Audrey Tautou : du remake US des Valseuses à son troisième Salvadori

Posté par vincy, le 18 octobre 2016

On n'arrête plus Audrey Tautou. L'actrice, qui se paye le luxe de ne pas avoir d'attaché de presse ni d'agent, est à l'affiche d'Eternité et de L'Odyssée. En janvier, elle sera au générique de Ouvert la nuit, le nouveau film d'Edouard Baer. Mais avant cela, en novembre, l'actrice tournera son troisième film avec Pierre Salvadori, Remise de peine. Produit par Les Films Pelléas, le long métrage mettra en vedette Adèle Haenel en jeune inspecteur de police, veuve d'un flic parfait. A l'occasion d'une enquête banale, elle découvre que son feu mari était un ripou et un menteur. Outre Tautou et Haenel, Salvadori a choisi un sacré trio de mâles: Vincent Elbaz, Damien Bonnard (Rester vertical) et Pio Marmaï.

Plus surprenant, Audrey Tautou sera de la troupe du nouveau film que John Turturro vient de terminer. Going Places a ceci de particulier qu'il s'agit d'une sorte de remake des Valseuses. Turturro a écrit une histoire similaire à partir des du scénario de Bertrand Blier mais aussi de The Big Lebowski des frères Coen. Dans cette version, Turtutto aurait eu l'autorisation des Coen pour incarner un certain Jesus Quintana, fan de bowling avec un fort accent puerto-ricain (coucou The Duke), soit le type qu'il incarnait dans The Big Lebowski. Outre Tautou qui reprendrait le rôle de Miou-Miou, on retrouve Turturro, Susan Sarandon, en ex-taularde tout juste sortie de prison, Sonia Braga (Aquarius), Bonny Cannavale (Ant-Man, Vinyl) et Gloria Reuben (Mr Robot).

L’instant Court : Test, réalisé par Didier Rouget, avec Vincent Elbaz et Romane Bohringer

Posté par kristofy, le 30 septembre 2011

TestComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après la bande-annonce de 1976 pour La guerre des étoiles réalisé par George Lucas, voici l’instant Court n° 47.

Depuis quelques jours, Un heureux évènement vous attend dans les salles : le nouveau film de Remi Bezançon (à qui l'on doit le succès de Le premier jour de ta vie). Avant la naissance du bébé de Pio Marmaï et de Louise Bourgoin, son premier film Ma vie en l’air racontait déjà la naissance d’un couple avec Marion Cotillard et Vincent Elbaz.

Comment réagir à ce chamboulement que représente l’annonce de la possibilité d’avoir un enfant ?
Dans son court-métrage Test,  Didier Rouget répond à la question en mettant en scène un couple formé par Vincent Elbaz et Romane Bohringer, qui va aller d’une surprise inattendue vers une espérance folle à la fois souhaitée et redoutée…

A cette occasion, le réalisateur Didier Rouget nous commente l’expérience de ce tournage :

Ecran Noir : Comment des acteurs aussi connus que Vincent Elbaz et Romane Bohringer ont été convaincus de participer à ce court-métrage ?
Didier Rouget : Test est mon quatrième court-métrage. J’avais tourné les trois premiers (Vive le 1er mai, Vive le 14 juillet, Vive le Cinéma) avec Emmanuel Salinger, Mathieu Demy et Julie Gayet que j’avais tous rencontrés sur les plateaux lorsque j’étais premier assistant. Pour Test, je voulais travailler avec des acteurs de renom que je ne connaissais pas. J’ai envoyé le scénario chez Artmédia, l’agent de Vincent Elbaz, comme on jette une bouteille à la mer. Et, miracle, Vincent rappelle deux jours plus tard, la bouteille à la main ! Il avait lu le scénario, vu mes premiers films, et il était convaincu. Nous avons réfléchi tous les deux à sa partenaire « idéale » pour le film. Vincent connaissait Romane Bohringer, mais ils n’avaient jamais tourné ensemble et ils le souhaitaient tous les deux. C’était donc l’occasion rêvée de les réunir. Pas besoin de leur expliquer les conditions économiques du court métrage, ils acceptent de travailler à titre gracieux. Nous sommes ici même au-delà de la générosité, car Romane répète une pièce de théâtre dans la journée et tourne donc avec nous la nuit, ne dormant que deux heures sur le plateau avant de repartir au théâtre le matin.

EN : On remarque dans Test que le scénario équilibre subtilement humour et drame avec un passage presque fantastique (avec le cauchemar), pourquoi ce mélange des genres ?
DR : S’il fallait l’inscrire dans un genre, Test serait dans le registre de la comédie dramatique. Dès l’écriture, il y avait le désir de poser le problème du test de grossesse comme Hitchcock pose secrètement une bombe sous la table, convoque ses personnages autour de la table et attend que ça explose. Ce procédé narratif propose de l’ironie dramatique, car le spectateur connaît l’enjeu de la scène avant le protagoniste. Le personnage interprété par Vincent ne sait donc pas ce qui l’attend, alors que le spectateur, lui, le sait déjà. C’est cette ironie qui donne le ton général au film. Je me suis amusé ensuite à décliner des situations extrêmement quotidiennes et réalistes, mais qui seront toutes lues à travers le filtre de la présence du test de grossesse. Il y a donc tout à la fois : une pression dramatique et un ton de comédie. Le cauchemar est traité de la même façon réaliste, et non pas fantastique. J’avais songé à un moment un traitement « fantastique » avec des litres de sang qui se répandent partout. Mais justement, cette imagerie ne me semblait pas appartenir au genre du film. Ici, chaque image qui compose le cauchemar est issue du film. Il n’y a rien de plus qu’une orange coupée, un sac poubelle qui craque, un chat qui se débat… Ce sont des images qui appartiennent au point de vue du personnage car il les a vues, comme le spectateur. Inconsciemment, il les a imprimées. Le montage de cette séquence se rapprocherait donc davantage du travail du rêve : associer une image à une autre image et les ordonner de telle façon que la succession des plans révèle le sens qui s’y cache. Le ton de cette séquence reste donc cohérent avec l’ensemble du film : réaliste, dramatique et décalé.

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Un carré d’as de films politiques va donner l’assaut des salles

Posté par vincy, le 9 mars 2011

Le cinéma français a décidé de s'emparer de son histoire récente et de ses tourments politiques. Comme dans les années 70, les producteurs sont attirés par un déclin identitaire qui heurte l'orgueil national. Politique, mais aussi finance, justice, sécurité intérieure, enjeux stratégiques... Les polars ancrés dans le réel ont commencé à se multiplier ses dernières années autour de la crise, du marketing politique (Le président ou encore Le candidat) ou des affaires de corruption (L'ivresse du pouvoir). On notera d'ailleurs que deux films sur l'Affaire Bettencourt sont en préparation. L'un avec Jeanne Moreau, sans doute assez réaliste, l'autre avec Jean Rochefort, plus proche de la satire. En attendant, cette année, les films seront sérieux et dramatiques.

Cette année, L'assaut va lancer l'attaque. Julien Leclercq (Crysalis) revient sur l'affaire d'un Airbus d'Air France pris en otage par quatre terroristes du GIA à l'aéroport d'Alger. 227 personnes enfermées dans l'avion à la veille de noël en 1994. Le film se focalise sur trois personnages : un soldat du GIGN, une technocrate ambitieuse et un Djihahiste obstiné. L'assaut du GIGN sera vu par 21 millions de téléspectateurs. En salles cette semaine, le film se veut le plus réaliste possible, et tourné comme un film de guerre, avec Paul Greengrass comme influence. Pour Vincent Elbaz et Mélanie Bernier, les deux rôles principaux, ce sera aussi l'occasion de mesurer leur popularité.

Omar m'a tuer est aussi inspiré d'une histoire vraie. On se souvient tous de ce jardinier, Omar Raddad, accusé d'avoir tué sa patronne, Ghislaine Marchal, un week-end d'été en 1991. Raddad est aussitôt arrêté et incarcéré. Calme mais parlant mal le français, des lettres de sang le pointent comme le suspect principal, pour ne pas dire le "présumé coupable". Roschdy Zem, de retour derrière la caméra, a choisi Sami Bouajila pour incarner Omar, tandis que Denis Podalydès interprétera le romancier Jean-Marie Rouart,  l'un des principaux animateurs du Comité pour la révision du procès,  auquel il a consacré un ouvrage, Omar : la construction d'un coupable en 1994.

Podalydès sera aussi un autre personnage célèbre : Nicolas Sarkozy. La conquête est l'histoire de la campagne présidentielle 2007. Nul ne sait quel regard portera le revenant Xavier Durringer, qui après des années de télévision, retourne au cinéma. Hippolyte Girardot sera Claude Guéant, entouré de Florence Pernel (Cécilia Sarkozy), Dominique Besnéhard (Pierre Charon), le conseiller en communication, Grégory Fitoussi (Laurent Solly), Bernard Le Coq (Jacques Chirac), Michèle Moretti (Bernadette Chirac), Samuel Labarthe (Dominique de Villepin) et Saïda Jawad (Rachida Dati)... Les métamorphoses de chacun sont déjà le centre d'attention des médias. Mais l'intéressant est ailleurs : quel visage de ces hommes politiques seront montrés avec le scénario de ce film, qui pourrait être présent à Cannes...

L'ordre et la morale sortira en septembre. Son tournage mouvementé et complexe (les équipes ont du aller en Polynésie française, ne pouvant pas tourner en Nouvelle Calédonie) et son histoire hautement sensible en font l'un des films les plus intrigants de l'année. Pas seulement parce que Mathieu Kassovitz en est le réalisateur (et l'acteur, avec Sylvie Testud, Malik Zidi, Philippe Torreton et Iabe Lapacas). Mais l'attaque de la grotte d'Ouvéa, en pleine campagne pour l'élection présidentielle de 1988, est sans doute l'un des faits marquants contemporains les plus passionnants dans le rapport entre la France et ses territoires d'Outre-mer. Dans ce face à face entre un groupe d'indépendantistes Kanaks et le GIGN, avec 30 gendarmes enlevés (et quatre tués), l’assaut ici se finira en un bain de sang qui laisse encore des traces.

La vérité si je mens 3 : Atika fait le buzz sur Twitter

Posté par Claire Fayau, le 29 août 2010

la verite si je mens 3 scenarioQuand les acteurs font le buzz sur le web... Il y a exactement une semaine , Aure Atika faisait paraître sur son compte Twitter un sibyllin "J'ai dit oui" assorti d'un lien menant à une photo d'un scénario.

On découvre que non, l'actrice ne passe pas chez Monsieur le Maire, mais qu'elle va rejoindre l'équipe de La Vérité si je mens 3 de Thomas Gilou.

Un tweet accrocheur, et la couverture du scénario, voilà de l'excellent marketing viral pour l'annonce d'un tournage qu'on n'attendait plus pour cause d'imbroglios juridiques autour du scénario dont il a fallut récupérer les droits. Selon Le Film Français, le script de Jean-Loup Dabadie avait été mis en suspens "quand les auteurs des deux premiers opus, Michel Munz et Gérard Bitton, avaient fait valoir leur droit de suite."

Et Atika n'a pas été la seule à dire oui. Ils ont tous accepté. La comédienne retrouvera Richard Anconina, José Garcia, Bruno Solo, Gilbert Melki, Vincent Elbaz (qui reprend son rôle de Dov, qu'il avait laissé dans le second opus à Gad Elmaleh), et du côté des filles, Amira Casar et Elisa Tovati reprennent aussi du service. Le tournage débute le 19 septembre

La vérité si je mens ! avait séduit 4,9 millions de spectateurs en 1997 et le deuxième opus avait attiré 7,5 millions de fans en 2001. De l'or pour les producteurs. Mais dix ans après, le film devrait sortir en 2011, le désir sera-t-il toujours là? Question de scénario sans doute...