Cannes 2018: Qui est Barbara Lennie ?

Posté par vincy, le 8 mai 2018

Il n'y a pas que Penelope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin au générique du nouveau film, Everybody Knows, de Asghar Farhadi, qui ouvre la compétition cannoise cette année. On y trouve, parmi de multiples acteurs hispanophones, Barbara Lennie, en épouse de Javier Bardem.

La comédienne madrilène se paye même le luxe d'être à l'affiche de Petra, de Jaime Rosales, qui sera présenté à la Quinzaine des réalisateurs jeudi.

A 34 ans, Barbara Lennie connaît déjà un peu Cannes. Elle était Cristina dans La piel que habito de Pedro Almodovar (2011), dans un petit rôle de vendeuse lesbienne. Il faut pourtant remonter à 2005 pour trouver les premières traces de sa reconnaissance, qui font d'elle, aujourd'hui, l'une des plus talentueuses comédiennes de son pays. Obaba, le village du lézard vert de Montxo Armendáriz, est un drame rural initiatique qui lui fait obtenir sa première nomination aux Goyas (catégorie révélation). Son premier grand prix d'interprétation (San Jordi Award), elle le reçoit en 2010 pour le thriller Los condenados d'Isaki Lacuesta, film récompensé par la critique à San Sebastian.

Elle devient omniprésente. Au théâtre, elle remporte un gros succès avec la pièce La función por hacer, jouée trois saisons, et Veraneantes, pour laquelle elle sera distinguée par un prix. Sur le petit écran, elle brille dans trois longues séries, Cuenta atrás (2007-2008, 29 épisodes), Amar en tiempos revueltos (2009-2010, 139 épisodes) et Isabel (2011-2013, 12 épisodes), qui la rendent très populaire.

Au cinéma, deux films sortis en 2014 font grimper sa cote: El nino de Daniel Monzón, qui lui vaut une deuxième nomination aux Goyas (catégorie second-rôle, on progresse) et Magical Girl (La niña de fuego) de Carlos Vermut, où elle incarne une belle femme vénéneuse et psychologiquement instable dans un jeu d'échecs fatal. Cette fois-ci elle gagne le Goya de la meilleure actrice. Elle sera de nouveau nommée aux Goyas en 2016 avec Maria (y los demas) de Nely Reguera, avec un personnage de trentenaire confrontée au mariage de son vieux père avec son infirmière.

Les films s'enchainent, comédie, drame ou thriller (Contratiempo aka L'accusé est une pépite dans le genre). En France, elle est actuellement en tête du générique de Notre enfant de Diego Lerman, où, prête à adopter l'enfant qui lui était promis, elle doit se confronter à la mère biologique. Agustin Diaz Yanes l'a enrôlée pour son film d'aventures Oro, six fois nommé aux Goyas cette année, au pitch assez proche de Lost City of Z. A Tribeca cette année, elle était le premier rôle de La enfermedad del domingo de Ramon Salazar, qui en faisait une mère retrouvant sa fille durant deux semaines, après trente ans de séparation.

Malchanceuse (au cinéma) côté vie familiale ou vie de couple, elle réussit un parcours sans faute jusqu'à présent, jamais là où on l'attend, préférant les femmes un peu dérangées aux protagonistes trop sages. Cela ne l'empêche pas d'être glamour. Sur les tapis rouges, elle sait briller, même en pantalon (elle est souvent "shootée" en fute). Barbara Lennie est bien l'actrice espagnole à suivre de près.

La belle jeunesse de Jaime Rosales clot le 7e festival Différent

Posté par MpM, le 27 juin 2014

different 2014Après une semaine placée sous le signe du cinéma espagnol indépendant et singulier, le Festival Différent s'est achevé le 24 juin avec une soirée parcourue par la thématique des nouvelles technologies et de la place qu'elles ont désormais dans notre vie quotidienne.

Dans 10 000 km de Carlos Marques-Marcet, un jeune couple doit vivre les affres de la séparation géographique. Elle part travailler en Californie tandis que lui reste travailler à Barcelone. Le film raconte la relation houleuse qu'ils entretiennent à distance à travers l'écran de leurs ordinateur et smartphone.

Hormis l'originalité formelle de proposer des images filmées à la webcam (mais on a depuis découvert la séquence époustouflante de rupture par Skype filmée par Pascale Ferran dans Bird people, qui fait un usage encore plus âpre de l'interface informatique dans la communication de couple), le film aligne sur un ton de comédie insouciante les passages obligés de la comédie romantique : conversations enjouées et drôles, puis disputes, tentation de séparation, infidélité, réconciliation... Rien de révolutionnaire, mais un regard léger et tendre sur notre époque et ses petits travers.

Dans Hermosa juventud (La belle jeunesse), Jaime Rosales suit quant à lui un couple de jeunes Espagnols pris dans les filets terribles de la crise économique. S'ils sont au départ insouciants et joyeux, la naissance de leur fille les amène peu à peu à repenser leurs priorités. Ils s'aperçoivent alors que quelle que soit leur bonne volonté, il n'existe pour eux aucun moyen de s'en sortir.

Le film mêle prises de vue en 16mm et images numériques prises sur le vif par les protagonistes avec leurs téléphones portables. Plusieurs ellipses temporelles (notamment la grossesse de la jeune femme) sont ainsi représentées par le défilement de photos et de messages sur un écran de smartphone. Une manière pour Jaime Rosales de porter un regard critique sur la perte de repères des jeunes générations, qui ne sont plus capables selon lui de faire la différence entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas, puisque tout figure sur le même plan dans leurs téléphones.

A l'exception de cette théorie étonnamment simpliste, le film est un portrait convaincant et saisissant d'une Espagne en proie au chômage et à une violence sociale qui se répercute dans toutes les couches de la société.

"Le point de départ du film", explique le réalisateur, révélé dans les années 2000 par Las horas del dias et La soledad,  "c'est mon besoin de comprendre les jeunes qui vivent en Espagne. J'avais envie de faire un portrait de cette jeunesse actuelle. Par ailleurs, j'avais envie de changer de direction dans mon œuvre, de faire quelque chose avec un langage plus ouvert, plus dirigé vers les autres et moins vers-moi-même. " Pour cela, il a créé une équipe de jeunes techniciens et de jeunes comédiens, et c'est à partir de leurs témoignages et propositions qu'il a écrit une partie du contenu du film.

Les conversations entre amis (où il est question des centaines de CV déposés sans succès, ou des rêves simples d'avoir sa petite camionnette à soi ou de passer son permis) ont également été improvisées. Cela donne un aperçu glaçant de la réalité espagnole contemporaine, sans jamais tomber dans le film purement social ou misérabiliste. Ceux que montre Jaime Rosales ne sont pas les enfants des familles les plus défavorisées, mais la jeunesse d'une classe moyenne en pleine paupérisation. Lorsque l'on voit Natalia envisager d'aller travailler en Allemagne (Eldorado européen à ses yeux), quitte à laisser sa fille en arrière, on ne peut s'empêcher de songer aux jeunes femmes d'Asie du Sud-Est qui viennent en France pour garder les enfants des autres pour pouvoir nourrir les leurs, restés dans leur pays.

Même s'il s'en défend, le propos de Jaime Rosales semblent ainsi au final bien pessimiste, montrant une génération sacrifiée et une société où l'absence d'espoir conduit à un déchainement de violence symbolique mais aussi physique et sexuelle. Un tableau d'autant plus sombre qu'il est filmé avec une grande douceur, presque sans à-coup et même parfois avec légèreté. A l'image des personnages du film qui semblaient avoir toute la vie devant eux, le spectateur ne peut alors qu'être saisi par l'inexorable chute qui les entraîne au fond du gouffre.

Focus sur un cinéma espagnol audacieux et singulier avec le 7e Festival Différent

Posté par MpM, le 18 juin 2014

different 2014Tout au long de l'année, l'association Espagnolas en Paris met à l'honneur le cinéma espagnol en proposant des films inédits ou en avant-première et des rencontres entre le public et les professionnels. Depuis 2008, le festival Différent ! permet de compléter cette programmation au long cours par une véritable fête du cinéma ibérique qui fait la part belle aux films indépendants, singuliers et tout simplement "différents".

Au programme, 16 films (longs et courts métrages, fictions, documentaires) réunis pour la première fois en un lieu unique, le très beau cinéma Louxor, mais aussi un hommage (à l'acteur catalan Eduard Fernández), une exposition (Fronteras, qui réunit des photographies d'Alain Coiffier et des poèmes en prose d'Inès Montés), deux rendez-vous professionnels et la venue de 26 invités au total.

C'est l'excellent documentaire Con la pata quebrada de Diego Galan qui ouvre le bal dès ce soir à 19h. Ce film de montage explore le cinéma espagnol des années 30 à nos jours pour en tirer une réflexion passionnante sur  l'évolution de la place de la femme dans la société espagnole au cours du XXe siècle. Il sera précédé d'un extrait présenté en avant-première mondiale du film collectif Yo decido / El tren de la libertad dans lequel une soixantaine de cinéastes espagnoles s'expriment autour du mouvement de protestation contre la reforme restrictive de la loi sur l'avortement. Suivra ensuite La herida de Fernando Franco, récompensé à San Sebastian et Cinespana en 2013, et qui a valu un Goya de la meilleure actrice à Marian Álvarez.

Une première soirée extrêmement riche, à l'image du reste du festival, qui présentera notamment Canibal de Manuel Martín Cuenca, également récompensé à San Sebastian, En ningún lugar, Don Luis Buñuel de Laurence Garret, le regard très personnel et poétique d’une jeune cinéaste française sur Luis Bunuel et son imaginaire, ou encore Hermosa juventud de Jaime Rosales, sélectionné dans la section Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.

La convivialité sera également au rendez-vous avec des dégustations de produits espagnols, des rencontres avec les différentes équipes de films et une soirée spéciale "Fête de la musique" le 21 juin.

Dans un paysage européen morose où le cinéma espagnol s'est imposé ces dernières années comme l'un des plus singuliers et audacieux, en perpétuelle évolution, il est donc chaudement recommandé aux cinéphiles et aux curieux de profiter de cette nouvelle édition de Différent ! pour faire le plein d'un autre cinéma, comme une salutaire bouffée d'oxygène cinématographique.

_____________

Différent !
Du 18 au 24 juin 2014
Cinéma Le Louxor
170 Boulevard de Magenta
75010 Paris

Informations et programme sur le site de la manifestation

Lecce 2013 : un palmarès équilibré

Posté par MpM, le 16 avril 2013

LecceOn peut souvent déduire la physionomie d'une compétition à la seule lecture de son palmarès. A Lecce, lors du 14e festival du cinéma européen, il semble qu'aucune grande tendance ne se soit vraiment dégagée, chaque jury récompensant des œuvres distinctes.

Et c'est vrai qu'aucun film ne sortait du lot, à l'exception notable du captivant (mais radical) Rêve et silence de Jaime Rosales, découvert à la Quinzaine des Réalisateurs en 2012.

Paradoxalement, le film s'est avéré trop exigeant pour recevoir le moindre prix : dans chaque jury, il s'est en effet trouvé au moins un membre pour le détester. Et c'est vrai qu'on peut être surpris par l'approche très formelle du réalisateur catalan qui utilise presque systématiquement le plan fixe et situe hors champ une partie importante de l'action.

Au lieu d'être de simples décors, les lieux deviennent alors des personnages à part entière. Les protagonistes du film, eux, sont des êtres de passage qui vont et qui viennent, parlent, regardent, pleurent, en un mot vivent, à la fois dans et hors du cadre.

C'est donc un film bien plus consensuel qui a remporté l'Olive d'or (photo ci-dessous). Loving de Slawomir Fabicki décortique comment un jeune couple en apparence très amoureux en arrive à se faire la guerre.

Une étude de mœurs pas toujours très subtile qui oppose deux stéréotypes traditionnels : d'un côté une femme angélique et compréhensive et de l'autre un homme borné et jaloux. Passé la moitié du film, ça ne fonctionne plus, le scénario s'enfonçant dans les clichés sans vraiment explorer son sujet.

Le jury international, composé de la productrice Grazia Volpi, de l'actrice Maya Sansa, de la responsable de l’institut du film néerlandais Claudia Landsberger, du directeur du festival du film de Kiev Andriy Khalpakhchi et de l'acteur Leon Lucev, a par ailleurs récompensé Silent ones, un premier film esthétiquement ambitieux mais au scénario un peu creux, par un très logique prix de la meilleure photographie et Trois mondes de Catherine Corsini par un prix du scénario qui ferme les yeux sur les quelques passages ratés du film.

The almost man de Martin Lund repart quant à lui avec le prix spécial du jury, qui a voulu couronner le talent de l'acteur principal et la tonalité humoristique du film, portrait peu flatteur d'un homme de 35 ans en pleine crise identitaire.

De son côté, le jury Cinéeuropa s'est laissé séduire par The dead and the living de Barbara Albert, un road movie à travers l'Europe à la recherche d'un passé douloureux et indicible lié à la seconde guerre mondiale. Un film qui cherche à dire beaucoup de choses d'un coup, ce qui est rarement une bonne chose, mais qui se distingue par une bande-son très réussie.

Enfin, c'est Ships (photo ci-contre) de la cinéaste turque Elif Refig qui a reçu le prix Fipresci (Fédération internationale de la presse cinématographique). Impressionnant par sa maîtrise cinématographique et esthétique, ce premier long métrage marque l'émergence d'une nouvelle réalisatrice pleine de promesses.

Les personnages en quête d'identité y semblent des enfants qui construisent leur propre univers, comme un refuge à l'intérieur du monde. Pour eux, l'aspiration au voyage devient aussi bien espoir et désespoir que rêve et désillusion.

Au final, presque tous les films sélectionnés sont ainsi repartis avec quelque chose, à l'exception donc du film espagnol Rêve et silence, d'un film russe particulièrement misérabiliste (Living de Vasily Sigarev) et d'un film grec pas mal fichu mais un peu poussif (11 meetings with my father de Nikos Kornilios).

___________________

Le palmarès complet

Olive d'or du meilleur film
Loving de Slawomir Fabicki (Pologne)

Prix de la meilleure photographie
Silent ones de Ricky Rijneke (Pays-Bas)

Prix du meilleur scénario
Trois mondes de Catherine Corsini (France)

Prix spécial du jury
The almost man de Martin Lund (Norvège)

Prix du meilleur acteur
Wolfram Koch pour Our little differences de Sylvie Michel (Allemagne)

Prix du meilleur acteur dans un second rôle
Roland Rába dans Silent ones de Ricky Rijneke (Pays-Bas)

Prix Cinéeuropa
The dead and the living de Barbara Albert (Autriche)

Prix FIPRESCI
Ships d'Elif Refig (Turquie)

Cinecibo Award
Il pasticciere de Luigi Sardiello (Italie)

Emidio Greco Award
Tiger boy de Gabriele Mainetti (Italie)

Puglia show award
Matilde de Vito Palmieri (Italie)

Special Jury Mention
Rumore bianco d'Alessandro Porzio (Italie)

Ships est un film impressionnant pour sa maîtrise cinématographique et esthétique. Il marque l'émergence d'une nouvelle réalisatrice pleine de promesses qui aborde le thème de l'odyssée, c'est-à-dire du voyage, à la fois comme espoir et désespoir et comme rêve et désillusion. Les personnages en quête d'identité y semblent des enfants qui construisent leur propre univers, comme un refuge à l'intérieur du monde.

Cinespana 2012 : Cinq bonnes raisons d’assister à la 17e édition du Festival

Posté par MpM, le 27 septembre 2012

cinespanaDu 28 septembre au 7 octobre, le cinéma espagnol est à la fête à Toulouse. Pour sa 17e édition, Cinespana propose un programme plus foisonnant que jamais, proposant des dizaines de longs métrages, de courts et de documentaires. Pour vous y retrouver, Ecran Noir, partenaire de la manifestation pour la 6e année consécutive, a dressé la liste des cinq raisons essentielles de faire le déplacement.

La compétition officielle

C'est le cœur du festival. Sept longs métrages de fiction, tous inédits, concourent pour la Violette d'or, décernée par le jury d'Agnès Jaoui. Parmi les concurrents, on retrouve un huis clos étonnant dans une salle de bains (Madrid 1987 de David Trueba), un road-movie en compagnie d'un tueur à gages mourant (El muerto y ser feliz de  Javier Rebollo, lauréat de la Violette d'or en 2010 pour La mujer sin piano) ou encore un film à six yeux se déroulant au Mozambique (Kanimambo de Adán Aliaga, Carla Subirna et Abdelatif Hwidar). En parallèle, le Festival propose également une compétition de premiers films, de courts métrages et de documentaires.

Les avant-premières

Les festivaliers toulousains auront également la chance de découvrir en avant-première plusieurs longs métrages très attendus comme la nouvelle folie d'Alex de la Iglesia, La chispa de la vida, l'histoire d'un homme qui obtient popularité et attention lorsqu'il se retrouve avec une barre de fer plantée dans la tête,  Rêve et silence de Jaime Rosales, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes cette année, ou encore Insensibles de Juan Carlos Medina qui aborde la question des enfants insensibles à la douleur internés et martyrisés pendant la guerre civile.

Les hommages

Cette année, plusieurs hommages sont rendus à des célébrités du cinéma espagnol, en leur présence. C'est notamment le cas du jeune réalisateur Isaki Lacuesta (La noche que no acaba, Los condenados…) à qui est consacré une rétrospective et de l'acteur Luis Tosar (Les lundis au soleil, Ne dis rien…), présent pour évoquer son travail de comédien. Par ailleurs, le critique et programmateur du Festival du film européen de Séville José Luis Cienfuegos (voir aussi notre actualité du 22 septembre) s'est vu offrir une carte blanche.

Les rencontres

L'une des particularités de Cinespana est de permettre aux spectateurs de rencontrer les (nombreuses) équipes de films présentes. A l'issue des séances s'engagent ainsi des débats et des conversations qui se poursuivent régulièrement dans la cour de la cinémathèque, autour d'un verre ! Une occasion unique d'échanger en toute convivialité avec de grands artistes espagnols. Sont ainsi attendus cette année Jaime Rosales, Juan Carlos Medina, Montxo Armendáriz, Javier Rebollo... sans oublier Agnès Jaoui, la présidente du jury longs métrages !

L’ambiance

Qui dit cinéma espagnol dit bonne humeur et même "fiesta" ! En effet, à Cinespana, la tradition veut que la cour de la cinémathèque où se déroule le festival se transforme chaque soir en salle de spectacles. Ces fameux "apéro-concerts" ouverts au public permettent de danser au rythme du tango, du jazz ou encore de musique latino-américaine ou caribéenne. De quoi se restaurer mais aussi décompresser entre deux séances...