Bilan 2014: un box office français très en forme

Posté par geoffroy, le 29 janvier 2015

Les salles françaises se portent bien. Très bien même. En 2014, elles ont attiré un public nombreux pour un cumul dépassant la barre des 200 millions de spectateurs. Avec 208,43 millions d’entrées (chiffres non définitifs publiés par le CNC), l’exercice 2014 est en augmentation de 7,7% par rapport à celui de 2013. Un quasi record puisque en 47 ans (1967 et ses 211, 5 millions d’entrées) seule l’année "Intouchables" 2011 a fait mieux (217,2 millions d’entrées).

L’année 2014 est également bien au-dessus de la moyenne nationale depuis dix ans (196,47 millions d’entrées). Devant ce plébiscite pour les salles obscures, la part de marché des films français s’avère plutôt élevé avec 44%, soit 11 points de mieux qu’en 2013. La fréquentation des films français atteint, quant à elle, 91,62 millions d’entrées, soit le score le plus haut depuis trente ans et ses 94, 12 millions d’entrées. Même si légèrement devant, les films américains subissent une chute de 9,9% pour atteindre 93, 93 millions d’entrées. Idem pour leur part de marché tombant à 45,1% en 2014 contre 54,2 % en 2013.

Le carton national

Comme de coutume depuis plusieurs années, un film booste la fréquentation. Nous vous le donnons en mille, il s’agit d’une comédie française. Avec 12,2 millions d’entrées Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, se classe à la 14ème France. Signalons qu’avec ce triomphe, Christian Clavier établit un record inédit au box-office en devenant le seul acteur, toutes nationalités confondues, à avoir tenu un rôle principal dans quatre films à plus de 10 millions d’entrées.

Christian Clavier au box office
1. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) : 14,5 millions d’entrées
2. Les Visiteurs (1993) : 13,7 millions d’entrées
3. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (2014) : 12,2 millions d’entrées
4. Les Bronzés 3 : Amis pour la vie : 10,3 millions d’entrées

Autre satisfaction. Les quatre premières places du B.O sont occupées par des films français qui, de surcroit, dépassent également les 5 millions d’entrées. Outre le film de Christian Clavier notons la présence du trublion Dany Boon avec un Supercondriaque à 5,3 millions d’entrées. Même score pour le retour de l’enfant prodigue, Luc Besson. Sa Lucy, plus américaine que vraiment française, dépasse, elle aussi, les 5 millions d’entrées (5,2). Hormis
les bouillies infâmes en images de synthèse du réalisateur (la trilogie Arthur et les Minimoys), le dernier carton live de Besson remonte tout de même à 1997 et le Cinquième Élément (7,7 millions d’entrées). Dans quelques jours La Famille Bélier les dépassera pour terminer sa course à la deuxième place 2014, aux alentours des 6-7 millions d’entrées.

Nous aurons donc une année avec quatre films français aux quatre premières places. Ce qui n’était plus arrivé depuis 1970 !

Au final, il faut noter la présence de 8 films français dans le top 20 (dont 7 comédies !), tous à plus de 2 millions d’entrées (Samba, Les vacances du petit Nicolas, Babysitting et Les trois frères, le retour). Outre les sempiternelles comédies cartonnant au côté du dernier Besson, saluons la belle performance du film d’animation de Louis Clichy et Alexandre Astier, Astérix : Le domaine des Dieux (près de 3 millions d’entrées pour cette nouvelle adaptation du célèbre gaulois, plus gros succès de la franchise en film d'animation). Les premiers films de genre français – néanmoins « marketés » comme il le faut avec stars à l’appui –, se retrouvent relégués à la 27e place (La belle et la bête à 1,8 million d'entrées), 30e place (Yves Saint-Laurent à 1,6 million d’entrées) et 34e (La French, le dernier film avec Jean Dujardin vient de dépasser les 1,5 million d’entrées). Bref, il reste peu d’espace pour des films alternatifs en demande de reconnaissance. Seul Hippocrate, flirtant avec la barre symbolique du million d’entrées (914 651 entrées), aura su tirer son épingle du jeu.

Le cinéma français a cependant connu quelques déconvenues: Tu veux ou tu veux pas, Les yeux jaunes des crocdiles, Le grimoire d'Arkandias, Gemma Bovery, Bon rétablissement... Les surprises sont plutôt venues de François Ozon, Céline Sciamma, Robin Campillo et Thomas Cailley qui, avec des films très singuliers, ont pu remplir les salles durant de nombreuses semaines. Et le champion des premiers films français n'est autre que Sous les jupes des filles, qui a atteint 1,3 million de voyeurs.

Un dernier mot au sujet de Timbuktu. L’excellent film franco-mauritanien d’Abderrahmane Sissako continue de bénéficier d’un très bon bouche-à-oreille pour dépasser les 650 000 entrées.

Le bide made in US

Petite surprise pour la production américaine. Un seul film dépasse les 4 millions d’entrées au cours de l’année écoulée avec le dernier épisode de la trilogie de Peter Jackson, Le Hobbit : La bataille des 5 armées à 4,7 millions d’entrées. Il faut remonter à 1995 pour retrouver un tel fiasco hollywoodien où seul Pocahontas avait dépassé ce cap (5,6 millions d’entrées). Tous les autres blockbusters sont en retrait par rapport à l’année dernière, oscillant péniblement entre 2 millions (Maléfique) et 3,7 millions d’entrées (La planète des singes : l’affrontement).

Signalons quelques beaux échecs comme la suite du reboot de Spiderman (2 millions d’entrées pour The Amazing Spiderman : le destin d’un héros, là où les films de Raimi attiraient en moyenne 5-6 millions de spectateurs), ou du troisième opus des Expendables tout juste millionnaire. Nous ne parlerons pas des fours, des vrais, comme Transcendance (780 000 entrées), le remake de Robocop (681 000 entrées) ou, pour ne citer que lui, Sin City, j’ai tué pour elle (375 000 entrées contre 1,2 million d’entrées pour le premier opus). À sa décharge, le film s’est également planté aux États-Unis...

Nous avons eu de cesse de le répéter, la politique de la franchise des productions américaines séduit de moins en moins un public blasé de voir se succéder super-héros, suites à rallonge et autres reboot inutiles. En cumul, ces films font des entrées. Certes. Mais elles s’effritent interdisant à un film de sortir du lot. Il y a bien sûr des sagas qui continuent de séduire comme les X-Men (3,3 millions d'entrées), les dessins animés  (Dragons 2 a attiré 3,4 millions d'entrées, Rio 2 avec 3,3 millions d'entrées) et Hunger Games (qui dépasse les 3,3 millions d'entrées).

Reste que sur les 20 premiers films de l’année 2014, 11 sont américains. Mention spéciale pour Le Labyrinthe, petite production de 35 millions de dollars venue de nulle part et qui a su attirer plus de 3 millions de spectateurs, soit plus que Interstellar (qui déçoit avec 2,6 millions d'entrées). Idem pour le nouveau Fincher, toujours très populaire chez nous. Son remarquable Gone girl flirte avec les 2 millions d’entrées là où le Scott (Exodus) se plante à moins de 1,5 million d’entrées. C’est-à-dire au même niveau que l'oscarisé 12 Years a Slave, le réjouissant The Grand Budapest Hotel (plus gros succès de Wes Anderson), le chargé Noé ou le stupéfiant Godzilla.

Mais que de fiascos! Planes 2, Hercule, Fury, Equalizer, Pompéi, 22 Jump Street ont tous terminé en dessous du million de spectateurs.

Un dernier mot pour dire que le carton US de l’été, à savoir Les gardiens de la galaxie, n’a pas fait recette chez nous avec son cumul juste acceptable de 2,3 millions de spectateurs. Pas grave, sa suite, prévue pour 2017, saura rectifier le tir.

Le reste du monde un peu rétrécit

Les films non français et non américains reculent eux-aussi en passant de 12% en 2013 à 11% en 2014. La fréquentation est également en baisse à 22,8 millions d’entrées (-4,7%). La chute est faible. Soit. Mais ce léger déclin confirme une tendance. Celui d’un souci, réel, de visibilité, comme de diffusion, de films considérés moins grand public. Pas étonnant, donc, de retrouver à la première place des films étrangers le célèbre ours en peluche Paddington qui a eu le droit à sa première adaptation cinématographique. Si, avec 2,6 millions d’entrées, Paddington n’est pas le carton attendu, le film talonne néanmoins Astérix : le Domaine des Dieux.

Le deuxième film étranger est 44ème. Il s’agit de Mommy, dernier long-métrage de Xavier Dolan. Celui-ci, de qualité, a très certainement bénéficié de son passage cannois (Prix du Jury), d’une très bonne presse et d’un bouche à oreille solide pour assurer son succès. Avec 1,1 million d’entrées, Mommy «atomise» la moyenne des quatre derniers films du réalisateur (108 000 entrées). cela faisait plus de 10 ans qu'un film québécois n'avait pas atteint ce score. Par contre, le troisième film étranger en termes d’entrées (64ème) est une déception. Pour ses adieux à la réalisation, Hayao Miyazaki nous laisse une œuvre réussie qui n’a pas su, hélas, toucher plus largement le public. Avec 776 769 entrées, Le vent se lève laisse un goût d’inachevé presque dommageable.

Cette année, comme en 2013, 6 films étrangers font partis des 100 films ayant attirés le plus de spectateurs. C’est peu. Trop peu, hélas. Outre les trois longs-métrages déjà cités, Philomena, Ida et Khumba complètent la liste. Il est à noter que la palme d’or 2014, Winter Sleep, réalise 344 207 entrées, soit la pire performance pour une Palme depuis Oncle Bonmee en 2010. À titre de comparaison, La Vie d’Adèle, palme d’or 2013, avait réalisé un peu plus d’un million d’entrées. Comme à l’habitude, plus nous descendons dans la hiérarchie, plus l’éclectisme du cinéma mondial prend le dessus mais reste drastiquement anecdotique, même si les grandes signatures comme Ken Loach, Mike Leigh ou les Dardenne ont trouvé leur public.

Quels seront les vainqueurs du box office nord-américain d’ici la fin de l’année?

Posté par geoffroy, le 14 novembre 2014

Après avoir décerné à l’outsider Les Gardiens de la galaxie la première marche d’un été US décevant en termes de fréquentation (avec 4,045 milliards de dollars de recettes, l’été 2014 réalise le plus mauvais score de la période depuis 2006 et ses 3,732milliards de dollars), place aux pronostics de fin d’année. Sous le signe de la famille entre comédies loufoques (La nuit au musée : le secret des Pharaons, Dumb & Dumber De avec le duo d’origine Jim Carrey et Jeff Daniels), films d’animation (Les nouveaux héros, Les pingouins de Madagascar), films épiques (Exodus de Ridley Scott et l’épisode final du Hobbit de Jackson), saga adolescente (Hunger Games partie 3) ou trip spatial (Interstellar de Nolan), cette fin d’année risque bien de livrer, comme en 2009 (Avatar) et 2013 (Hunger Games 2) le vainqueur de l’année. Il suffit, pour cela, de faire mieux que les 330 millions de $ des Gardiens de la Galaxie.

5 novembre

Interstellar. Nolan/McConaughey

Comment ne pas être intrigué par le nouveau film de Christopher Nolan, méga trip écolo-futuriste incarné, entre autres, par l’oscarisé Matthew McConaughey ? Si vous en avez marre des distractions décérébrées d’un Hollywood proprement vulgaire, le voyage intersidéral du père des Batman semble osciller entre 2001, l’Odyssée de l’espace, Tree Of Life, Solaris ou encore Contact. Rien que cela ! Alors ? Pétard mouillé mégalo ou nouvelle référence philosophico-dramatique d’une SF adulte ? Deux ans après le pompeux The Dark Knight Rise, Nolan a l’occasion de rectifier le tire de façon indiscutable. De toute façon, la curiosité autour d’une expérience filmique exclusive – même si bancale – ne laisse que peu de suspense quant au potentiel en salles du nouveau Nolan, bien parti pour terminer sa course entre Gravity et Inception, en tout cas au niveau international. Aux Etats-Unis, le démarrage ce week-end a été légèrement décevant et rien de dit qu'il ira au de-là des 200 millions de $.

Pronostics : 215M$

7 novembre

Big Hero 6 (Les nouveaux héros). Disney/Animation

Disney ne veut pas se laisser enfermer dans le conte pour enfants malgré l’incroyable succès de la Reine des neiges. À la bonne heure! Le studio, qui a racheté la Marvel Entertainment en 2009 pour 4 milliards de dollars, se lance dans sa toute première adaptation de Comics avec ces Nouveaux héros et son univers high-tech décoiffant. La cible, plus adolescente puisque moins familiale, peut néanmoins faire mouche même si le score de la Reine des neiges nous semble inatteignable. La nouvelle crédibilité du studio; ainsi que l’absence de concurrence jusqu’au spin off de Dreamworks les Pingouins de Madagascar, devraient lui assurer le succès. Et avec un très bon premier week-end, surclassant le Nolan, Disney pourrait signer son quatrième gros hit de l'année.

Pronostics : 230M$

14 novembre.

Dumb and Dumber To. Frères Farelly/Jim Carrey & Jeff Daniels

Le duo de D & D des frères Farelly se reforme donc vingt ans après le délire très 90’S d’un premier film devenu culte. On se dit, de prime abord, pourquoi pas ? Et puis, après réflexion, on se dit aussi que le projet laisse quand même songeur. Car revoir nos deux acolytes de 52 et 59 ans faire les pitres n’est peut-être pas la meilleure idée qui soit. S’ils savent mettre en boîte leurs comédies, les Farelly brothers arriveront-ils à se renouveler ou, tout au moins, à retrouver le ton qui a fait, jadis, le succès de leurs comédies ? Une génération est passée par là. Pas sûr que l’actuelle, biberonnée aux réseaux sociaux, plébiscite un humour old school pour quarantenaires nostalgiques.

Pronostics : 100M$

21 novembre

Hunger Games la révolte : partie 1. Francis Lawrence/Jennifer Lawrence

Comme une habitude – mauvaise ? – depuis le dernier film des Harry Potter, l’épisode final des sagas à succès se trouve étrangement diviser en 2. On peut y voir une volonté d’approfondir la densité narrative du dénouement attendu ou, ne s’arrêter, que sur la question pécuniaire qu’un tel découpage engendre. Suite au succès incroyable des deux premiers épisodes, on ne voit pas comment celui-ci pourrait manquer son démarrage et, au final, son exploitation en salles. Néanmoins, l’avant-dernier film a toujours connu (que ce soit sur HP ou sur Twilight) une légère baisse de ses fréquentations avant de repartir à la hausse avec le dernier opus. Portée par la charismatique Jennifer Lawrence, Hunger Games, la révolte partie 1, sera assurément le carton de cette fin d’année et de l’année 2014.

Pronostics : 395M$

26 novembre

Comment tuer son boss 2. Sean Sanders/Jason Bateman

En 2011 la comédie Comment tuer son boss, porté par son casting de star (Jason Bateman, Jennifer Aniston, Kevin Spacey, Colin Farell, Jamie Foxx, Jason Sudeikis), avait réussi, malgré un mauvais goût affiché assez remarquable, à séduire un public nombreux. Trois ans ont passé et le couvert est remis pour cette suite réalisée par le réalisateur de la Famille Miller. Aucune inquiétude à l’horizon puisque la recette semble la même, jusqu’à l’appel de stars. Notons que la sortie de cette suite à été décalée en novembre (juillet pour le premier film), lui assurant ainsi une adversité moins rude mais plus ramassée dans le temps (il faudra compter sur D & D et le troisième film de la Nuit au musée). L’impertinence trash va-t-elle payer ?

Pronostics : 105M$

Les pingouins de Madagascar. Dreamworks/Animation

Dreamworks nous refait le coup. Après le spin off de Shrek, le Chat Potté, voici que débarquent, le temps d’un film, les fameux pingouins issus des trois films d’animation de la série Madagascar. Vraie bonne idée ou manque cruel d’imagination ? S’il est toujours aisé de parsemer un long-métrage de quelques scènes "rigolotes" via des personnages itou (on pense, notamment, au scrat dans l’Age de glace), en faire un film à part entière avec un univers propre l’est beaucoup moins. D'autant, que, de ce côté là, on attend davantage les Minions de Moi, Moche et Méchant. Bon, question box office, Dreamworks s’en était bien tiré avec son Chat Potté (149M$). Il nous semble que ces pingouins aussi barrés que futés peuvent faire aussi bien que le minou aux grandes bottes.

Pronostics : 135M$

12 décembre

Exodus. Ridley Scott/Christian Bale

Contrairement au Noé d’Aronosky, Ridley Scott s’est emparé d’une mythologie moins "casse-gueule" en réadaptant l’exode, hors d’Égypte, des Hébreux conduits par Moïse. Le péplum s’affiche dans de luxuriantes bandes annonces au souffle épique, ce qui n’est pas sans rappeler un certain Gladiator (le plus gros succès de Scott à ce jour). Si le film ne sort que cinq jours avant le dernier épisode du Hobbit – ce qui risque de le désavantager –, il devra également se défaire de l’ombre tutélaire du film de Cecil B. DeMille, Les dix Commandements, avec Charlton Heston dans le rôle de Moïse. L’universalité du livre de l’exode du dernier Testament devrait, de toute façon, assurer au long-métrage une belle carrière à l’international.

Pronostic : 130M$

17 décembre

Hobbit : la bataille des cinq armées. Peter Jackson/Tolkien

La boucle est désormais bouclée. Surtout pour celui qui ne voulait pas réaliser les aventures de Bilbon. La nouvelle trilogie, 13 ans après la sortie du Seigneur des anneaux, se clôt par l’espoir d’une bataille spectaculaire attendue de pied ferme par une horde de fans soulagée depuis la Désolation de Smaug. La tournure sombre que prend cette trilogie sonne comme une expression juste d’un temps trouble, bien loin du ton général d’une œuvre pour enfant. Jackson aurait donc fait le choix du lien entre deux Hobbits, Bilbon et Frodon, afin de proposer une seule et même saga étalée sur six films. Cette approche sera-t-elle suffisante pour permettre à ces cinq armées de côtoyer les cimes du B.O ? Sans doute même si la concurrence d’Exodus et de Promenons-nous dans les bois (Rob Marshall) peuvent entamer sa marche vers les 300 millions de dollars.

Pronostics : 270M$

19 décembre

La nuit au musée : le secret des Pharaons. Shawn Lévy/Ben Stiller & Robin Williams

Trois ans séparent le premier film du deuxième opus. Cinq et demi séparent le deuxième long-métrage à celui qui sort cette année pendant les fêtes. C’est beaucoup. Surtout pour un film familial. Encore plus pour un film familial au pitch aussi exclusif qui aura permis au premier film de remporter un grand succès. Le risque d’érosion, à l’instar de la trilogie Mon beau-père et moi (Ben Stiller encore), semble inévitable sans pour autant craindre le bide absolu. Seul espoir, la présence, pour son dernier rôle majeur au cinéma, du regretté et génial Robin Williams. À lui seul il peut booster une audience sans doute pas très convaincue de l’utilité d’explorer dans un troisième film un concept déjà fatigué en deux épisodes.

Pronostics : 115M$

25 décembre

Into the Woods (Promenons-nous dans les bois). Rob Marshall/Meryl Streep & Johnny Deep

Promenons-nous dans les bois est un conte horrifique en forme de comédie musicale produit par Disney qui fait se croiser plusieurs personnages de conte aussi différents que Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge ou encore Raiponce. Disney, sans surprise, continue à tirer profit d’un filon juteux qui lui aura permis de triompher avec Oz, Maléfique, Alice au pays des merveilles et les deux films d’animation Raiponce et la Reine des neiges. Doté d’un casting prestigieux (Emily Blunt, Chris Pine, Anna Kendrick, Johnny Deep et Meryl Streep), le film de Rob Marshall a toutes les chances de surfer sur la vague des contes revisités – souvent pour le pire. Bon, la fin d’année, très saturée, ne le portera sans doute pas au-delà des 150M$. Mais nous le voyons très bien réaliser un score proche d’Enchanted, film Disney sortit en 2007 et qui cumula en fin de carrière à 127M$.

Pronostics : 140M$

Unbroken. Angelina Jolie/les frères Coen & Jack O'Connell.

Et si c'était la surprise de cette fin d'année? Un film réalisé par Angelina Jolie, écrit par les frères Coen et Richard LaGravenese, et une pléiade de beaux gosses en tête d'affiche, à commencer par Jack O'Connell et Garrett Hedlund. Unbroken est un biopic sur un homme, finaliste olympique, prisonnier de guerre au Japon et survivant à tous ses échecs. Pour peu que le film soit porté par un buzz pré-Oscars et le film pourrait marquer des points durant les fêtes. Cependant les récents films de guerre rapporte rarement plus de 100 millions de $ ces derniers temps.

Pronostics : 100M$

The Interview. Seth Rogen/James Franco.

Le retour du duo de This is The End. The Interview a déjà fait le buzz, avec la polémique diplomatiquement incorrecte opposant Rogen & Franco à Kim Jong-un, le dirigeant nord coréen. Pas loin de l'humour de Sacha Baron Cohen, le film sera l'objet de controverses, interdits aux enfants non accompagnés et la satire est toujours difficile à vendre. Mais Seth Rogen n'a jamais été aussi populaire et James Franco est une star. Durant les fêtes, les films excessifs ont toujours trouvé leur public.

Pronostics: 110M$