L’instant Glam: Leila Hatami, Uma Thurman, Adrien Brody…

Posté par cynthia, le 24 mai 2014

Uma ThurmanOyé oyé cinéphiles! Cannes s'est terminé sous une pluie de glamour et d'émotions.

Les stars ont eu une dernière chance pour nous faire rêver avec leur prestance sur les marches. Qui a réussi? Qui peut aller se terrer dans une grotte pendant un an pour se faire oublier? Petit récapitulatif de ce qui s'est passé sur les marches de la cérémonie de clôture du 67eme festival de Cannes.

La tristesse régnait en maître sur le tapis rouge. Cannes, c'est fini, et on est triste comme Leila Hatami qui est arrivée en robe noire et la tête couverte d'un foulard noir lui-aussi. Elle était en deuil et elle le montre.

A l'opposé, Uma Thurman, encore une fois resplendissante dans une robe qui procure de la joie, du blanc cette fois. Elle illuminait le tapis rouge aux côtés de son meilleur ami Quentin Tarantino. La classe incarnée cette femme. On a vu aussi le journaliste Laurent Weil qui a essayé de monter les marches mais a dû faire demi-tour à cause du câble trop court de son cameraman. Zut, cher confrère, tu méritais ta montée, surtout que tu étais classe toi-aussi.

Ce qui n'était pas le cas de la compagne de Timothy Spall, qui est officiellement tombée dans un tube géant de peinture ou a été possédée par un arc-en-ciel. Son mari qui a reçu le prix d'interprétation masculin pour son rôle dans Mr Turner, a dû en avoir mal aux yeux tant sa robe dégageait de couleurs. Juste derrière, l'acteur anglais Adrien Brody, venu remettre un prix, était lui plus beau que jamais en costume noir et nœud de papillon.

Aperçu également sur les marches, Michael Madsen qui s'est prêté au jeu des questions/réponses. L'acteur fétiche de Quentin Tarantino a confié aux caméras de Canal + qu'à Cannes "tout le monde est beau!" Bon c'est sûr, il n'a pas lu ma chronique cannoise, celui-là. Doit-on faire un rappel des catastrophes vestimentaires du festival pour remettre en question ses propos ? Souvenez-vous des tétons joyeux de Julie Gayet, du costume sac poubelle de Mika, de la prestance légume de Robert Pattinson, du style Krusty le clown de Sylverster Stallone, du pyjama de Sharon Stone, sans oublier Nabilla et sa robe... non c'était un drap noir transparent qui laissait voir ses seins vraiment naturels.

D'ailleurs Nabilla sur les marches cette année, c'est incroyable, c'est comme si Kim Khardasian venait assister au Prix Nobel. La brune poupée gonflable représentait la marque d'un célèbre bijoutier présent à Cannes. Comme quoi Promotion canapé n'est pas qu'un film de Didier Kaminka sorti en 1990. Bien écarté Nabilla... euh je veux dire bien joué Nabilla (toutes mes excuses, mes mots ont dépassé ma pensée)!

En revanche, la fashion girl dont on se souviendra, en ce 67 e festival, est sans nul doute Blake Lively. Sublime du début à la fin, l'ex héroïne de la série Gossip girl rendrait lesbienne même Christine Boutin tant elle émane de beauté. Autre bombe atomique qu'on n'oubliera pas de sitôt, Ryan Gosling , bien-sûr, qui mériterait la palme d'or de l'orgasme visuel.

Du glamour, du ridicule, du what the fuck, le festival de Cannes est terminé et nous laisse un doux souvenir rétinien, de quoi fantasmer... pardon, patienter jusqu'à l'année prochaine.

Cannes 2014 : Lettre à Leila Hatami

Posté par MpM, le 20 mai 2014

leila hatamiChère Leila Hatami,

Vous êtes au centre d'un scandale en Iran pour avoir échangé une "bise" avec le président du Festival de Cannes Gilles Jacob. Le vice-ministre de la Culture iranien a jugé cette attitude "inappropriée" et s'est insurgé contre un tel comportement : "Celles qui participent à des évènements internationaux devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens, afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes", a-t-il estimé.

Ce que semble avoir voulu dire cet admirable censeur, c'est qu'en vous prêtant à cette innocente pratique, vous avez porté atteinte à la dignité de tout un peuple. Le discours nous est désormais connu : c'est dans la chasteté (l'humilité, la dignité, l'innocence, etc.) de la Femme que se situe l'honneur de l'Homme.

Deux réactions à cette polémique stérile. D'une part, chère Leila, courage. Je propose qu'en solidarité avec vous, toutes les festivalières soient immortalisées en train d'embrasser Gilles Jacob en haut des marches (pour trouver la première volontaire, s'adresser à la rédaction).

D'autre part, il faut bien avouer que l'on n'en peut plus de ces hommes qui instrumentalisent le corps des femmes et l'investissent de je-ne-sais quelles propriétés sacrées. Le corps des femmes leur appartient, et elles en font ce qu'elles veulent. Si cela vous dérange, monsieur le vice-ministre, détournez le regard. Chacun devrait être le détenteur de son propre "honneur" et surtout le seul juge de ce qui l'atteint ou non.

D'autant que la "bise" est, comme le soulignait intelligemment Gilles Jacob, une coutume occidentale utilisée pour se saluer, à laquelle sont tout particulièrement attachés les Français. Le Hollywood Reporter du 16 mai dernier en faisait d'ailleurs un article que l'on recommande chaudement au vice-ministre iranien : How to kiss the french like a pro : 8 rules for mastering la bise (en anglais). Où l'on découvre que le risque n'est pas tant de déshonorer les hommes de son pays que de piquer un fard suite à dérapage incontrôlé du geste ou un excès d'enthousiasme.