Mad Men, Hunger Games et John Wick en plein cœur de New York

Posté par vincy, le 29 septembre 2017

Lionsgate a décidé de trouver des recettes dérivées en investissant dans un centre d'attraction en plein cœur de New York, près de Times Square: un restaurant Mad Men, un simulateur de vol Hunger Games et un face-à-face avec des assaillants issus de l'univers de John Wick sont prévus. Un cinéma 4D ainsi qu'une salle de spectacle, et une salle de réalité virtuelle sont également planifiés. A cela s'ajouteront un Lionsgate Café, une boulangerie Peeta (Hunger Games) et un magasin de produits dérivés des films du studio.

Ce lieu "indoor" devrait être ouvert en 2019. Le studio américain prévoit de décliner le concept ailleurs aux Etats-Unis et en Europe mais aussi en Asie et au Moyen-Orient. Lionsgate Entertainment City se distingue des autres parcs d'attraction de studios (Disney, Warner, Universal en tête) en étant situé dans les centres-villes ou des centres commerciaux.

Le studio avait déjà annoncé la construction de cinq "parcs" similaires il y a un an. Au total, il y en aurait une vingtaine dans les prochaines années. D'ici là, Lionsgate prévoit d'ouvrir trois parcs d'attractions à Jeju en Corée du sud, Hengqin en Chine et Dubai.

Ciné à la TV: Kev Adams a aussi régné sur l’audimat

Posté par vincy, le 1 février 2016

Il n'y a pas un seul film parmi les trente meilleures audiences de l'année 2015 à la télévision française selon les bilans de Médiamétrie. Ils sont seulement quatre (deux de moins qu'en 2014) à être dans le Top 100: trois sur TF1, un sur France 2.

Le cinéma permet à dix chaînes d'obtenir leur meilleur audience de l'année

Mais à l'inverse c'est bien le cinéma qui a permit à dix chaînes de télévision d'atteindre leur record d'audience annuel : M6 avec Belle et Sébastien (6,3 millions de téléspectateurs), Arte avec Le vieil homme et l'enfant (1,7 million), D8 avec Hunger Games (3 millions), et ainsi de suite pour NT1, NRJ12, France 4, D17, 6ter, Numéro 23 et Chérie 25 (toutes avec des films américains). Leurs records d'audience annuels permettent également à certaines chaînes de passer des caps en part d'audience. Grâce à un film, M6 dépasse ainsi les 20% (deux fois plus que sa moyenne annuelle), D8 les 10%, TMC, W9, Arte, NT1 et NRJ12 franchissent les 5%.

Les films américains boostent l'audience de la TNT

Plus de 1300 films ont été diffusés en première partie de soirée en 2015. 9 d'entre eux ont multiplié par trois la moyenne de l'audience de leur chaîne lors de leur diffusion (un sur D8, 4 sur 6ter, 3 sur HD1 et un sur France 4). Là encore les petites chaînes profitent à fond des films américains, même ce sont des rediffusions. Mais ce n'est pas toujours le cas. 10 films, souvent des films art et essai, ont contre-performé: trois sur Arte (La bataille de Solférino a été un bide, tout comme le premier Superman), 4 sur Gulli (qui a pris des risques avec des films de patrimoine), 2 sur France 4 (dont un Soderbergh, Harvey Milk) et un sur Numéro 23 (Un conte de Noël de Desplechin).

Le cinéma reste cependant un beau produit de soirée, mais n'a plus l'aspect événementiel ou fédérateur des années précédentes. Les 20 meilleures audiences pour un film (dont 6 rediffusions) naviguent entre 6 et 8 millions de spectateurs (alors que 4 dépassaient les 8 millions de téléspectateurs en 2014), soit largement moins que The Voice, un match de championnat du monde de rugby ou un épisode de Mentalist. D'une part, la multiplication des chaînes, et donc de l'offre, ne permet plus à TF1 ou France 2 de capter autant de spectateurs qu'avant, sauf événement. On va se rassurer: avec des films comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? que TF1 devrait diffuser cette année, on imagine que les scores seront bien meilleurs. Cette année fut assez pauvre en exclusivité de qualité ou fédératrice, contrairement à 2014 où Intouchables avait séduit 13,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Kev Adams, Steven Soderbergh et Christian Clavier au top

Mais, comme pour le box office en salles, c'est Kev Adams qui l'emporte. L'acteur qui a été à l'affiche des deux films français les plus populaires en salles en 2015 - Aladin, Les Profs 2 - a également été le plus vu sur le petit écran avec Les profs sur TF1. 8 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 28,5%.

En part d'audience, Contagion, Un plan parfait, Skyfall, Die Hard 5 et Battleship suivent dans le classement. En nombre de téléspectateurs, le classement diffère légèrement : Contagion, Les bronzés font du ski, Skyfall, Rien à déclarer. Notons que Contagion de Steven Soderbergh s'offre une belle culbute: même pas 700 000 spectateurs en salles et 7,3 millions de téléspectateurs.

Hormis Skyfall sur France 2 et Belle et Sébastien sur M6 (un lundi pendant les fêtes), les 18 meilleures audiences sont captées par "le film du dimanche soir" de TF1.

Dans ce Top 20, dix films sont français, les dix autres américains. 9 des dix films français sont des comédies, dont quatre avec Christian Clavier et deux avec Dany Boon. Les américains prédominent dans le thriller/aventures/fantasy avec 7 films, auxquels s'ajoutent deux dessins animés (Tintin et Moi, moche et méchant 2) et un drame (Gran Torino, pourtant rediffusé).

Lionsgate rêve d’un prequel à Hunger Games

Posté par cynthia, le 9 décembre 2015

hunger games 3

Le studio Lionsgate veut produire un prequel à la célèbre saga Hunger Games. Le directeur de la production du studio, Michael Burns, a indiqué mardi lors de la conférence USB Global Media à New York, qu'il souhaitait développer un nouvel épisode de de la franchise, qui a déjà rapporté 2,8 milliards de $ dans le monde. Les quatre films de la série sont dans le Top 5 des plus gros succès du stuido, pourtant producteur de la série Twilight. Hunger Games «peut vivre encore et encore» a-t-il dit sans pour autant donner davantage de détails à ce sujet.

Rappelons que le quatrième volet des aventures de Katniss à réalisé un total de 227 million de $ de recette aux États-Unis après trois semaines en salles et près de 300 millions de $ au niveau international. Burns a ajouté que de nombreux fans ont regretté l'absence d'arène dans les deux derniers volets de la saga, «si nous faisons un prequel, il y aura forcément des arènes»! Reste à écrire l'histoire puisqu'il n'est pas question d'un spin-off de la saga littéraire de Suzanne Collins qui n'a jamais imaginé une suite, un spin-off ou un prequel aux aventures de Katniss. L'écrivaine est passée à autre chose avec une autre série, Gregor (La Prophétie).

C'est en 2009 que Lionsgate a obtenu les droits de la trilogie littéraire et en 2011, trois ans après la parution du premier livre, notamment afin de trouver un successeur à Twilight. «Peu importe que nous étendons la saga de Hunger Games, nous ne voulons en aucun cas glorifier la violence par des histoires de massacre dans une arène, mais nous voulons continuer les concepts et les théories de guerre qu'a apportés Suzanne Collins», confie Michael Burns.

C'est aussi de ne pas tuer la poule aux oeufs d'or et se faire encore un joli pactole, n'est-ce pas Lionsgate (clin d'œil malsain)? Reste que ce prequel, encore à l'état d'ébauche, se fera certainement sans Jennifer Lawrence, qui a dit vouloir ranger son arc.

Who run the world? Jennifer Lawrence!

Posté par wyzman, le 19 novembre 2015

Depuis 2012, le site américain Vulture établit chaque année le classement des 100 acteurs qui ont le plus de valeur à Hollywood mais également dans le monde. Véritable indicateur de la popularité et de la crédibilité d'une star, le classement est réalisé grâce à divers paramètres plus pertinents les uns que les autres : l'argent rapporté au box office américain et mondial, l'intérêt porté par les studios et les paparazzis, la cote de popularité auprès du grand public, le nombre d'Oscars et de nominations, l'avis des critiques et enfin le nombre de mentions sur Twitter. Le classement de cette année a été dévoilé plus tôt dans la semaine et le haut du panier n'a pas changé !

Sans surprise et parce que tout le monde aime la voir tomber en robe de soirée, Jennifer Lawrence trône fièrement, dans son indestructible bulle de coolitude. Adorée par les critiques et les patrons de studios, l'actrice de 25 ans est "la plus grande star de ciné de sa génération" pour reprendre les termes de Vulture. Alors que le dernier volet de Hunger Games est sorti hier en France, nous avons tous hâte de voir pour quel film elle recevra une quatrième nomination aux Oscars.

Bien qu'il n'ait toujours pas reçu d'Oscar - et bien que l'on doute qu'il en reçoive un prochainement -, Robert Downey Jr. continue d'être le principal atout de l'écurie Disney, avant la (re)mise à flot de la saga Star Wars. Cette année, sa seule participation à Avengers : L'ère d'Ultron (1,4 milliards de dollars de recette aux box office mondial) lui aura permis de toucher 40 millions de dollars. Qu'on l'aime ou pas, le cinquantenaire mène Marvel par le bout du nez. Et cela ne devrait pas changer de si tôt puisqu'il sera présent au casting de Captain America : Civil War (sortie prévue le 27 avril 2016).

En troisième position, le chouchou de la planète entière, j'ai nommé Leonardo DiCaprio, est toujours en attente de son Oscar du meilleur acteur. Après 4 nominations, celui que l'on retrouvera le 24 février prochain dans The Revenant de Alejandro González Iñárritu pourrait bien toucher le jackpot. A moins que le sort ne s'abatte encore sur lui… En attendant, la presse à scandale l'adore (d'ailleurs, il sort avec quelle mannequin cette semaine ?) et le public continue d'être réceptif à ses films. A l'exception de J. Edgar, les six derniers longs dans lesquels il a joué ont tous rapporté plus de 290 millions de dollars au box office mondial. Bien joué Leo !

Dans le reste du top 20, on notera la présence de stars à l'aura plus que conséquente - malgré des projets pas forcément aboutis ou rentables : Tom Cruise (#6), Hugh Jackman (#7), Sandra Bullock (#8), Scarlett Johansson (#10), Tom Hanks (#12), George Clooney (#15), Brad Pitt (#16) et Angelina Jolie (#17). Trusté par des hommes de plus de 30 ans, ce top 20 ne compte que 4 femmes - dont la plus jeune est bien évidemment Jennifer Lawrence !

Dans la mesure où les acteurs non mentionnés jusqu'ici (Bradley Cooper, Matt Damon, Matthew McConaughey, Liam Neeson, Ben Affleck) ont déjà été nommés aux Oscars, les véritables surprises se trouvent du côté des action heroes que sont Dwayne Johnson (#5), Channing Tatum (#9), Chris Pratt (#11) et Chris Hemsworth (#20). Mon premier a littéralement tout explosé dans Fast & Furious 7 et San Andreas. Mon second a enlevé le haut pour Jupiter Ascending et Magic Mike XXL. Mon troisième a explosé la machine à sous avec Jurassic World et mon quatrième s'est d'abord appelé Thor avant de laisser imaginer son plus gros atout dans Vive les vacances !

La liste complète est à voir ici.

Edito: Ça y est, on est dans le futur!

Posté par redaction, le 22 octobre 2015

Le 21 octobre 2015 est passé. Retour vers le futur est désormais définitivement dans le passé et nous dans le futur. Le futur a toujours été difficile à imaginer pour les romanciers comme pour les cinéastes. Mélange de fantasmes, visions et connaissances scientifiques, il est souvent trop audacieux, trop avant-gardistes et passe souvent à côté de l'essentiel. Nom de Zeus, ils n'avaient même pas imaginé Internet!

Le futur proche est plus facilement prévisible. D'ici la fin de l'année, le cinéma américain risque bien d'écraser le box office français. James Bond, Hunger Games, le Disney de Noël et bien entendu Star Wars menacent la part de marché des films français sous les 30%. Aladin peut toujours frimer. Cela ne suffira sans doute pas pour le village gaulois de résister à l'envahisseur. Le plus regrettable dans tout cela c'est le nombre de très bons films qui vont être confrontés à ces grosses machines. Un ou deux, en bons contre-programmes, devraient tirer leur épingle du jeu.

Mais il y a de quoi être très inquiet pour les autres, les dizaines d'autres, qui vont devoir lutter pour exister. Et là c'est bien plus que le réveil de la Force dont les distributeurs auront besoin. Mais à voir l'attente démesurée des internautes (et même de critiques et journalistes) concernant les quelques gros morceaux de fin d'année, on peut craindre que cela ne suffise pas...

On va donc garder la foi dans ce futur un peu sombre.

Les fondus de la Terre brûlée envahissent les écrans: Keep calm et affronte les zombies !

Posté par wyzman, le 7 octobre 2015

Les zombies sont partout. Voilà notre première pensée à la sortie de la projection de La Terre Brûlée - le second volet de la saga Le Labyrinthe. Les plus pessimistes argueront que c'est un beau foutoir quand les autres noteront les différentes inspirations (honorables) du film. Mais cela ne résout pas notre problème : pourquoi voit-on des zombies partout ? Et ne nous dites pas que cela vous a échappé. De Resident Evil à World War Z, de The Walking Dead à Z Nation en passant par Les Revenants ou encore iZombie, nos salles de cinémas et nos téléviseurs sont désormais envahis de mort-vivants. Et même une saga comme Le Labyrinthe n'a pu passer outre le phénomène !

Dans ce nouveau film porté par Dylan O'Brien (Teen Wolf) et adapté très très très librement du roman de James Dashner, un groupe d'adolescents poisseux (mais toujours propres malgré l'absence évidente d'hygiène quotidienne) fuit une organisation dangereuse (forcément) et tente de trouver refuge dans univers qui lui est fortement hostile. Ces ados doivent ainsi traverser un monde post-apocalyptique transformé en désert et survivre à des attaques de mort-vivants. Si ici les créatures ne s'appellent pas "zombies" mais "fondus", le concept reste le même que celui exploité dans les œuvres citées plus haut : les fondus en ont après les humains en bonne santé et possèdent une force considérable. Ils peuvent contaminer les êtres sains d'un seul coup de griffe ou d'une simple morsure. Sans vous dévoiler quoi que ce soit de l'intrigue de ce blockbuster à 60M$, impossible de masquer pour autant une certaine gêne. Pourquoi faut-il qu'il y ait des zombies partout ? Pourquoi le phénomène ne semble pas prêt de s'arrêter ?

Et la réponse est simple : la peur de l'autre. De manière simpliste, certains diront que le zombie est une forme de changement raté, de métissage biologique qui a foiré. Mais c'est plus que faux ! Les zombies qui arpentent tous ces programmes audiovisuels ont tendance à faire resurgir l'instinct de survie des protagonistes mais également une certaine notion de fatalité - dans la mesure où un humain infecté est déjà mort sur le papier ! Plus encore, les zombies semblent aller de pair avec l'idée qu'il n'y a rien de pire qu'une menace qui vient de nos proches. Pas étonnant donc que dans la série Fear The Walking Dead (le spin-off en forme de prequel de The Walking Dead), les zombies ne s'appellent pas (encore) des "zombies" mais des "infectés". Et l'idée est là. Très vite, la famille centrale se retrouve contrainte de tuer ses propres voisins pour espérer rester en vie en attendant de comprendre ce qui se passe. Et tout y est. Peur de l'autre : check. Instinct de survie : check. Menace proche : check.

Et pour ceux qui se le demanderaient : non, la présence de zombies n'enlève rien au charme léger du second volet du Labyrinthe (qui se perd quand même dans son scénario). Parce qu'il y a toujours été question d'expérimentations faites sur l'homme et de la destinée d'un personnage en pleine maturité (Thomas, dont les hormones le conduisent à rêver d'un bisous : pour le dépucelage, on verra plus tard), La Terre Brûlée se regarde avec un certain plaisir (coupable). Qui plus est, nous ne devrions pas attendre longtemps avant que quelqu'un ne réalise que cette saga en dit autant sur les adolescents d'aujourd'hui et leur rapport au monde extérieur que Hunger Games (la plus réussie des franchises "youth adult") et The 100. Les ados doivent survivre à des adultes corrompus (les fondus) autant qu'à un système où l'élite les exploite (l'entité WICKED), tout en essayant de trouver leur place dans un monde qui n'a rien d'accueillant. Passons sur les défauts de l'oeuvre cinématographiques, La terre brûlée s'approche de ces deux œuvres contemporaines que sont Hunger Games et The 100 en rendant la valeur métatextuelle supérieure au scénario. Comme chez les Wachowski. Mais eux, n'ont pas encore fait appel aux zombies pour traduire nos peurs les plus primitives.

Comic-con 2015: 10 événements qu’il ne fallait pas rater

Posté par cynthia, le 14 juillet 2015

Inutile de présenter l'événement planétaire des mordus de BD, Comics et autres Cosplays: le Comic-con de San Diego, comme tous les ans, accueille des stars flamboyantes arpentant les couloirs du centre de congrès de la ville californienne, présente des images exclusives (de séries et films "fantastiques") et fait jouir les plus geeks. Ici le marketing se teinte d'humour.

Petit top 10 des événements importants de cette édition 2015.

10) Trailer final et affiche officielle pour Les Quatre Fantastiques

L'équipe des Quatre fantastiques était présente pour présenter le trailer final du film (en salle le 5 août en France). On y découvre une torche brûlante de swagg (oh mon Dieu j'ai utilisé cette expression), une femme invisible sur le qui vive, un homme élastique très souple et une Chose pas contente... mais pas contente du tout et qui tape sur tout ce qui bouge. "La Chose est le cœur de l'équipe" confie Jamie Bell (son interprète) aux fans et aux journalistes présents. Si la Chose est le cœur, Richards Reed en est le cerveau... du moins Miles Teller a essayé "le réalisateur m'a offert un exemplaire des physiques quantiques pour Les Nuls" dit-il à propos de son interprétation de Mr Fantastique. Outre la bande annonce, l'affiche officielle du film était placardée un peu partout. Heureusement, ils ont abandonné l'attaque Photoshop sur Miles Teller pour accentuer la ressemblance d'avec l'affiche de la première version (ratée) des Quatre Fantastiques: une torche qui s'envole, une Susan Storm qui utilise son champ de force et une chose qui cogne...la nostalgie nous gagne.

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9) L'équipe d' Hunger Games fait ses adieux avec un spot TV très pop acidulé.

Ce Comic-Con marque la fin de la saga Hunger Games, dont le dernier volet est prévu en novembre. Jennifer Lawrence et ses deux acolytes, Liam Hemsworth et Josh Hutcherson, se sont dit adieu tout en saluant la salle: séquence émotion. Mais l'équipe du film n'est pas venue bredouille. Comme dans tous les Comic-Con, on y vient avec des images qui font briller les yeux et la bande annonce de Hunger Games 3 a bien capté nos rétines. Une armée d'hommes et de femmes tous en blanc agitent de la mitraillette avec une chorégraphie décoiffante avant que Katniss vêtue de rouge écarlate arrive, telle une reine, au milieu de l'assemblée. Un remake du clip Oops! I did it again de Britney Spears? Mettez en fond sonore la célèbre chanson et vous verrez bien! Nous on a essayé et cela nous a bien fait rire!

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8 ) Les super-héros sur le petit écran

Les super-héros Marvel et DC ont le vent en poupe sur le petit écran. Les agents du Shields, Daredevil, Gotham, Flash ou encore Arrow, la télévision se fait envahir par les être hors normes et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Supergirl (interprétée par la jolie Melissa Benoist) arrive en octobre sur les petits écrans. Déjà disponible en streaming, le premier épisode est plus qu'alléchant. Entre série girly, humour et aventure, Supergirl pourrait bien devenir la série de la rentrée. A moins qu'elle ne se fasse coiffer au poteau par le retour d' Heroes.

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Après quatre saisons de qualité inégale, la série de Tim Kring revient avec quelques nouveaux, comme le sexy Zachary Levi (Chuck, Thor 2) en super-héros traqué, et avec des retours qui raviront les fans comme Jack Coleman (le papa de la pompom girl qui ne se blesse jamais), Masi Oka (Hiro), Greg Gunberg (Matt) entre autres.

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7) Les premières images de Suicide Squad

Des super-héros nous en avons mangé  la Comic-Con... C'est bien simple il n'y avait pas une journée sans une annonce pour un film ou une série à ce sujet, Suicide Squad est de ceux là. Ce groupe d'anti-héros, tout droit sorti d'Arkham (la prison de Gotham) est bien décidé à faire le plus de mal possible. Composé de Harley Quinn (Margot Robbie), Deadshot (Will Smith), Enchanteress (Cara Delevingne) ou encore d'Amanda Waller la leader (Viola Davis), le film se concentre sur ce petit groupe de méchants. Ainsi les premières images nous ont montrés une Harley Quinn suspendue telle une acrobate en prison pendant que Deadshot faisait une tête au carré à un punching-ball.

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6) Star Wars entre nouveaux, anciens et images exclusives

Que serait une Comic-Con sans Star Wars? Cela ressemblerait à un ciel sans étoiles, une raclette sans fromage, un Justin Bieber sans caleçon... bref il est impossible de passer à côté d'un Chewbacca dans les couloirs. Alors imaginez lorsque le film est à l'honneur? Nous vous le donnons dans le mille, il y a plein de Chewbacca partout et de toutes tailles. Mais il n'y avait pas que des poils et des "arggggghhhh" qui faisait trembler les fans, Harrison Ford et Carrie Fisher étaient en pleine réunion d'anciens face à Simon Pegg le petit nouveau de la saga. De quoi donner du baume au cœur tout ça! Et en plus Disney a confirmé qu'il y aurait un Star Wars, spin-off inclues, par an jusqu'en 2020.

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5) Le trailer de Batman VS Superman

Entre Ben Affleck et Henry Cavill notre bassin balance... Fraîchement débarqués à la Comic-con avec le reste de l'équipe, ils nous ont présenté le films annonce de la suite de Man of Steel, Batman VS Superman. Nous y voyons un Superman menacé par la société (peur de l'inconnu) et convoqué à la cour Suprême tout en costume. Ses pouvoirs sont dangereux dit une voix au même moment où on voit des buildings enflammés et un Ben Affleck sans peur qui sauve une petite fille des débris. Sans suivent plein d'explosions, une leçon de morale de maman Kent, une foule en délire face à un Superman en mode Jesus Christ is back et un Batman au sex-appeal robotique face à une Wonder Woman méga sexy et un Lex Luthor tout en cheveux. Attendu mais aussi redouté de par la présence de Ben Affleck, le film a mis en émoi l'assemblée. Espérons que le film en fasse autant. La suite est déjà en chantier.

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4) Les 30 premières minutes de la suite de Labyrinthe

La suite de Labyrinthe, La terre brûlée a offert à la Comic-con ses 30 premières minutes, sacré teasing. Souvenez-vous: une bande de jeunes garçons (et une fille) sont retenus dans un labyrinthe peuplé de choses étranges. Lorsqu'ils arrivent à s'en échapper, ils découvrent qu'ils sont issus d'une expérience (un peu à la Hunger Games). Le second volet débute par des flashbacks de Thomas (Dylan O'Brien) enfant, avant de revenir là où nous l'avions laissé à la fin du premier volet, dans l'hélicoptère, avec ses jeunes potes rescapés. Prévu pour le 7 octobre prochain dans les salles, La Terre Brûlée promet d'être plus épique et plus violent que le premier.

3) Le Casting teenager d'X-Men

Nous sommes restés dans une ambiance bon enfant avec l'équipe d'X-Men. Vu qu'il y avait une chaise en moins, Hugh Jackman s'est assis sur les genoux de Jennifer Lawrence (nous n'arrivons pas à déterminer qui est le plus chanceux entre les deux) afin de parler de son personnage, Wolverine, qui lui a tant apporté. "Je sais qu'ils l'ont tué dans les comics mais dans les films Wolverine est toujours vivant!" Le stress peut retomber pour les fans, Wolverine a encore quelques coups de griffes à donner. Nicolas Hoult aussi répondait aux questions des fans, du moins il essayait "Je suis désolée, je suis toujours psychologiquement avec Deadpool." Nous le comprenons, nous aussi nous avons eu du mal à décrocher de Ryan Reynolds, de sa tenue de cuir rouge et de ses photos loufoques. Côté nouveauté pour X-Men, la jeunesse était à l'honneur avec Tye Sheidon (Tree of life) qui incarne Cyclops et Sophie Turner (Game of Thrones) qui est la "young" Jean Grey. Tout ce petit beau monde a été rejoint par l'équipe de Deadpool, de Gambit et des Quatre Fantastiques pour un selfie mémorable!

2) Deadpool, son trailer et ses images à mourir de rire

Après avoir présenté une bande-annonce plus que prometteuse, Ryan Reynolds a proposé un photoshot à mourir de rire (nous comprenons le manque de concentration de Nicolas Hoult). Deadpool qui met au monde un enfant mais aussi faisant du stop déguisé en réfugié mexicain pour aller à la Comic-con de San Diego. Le super-héros s'est démarqué et a fait parler de lui.

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1) La famille Marvel (presque) au grand complet

Stan Lee est arrivé sur scène et a voulu prendre une photo mémorable avec ses enfants. Sacrés invités sur l'image: l'équipe d'X-Men devant, avec en surprise Channing Tatum dans son personnage dans X-Men, Gambit (qui pourrait avoir son propre film), l'équipe de Deadpool se faisa,t une place tandis que les Quatre Fantastiques fermaient la marche de ce selfie qui clôture en beauté ce Comic-con 2015.

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Bilan 2014: la France, la très bonne élève du cinéma en Europe

Posté par redaction, le 5 mai 2015

L'Observatoire européen de l'audiovisuel a fournit ses données provisoires pour le continent concernant l'année 2014.

La France et la Turquie bons élèves, le retour de l'Espagne

© oeaPremier élément: les recettes brutes des salles dans l’Union européenne ont connu en 2014 une légère hausse de 0,6 % pour atteindre 6,32 milliards d’EUR. Il s’agit du deuxième résultat le plus faible sur les cinq dernières années. Les recettes ont particulièrement chuté en Italie et en Allemagne, alors qu'elles ont augmenté en France, en Espagne et en Pologne. Comme en 2013, la courbe des recettes brutes des salles suit celle de la fréquentation, qui connaît une modeste croissance de 0,7 % et se situe à 911 millions de places vendues, soit environ 6,5 millions de plus qu’en 2013.
En nombre d'entrées la France reste le plus gros marché européen avec 208M de spectateurs, devant la Russie (hors calcul), le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La Turquie (hors calcul) connaît la plus forte croissance et devance la Pologne.
Sur les 36 marchés analysés, deux ont une part de marché nationale supérieure à 30% (la Turquie avec 58% et la France avec 44%). La république Tchèque, l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, le Royaume Uni, l'Italie, la Lituanie, les Pays Bas, la Pologne, la Suède et la Norvège limitent la casse avec plus de 20% de part de marché pour les films nationaux.

Deux films français dans le Top 10, des scores décevants pour Hollywood

© oeaDeuxième point: Le derniers volet de The Hobbit et le troisième épisode de The Hunger Games sont en tête des box-offices de l’Union européenne, avec respectivement 22,7 millions de spectateurs et 20,1 millions de tickets vendus. Juste derrière se trouve Dragons 2. Au total, 9 suites ou spin-off se classent dans le Top 20 des films les plus fréquentés. Pire, seuls trois films européens ont réussi à se faire une place au soleil: Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? (5e avec 17,1 millions d'entrées), Lucy (6e, avec 15,2 millions d'entrées) et Ocho apellidos vascos (18e, avec 9,3 millions d'entrées et plus gros succès historique du cinéma espagnol). Tout le reste du Top 20 est américain ou coproduit avec les Etats-Unis. 16 films ont dépassé les 10 millions de spectateurs. Cependant, les superproductions hollywoodiennes ont attiré largement moins de spectateurs que les champions des années précédentes, généralement au dessus des 35 millions d'entrées.

Le cinéma français domine dans un marché europhile

© oeaCe qui conduit à un troisième constat: La part de marché des films européens atteint 33,6 %, soit un record depuis 1996. 12 films ont même dépassé les 3 millions d'entrées en 2014. Outre les deux champions français cités plus haut et le carton du film espagnol, des films comme Paddington, Supercondriaque ou la suite de The Inbetweeners ont fédéré plus de 5 millions de spectateurs. Le cinéma français est en pleine forme avec 5 films dans le Top 10 et 10 dans le Top 20. Certains ont fait l'essentiel de leurs recettes en France et en Wallonie, mais d'autres ont connu le succès dans plusieurs pays. Le cinéma britannique place 3 films, les cinémas allemand et espagnol 2 chacun, les cinémas belge, suédois et polonais un chacun. Quatre films de ce Top 20 sont sortis en 2013 et un gros tiers n'était pas encore sorti dans tous les gros marchés.

Plus de films produits et plus de salles numérisées

Quatrième donnée: Avec 1603 longs métrages (y compris les documentaires), la production de films dans l’Union européenne poursuit sa progression, après avoir déjà atteint un record l'an dernier avec 1587 longs métrages. 32% d'entre eux sont des coproductions.

Enfin, dernière observation; La numérisation des écrans est presque achevée puisque 92 % du parc de l’Union européenne étaient convertis fin 2014, contre 14% en 2010 et 87% en 2013. Il reste quelques points noirs comme la République Tchèque, la Grèce et les pays Baltes.

Blockbusters: de l’importance du bon son (et de la méfiance à l’égard des B.O.F.)

Posté par wyzman, le 15 mars 2015

insurgent

A l'heure où Divergente 2 s'apprête à envahir nos salles obscures, il semblait nécessaire de revenir sur un phénomène qui a pris une ampleur considérable ces dernières années: la bande originale. Si la musique est aussi vieille que le cinéma, son utilisation en a fait un véritable outil marketing depuis l'avènement des blockbusters. Et à l'heure où certains luttent encore pour faire financer leurs films, d'autres dépensent et gagnent des millions grâce à des morceaux fournis par des majors ou spécialement conçus pour l'occasion. Alors, en attendant que "Holes in the Sky" de M83 et Haim (à écouter sur Deezer) ne deviennent un vrai tube, petit coup de projecteur sur cette chose essentielle qu'est la musique d'un film.

Une recette vieille comme le monde

S'il y a un studio qui a compris toute l'importance de la musique dans la promotion d'un film, c'est bien évidemment Disney, qui a toujours porté un grand soin à ses BOF (souvenez-vous Le Livre de la jungle, Mary Poppins, ou plus récemment Le Roi Lion). L'idée a été poussée jusqu'à faire des films servant de prétextes à de la musique comme High School Musical et Camp Rock. Ces téléfilms musicaux ont marqué toute une génération de jeunes acheteurs qui, bien malgré eux, se vantaient à l'époque de posséder tous les morceaux. Véritable mastodonte de la communication, Disney peut aujourd'hui se vanter d'avoir réussi le plus gros coup de 2014 avec La Reine des Neiges (et en télévision avec Violetta). Près de 1,3 milliard de dollars de recettes dans le monde et une BOF qui vient de dépasser les 8 millions d'exemplaires vendus. Oui, oui, vous avez bien lu : 8 millions d'exemplaires. Alors, qui a parlé de crise du disque ?

Si l'idée de vendre un CD avec un film n'est pas mauvaise, force est de constater que c'est surtout bon pour l'image. Prenons l'exemple de trois films au hasard clairement destinés à un public jeune et à la qualité parfois douteuse : Projet X (à écouter sur Deezer°, Spring Breakers (à écouter sur deezer) et The Bling Ring (à écouter sur Deezer). Le premier a rapporté plus de 100 millions de dollars et fait exploser des artistes tels que Far East Movement et Kid Cudi. Le second, Spring Breakers, a su profiter de l'aura déjantée de Skrillex pour justifier son imagerie clippesque et un film finalement bien creux. Enfin, The Bling Ring a permis à Sofia Coppola et Emma Watson de s'encanailler un (petit) moment sur les meilleurs tubes des rappeurs Rick Ross et Kanye West. De là à parler d'outil de communication, il n'y a qu'un pas que l'on veut bien franchir.

En utilisant des morceaux déjà populaires ou émanant d'artistes sulfureux, ces films ont su jouer avec les codes et les frontières. Ainsi, ce que l'on ne peut pas montrer clairement à l'écran, on le fait passer à travers les paroles des chansons et le tour est joué. Et en choisissant les bons morceaux, les bons artistes ou en ciblant bien son public, on peut très vite faire mouche. Car si le spectateur n'est pas particulièrement intéressé par le film, il sera tenté d'aller y jeter un coup d'œil (en salles de préférence) si la bande originale lui plait.

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Vendre et mentir

Mais si les exemples cités ci-dessus sont honnêtes quant à la marchandise, ce n'est pas le cas de tous. Face à des sagas littéraires telles que Hunger Games ou Divergente, comment résister ? Après le succès d'une saga pour adolescents (mais pas que) telle que Harry Potter, il aurait été stupide de refuser de participer à l'aventure Hunger Games. 26 millions de livres vendus dans le monde et l'assurance d'un joli succès au box office. Quel artiste sensé dédaignerait une proposition de collaboration ? Les faits sont là : les trois premiers films ont rapporté 2,3 milliards de dollars et des artistes tels que Taylor Swift, Maroon 5, Coldplay, Sia, Lorde, Ellie Goulding ou bien Major Lazer ont participé au projet. Et là, vous vous dites : "Ah bon? Ils sont vraiment tous passés dans les films?" Et la réponse est non.

S'ils sont nombreux à figurer sur les CD, rares sont les artistes que l'on entend vraiment dans les Hunger Games. Et c'est bien là tout le problème. A force de rameuter des tas d'artistes sur le CD, l'équipe artistique a carrément oublié (!) de les caser dans le film. Très axé sur la participation de Lorde, Hunger Games : La révolte - 1ère partie est une grosse déception musicale. Un peu mou par rapport au précédent, ce volet avait en effet tout de la supercherie. Les artistes "vendus" ne figuraient pas dans le film ou sur le générique de fin. Colère. Pourtant, la BOF a fait un carton avec une chanson, originale, "The Hanging Tree", interprétée a capella par la star Jennifer Lawrence (en écho à "Moon River" dans Breakfast at Tiffany's par Audrey Hepburn).

Par chance, un peu plus tôt dans l'année, Nos étoiles contraires et Divergente nous ont prouvés qu'un film pour ados pouvait respecter son quota d'artistes intrus. Nos étoiles contraires s'est reposé sur les "Boom Clap" de Charli XCX et "All of the Stars" d'Ed Sheeran. Verdict sans appel : les clips comptent respectivement 161 et 35 millions de vues sur YouTube. Quant à Divergente, le premier volet à user jusqu'à la corde les morceaux d'Ellie Goulding ("Beating Heart", Hanging On") et de Woodkind ("Run Boy Run"). Du coup, gros coup de scalpel dans la bande originale de Divergente 2 : 7 chansons contre 16 pour le premier film. Mais Woodkid a accepté de revenir. C'est déjà pas mal !

Pour ados mais pas que

Si les bandes originales de films pour ados se vendent bien, elles ne sont pas les seules. Porté par le single "Young & Beautiful" d'une certaine Lana Del Rey, Gatsby le Magnifique de Baz Lurhmann (à écouter sur Deezer) a rapporté plus de 350 millions de dollars au box office mondial et la BO orchestrée par Jay Z a vite dépassé le million d'unités vendues. L'an dernier, si l'on a beaucoup parlé de La Reine des Neiges (2 Grammy Awards cette année), Marvel n'est pas resté les bras croisés : Les Gardiens de la Galaxie a rapporté plus que Captain America 2 au box office mondiale et la bande originale 100% eighties s'est écoulée à plus d'1,8 million d'exemplaires. Pas mal pour l'adaptation d'un comic que peu d'entre nous connaissait…

Bien utilisée, une BO peut faire beaucoup pour un film mal parti. Et ce ne sont pas les producteurs de Cinquante nuances de Grey qui nous diront le contraire. Si l'on ne peut pas nier les 100 millions de livres vendus à travers le monde, les chansons d'Ellie Goulding, Sia et Annie Lennox ont beaucoup, vraiment beaucoup aidé ! Utilisés dans les teasers et les différentes bandes-annonces, les morceaux (remixés) de Beyoncé ont su faire monter la pression là où le film en était difficilement capable. Un bien pour un mal, dirons-nous.

Si au moment où j'écris ces lignes, la Toile s'intéresse fortement à l'album concept que Rihanna a créé pour le film d'animation En route!, il convient de regarder plus loin et de se poser les bonnes questions. Qui sera en mesure de rivaliser avec Adele ("Skyfall") pour Spectre, le prochain James Bond ? Beyoncé acceptera-t-elle que sa musique soit utilisée pour Cinquante nuances plus sombres ? Enfin, combien de chansons l'équipe artistique va-t-elle réussir à caser dans la suite du "nouveau Hunger Games", j'ai nommé Le Labyrinthe ? Affaire à suivre…

Mais une chose est certaine: les films ne puisent pas seulement leur sujet dans les livres, ils exploitent aussi de plus en plus les vedettes de la musique. Ce n'est pas nouveau. De "Vogue" de Madonna pour Dick Tracy à "Lose Yourself" d'Eminem pour 8 Mile, la chanson est une tête de gondole d'un film pour les radios, télés et maintenant pour le web. C'est surtout une manière pour cette industrie culturelle d'occuper tous les fronts: des librairies aux plateformes de streaming/téléchargements. Peu importe que le chanson ne soit qu'au générique de fin (souvenez-vous Titanic et la bluette d'une certaine Céline Dion) voire inexistante dans le film. Désormais, on peut lancer un film avec l'aide d'un chanteur/une chanteuse (et ses comptes sur les réseaux sociaux). C'est l'économie transversale, entre marketing mensonger et commercialisation habile. Et côté recettes, il semble que tout le monde en profite.

Box Office USA 2014: la fréquentation la plus faible depuis 1995

Posté par geoffroy, le 7 février 2015

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Avec 10,36 milliards de dollars (chiffres arrêtés au 28 janvier 2015), l’année 2014 subit une chute des recettes en salles de 5,2% par rapport à l’année 2013. Et la fréquentation n'est pas au mieux: 1,268 million de tickets vendus (-5,6% par rapport à 2013), son plus bas niveau depuis 1995. 692 films ont été distribués contre 687 l’année précédente. Un record! Plus de films, moins de spectateurs, moins de recettes. Une année à oublier...

Pour l’heure, le champion 2014, Hunger Games 3, totalise un respectable 335,1 millions de dollars et devrait terminer sa course juste au-dessus des 336,5 M$ réalisés par Spiderman 3 en 2007. Hunger Games - la révolte : partie 1 perd donc près de 90 millions de dollars par rapport au deuxième opus et ne doit cette première place, sans doute provisoire vu le phénoménal carton d'American Sniper, qu’aux vacances de Noël.

Tir groupé entre 200 et 260 millions de dollars…

Comme en 2013, 13 films dépassent donc les 200 millions de dollars aux États-Unis, mais de façon plus ramassée, puisque dix d’entre eux se tiennent en 60 millions de dollars. Des succès, donc, mais pas forcément de gros cartons pour des films attendus dont certains n’ont même pas franchi la barre des 200 millions de dollars (on pense, notamment, à Dragons 2 et ses 177M$).

À l’heure où nous publions ce bilan US 2014, nous ne savons toujours pas quel sera le vainqueur de l’année. La faute à American Sniper, dernier long-métrage du vétéran Clint Eastwood. En trois week-end le film dépasse déjà les 250 millions de dollars et devrait, à coup sûr, se défaire des 300M$. Ira-t-il plus haut que les 335M$ de Hunger Game ? A priori, oui. Avec, en ligne de mire, les 370M$ de la Passion du Christ, plus gros succès "R rated" aux États-Unis (les mineurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte). Les paris sont ouverts…

Actuellement deuxième, Les Gardiens de la Galaxie, vainqueur de la saison estivale avec 333M$, devant des blockbusters tels que Transformers : l’âge de l’extinction (245M$), X-Men : Days of future Past (233M$) ou encore The Amazing Spider-man : le destin d’un héros (202M$), demeure indiscutablement le succès surprise de l’année. Attention tout de même. Il s’agit d’un film estampillé Marvel ayant coûté la bagatelle de 170M$. Son approche fun, son ton très coloré et sa décontraction assumée ont su séduire un public nombreux néanmoins peu attiré par l’originalité ou la nouveauté. La suite du Captain America (259M$) et de la planète des singes (208M$), le remake de Godzilla (200M$) ou la nouvelle adaptation d’un conte « made in Disney » – Maléfique et ses 241M$ – nous confirme malheureusement cette tendance…

Des 13 films à plus de 200 millions de dollars, saluons également l’incroyable succès du film d’animation Lego, aussi drôle que bien foutu. Avec 257M$, le film, 12ème plus gros succès hors inflation pour un film d’animation 3D, finira à la cinquième place de l’année juste devant le troisième opus du Hobbit (252M$). En parlant d’animation, comment ne pas mentionner le quatrième succès de suite des studios Disney avec la première histoire de super-héros de la firme aux grandes oreilles, Big Hero 6 (Les nouveaux héros sortent chez nous le 11 février prochain). Avec 218M$ sur le sol américain, le studio a désormais l’assurance d’avoir retrouvé un public en demande de productions de qualité ne manquant pas d’un certain allant à défaut de véritable créativité (le succès planétaire de la Reine des neiges nous laisse tout de même sans voix…).

gone girl david fincher ben affleck

Gone Girl épate, Tom Cruise déçoit…

La suite du classement étonne peu, ne rassure pas non plus et ne place, pour ainsi dire, aucun « petit » film produit pour quelques millions de dollars, si nous mettons de côté l’atypique American Sniper. Où sont, en effet, les Juno, Les dossiers Warren, Le Discours d’un Roi, Black Swan, American Bluff ou encore Happiness therapy? C’est simple, en 2014, et au-delà du film d’Eastwood, seuls Gone Girl de David Fincher et Invincible d’Angelina Jolie (113M$)  pourraient faire figure d’œuvre à part entière. Surtout pour le Fincher, thriller diabolique qui a su capter l’attention des spectateurs avec 167M$. Interstellar, de Christopher Nolan, aurait ici toute sa place, mais son budget pharaonique, comme son casting, le rapproche plus des blockbusters dans leur forme promotionnelle même si la qualité du film n’est pas remise en cause. Celui-ci, sans atteindre les scores d’Inception, n’a pas raté sa sortie avec plus de 186M$ récoltés sur le sol américain. D’autres « petits » films ont su tracer un chemin, plus discret, mais néanmoins populaire. Le lacrymal Nos étoiles contraires (124M$), le spirituel Heaven is for real (91M$ pour un budget de 12M$), le guerrier Fury avec Brad Pitt (84M$), l’horrifique Annabelle (84M$), le « Weinstein » annuel Imitation Game (68M$ et toujours dans le Top 10) et le Grand « Wes Anderson » Budapest Hotel (59M$, soit son plus gros succès à ce jour, amplement mérité qui plus est).

Que dire du dernier Tom Cruise ? Qu’il aura réussi, malgré son démarrage très médiocre, à franchir in extremis la barre des 100 millions de dollars. Edge of Tommorow sauve les meubles sans forcément amortir ses 178M$. L’international rattrape le plantage US mais de justesse. À plus de 50 ans, Cruise devrait se mettre à jouer dans des films plus en accord avec sa réalité biologique. Mais bon, tout le monde ne s’appelle pas Tom Cruise, n’est-ce pas les bad guys Expendables. Ce troisième opus, celui de trop, est une catastrophe ciné qui ne s’est pas relevée au box-office avec 39 petits millions de dollars pour la bande à Stallone. Allez ! Denzel Washington (60 ans) et Liam Neeson (62 ans) ont vengé nos mercenaires sexagénaires avec Equalizer (101M$) et Non-Stop (92M$).

Des surprises: échecs et rentabilité

Tout d’abord, parlons du Noé d’Aronofsky. Sa relecture très, trop hollywoodienne, de l’épisode du déluge, a déplu. Au point qu’avec 101M$, il fait moins bien que les 106M$ de la bouillie infecte qu’est 300 : La naissance d’un Empire. Mais il fait mieux que la vision « Scotienne » de l’un des plus gros « plantage » de l’année 2014, Exodus (64M$ pour un budget de 140M$). Pour le reste, donc, pas ou peu de surprise, hélas.

Il y eut des films d’animation plus ou moins réussis mais sans éclats au box-office. Outre un Dragons 2 décevant, Rio 2 s’en est bien tiré avec 131M$. Ce qui est déjà moins le cas avec Mr. Peabody & Sherman (111M$). Que dire, alors, du spin-off des Pingouins de Madagascar, plantage à 81M$ là où Le Chat Potté en faisait 149M$ (produit par Dreamworks, le studio a décidé de ralentir le rythme de production afin de s’engager vers plus de qualité. Plutôt une bonne idée). Finalement ce sont Warner (Lego le film) et Disney (Les nouveaux héros) qui ont dominé le genre.

Il y eut également des grosses comédies plus ou moins supportables au ratio coût-rentabilité en béton. Démonstration :

-       22 Jump Street : 191M$ de recettes / 50M$ de budget

-       Nos pires voisins : 150M$ de recettes / 18M$ de budget

-       Mise à l’épreuve : 135M$ de recettes / 25M$ de budget

-       Dumb & Dumber De : 86M$ de recettes / 40M$ de budget

-       Tammy : 84 M$ de recettes / 20 M$ de budget

-       Cops – Les forces du désordre : 82M$ de recettes / 17M$ de budget.

Il y eut, enfin, les fictions pour ado plus ou moins lénifiantes. En dehors de Hunger Games citons le retour des Tortues Ninjas, film aberrant de stupidité pourtant proche des 200M$ (191M$). Divergente, la nouvelle franchise futuriste dystopique pour ado a rempli son contrat (150M$), tout comme le surprenant Labyrinthe, succès surprise US à 100 millions de dollars.

Tout est dit, non ? Sauf pour un film. Et pas n’importe lequel. L’épisode 3 de la Nuit au musée n’a rapporté que 110M$ pour un budget de 127M$. L’international le sauve (200M$) mais il aurait été bienvenu que l’immense Robin Williams signe sa dernière apparition dans un bon film adoubé par le public.

Finissons par quelques échecs cuisants. Si Into the woods n’en fait pas partie (124M$), tout comme le Lucy de Besson (126M$, troisième plus gros succès français aux USA derrière les deux premiers Taken), The Monuments Men (Le Clooney un brin raté à 78M$), Hercules (le film est hilarant de bêtise pour un cumul à 72M$), Robocop (un petit 58M$, mais heureusement que Michael Keaton semble se tourner vers des films plus intelligents comme le Birdman d’Iñarritu), Comment tuer son boss 2 (l’humour niais bloqué au stade anal. 54M$ quand même…) ou Ryan Initiative (version Branagh avec le capitaine Kirk au commande. 50M$. Retour raté) composent quelques uns des beaux échecs de l’année 2014. Auxquels on ajoutera Dracula Untold, Into the Storm, John Wick et Sex Tape.