes ou deux femmes sous un même toit. Du coup, l'Etat le plus riche et le plus peuplé du pays a subit une grève (un jour sans gays). La communauté se mobilise, fort de ses soutiens, notamment hollywoodiens, pour refaire le vote par voie référendaire. Cette proposition 8 (voir actualité du 26 septembre) a des incidences réelles sur l'industrie du cinéma puisque le Festival de Sundance, en plein état Mormon et homophobe (mais polygame) est menacé de boycott. Nombreux sont ceux qui sont en désaccord avec ces formes de protestations. beaucoup préfèrent aller voir Harvey Milk, de Gus Van Sant : l'histoire du premier politicien ouvertement gay aux USA. Le film est dans les dix favoris de l'année et remplit son parc de salles, pourtant limité

C'est à l'ONU. En 2008. Rama Yade, qui a souvent plus de couilles que son patron Bernard Kouchner, va faire face à 192 nations dont seulement 66 ont signé l'appel à la dépénalisation de l'homosexualité. 77 pays punissent même l'acte sexuel entre deux personnes de même sexe. Dans sept pays, la peine de mort est possible. Juste parce que deux filles, deux mecs se font plaisir, ne font pas de mal.

C'est en cela où le film de Ang lee est universel, et n'est ni homo, ni hétéro, ni même sexuel. Juste une romance, avec ses sentiments, ses émotions, ses souffrances.