Rihanna s’invite chez Luc Besson pour Valerian

Posté par wyzman, le 28 octobre 2015

La nouvelle est tombée il y a quelques heures sur le compte Instagram du réalisateur de Nikita et Angel-A : la chanteuse américaine Rihanna jouera dans son prochain film, Valerian et la Ville aux mille planètes. Adapté des bandes dessinées de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières (deux autres Frenchy), le film devrait coûter 170 millions de dollars et raconte les péripéties de deux amants (Valérian et Laureline) qui découvrent le voyage dans le temps au 28ème siècle. Prévu pour le mois de juillet 2017, l'arrivée de Rihanna au casting donne un sérieux coup de fouet au prochain délire visuel de Luc Besson. Enfin c'est ce que l'on espère...

Car après le très binaire Lucy, Luc Besson est attendu au tournant. Si le film a réalisé plus de 5 millions d'entrées en France, la qualité du scénario est régulièrement moquée - à juste titre. Et Valerian et la Ville aux mille planètes pourrait bien être une sacrée déconvenue, notamment à cause de son casting all-star. Si Rihanna devrait amener avec elle un buzz médiatique plus que conséquent (cf. les articles de Variety, Entertainment Weekly ou encore Billboard), cela ne suffira pas. Alors oui, Luc besson l'a assuré sur Instagram, "Elle a un gros rôle !!" Mais vous savez comme nous que cela ne veut rien dire. Au moment de promouvoir Batttleship, Peter Berg aurait pu (dû ?) dire la même chose pour empêcher son ersatz de Transformers de ne rapporter que 65 millions de dollars aux Etats-Unis - pour un budget estimé à 209 millions de dollars.

Si l'annonce du casting de Rihanna est une bonne manière de faire parler de son film, Luc Besson devra redoubler d'efforts pour nous donner envie d'acheter notre place. Car alors que Valerian devra affronter le nouveau Christopher Nolan au moment de sa sortie, son casting un chouïa insipide a déjà tout d'une balle dans le pied. En effet, nous y retrouverons Clive Owen, le Britannique de 51 ans dont les derniers films (Blood Ties, Lessons In Love) n'ont pas fait d'étincelles au box office. Face à lui, il y aura la mannequin-actrice-DJ-personnalité Cara Delevingne - dont le talent sera confirmé (ou pas) au moment de la sortie de Suicide Squad, le 17 août 2016. Et n'oublions pas Dane DeHaan, le Harry Osborn de The Amazing Spider-Man 2 dont on ne cesse de rabâcher la montée en puissance… depuis 3 ans ! Vous l'aurez compris, le débarquement de Rihanna chez Besson est un très beau coup - en attendant le désenchantement ?

Bilan 2014: la France, la très bonne élève du cinéma en Europe

Posté par redaction, le 5 mai 2015

L'Observatoire européen de l'audiovisuel a fournit ses données provisoires pour le continent concernant l'année 2014.

La France et la Turquie bons élèves, le retour de l'Espagne

© oeaPremier élément: les recettes brutes des salles dans l’Union européenne ont connu en 2014 une légère hausse de 0,6 % pour atteindre 6,32 milliards d’EUR. Il s’agit du deuxième résultat le plus faible sur les cinq dernières années. Les recettes ont particulièrement chuté en Italie et en Allemagne, alors qu'elles ont augmenté en France, en Espagne et en Pologne. Comme en 2013, la courbe des recettes brutes des salles suit celle de la fréquentation, qui connaît une modeste croissance de 0,7 % et se situe à 911 millions de places vendues, soit environ 6,5 millions de plus qu’en 2013.
En nombre d'entrées la France reste le plus gros marché européen avec 208M de spectateurs, devant la Russie (hors calcul), le Royaume Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La Turquie (hors calcul) connaît la plus forte croissance et devance la Pologne.
Sur les 36 marchés analysés, deux ont une part de marché nationale supérieure à 30% (la Turquie avec 58% et la France avec 44%). La république Tchèque, l'Allemagne, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, le Royaume Uni, l'Italie, la Lituanie, les Pays Bas, la Pologne, la Suède et la Norvège limitent la casse avec plus de 20% de part de marché pour les films nationaux.

Deux films français dans le Top 10, des scores décevants pour Hollywood

© oeaDeuxième point: Le derniers volet de The Hobbit et le troisième épisode de The Hunger Games sont en tête des box-offices de l’Union européenne, avec respectivement 22,7 millions de spectateurs et 20,1 millions de tickets vendus. Juste derrière se trouve Dragons 2. Au total, 9 suites ou spin-off se classent dans le Top 20 des films les plus fréquentés. Pire, seuls trois films européens ont réussi à se faire une place au soleil: Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? (5e avec 17,1 millions d'entrées), Lucy (6e, avec 15,2 millions d'entrées) et Ocho apellidos vascos (18e, avec 9,3 millions d'entrées et plus gros succès historique du cinéma espagnol). Tout le reste du Top 20 est américain ou coproduit avec les Etats-Unis. 16 films ont dépassé les 10 millions de spectateurs. Cependant, les superproductions hollywoodiennes ont attiré largement moins de spectateurs que les champions des années précédentes, généralement au dessus des 35 millions d'entrées.

Le cinéma français domine dans un marché europhile

© oeaCe qui conduit à un troisième constat: La part de marché des films européens atteint 33,6 %, soit un record depuis 1996. 12 films ont même dépassé les 3 millions d'entrées en 2014. Outre les deux champions français cités plus haut et le carton du film espagnol, des films comme Paddington, Supercondriaque ou la suite de The Inbetweeners ont fédéré plus de 5 millions de spectateurs. Le cinéma français est en pleine forme avec 5 films dans le Top 10 et 10 dans le Top 20. Certains ont fait l'essentiel de leurs recettes en France et en Wallonie, mais d'autres ont connu le succès dans plusieurs pays. Le cinéma britannique place 3 films, les cinémas allemand et espagnol 2 chacun, les cinémas belge, suédois et polonais un chacun. Quatre films de ce Top 20 sont sortis en 2013 et un gros tiers n'était pas encore sorti dans tous les gros marchés.

Plus de films produits et plus de salles numérisées

Quatrième donnée: Avec 1603 longs métrages (y compris les documentaires), la production de films dans l’Union européenne poursuit sa progression, après avoir déjà atteint un record l'an dernier avec 1587 longs métrages. 32% d'entre eux sont des coproductions.

Enfin, dernière observation; La numérisation des écrans est presque achevée puisque 92 % du parc de l’Union européenne étaient convertis fin 2014, contre 14% en 2010 et 87% en 2013. Il reste quelques points noirs comme la République Tchèque, la Grèce et les pays Baltes.

Maroc: record de tournages étrangers, fréquentation des salles en baisse

Posté par vincy, le 10 mars 2015

Année faste pour le Maroc, qui est redevenu une destination très en vogue auprès des producteurs internationaux. En 2014, le Royaume est resté le lieu de tournage préféré dans le monde arabe pour les studios hollywoodiens, devant les Emirats Arabes Unis (qui ont pourtant attiré Star Wars et Fast & Furious 7).

Selon le Centre cinématographique marocain, les productions étrangères ont dépensé 120 millions de $ en 2014, un record. C'est davantage que les sommes dépensées par les tournages internationaux pour les cinq dernières années cumulées. Au total, 38 productions étrangères ont été accueillies dans le royaume dont 27 longs métrages et 11 séries. A cela il faut ajouter 104 documentaires étrangers.

Tom Cruise, Bradley Cooper, Daniel Craig...

Le Maroc a été choisi pour Mission: Impossible 5 (avec l'autoroute Marrakech-Agadir fermée pendant deux semaines), des scènes d'American Sniper, d'Exodus, d'Hercule, de Sage & Milo (de Zack Snyder), d'Un hologramme pour le Roi (de Tom Tykwer), de Rock The Kasbah (de Barry Levinson), de Queen of the Desert (de Werner Herzog) et du prochain James Bond, Spectre. A la fin du printemps 007 reviendra à Tanger pour une durée de tournage beaucoup plus longue. Côté français, Les chevaliers de Joachim Lafosse, Bang Bang d'Eva Husson, de Le front du wakhan de Clément Cogitore et Eden de Mia Hansen-Love font partie des tournages sur le sol marocain.

Deux films français dans le Top 10

Malgré cela, la fréquentation des cinéma américains est en baisse avec 1,64 million d'entrées en 2014, soit un million de moins qu'en 2009. Trois films marocains - Derrière les portes fermées, Road to Kaboul, Sara - dominent le Top 10 qui comprend deux films français (Lucy, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?), trois films américains, une coprod franco-américaine (Non-stop) et un film indien (Dhoom 3). 45 films marocains sont sortis en salles et représentent 29% de parts de marché (contre 40% pour les USA, 10% pour l'Inde et 6% pour la France). 12 films marocains ont été primés dans les Festivals étrangers.

Le Maroc compte 32 complexes cinématographiques. les plus importants sont à Casablanca, Marrakech, Fès et Rabat. Le groupe français Megarama possède trois des quatre multiplexes les plus fréquentés et attire 66% des recettes dans le pays.

Toutes les statistiques

Bilan 2014: un box office français très en forme

Posté par geoffroy, le 29 janvier 2015

Les salles françaises se portent bien. Très bien même. En 2014, elles ont attiré un public nombreux pour un cumul dépassant la barre des 200 millions de spectateurs. Avec 208,43 millions d’entrées (chiffres non définitifs publiés par le CNC), l’exercice 2014 est en augmentation de 7,7% par rapport à celui de 2013. Un quasi record puisque en 47 ans (1967 et ses 211, 5 millions d’entrées) seule l’année "Intouchables" 2011 a fait mieux (217,2 millions d’entrées).

L’année 2014 est également bien au-dessus de la moyenne nationale depuis dix ans (196,47 millions d’entrées). Devant ce plébiscite pour les salles obscures, la part de marché des films français s’avère plutôt élevé avec 44%, soit 11 points de mieux qu’en 2013. La fréquentation des films français atteint, quant à elle, 91,62 millions d’entrées, soit le score le plus haut depuis trente ans et ses 94, 12 millions d’entrées. Même si légèrement devant, les films américains subissent une chute de 9,9% pour atteindre 93, 93 millions d’entrées. Idem pour leur part de marché tombant à 45,1% en 2014 contre 54,2 % en 2013.

Le carton national

Comme de coutume depuis plusieurs années, un film booste la fréquentation. Nous vous le donnons en mille, il s’agit d’une comédie française. Avec 12,2 millions d’entrées Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, se classe à la 14ème France. Signalons qu’avec ce triomphe, Christian Clavier établit un record inédit au box-office en devenant le seul acteur, toutes nationalités confondues, à avoir tenu un rôle principal dans quatre films à plus de 10 millions d’entrées.

Christian Clavier au box office
1. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) : 14,5 millions d’entrées
2. Les Visiteurs (1993) : 13,7 millions d’entrées
3. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (2014) : 12,2 millions d’entrées
4. Les Bronzés 3 : Amis pour la vie : 10,3 millions d’entrées

Autre satisfaction. Les quatre premières places du B.O sont occupées par des films français qui, de surcroit, dépassent également les 5 millions d’entrées. Outre le film de Christian Clavier notons la présence du trublion Dany Boon avec un Supercondriaque à 5,3 millions d’entrées. Même score pour le retour de l’enfant prodigue, Luc Besson. Sa Lucy, plus américaine que vraiment française, dépasse, elle aussi, les 5 millions d’entrées (5,2). Hormis
les bouillies infâmes en images de synthèse du réalisateur (la trilogie Arthur et les Minimoys), le dernier carton live de Besson remonte tout de même à 1997 et le Cinquième Élément (7,7 millions d’entrées). Dans quelques jours La Famille Bélier les dépassera pour terminer sa course à la deuxième place 2014, aux alentours des 6-7 millions d’entrées.

Nous aurons donc une année avec quatre films français aux quatre premières places. Ce qui n’était plus arrivé depuis 1970 !

Au final, il faut noter la présence de 8 films français dans le top 20 (dont 7 comédies !), tous à plus de 2 millions d’entrées (Samba, Les vacances du petit Nicolas, Babysitting et Les trois frères, le retour). Outre les sempiternelles comédies cartonnant au côté du dernier Besson, saluons la belle performance du film d’animation de Louis Clichy et Alexandre Astier, Astérix : Le domaine des Dieux (près de 3 millions d’entrées pour cette nouvelle adaptation du célèbre gaulois, plus gros succès de la franchise en film d'animation). Les premiers films de genre français – néanmoins « marketés » comme il le faut avec stars à l’appui –, se retrouvent relégués à la 27e place (La belle et la bête à 1,8 million d'entrées), 30e place (Yves Saint-Laurent à 1,6 million d’entrées) et 34e (La French, le dernier film avec Jean Dujardin vient de dépasser les 1,5 million d’entrées). Bref, il reste peu d’espace pour des films alternatifs en demande de reconnaissance. Seul Hippocrate, flirtant avec la barre symbolique du million d’entrées (914 651 entrées), aura su tirer son épingle du jeu.

Le cinéma français a cependant connu quelques déconvenues: Tu veux ou tu veux pas, Les yeux jaunes des crocdiles, Le grimoire d'Arkandias, Gemma Bovery, Bon rétablissement... Les surprises sont plutôt venues de François Ozon, Céline Sciamma, Robin Campillo et Thomas Cailley qui, avec des films très singuliers, ont pu remplir les salles durant de nombreuses semaines. Et le champion des premiers films français n'est autre que Sous les jupes des filles, qui a atteint 1,3 million de voyeurs.

Un dernier mot au sujet de Timbuktu. L’excellent film franco-mauritanien d’Abderrahmane Sissako continue de bénéficier d’un très bon bouche-à-oreille pour dépasser les 650 000 entrées.

Le bide made in US

Petite surprise pour la production américaine. Un seul film dépasse les 4 millions d’entrées au cours de l’année écoulée avec le dernier épisode de la trilogie de Peter Jackson, Le Hobbit : La bataille des 5 armées à 4,7 millions d’entrées. Il faut remonter à 1995 pour retrouver un tel fiasco hollywoodien où seul Pocahontas avait dépassé ce cap (5,6 millions d’entrées). Tous les autres blockbusters sont en retrait par rapport à l’année dernière, oscillant péniblement entre 2 millions (Maléfique) et 3,7 millions d’entrées (La planète des singes : l’affrontement).

Signalons quelques beaux échecs comme la suite du reboot de Spiderman (2 millions d’entrées pour The Amazing Spiderman : le destin d’un héros, là où les films de Raimi attiraient en moyenne 5-6 millions de spectateurs), ou du troisième opus des Expendables tout juste millionnaire. Nous ne parlerons pas des fours, des vrais, comme Transcendance (780 000 entrées), le remake de Robocop (681 000 entrées) ou, pour ne citer que lui, Sin City, j’ai tué pour elle (375 000 entrées contre 1,2 million d’entrées pour le premier opus). À sa décharge, le film s’est également planté aux États-Unis...

Nous avons eu de cesse de le répéter, la politique de la franchise des productions américaines séduit de moins en moins un public blasé de voir se succéder super-héros, suites à rallonge et autres reboot inutiles. En cumul, ces films font des entrées. Certes. Mais elles s’effritent interdisant à un film de sortir du lot. Il y a bien sûr des sagas qui continuent de séduire comme les X-Men (3,3 millions d'entrées), les dessins animés  (Dragons 2 a attiré 3,4 millions d'entrées, Rio 2 avec 3,3 millions d'entrées) et Hunger Games (qui dépasse les 3,3 millions d'entrées).

Reste que sur les 20 premiers films de l’année 2014, 11 sont américains. Mention spéciale pour Le Labyrinthe, petite production de 35 millions de dollars venue de nulle part et qui a su attirer plus de 3 millions de spectateurs, soit plus que Interstellar (qui déçoit avec 2,6 millions d'entrées). Idem pour le nouveau Fincher, toujours très populaire chez nous. Son remarquable Gone girl flirte avec les 2 millions d’entrées là où le Scott (Exodus) se plante à moins de 1,5 million d’entrées. C’est-à-dire au même niveau que l'oscarisé 12 Years a Slave, le réjouissant The Grand Budapest Hotel (plus gros succès de Wes Anderson), le chargé Noé ou le stupéfiant Godzilla.

Mais que de fiascos! Planes 2, Hercule, Fury, Equalizer, Pompéi, 22 Jump Street ont tous terminé en dessous du million de spectateurs.

Un dernier mot pour dire que le carton US de l’été, à savoir Les gardiens de la galaxie, n’a pas fait recette chez nous avec son cumul juste acceptable de 2,3 millions de spectateurs. Pas grave, sa suite, prévue pour 2017, saura rectifier le tir.

Le reste du monde un peu rétrécit

Les films non français et non américains reculent eux-aussi en passant de 12% en 2013 à 11% en 2014. La fréquentation est également en baisse à 22,8 millions d’entrées (-4,7%). La chute est faible. Soit. Mais ce léger déclin confirme une tendance. Celui d’un souci, réel, de visibilité, comme de diffusion, de films considérés moins grand public. Pas étonnant, donc, de retrouver à la première place des films étrangers le célèbre ours en peluche Paddington qui a eu le droit à sa première adaptation cinématographique. Si, avec 2,6 millions d’entrées, Paddington n’est pas le carton attendu, le film talonne néanmoins Astérix : le Domaine des Dieux.

Le deuxième film étranger est 44ème. Il s’agit de Mommy, dernier long-métrage de Xavier Dolan. Celui-ci, de qualité, a très certainement bénéficié de son passage cannois (Prix du Jury), d’une très bonne presse et d’un bouche à oreille solide pour assurer son succès. Avec 1,1 million d’entrées, Mommy «atomise» la moyenne des quatre derniers films du réalisateur (108 000 entrées). cela faisait plus de 10 ans qu'un film québécois n'avait pas atteint ce score. Par contre, le troisième film étranger en termes d’entrées (64ème) est une déception. Pour ses adieux à la réalisation, Hayao Miyazaki nous laisse une œuvre réussie qui n’a pas su, hélas, toucher plus largement le public. Avec 776 769 entrées, Le vent se lève laisse un goût d’inachevé presque dommageable.

Cette année, comme en 2013, 6 films étrangers font partis des 100 films ayant attirés le plus de spectateurs. C’est peu. Trop peu, hélas. Outre les trois longs-métrages déjà cités, Philomena, Ida et Khumba complètent la liste. Il est à noter que la palme d’or 2014, Winter Sleep, réalise 344 207 entrées, soit la pire performance pour une Palme depuis Oncle Bonmee en 2010. À titre de comparaison, La Vie d’Adèle, palme d’or 2013, avait réalisé un peu plus d’un million d’entrées. Comme à l’habitude, plus nous descendons dans la hiérarchie, plus l’éclectisme du cinéma mondial prend le dessus mais reste drastiquement anecdotique, même si les grandes signatures comme Ken Loach, Mike Leigh ou les Dardenne ont trouvé leur public.

Luc Besson, Médaille d’or des César

Posté par vincy, le 20 janvier 2015

Luc Besson a été choisi comme premier lauréat de la médaille d’or des César, décernée par l'Académie des arts et techniques du cinéma, "pour sa contribution artistique et entrepreneuriale au cinéma français".

Remise pour la première fois, ce prix a pour vocation de "symboliser la gratitude du cinéma français à celui ou celle qui porte haut l’excellence française". "Après avoir incarné la génération Grand Bleu, après Subway puis Nikita, Léon, Jeanne d'Arc, Le Cinquième élément devient le plus gros succès mondial du Cinéma français, avant Taken 2, lui-même coiffé par Lucy écrit, produit, filmé par Luc Besson", explique l'Académoe César. Lucy a récolté 459 millions de $ dans le monde depuis sa sortie en août, soit la 16e plus importante recette de l'année, quasiment ex-aequo avec le film Lego, la grande aventure et largement devant des blockbusters comme Edge of Tomorrow, Noé, 300: Rise of An Empire ou Divergent. C'est aussi son plus gros succès histoirque en Amérique du nord, même en tenant compte de l'inflation du prix du ticket de cinéma.

Par ailleurs, l'Académie ajoute que "La Cité du Cinéma a replacé notre pays en tête des studios les plus mythiques où Luc Besson tourne tous ses films, en anglais ou en français, avec des techniciens, des industries techniques et des prestataires français avant de s’inscrire régulièrement en tête du Box-Office mondial".

Ce prix est aussi une manière de réconcilier Luc Besson et les César. L'an dernier, le réalisateur confiait qu'il ne votait plus depuis des années, désintéressé par l'événement. La brouille date de vingt ans. L'AFP rappelle qu'en 1995 le réalisateur n'avait pas apprécié que le César du meilleur film étranger récompense Quatre mariages et un enterrement alors qu'il devait remettre un César d'honneur à Steven Spielberg, par ailleurs nominé dans cette catégorie pour La liste de Schindler. "Cette année-là, on avait demandé à Steven Spielberg de venir pour lui remettre un César d'honneur alors qu'il venait de faire La Liste de Schindler (...) Juste, il y a des choses que je ne comprends pas. Je me suis levé, je suis allé m'excuser auprès de Steven", avait raconté Luc Besson sur Canal + l'an dernier.

Pourtant Besson a souvent été récompensé ou même nominé aux Césars. Subway, Le Grand Bleu, Nikita, Léon, Le Cinquième élément et Jeanne d'Arc ont tous été nommés dans la catégorie du meilleur film. On y ajoute Le dernier combat (nomination meilleur premier film) et Arthur et les Minimoys (nomination meilleur film d'animation). Le réalisateur, nominé 5 fois, avait reçu le César pour la mise en scène du Cinquième élément en 1998. Au total, ses films ont reçu 9 Césars.

Les César seront décernés le 20 février. les nominations seront révélées le 28 janvier.

14 événements marquants de l’année cinéma 2014

Posté par vincy, le 4 janvier 2015

scarlett johansson under the skin

L'année cinéma ne fut pas de tous repos. Hormis ce qui compte le plus, les films, l'industrie a connu de fortes turbulences et parfois même quelques séismes faisant bouger les plaques tectoniques les plus solides. Le cinéma reste un art fragile, mué par une industrie qui cherche en vain des formules, recettes, et autres martingales rassurant les investisseurs.

La preuve la plus spectaculaire est évidemment l'énorme opération de piratage qui a ébranlé le géant Sony Pictures. Alors que le studio lançait en fanfare le tournage du nouveau James Bond, Spectre, ses ordinateurs étaient "hackés". Et les "Gardiens de la Paix", qui revendiquent l'acte de "vandalisme" pour reprendre le mot de Barack Obama, se sont délectés: révélation des salaires des dirigeants, des contrats pour les films, des courriels (parfois très politiquement incorrects) entre les dirigeants, diffusion de films en ligne et, en point d'orgue, menace d'attentats pour quiconque projetterait le film The Interview. Ce dernier fait marquant a créé un dangereux précédent: Sony a d'abord annulé la sortie du film, avant de négocier avec quelques 300 salles et une plateforme en ligne. En capitulant devant des terroristes, en censurant une comédie satirique, Sony s'est mis Hollywood et une grande partie de la classe politique à dos...

Mais l'année 2014 ce n'était pas que ça. A Hollywood, les mines sont peu enjouées: le box office est en retrait, les suites produites n'ont pas été les cartons annoncés. Seuls les super-héros et franchises pour la jeunesse ont vraiment cartonné (les deux films les plus populaires de l'année sont finalement un Hunger Games). Pas étonnant alors que tous les studios se soient lancés dans un programme ambitieux de sagas, avec en tête une guerre déclarée entre Disney-Marvel-Star Wars et Warner Bros-DC Comis-Harry Potter. Les plannings sont prêts jusqu'en 2020. Un véritable travail à la chaîne.

Mais Hollywood a les yeux rivés au-delà. Du financement à la distribution, désormais c'est du côté de la Chine que ça se passe. L'Empire du milieu, déjà 2e marché cinéphile du monde, va devenir rapidement la plus grosse réserve de spectateurs. Certains films américains y font un box office presque supérieur à celui qu'ils réalisent en Amérique du nord. Partenariat, coopération, joint-venture: tout le monde veut sa place là bas. C'est le nouvel eldorado.

Même les Français s'y investissent. Ironiquement d'ailleurs, c'est un remake chinois d'un film français réalisé par un cinéaste français qui représentait la Chine aux Oscars. Tout un symbole d'ouverture. Tandis que dans l'Hexagone, on joue à Jean-qui-rit/Jean-qui-pleure. La fréquentation des salles est à un excellent niveau. La part de marché des films français a rarement été aussi bonne.  Trop tôt pour dire si l'opération 4€ pour les moins de 14 ans a joué un effet déclencheur sur les films familiaux. Mais avec deux symboles, le carton à 12 millions d'entrées de Qu'est-ce-qu'on a fait au Bon Dieu? et le triomphe international de Lucy, le cinéma français continue de séduire (y compris à la télévision puisqu'Intouchables s'est offert une audience de coupe du monde avec 13 millions de téléspectateurs). Mais, dans le même temps, la production française connaît une crise sans précédent avec une réduction drastique des tournages et des budgets. A cela s'ajoute une véritable vulnérabilité du modèle économique et des tensions sociales toujours d'actualité.

Le cinéma est une économie périlleuse. Des studios Ghibli au Japon qui décident de fermer temporairement leur département long métrage aux festivals (Film asiatique de Deauville, Paris Cinéma) qui mettent la clef sous le rideau, la crise touche tout le monde, même des valeurs qu'on croyaient sûres. Cela oblige de nombreux acteurs de l'industrie de modifier leurs stratégies. L'événement le plus flagrant fut sans doute la mise en ligne par Wild Bunch, en Vidéo à la demande, de Welcome to New York, d'Abel Ferrara, avec Gérard Depardieu, sans passer par la case salles. Evénement qui a parasité Cannes et qui sera de plus en plus courant. Dans le même temps Wild Bunch a d'ailleurs créé une société de e-distribution et s'est marié avec un groupe allemand.

Le numérique est de plus en plus présent dans toutes les strates du cinéma: tournage, diffusion, et même marketing et promotion. Un selfie aux Oscars fait davantage de bruit et d'impact qu'une campagne de publicité massive. Même si la tendance du selfie peut agacer (sur les marches de Cannes), tous les distributeurs profitent désormais des réseaux sociaux pour promouvoir leurs films. Les stars aussi. James Franco en a même un peu abusé...

Évidemment, d'autres faits ont marqué cette année 2014. A commencer par les disparitions de personnalités qui nous manqueront devant ou derrière l'écran. L'émotion mondiale a été à son comble avec l'overdose de Philip Seymour Hoffman et le suicide de Robin Williams, deux immenses acteurs américains. De l'émotion, il y en a eu cette année. Nous resterons marqués par les adieux discrets et humbles, mais ô combien touchants, de Gilles Jacob sur la scène du Palais des Festivals à Cannes, après avoir remis la Caméra d'or, qu'il a créé, à un premier film français revigorant (Party Girl).

Mais finalement, 2014 n'est-ce-pas Scarlett Johansson qui l'incarne le mieux, en étant, paradoxalement, l'actrice la plus désincarnée de l'année? Voix virtuelle et numérique dans Her, super-héroïne se muant en clé USB dans Lucy, girl next door irrésistible en second-rôle dans Chef et personnage de BD en tête d'affiche dans Captain America : Le soldat de l'hiver, elle est toutes les femmes sans en être une seule. Elle est à la fois la belle et la bête. Elle incarne le vide existentiel de notre époque, reflète nos fantasmes, nous renvoie l'image d'une star caméléon, jusqu'à se désintégrer pour bien nous prouver qu'elle n'est pas réelle dans Under the Skin. En cela, en alien-vampire s'humanisant au contact des hommes qu'elle piège, créature hybride mise à nue par la souffrance de notre monde, Scarlett Johansson illustre numériquement et charnellement (antagonismes?) ce que le cinéma cherche encore et toujours: la restitution de la réalité à travers un imaginaire de plus en plus technologique.

6 choses à retenir sur le carton de Lucy aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 28 juillet 2014

lucy

Lucy, produit par EuropaCorp, réalisé par Luc Besson, et incarnée par Scarlett Johansson (double féminin de Luc?), a dominé largement le box office nord-américain ce week-end, lors de sa sortie. 44 millions de dollars c'est aussi un chiffre peu banale pour une production française (certes anglophone).

1. Un film rentabilisé (si l'on ne compte pas les frais liés au marketing) en trois jours. Et ça fait toujours du bien quand on vit une saison morose côté recettes. Lucy a coûté 40 millions de $. Il devrait récolté rien qu'en Amérique du nord 100 millions de $. Le film entrerait alors dans Top 12 historique des films d'action avec pour héros une héroïne. Il est déjà assuré d'être le troisième succès le plus important de l'année pour le distributeur Universal.

2. Le deuxième meilleur démarrage nord-américain pour EuropaCorp derrière Taken 2 (49M$). Désormais 13 des 20 plus importantes recettes du cinéma français aux Etats-Unis est un film EuropaCorp.

3. Jeu égal avec des productions hollywoodiennesLucy fait un moins bon score que Mr & Mrs Smith et Lara Croft : Tomb Raider et un peu moins bien que Wanted mais bien mieux que Salt, si on prend en compte les films avec Angelina Jolie, l'actrice spécialisée dans les films d'action (mais pas seulement) la mieux payée d'Hollywood.

4. C'est évidemment et de très loin le meilleur démarrage pour un film réalisé par Luc Besson : trois fois mieux que Malavita l'an dernier, 2,5 fois mieux que Le cinquième élément. Cependant, si on tient compte de l'inflation du prix du billet, Lucy devra rapporter plus de 113M$ pour battre les recettes finales du Cinquième Elément. En revanche, en trois jours, il a surclassé Léon (38M$ en tenant compte de l'inflation), Malavita (37M$ et Jeanne d'Arc (23M$).

5. Scarlett Johansson entre donc dans le panthéon des femmes d'action, avec Angelina Jolie et Jennifer Lawrence. Lucy est le 4e meilleur démarrage de sa carrière, mais surtout le meilleur pour un film où elle ne partage pas l'affiche avec d'autres héros (Avengers, Iron Man 2 et Captain America 2, où elle incarne dans les trois la Veuve noire). Lucy est donc son plus gros succès personnel, déjà parti pour être dans son top 5 en terme de recettes cumulées et d'entrées (il est 10ème en trois jours, 12ème en nombre d'entrées). Avec le carton de Captain America 2, et les succès critique pour ses performances singulières d'Her et  d'Under the Skin, elle signe sans aucun doute sa plus belle année.

6. Les femmes prennent le pouvoir : Jennifer Lawrence avec Hunger Games et le dernier X-Men, Shailene Woodley dans Divergent, Angelina Jolie en Maléfique. Les dominatrices et femmes puissantes, sachant tenir un flingue ou mettre K.O. des mâles orgueilleux, réussissent désormais à s'imposer face aux hommes. Sur les douze derniers mois, Hunger Games, La Reine des neiges, Gravity, Maléfique, auxquels on doit ajouter Captain America 2 et X-Men : Days of Future past, sont parmi les 10 films les plus lucratifs du box office nord-américain (avec un podium 100% féminin). Terminé le temps de la malédiction où les studios pensaient qu'une femme ne pouvait pas tenir un flingue et séduire les spectateurs.

Lucy à Locarno, Birdman à Venise

Posté par vincy, le 10 juillet 2014

lucy

Les deux grands festivals européens de l'été ont annoncé simultanément leur film d'ouverture.

Lancement des festivités avec le Festival de Locarno le 6 août. C'est assez rare que le Festival suisse s'ouvre avec une production internationale anglo-saxonne. Ce sera le cas avec le nouveau film d'action de Luc Besson, Lucy, dont la star n'est autre que Scarlett Johansson. Le film sortira simultanément dans les salles françaises. Au générique, on retrouve également Morgan Freeman, Choi Min-Sik et Amr Waked.

Lucy est une jeune étudiante qui voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Besson viendra présenter en personne le film, qui sera projeté dans le cadre majestueux de la Piazza Grande, en plein air (8000 spectateurs).

Trois semaines plus tard, le 27 août, c'est la Mostra de Venise qui s'ouvrira, avec un film-événement, Birdman d'Alejandro Gonzalez Iñárritu. Cette comédie, avec Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton, Zach Galifianakis, Amy Ryan et Naomi Watts, est l'histoire d'un un has been connu pour avoir incarné un super-héros. Malgré cela, il a des difficultés à monter une pièce de théâtre à Broadway autour de son personnage. La résurrection n'est cependant pas très loin. Le film doit sortir aux Etats-Unis le 17 octobre et en France le 28 janvier 2015.

Box Office USA : la guerre des blockbusters de l’été (2)

Posté par geoffroy, le 5 juillet 2014

La première partie de la saison estivale s'achève (lire notre article sur la période mai-juin). Avec pas mal de déceptions, quelques hits et un énorme démarrage (Transformers 4). Amazing Spider-Man 2, Godzilla, X-Men, Dragons 2 ont tous rapporté moins que prévu aux Etats-Unis. Des contre-programmes comme Million Dollar Arm, Blended ou Jersey boys n'ont pas trouvé leur public. Albert à l'Ouest a fait un flop. Mais Nos pires voisins et 22 Jump Street ont atteint leur but. Enfin, Maléfique est l'un des rares films à avoir réussi son coup en passant le cap des 200 millions de $. Mais pour l'instant, l'été est maussade.
Voici les pronostics pour la seconde partie de l'été, juillet-août.

2 juillet (sorties avancées pour cause de fête nationale aux Etats-Unis)

tammyTammy : Cette énième comédie estivale avec Melissa Mc Carthy (Arnaque à la carte, les Flingueuses) rééditera-t-elle les récents succès de la coqueluche hollywoodienne du moment ? Rien n’est moins sûr. Unique star « bankable » du film, tout repose sur ses épaules. En cas de réussite, l’actrice deviendra incontournable et pourra monter des films sur son seul nom. À noter la présence de la toujours sublime Susan Sarandon.

Pronostic : 115M$

Délivre-nous du mal : Film horrifique de l’été avec Éric Bana en tête d’affiche. Réalisé par Scott Derrickson, un habitué du genre (L’exorcisme d’Emily Rose, Sinister), le buzz monte sa mayonnaise semaine après semaine jusqu’à laisser échapper une bombe marketing imparable. Selon certaines sources, il y aurait une scène absolument démente que tout fan d’horreur se doit d’affronter. Mystère et boule de gomme… Gros démarrage possible pour un succès sur les traces du film La Conjuration sortit l’année dernière (137M$ US).

Pronostic : 110M$

la planete des singes l'affrontement12 juillet

La planète des singes : l’affrontement : En 2011, le remake de la Planète des singes a rencontré un véritable succès avec près de 180M$ sur le sol américain. Trois ans ont passé et c’est autour de Matt Reeves (Cloverfield) de faire "mumuse" avec César et ses acolytes primates en lutte pour la domination de la planète contre une humanité vacillante. Tout un programme ! Vu qu’aucun blockbuster estival n’a dépassé les 250M$ (attendons les scores du quatrième Transformers), celui-ci peut tirer son épingle du jeu et viser haut la main les 200 millions de dollars.

Pronostic : 230M$

planes 218 juillet

Planes 2 : Le premier épisode aurait dû sortir directement en vidéo. Disney en a décidé autrement et bien lui en a pris. 219M$ monde pour un budget de 50M$. Il n’en fallait pas plus pour mettre en boite la suite. Planes 2 sera bien esseulé cet été d’autant que Dragons 2 ne fonctionne pas du tout comme prévu. Sachant cela, il peut rééditer le score du premier opus.

Pronostic : 95M$

Sex Tape : Attention à Cameron Diaz. Cette fille a du sex-appeal à revendre. Qui, en effet, aurait misé sur sa comédie Bad Teacher sortit en 2011 ? Pas grand monde. Et pourtant la belle a accroché les 100M$ en pleine période estivale. Celle qui sort tout juste du succès public avec Triple Alliance (83M$), retrouve James Segel dans une comédie plutôt familiale qui pourrait créer la surprise.

Pronostic : 105M$

lucy scarlett johansson25 juillet

Lucy : Un Luc Besson réalisé par Luc Besson dans le pays de l’Oncle Sam. Mis à part le Cinquième élément, on ne peut pas dire que le réalisateur français ait « scoré » aux E.U. Mais sait-on jamais ? Avec Scarlett Johansson dans le rôle-titre, Besson retrouve une muse qui pourrait l’inspirer et rendre son entreprise intrigante. Alors, nouvelle désillusion ou demi-réussite façon Nikita ? De toute façon, on ne voit pas comment il pourrait aller beaucoup plus haut qualitativement…

Pronostic : 90M$

Hercules : Pour la présence de The Rock dans le rôle-titre car nous n’avons rien à attendre de Brett Ratner (Rush Hour, Dragon Rouge, Le casse de Central Park). En l’état, le film nous fait penser au Choc des Titans version Louis Leterrier. Soit un amas visuel rock’n’roll à l’esthétique plus que douteuse. Si le bide du Conan de Nipsel est à craindre, il nous semble plus raisonnable d'attendre un score final proche de 300 : la naissance d’un empire.

Pronostic : 90M$

les gardiens de la galaxie1er août

Les gardiens de la Galaxie : La Marvel prend un risque. Un vrai. Même si celui-ci est calculé. Le studio veut lancer une nouvelle franchise avec des héros intergalactiques beaucoup moins connus du grand public que les stars de l’écurie Marvel. De ce fait, le studio n’a pas lésiné sur la campagne marketing quitte à casser le tiroir-caisse. La curiosité sera le principal atout d’un film qui a l’air plutôt fun. Par ces temps de forte morosité, il pourrait souffler un vent de folie appréciable sur un public en demande de nouveautés. Gros score en perspective.

Pronostic : 190M$

Get on Up : Drôle de date de sortie pour ce biopic sur le parrain de la soul, James Brown. Le film, réalisé par Tate Taylor (La couleur des sentiments), met en vedette l’acteur Chardwick Boserman, révélé par 42, film sur le baseball et succès surprise 2013 (le film est inédit chez nous malgré la présence d’Harrison Ford). Cette programmation incongrue peut séduire un public adulte fatigué des sempiternels blockbusters estivaux décérébrés qui se succèdent semaine après semaine. Ça avait plutôt bien réussi à La couleur des sentiments.

Pronostic : 85M$

Teenage mutant ninja turtles8 août

Teenage mutant ninja turtles : Les tortues mutantes sont de retour en live 21 ans après leur dernier passage au cinéma (nous excluons la version 3D TMNT sortit en 2007). Si, grâce au merchandising, les personnages sont toujours populaires, la sortie du film une semaine après les Gardiens de la Galaxie risque de le désavantager. De toute façon la qualité du film n’a que peu d’importance puisque le public visé est jeune, versatile et adepte des premiers week-ends. Un très bon démarrage n’est pas exclu pour lancer cette nouvelle franchise avec Megan Fox en guest glamour.

Pronostic : 135M$

expandables 315 août

Expendables 3 : On peut dire que le retour des gros bras est attendu par une cohorte de fans. À la liste, déjà impressionnante des stars réunies autour de Sly, il faudra compter sur Mel Gibson (le banni d’Hollywood y joue le bad guy), le revenant Welsey Snipes ou encore le toujours fringuant Harrison Ford (malgré ses 71 ans). Le fait qu’il s’agisse vraisemblablement du dernier épisode de la franchise peut lui donner un intérêt supplémentaire à même de se maintenir au box-office. De toute façon le film va cartonner à l’international…

Pronostic : 85M$

sin city 222 août

Sin City 2 : Il aura fallu presque dix ans pour que cette suite sorte sur les écrans. Si aucune raison valable n’explique une telle attente, il semblerait que l’aspect esthétique si particulier du premier opus soit conservé. Ce qui, sans anticiper la qualité finale du film, à de quoi rassurer. La présence de Frank Miller au côté de Robert Rodriguez n’y est sans doute pas pour rien. Tant mieux ! Car nous voulons retrouver la noirceur, la hargne et les idées visuelles qui ont fait le succès du premier Sin City. Telles sont les conditions d’un retour réussi… En plus d'un casting bandant.

Pronostic : 75M$

29 août

Life of crime : Terminons ce panorama box-office US été 2014 par une comédie portée, je vous le donne en mille, par Jennifer Aniston. Sauf que cette fois l’histoire est tirée d’une nouvelle d’Elmore Leonard. La qualité sera peut-être au rendez-vous. Ce qui ne veut pas dire que le succès suivra. De plus, Aniston est seule. Point de Jim Carrey, de Ben Stiller, de Vince Vaugh, d’Owen Wilson ou d’Adam Sandler pour porter le film…

Pronostic : 75M$


Lucy, avec Scarlett Johansson, sera le plus gros budget de l’histoire d’Europacorp

Posté par vincy, le 29 juin 2013

Alors que Liam Neeson négocie actuellement un cachet à hauteur de 20 millions de $ pour reprendre du service avec Taken 3 (au budget faramineux de 65-70 millions de $), EuropaCorp a annoncé hier la mise en route du film le plus cher de l'histoire du studio français : Lucy, le prochain film réalisé par Luc Besson. Le film, dont le tournage débutera en septembre, met en vedette deux stars hollywoodiennes (autrement dit très très chèrement rémunérées), Scarlett Johansson et Morgan Freeman. Pas plus de précisions sur le montant du devis, mais on l'imagine assez près des 100 millions de $.

Lors de la présentation des (bons) résultats de la société, son directeur général Christophe Lambert, a précisé que le film serait un thriller d'anticipation "à très grand spectacle" avec un record d'effets spéciaux pour un film de Besson.

Europacorp se dirige ainsi de plus en plus vers une stratégie "hollywoodienne". Malavita, avec de Niro et Pfeiffer, est attendu cet automne. The Homesman, avec Tommy Lee Jones et Meryl Streep, espère être au Festival de Cannes l'an prochain. La société a également confirmé le tournage du Yves Saint Laurent de Bertrand Bonello, un temps menacé, malgré le refus de Pierre Bergé d'endosser ce projet (il a préféré celui de Jalil Lespert, plus consensuel et moins critique).