[On va tous au cinéma] Bob l’éponge – Le film : Éponge en eaux troubles (acheté par Netflix)

Posté par redaction, le 4 juin 2020

Le pitch: Suite à l’escargotnapping de Gary, son compagnon de toujours, Bob entraîne Patrick dans une folle aventure vers la Cité Perdue d’Atlantic City afin de le retrouver. A travers cette mission sauvetage pleine de surprises, de merveilles et de dangers, Bob l’Éponge et ses acolytes vont réaliser que rien n’est plus fort que le pouvoir de l’amitié.

Le cast: Réalisé par Tim Hill (Garfield 2, Alvin et les Chipmunks), on entendra les voix de Keanu Reeves, Awkwafina et Snoop Dogg parmi les guests.

L'atout: Ce sera le premier "gros" film d'animation post-confinement, après les reports de ceux de Pixar et d'Illumination. Autant dire qu'en pleines vacances, le héros en slip peut faire un carton, vu sa notoriété. Le premier film avec Bob l'éponge (qui date de 2004) avait attiré 600000 spectateurs.

Retour sur la 66e édition du Festival de courts métrages d’Oberhausen

Posté par MpM, le 4 juin 2020

La situation sanitaire a au moins un avantage, celui de rendre accessible à tous un certain nombre d'événements et manifestations ayant choisi de passer en version dématérialisée. On a ainsi pu découvrir courant mai le Festival du court métrage d'Oberhausen (Allemagne) qu'il ne nous avait jamais été donné de couvrir. En préambule, évidemment, rien ne vaut l'expérience d'un festival physique, avec des séances en salles, et surtout des rencontres et des échanges à la fin de chaque journée (autour d'un verre, ou pas, chacun fait ce qu'il veut).

Mais même dans la solitude de son salon, cette 66e édition d'Oberhausen fut riche et captivante, minutieusement organisée pour une découverte on-line, avec des publications régulières de programmes disponibles pendant 48h et des courtes interviews venant éclairer la plupart des films en compétition. Elle fut surtout particulièrement inspirante pour tous ceux qui s'intéressent au cinéma sous toutes ses formes.

Car autant le dire tout de suite, la programmation d'Oberhausen ne ressemble pas exactement à celle de la plupart des festivals de courts métrages que l'on a l'habitude de fréquenter. Bien sûr, on y trouve plusieurs compétitions (internationale, allemande, et régionale, cette dernière étant consacrée aux films d'école), des focus sur des auteurs tels que Maya Schweizer et Philbert Aimé Mbabazi Sharangabo, de nombreux programmes jeunesse pour tous les âges, de 3 à 16 ans, mais surtout une grande quantité d'autres programmes proposant notamment des cartes blanches à des fonds d'archives spécialisés tels que Cyland Video Archive ou des distributeurs spécialisés dans le cinéma expérimental et les vidéos d'art tels que LIMA aux Pays-Bas, Filmform en Suède et Light Cone en France.

Une offre foisonnante et riche de films singuliers et "à la marge" qui était tout à fait au diapason d'une compétition internationale elle-même très axée sur des choix de cinéma audacieux. Se refusant résolument à être un simple best of des "meilleurs" courts des derniers mois (c'est-à-dire de ceux ayant déjà tourné partout), la compétition réunissait en effet un mélange hétéroclite et passionnant de films étranges et hors-normes mêlant documentaires conceptuels, installations vidéo, essais expérimentaux et recherches formelles radicales. La narration n'était pas forcément le maître mot de la majorité de ces oeuvres mais on y sentait un intérêt pour le geste de cinéma, une réflexion sur le médium, un regard privilégié porté sur l'instant.

Expériences immersives

Quelques films, notamment, amenaient le spectateur à faire l'expérience particulière, souvent immersive, presque physique, d'un lieu donné. C'est le cas de Chris Kennedy qui, dans The Initiation Well (Canada), descend à l'intérieur d'un puits d'initiation portugais et nous en fait éprouver la réalité circulaire, mouvante, presque floue, qui rend le lieu et ceux qui le visitent fantomatiques et insaisissables. On a le même sentiment face à Junkerhaus de Karen Russo (Allemagne) qui nous emmène dans la résidence de l'artiste Karl Junker. Méditation sur le lieu plus qu'explication sur sa construction, le film donne vie à ses étranges sculptures par des jeux de lumière et de projection.

Dans un style plus documentaire, mais toujours dénué d'explications superflues, A Thin Place de Fergus Carmichael (Royaume Uni) plonge le spectateur dans les célébrations du solstice d'été sur la colline de Glastonbury Tor (Angleterre) et lui fait vivre l'expérience d'une joyeuse communion collective sur fond de mythologie celtique et de nouvelles technologies. Josef Dabernig, lui, nous emmène chez le dentiste. Heavy Metal Detox (Autriche) est en effet un cauchemar éveillé pour ceux que l'idée même de la roulette met au supplice. Dans un noir et blanc glaçant, le film montre avec une distanciation ironique, mais malaisante, différents actes de chirurgie dentaire qui nous ont semblé intolérables (mais c'est très personnel).

Problématiques environnementales

D'autres thématiques plutôt classiques se dégageaient également de cette sélection, traitées elles-aussi sur un mode décalé, formaliste ou conceptuel. Plusieurs films abordaient par exemple des problématiques environnementales, à l'image de Extrañas Criaturas de Cristóbal León et Cristina Sitja (Chili), qui sous forme de conte, dans une esthétique rétro volontairement naïve et un style d'animation ouvertement artisanal, met en scène des animaux confrontés à la destruction de leur forêt par leurs voisins humains, contraints d'expliquer à ces "étranges créatures" ce qu'est le concept d'habitat.

Camera Trap de Chris Chong Chan Fui (Malaisie) met quant à lui en parallèle des images vieilles de plus de cent ans (celles du photographe et inventeur du zoopraxiscope Muybridge) et d'autres contemporaines, prises dans les forêts tropicales de Borneo. S'y côtoient ainsi des animaux confinés auxquels le procédé de Muybridge redonne le mouvement et d'autres surpris dans leur habitat naturel, saisis par l'indiscrétion de "pièges photographiques" se déclenchant automatiquement. Le film, qui était à l'origine une installation, met ainsi subtilement en parallèle la manière dont notre rapport aux animaux et à la nature en général a changé en l'espace d'un siècle.

Enfin, L’eau faux de Sverre Fredriksen et Serge Onnen (Pays-Bas) est une parabole sur le cycle de l'eau, observant et retranscrivant ce cycle dans sa dimension la moins naturelle possible, celle de l'eau en bouteille. Mélangeant prise de vues continue et animation, le film est un objet déroutant, tantôt abstrait, tantôt grotesque, qui questionne le paradoxe d'un élément constitutif du cycle naturel de la vie transformé en vulgaire bien de consommation.

Transmissions

Dans un autre registre, les questions de transmission, notamment de l'histoire commune des minorités éthniques, étaient elle aussi au centre de plusieurs films, tels que O Jardim Fantástico de Tico Dias et Fábio Baldo (Brésil), dans lequel une institutrice veut inciter ses élèves à renouer avec leurs racines et à découvrir les secrets d'une réalité cachée à travers le rituel de la consommation de Ayahuasca. Dans Oursons de Nicolas Renaud (Canada), c'est un Canadien natif qui témoigne de son existence dans la Réserve de Lorette, et de la manière dont les habitants (appartenant aux Hurons-Wendats) ont peu à peu été chassés par le gouvernement local au profit de "clubs" réservés aux élites.  A travers ses souvenirs et son expérience, il interroge la disparition progressive de l'identité de son peuple.

Le film ( ( ( ( ( /*\ ) ) ) ) ) de Saúl Kak et Charles Fairbanks (Mexique) observe quant à lui la vie dans un petit village du Chiapas où s'est réfugiée la communauté zoque suite à l’éruption du volcan Chichonal. Sans commentaires, mais avec un sens aigu du montage, le film nous plonge dans l'ambiance presque pittoresque des annonces publicitaires crachées par les hauts parleurs, sur fond de contexte électoral et de revendications liées à l'exil forcé de tout un peuple.

Le cinéma comme sujet

Il faut enfin relever la multiplicité des films portant un regard réflexif sur leur propre forme, et sur le média cinéma en général. On a déjà parlé de Camera trap de Chris Chong Chan Fui, qui juxtapose les procédés de Muybridge avec sa propre pratique consistant à animer image par image les photographies prises par des cellules automatiques posées telles des pièges dans les forêts de Borneo. We Still Have to Close Our Eyes de John Torres (Philippines) réunit des images prises dans les lieux et décors d'autres films en train de se tourner à Manille (ceux de Lav Diaz, Erik Matti, Dodo Dayao, Joel Ferrer et Dan Villegas), proposant une fiction étrange et fantomatique sur les dérives d'une application permettant à l'utilisateur de prendre le contrôle de véritables personnes, les dirigeant à sa guise comme des avatars de jeu vidéo. Une dystopie inquiétante dont toute ressemblance avec le régime autoritaire du président Dutertre n'est évidemment pas fortuite, doublée d'une plongée troublante dans les coulisses du cinéma philippin.

Hacer una Diagonal con la Música d'Aura Satz (Royaume Uni) est un documentaire que l'on pourrait qualifier de plus traditionnel, bien qu'il s'ouvre sur une porte qui grince. C'est un portrait fascinant de la compositrice électroacoustique argentine Beatriz Ferreyra qui explique, démonstration à l'appui, et avec humour, comment elle collectionne les sons, à la recherche de ceux dont elle aura un jour besoin pour recomposer un élément sonore particulier. Avec Patentti Nr. 314805, Mika Taanila (Finlande)  fait en quelque sorte écho à ces recherches sur le son, puisqu'il a exhumé des séquences tournées en 1914 par Eric Tigerstedt avec son invention alors révolutionnaire; le photomagnétophone permettant d'enregistrer les images et le son simultanément. La guerre l'a malheureusement empêché de voir reconnaître son procédé. Ce que l'on voit dans Patentti Nr. 314805, ce sont des ondes noires matérialisant les voix et les bruits qui nous parviennent du passé, de manière désormais banale, tant nous y sommes habitués, et en réalité comme par miracle.

Enfin, A Month of Single Frames de Lynne Sachs, qui a d'ailleurs remporté le Grand Prix du Jury, est un dialogue à travers le temps entre les images tournées par la réalisatrice Barbara Hammer lors d'une résidence de réalisation en 1998 et le travail effectué sur ces images par la réalisatrice Lynne Sachs vingt ans plus tard, à la demande de Barbara Hammer qui était malade. Le film mêle les recherches expérimentales de Barbara Hammer, le journal tenu par la cinéaste à l'époque, et qu'elle lit en voix-off, mais aussi des scènes contemporaines et des commentaires de Lynne Sachs ajoutés directement sur l'image. La nature joue un rôle primordial dans ces images, gorgées de soleil et de couleurs, mais aussi de la simplicité chère à Barbara Hammer. On sent en filigrane le temps qui passe, et la solitude à la fois féconde et mélancolique de la créatrice. On comprend pourquoi le jury a été séduit par la combinaison des recherches formelles de Barbara Hammer et du regard porté a posteriori sur son travail, proposant un duo à deux voix à vingt ans d'écart.

La sélection Cannes 2020

Posté par vincy, le 3 juin 2020

En direct sur Canal +, Thierry Frémaux, dans une salle vide, a présenté sa sélection officielle un peu particulière. Le Festival de Cannes 2020 sera un label, sans festival, mais pour soutenir 56 films lors de leur sortie en salles. Durant cette présentation, Pierre Lescure a confirmé qu'il avait été confirmé pour un troisième mandat.

4 films d'animations, 3 documentaires, 5 comédies, un film à sketches, 15 premiers films, 14 nouveaux venus et 14 fidèles: le label Cannes 2020 se dispatchera dans plusieurs festivals du monde entier tout au long de l'année, et même dans les compétitions de Toronto et San Sebastian.

The French Dispatch de Wes Anderson
Ete 85 de François Ozon
True Mothers de Naomi Kawase
Lovers Rock et Mangrove de Steve McQueen
Druk de Thomas Vinterberg
Last Words de Jonathan Nossiter
ADN de Maïwenn
Des Hommes de Lucas Belvaux
Peninsula de Yeon Sang-ho
Heaven : To The Land of Happiness d’Im Sang-soo
El olvido que seremos de Fernando Trueba
In the Dusk (Au crépuscule) de Sharunas Bartas
The Real Thing de Koji Fukada
Passion simple de Daniele Arbid
Souad d’Ayten Amin
Limbo de Ben Sharrock
February de Kamen Kalev
Ammonite de Francis Lee
Un médecin de nuit d’Elie Wajeman
Enfant terrible d’Oskar Roehler
Nadia (Butterfly) de Pascal Plante
Here We Are de Nir Bergman
Septet : The Story of Hongkong, d’Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping, Patrick Tam et Ringo Lam
Goodman de Marie-Castille Mention-Schaar
Les Choses qu'on dit les choses qu'on fait d’Emmanuel Mouret
Rouge de Farid Bentoumi
Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma
Falling de Viggo Mortensen
Pleasure de Ninja Thyberg
Slalom de Charlène Favier
Casa de antiguidades (Memory House) de Joao Paulo Miranda Maria
Broken Keys de Jimmy Keyrouz
Beginning (Au commencement) de Dea Kulumbegashvili
Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
16 printemps de Suzanne Lindon
Ibrahim de Samir Guesmi
Vaurien de Peter Dourountzis
Garçon Chiffon de Nicolas Maury
Si le vent tombe (Should The Wind Fall) de Nora Martirosyan
John and The Hole de Pascual Sisto
Striding into The Wind (Courir au gré du vent) de Wei Shujun
The Death of Cinema and My Father Too (La Mort du cinéma et de mon père aussi) de Dani Rosenberg
Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal
Les deux Alfred de Bruno Podalydès
Un triomphe de Emmanuel Courcol
Le discours de Laurent Tirard
L'origine du monde de Laurent Laffite
Aya to Majo (Earwig and The Witch) de Goro Miyazaki (animation)
Flee de Jonas Poher Rasmussen (animation)
Josep d’Aurel (animation)
Soul de Peter Docter (animation)
En route pour le milliard de Dieudo Hamadi (documentaire)
The Truffle Hunters de Michael Dweck et Gregory Kershaw (documentaire)
9 jours à Raqqa de Xavier de Lauzanne (documentaire)

[On va tous au cinéma] Tenet (26 août)

Posté par redaction, le 3 juin 2020

Le pitch: Un agent secret doit empêcher une troisième guerre mondiale apocalyptique. Armé d'un seul code, Tenet, sa mission d'espionnage dans le monde va l'envoyer au-delà du temps réel.

Le cast: Christopher Nolan réunit un cast chic et choc avec John David Washington, Robert Pattinson, Elizabeth Debicki, Michael Caine, Kenneth Branagh, Clémence Poésy, Aaron Taylor-Johnson et Himesh Patel.

L'atout du film: Nolan est à lui seul la promesse de grosses recettes (5 milliards de dollars dans le monde au total). En six films, il a attiré 20 millions de spectateurs dans les salles. Ses cinq derniers blockbusters ont déduit de 2 à 5 millions de spectateurs en France. Avec un blockbuster d'espionnage où les effets visuels sont impressionnants dès la bande annonce, on parie sur un nouveau gros succès. Tellement, que, sans trop de risques, Warner veut miser sur le manque de films d'action pour devenir le premier hit post-covid.

Le Festival de Cannes va accompagner 56 films

Posté par vincy, le 3 juin 2020

"Décider de livrer une Sélection officielle est surtout la meilleure façon d’aider le cinéma, de mettre l’accent sur les films qui sortiront en salles dans les prochains mois. La réouverture des cinémas, après des mois de fermeture, est un enjeu crucial. Le Festival de Cannes entend être présent pour accompagner ces films et en soutenir la carrière en France et à l’étranger". Thierry Frémaux a envoyé une longue lettre d'explications et de remerciements avant qu'il ne dévoile sa sélection 2020 pas comme les autres.

Dans ce courrier envoyé hier, le directeur du festival de Cannes précise: "Certains des titres qui sont révélés en ce mercredi 3 juin 2020 figuraient dans les pronostics établis par les commentateurs. Ils concernent des cinéastes reconnus dont on savait le travail prêt cette année. D’autres films, également attendus, visionnés et aimés par le comité de sélection, seront absents car leurs auteurs et producteurs ont choisi de repousser leur sortie à l’hiver ou au printemps 2021 et de postuler ainsi aux festivals de l’année prochaine – dont Cannes. Il ne sera donc pas étonnant de ne pas les trouver en Sélection officielle cette année. Nous leur donnons rendez-vous en 2021."

Cette Sélection 2020 reflètera donc la "volonté de porter notre attention sur des films qui vont à la rencontre du public. En deux mots, au critère habituel, aussi indéfini qu’évident (et parfois pas !), de : "Est-ce un film pour Cannes ?", on aura ajouté parfois celui de : "N’est-ce pas un film parfait pour le retour en salles ?"."

56 films sélectionnés. Trois de moins qu'en 2019, mais autant qu'en 2018.

2067 longs métrages reçus. Contre 1845 en 2019, 1916 en 2018 et 1885 en 2017. C’est donc la première fois que le nombre de films soumis à Cannes dépasse 2000 unités. En 2020, ils viennent en effet de 147 pays, contre 138 en 2019, soit une augmentation de 6,5%.

909 premiers long métrages, dont 258 ont été réalisés par des femmes (28,4%) et 651 par des hommes (71,6%). 15 premiers films sélectionnés (soit 26,7% du total), contre 10 en 2019 (17%).

532 réalisatrices ont soumis leur film à la Sélection soit 25,7% du total, contre 575 réalisatrices inscrites en 2019, un chiffre en légère baisse. 16 réalisatrices  ont été sélectionnées contre 14 en 2019, 11 en 2018, 12 en 2017, 9 en 2016, 6 en 2015 ; en pourcentage : 28,5%, chiffre plus élevé que l’année dernière (23,7%) et, surtout, supérieur au pourcentage de réalisatrices postulant à la Sélection. Il est à noter que le même chiffre monte à 38% pour le seul cinéma français figurant en sélection officielle.

Une sélection élargie, en particulier du côté des films français. Le cru 2020, s’il fait la part belle aux pays habituellement bien représentés sur la Croisette (USA, Corée, Japon, Angleterre) et s’il accueille des territoires rares ou en introduit de nouveaux (Bulgarie, Géorgie, Congo), se distingue par une forte sélection française avec 21 films, soit 5 de plus qu’en 2017, 11 de plus qu’en 2018 et 8 de plus qu’en 2019. 8 films français sont réalisés par des femmes, soit 38% du total et 9 sont des premiers films (42%).

San Sebastian. "Nous nous sommes entendus avec Jose-Luis Rebordinos, le directeur du festival de San Sebastian, pour que les films inclus en Sélection officielle 2020 puissent également concourir en compétition, ce que les règles habituellement empêchent. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle" explique Thierry Frémaux. Traditionnellement, les films de la Sélection Officielle seront aussi invités par les festivals qui lui succèdent comme Telluride, Toronto, Deauville, San Sebastian, Busan, Angoulême (pour le cinéma français), Morelia, New York, Lyon, Rome, Rio, Tokyo, Mumbaï ou Mar del Plata et même Sundance en janvier prochain. Le Festival présentera un ou deux films en commun avec l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), une des sections parallèles du Festival qui proposera également une sélection, comme la Semaine de la critique.

Les sélections de la compétition des courts métrages et des films de la Cinéfondation seront dévoilées dans les jours qui viennent, comme la composition du programme de Cannes Classics au sommet duquel on retrouvera In the Mood for Love, le chef-d’œuvre de Wong Kar-wai, annoncé en février dernier et qui sortira en décembre prochain.

#BlackoutTuesday : 4 films inspirés de faits divers

Posté par kristofy, le 2 juin 2020

Les Etats-Unis s'embrasent de nouveau, encore une fois. Une fois de plus, un afro-américain est mort de violence policière : George Floyd dont les images insoutenables de son agonie sous le poids du genou d'un policier réputé violent ont enflammé la toile, le monde, les rues. Ce décès a ravivé le mouvement #BlackLiveMatter.

Ce mardi 2 juin c'est le mouvement #BlackoutTuesday avec pour seule image un carré noir sur les réseaux sociaux... C'est d'abord le monde de la musique (artistes, mais aussi maisons de disques comme Atlantic Records, Universal, Warner, Sony...) qui a initié un arrêt d'activité ce jour avec #TheShowMustBePaused, avant que, plus largement, d'autres figures de la culture et les internautes ne partagent ce carré noir devenu viral avec plusieurs millions de hashtag #BlackoutTuesday à travers le monde...

Un film américain récent a retracé un fait divers dans la lignée de celui de George Floyd, Fruitvale Station. Grand prix à Sundance, présenté à Cannes en 2013, il s'agit de l'histoire d'Oscar Grant qui croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale à San Francisco. La cruauté et la sauvagerie transforment un malentendu en dérapage ignoble, où le flic raciste, conscient de son acte horrible, cherche quand même s’excuser.

Le cas n'est pas qu'américain. En France comme en Europe, on a répertorié quelques brutalités policières à caractère raciste dans le cadre de traques individuelles ou de manifestations même pacifistes. Et, s'il n'y a pas de racisme, n'oublions pas des partisans de la démocratie à Hong Kong qui ne sont que des cibles pour les autorités chinoise armées jusqu'aux dents.

La Haine (1995) : Makomé M’Bowolé, 17 ans, est tué d'une balle dans la tête par un policier durant son interrogatoire dans un commissariat. Mathieu Kassovitz imagine alors une histoire où un pistolet d'un policier serait retrouvé par des jeunes d'une cité... La Haine vient de fêter ses 25 ans et Mathieu Kassovitz déplore que rien à changé puisque dans l'affaire Adama Traoré (2016), en quatre ans de procédure, la responsabilité judiciaire des policiers est toujours esquivée (jusqu'à lui trouver un problème cardiaque pour se deresponsabiliser) :  « Les seuls responsables sont les politiques. Nous acceptons que les policiers fassent des erreurs mais nous demandons la justice, et les politiques ne la rendent pas » La Haine a reçu prix de la mise en scène au Festival de Cannes, et trois César (dont celui du meilleur film).

De l'amour (2001) : avec son troisième film, Jean-François Richet apporte une sorte de conclusion à sa trilogie amorcée avec Etat des lieux et Ma 6-T va crack-er . Plus fort et plus nuancé, le film s'intéresse à la police, à la fois protectrice et dangereuse... Pour le motif idiot du vol d'une culotte dans un magasin, une jeune femme se retrouve au commissariat, elle y sera alors violée par un policier. C'est presque un film d'anticipation car des affaires semblables seront médiatisées à partir de 2014 à Paris ou à Toulouse. On se souvient du cas d'Emily Spanton une touriste canadienne, qui a subit un viol en réunion par des policiers dans leur bâtiment du 36 quai des Orfèvres. Encore une fois les autorités ont voulu 'se couvrir' et affaiblir le témoignage de la victime (elle était alcoolisée, habillée court, hystérique...). Mais il y a eu procès et condamnation à de la prison.

Les Misérables (2019) : Abdoulaye Fofana, 20 ans, est tabassé par des policiers, mais cette fois ça a été filmé : avec les images comme preuve, il y a eu procès, les policiers ayant eu juste quelques mois de prison avec sursis et une mutation dans un autre département. Le 'copwatching' est ce qui a inspiré à Ladj Ly cette histoire où un policier a tiré, dans une scène de panique, avec son pistolet sur un enfant... Filmer un policier sur la voie publique est bien autorisé par une circulaire de décembre 2008. En 2018, une note de la Police Nationale rappelle que les policiers n'ont pas le droit de s'y opposer. En 2019 et 2020 les multiples débordements de policiers (sans leur matricule RIO d'identification pourtant obligatoire) contre les 'gilets jaunes' (et contre des habitants du 93 et du 91) filmés et diffusés sur internet se multiplient (dont des tirs interdits visant les visages). Les affaires n'entrainent aucune sanction de l'IGPN, le gouvernement nie le problème, Eric Ciotti et d'autres députés de droite veulent une loi contre ces images pour protéger les policiers en faute, au lieu de protéger plutôt les victimes. Une tribune de protestation contre cette proposition (parue dans Libération) est signée par diverses personnalité de la culture, comme Adèle Haenel, Aïssa Maïga, Camélia Jordana, Leïla Bekhti, Omar Sy, Marina Foïs, Ladj Ly, Vincent Cassel, Audrey Dana, Nicolas Duvauchelle.... Elle rappelle que "Le pouvoir de ces graves images a réveillé bon nombre de consciences sur la réalité de ces pratiques policières et a permis d’expliquer le nombre extraordinaire de blessés et de mutilés." Les Misérables a reçu prix du jury à Cannes, une nomination à l'Oscar du meilleur film international, et quatre César (dont celui du meilleur film).

[On va tous au cinéma] Mulan (2021)

Posté par redaction, le 2 juin 2020

Le pitch: Lorsque l’Empereur de Chine publie un décret stipulant qu’un homme de chaque famille du pays doit intégrer l’armée impériale pour combattre des envahisseurs venus du nord, Hua Mulan, fille ainée d’un vénérable guerrier désormais atteint par la maladie, décide de prendre sa place au combat. Se faisant passer pour un soldat du nom de Hua Jun, elle se révèle "le" meilleur de tous ses camarades face à l'ennemi. Jusqu'à la découverte de son mensonge qui l'exclut des troupes alors que l'Empereur est menacé.

Le cast: Niki Caro est aux manettes de cette super-production Disney. Avec Yifei Liu, Donnie Yen, Jason Scott Lee, Jet Li et Gong Li.

L'atout: Fidèle au film d'animation sorti en 1998 (5,8M de spectateurs en France), cette version en prises de vues réelles (ne lésinant pas sur les effets spéciaux) ravira les amateurs de films d'aventures et autres films d'arts martiaux chinois. Après Tenet, ce sera le premier blockbuster à affronter les salles.

[On va tous au cinéma] La nuit venue (15 juillet)

Posté par vincy, le 1 juin 2020

Le pitch: Paris, 2018. Jin, jeune immigré sans papiers, est un chauffeur de VTC soumis à la mafia chinoise depuis son arrivée en France, il y a cinq ans. Cet ancien DJ, passionné d’électro, est sur le point de solder « sa dette » en multipliant les heures de conduite. Une nuit, au sortir d'une boîte, une troublante jeune femme, Naomi, monte à bord de sa berline. Intriguée par Jin et entêtée par sa musique, elle lui propose d’être son chauffeur attitré pour ses virées nocturnes. Au fil de leurs courses dans la ville interlope, une histoire naît entre ces deux noctambules solitaires et pousse Jin à enfreindre les règles du milieu.

Le cast: Réalisé par Frédéric Farrucci, avec Camélia Jordana et Guang Huo, ainsi que la musique de Rone.

L'atout: Sélectionné au Champs Elysées Film Festival (virtuel cette année), le film avait reçu le prix de la mise en scène et le prix de la meilleure musique à Saint-Jean-de-Luz. Un polar à l'atmosphère hong-kongaise dans Paris. Forcément intrigant.

[On va tous au cinéma] La daronne (9 septembre)

Posté par redaction, le 1 juin 2020

Le pitch: Patience Portefeux est interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes téléphoniques pour la brigade des Stups. Lors d'une enquête, elle découvre que l'un des trafiquants n'est autre que le fils de l'infirmière dévouée qui s’occupe de sa mère alzheimer. Elle décide alors de le couvrir et se retrouve à la tête d'un immense trafic ; cette nouvelle venue dans le milieu du deal est surnommée par ses collègues policiers "La Daronne". Surtout que Patience, qui s'occupait sans doute trop des siens, prend goût à l'aventure et renoue ainsi avec son passé mystérieux.

Le cast: Jean-Paul Salomé dirige Isabelle Huppert, Hippolyte Girardot, Farida Ouchani et Liliane Rovère.

L'atout: Comédie policière enlevée, La daronne offre un rôle sur mesure à Huppert qui brille enfin avec un personnage aussi décalé que léger. Le film a d'abord été annoncé pour le 15 juillet avant d'être décalé au 9 septembre.

Les films en salles les 22 et 24 juin

Posté par redaction, le 1 juin 2020

LES REPRISES

La bonne épouse - Memento Films. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Martin Provost, avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky et Edouard Baer. En quatre jours, le film avait attiré 171000 spectateurs.

De Gaulle - SND. Sortie le 4 mars dernier. Réalisé par Gabriel Le Bomin, avec Lambert Wilson, Isabelle Carré et Olivier Gourmet. En 11 jours, le film avait cumulé 595000 entrées.

Invisible Man - Universal pictures. Sorti le 26 février dernier. Réalisé par Leigh Whannell, avec Elisabeth Moss et Oliver Jackson-Cohen. Le film avait déjà totalisé 620000 entrées.

En avant - Walt Disney Pictures. Sorti le 4 mars dernier. Réalisé par Dan Scanlon. Film d'animation. Le film avait déjà 610000 spectateurs à son actif.

L'appel de la forêt - Walt Disney Pictures. Sorti le 19 février et déjà disponible en VàD. Réalisé par Chris Sanders, avec Harrison Ford et Omar Sy. 1,18 million de spectateurs l'avaient déjà vu.

Ducobu 3 - UGC. Sorti le 2 février. Réalisé et avec Elie Seimoun, le film avait déjà encaissé 1,45 million d'entrées.

Radioactive - Studiocanal. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Marjane Satrapi, avec Rosamund Pike et Sam Riley. 37000 spectateurs avaient vu le film en 4 jours.

La communion - Bodega films. Réalisé par Jan Komasa. Sorti le 4 mars, avec 55000 spectateurs en 11 jours. En salles le 24 juin.

Un fils - Jour2Fête. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Mehdi Barsaoui, avec Sami Bouajila et Najla Ben Abdallah. En quatre jours, le film avait séduit 14 000 spectateurs.

Une sirène à Paris - Sony Pictures. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Mathias Malzieu, avec Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Romane Bohringer, Rossy Di Palma. En quatre jours, le film avait conquis 18000 spectateurs.

Woman - Apollo. Sorti le 4 mars dernier . Réalisé par Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand. Déjà vu par plus de 50000 spectateurs.

L’esprit de famille - Apollo. Sorti le 29 janvier dernier. Réalisé par Eric Besnard, avec Guillaume de Tonquedec, François Berléand, Josiane Balasko, et Isabelle Carré. Déjà 239000 spectateurs à son actif.

Si cétait de l'amour - Norte distribution. Sorti le 4 mars dernier. Réalisé par Patric Chiha. Film documentaire.

Kongo - Pyramide. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav.

Visions chamaniques - Jupiter Films. Sorti le 11 mars dernier. Documentaire réalisé par David Paquin.

Trois étés - Paname. Sorti le 11 mars dernier. Réalisé par Sandra Kogut.

Haingosoa - Laterit. Sorti le 4 mars dernier. Réalisé par Edouard Joubeaud.

LES NOUVEAUTÉS

Canción sin nombre - Sophie Dulac Distribution. Réalisé par Melina León. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2019. Mention au Festival Biarritz Amérique Latine.

Le capital au XXIe siècle - Diaphana. Réalisé par Justin Pemberton et Thomas Piketty, d'après le best-seller de celui-ci. Film documentaire.

L'ombre de Staline - Condor distribution. Réalisé par Agnieszka Holland, avec James Norton et Peter Sarsgaard.

Filles de joie - KMBO. Réalisé par Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich, avec Sara Forestier, Noémie Lvovsky et Annabelle Lengronne.

The Hunt - Universal pictures. Réalisé par Craig Zobel, avec Betty Gilpin, Hilary Swank, Wayne Duvall et Emma Roberts.

Mon nom est clitoris - La vingt-cinquième heure. Réalisé par Lisa Billuart-Monet et Daphné Leblond. Film documentaire. Prix Magritte du meilleur documentaire.

The Great Green Wall - Mediawan. Réalisé par Jared P.Scott, avec la chanteuse Inna Modja. Film documentaire.

Nous, les chiens - The Jokers. Réalisé par Sung-yoon Oh et Lee Choonbaek. Film d'animation.

J'irai décrocher la lune - L'atelier. Réalisé par Laurent Boileau. Film documentaire.

The Demon Inside - Alba. Réalisé par Pearry Teo. Film d'horreur.

Mosquito - Alfama films. Réalisé par Joao Nuno Pinto.

Be Natural, l'histoire cachée d'Alice Guy-Blaché - Splendor distrubtion. Réalisé par Pamela B. Green. Film documentaire.

En Politica - DHR. Réalisé par Penda Houzangbe et Jean-Gabriel Tregoat. En e-cinema depuis le 22 avril.

Benni - Ad Vitam. Réalisé par Nora Fingscheidt. Prix Alfred Bauer au Festival de Berlin. En salles le 24 juin.

Jeunesse Sauvage - Fratel films. Premier long métrage de Frédéric Carpentier,. En salles le 24 juin.

A ma place - La vingt-cinquième heure. Réalisé par Jeanne Dressen. En salles le 24 juin.

Midnight Runner - Tamasa distribution. Réalisé par Hannes Baumhartner. En salles le 24 juin.