Le pitch:Maryam est médecin dans la clinique d'une petite ville d'Arabie saoudite.Alors qu'elle veut se rendre à Riyad pour candidater à un poste de chirurgien dans un grand hôpital, elle se voit refuser le droit de prendre l’avion. Célibataire, il lui faut une autorisation à jour signée de son père, malheureusement absent. Révoltée par cette interdiction de voyager, elle décide de se présenter aux élections municipales de sa ville. Mais comment une femme peut-elle faire campagne dans ce pays ?
Le cast: Réalisé par Haifaa Al Mansour, avec Mila Alzahrani, Nourah Al Awad, Khalid Abdulrhim
L'atout: en compétition à Venise l'an dernier, le film est signée de la première cinéaste saoudienne, déjà auteure du très remarqué Wadjda il y a sept ans. Une fois de plus elle s'attaque aux inégalités homme-femme et aux injustices qui frappent les saoudiennes.
Le pitch: Patience Portefeux est interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes téléphoniques pour la brigade des Stups. Lors d'une enquête, elle découvre que l'un des trafiquants n'est autre que le fils de l'infirmière dévouée qui s’occupe de sa mère alzheimer. Elle décide alors de le couvrir et se retrouve à la tête d'un immense trafic ; cette nouvelle venue dans le milieu du deal est surnommée par ses collègues policiers "La Daronne". Surtout que Patience, qui s'occupait sans doute trop des siens, prend goût à l'aventure et renoue ainsi avec son passé mystérieux.
Le cast: Jean-Paul Salomé dirige Isabelle Huppert, Hippolyte Girardot, Farida Ouchani et Liliane Rovère.
L'atout: Comédie policière enlevée, La daronne offre un rôle sur mesure à Huppert qui brille enfin avec un personnage aussi décalé que léger. Le film a d'abord été annoncé pour le 15 juillet avant d'être décalé au 9 septembre.
Présenté à Berlin hors-compétition, Pinocchio, dans une version réalisée par Matteo Garrone (Gomorra, Dogman) devait sortir en salle le 18 mars 2020. Pour cause de confinement, Jean Labadie, président du producteur-distributeur Le Pacte, avait pris en compte la fermeture des salles et reporté le film: "Notre seule ressource est la salle puisque le piratage a tué la vidéo qui autrefois pouvait rattraper un échec en salle. L’investissement très important de Le Pacte déjà pris pour que ces films existent nous oblige à la prudence."
Le film avait alors été décalé au 1er juillet. Or, les salles sont toujours fermées. Et une éventuelle réouverture le 1er juillet reste hypothétique pour l'instant.
L’adaptation moderne du conte avec Roberto Benigni dans le rôle de Gepetto ne sera finalement visible que sur Amazon Prime Video. Un choix étrange de la part du Pacte tant Amazon symbolise, en tant que Gafas, la non exception culturelle. Certes, ce n'est pas Netflix (qui veut anéantir la chronologie des médias). Les films d'Amazon studios sortent en salles. Mais pour avoir accès à Prime Video, il faut être membre du service Prime du géant du e-commerce, condamné en France le 14 avril pour non respect des règles sanitaires, l'obligeant à fermer ses entrepôts. Et on ne parle pas de l'évasion fiscale pratiquée à un haut niveau par le groupe de Jeff Bezos. Un pacte avec le diable?
Toujours est-ils que les consommateurs d'Amazon (un tiers des acheteurs de produits en ligne en France) pourront voir Pinocchio dès le 4 mai. Nommé 15 fois aux David di Donatello (les César italiens), le film est une coproduction franco-italienne. Amazon Prime Video avait déjà récupéré un film prévu en salles le 18 mars la comédie de Katia Lewkowicz, Forte, avec Valérie Lemercier, Melha Bedia et Alison Wheeler, disponible depuis le 15 avril sur la plateforme.
Le réalisateur s'est dit très honoré. "Nous avons tourné ce film en dix semaines l'automne dernier à Paris. Le générique est prestigieux mais le film en lui-même est une petite histoire familiale dans une maison. J'ai essayé de faire vivre mes personnages dans ce petit univers, avec leurs mensonges, leur fierté, leurs regrets, leur tristesse, leur joie et de leur réconciliation" explique-t-il. Comme le souligne Alberto Barbera, c'est à la fois la rencontre entre deux grandes actrices du cinéma français, un film sur la complexité des relations mère-fille et une réflexion sur le métier d'acteur.
Le film sera en compétition. La vérité sera distribué par Le Pacte le 22 janvier 2020.
Le pitch: Lila Cassen, ancienne star de la chanson des années 90, prépare son grand retour sur scène. Mais un accident la rend alors amnésique. Avec l'aide de Violeta, sa plus grande fan et imitatrice, Lila va apprendre à redevenir qui elle était.
Une atmosphère mystérieuse qui rappelle Lynch, De Palma, Hitchcock. Sur cette plage espagnole, le climat est brumeux, grisâtre, pas vraiment chaleureux. Et en ville, c'est la nuit qui règne. Carlos Vermut a plongé son nouveau film dans un faux huis-clos (une villa isolée sert de noyau aux différentes strates du film). L'héroïne est amnésique depuis qu'elle a été retrouvée sur la plage, inconsciente. On s'interroge tout au long du film : thriller, drame psychologique ou film noir. La réponse n'est pas si évidente puisque le film contourne chacun de ces genres tout en les assumant.
Une histoire d'identités qui se troublent au fil du récit. Une chanteuse célèbre "à la retraite" qui est amnésique. Une autre qui la "copie" dans une boîte de nuit. Sans oublier l'ombre de la mère. Le film tient sur un phénomène d'usurpation: la fille qui reprend les chansons de sa mère, l'imitatrice qui devient plus réelle et même meilleure que l'original. Dans ce jeu d'échanges et cet échange de "je", on comprend vite qu'à défaut d'être qui on est, on peut devenir quelqu'un d'autre. Une femme peut en cacher une autre... On retrouve ici ce qui semble être la "patte " du cinéaste, après son film La nina del fuego: l'instabilité psychologique, la manipulation et la confusion des identités. Le réalisateur a voulu écrire une "histoire de mimétisme, de mémoire, de métamorphose : comment à force de vouloir ressembler à une personne et de courir après une chimère, on finit soi-même par devenir un fantôme. Le fantôme de sa vie, en somme."
Des actrices et des chansons qui rappellent les films noirs d'Almodovar. Najwa Nimri (20 centimètres, Les amants du cercle polaire, la méthode) en ex-star paumée et Eva Llorach (#Realmovie, La nina de fuego) en mère dépassée et artiste frustrée, sont les deux héroïnes, qui peuvent être étonnement ressemblantes, de ce film. On peut y ajouter Carme Elias dans le rôle de la manageuse/amie, et Natalia de Molina dans le rôle de la fille instable. Un quatuor qui dévoile différentes facettes de la femme, mais surtout qui reflète diverses composantes du courage féminin (et par conséquent, de leur vulnérabilité aussi). On rajoute à ça la B.O. élégante et vénéneuse d'Alberto Iglesias, compositeur attitré d'Almodovar et, en effet, on sent bien l'influence du maître espagnol sur Vermut.
Une Palme d'or et son effet. Hirokazu Kore-eda, palmé dimanche pour le très beau Une affaire de famille, suit la trace de ses confrères asiatiques qui veulent tourner avec des comédiens français et/ou en France. Son prochain film, qu'on n'imagine mal ne pas être au prochain Festival de Cannes, sera tourné en France en octobre prochain.
La vérité sur Catherine, titre provisoire, réunira Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Ethan Hawke et Ludivine Sagnier. Deneuve et Binoche, malgré quelques cinéastes en commun dans leur filmographie (Téchiné, Carax, Rappeneau) n'ont jamais tourné ensemble. Sagnier a été la fille de Deneuve dans 8 femmes. Si Binoche est une habituée du cinéma asiatique (Naomi Kawase, Hou Hsiao-hsien, Nobuhiro Suwa), pour Deneuve c'est une première incursion chez un cinéaste venu d'Extrême-Orient.
De ce qu'a révélé The Film Stage, on comprend que le film suivra Catherine, icône de cinéma, mère de Juliette, et admirée par de nombreux hommes. Lorsqu'elle publie ses mémoires, sa fille et sa famille américaine reviennent dans la maison familiale.Un retour qui fait ressurgir les vérités cachées, les rancunes inavouées, les amours impossibles. La confrontation et les révélations sont violentes, sous le regard désabusé des hommes. Simultanément, Catherine tourne un film de science-fiction où elle incarne la fille âgée d’une mère éternellement jeune. Tout se mélange et oblige la mère et la fille à se retrouver.
Le film sera distribué par Le Pacte, comme Une affaire de famille, qui attend encore sa date de sortie, normalement vers l'automne.
Catherine Deneuve est attendue dans Mauvaises herbes de Kheiron, le 21 novembre, Claire Darling de Julie Bertuccelli, le 12 décembre, et L'adieu à la nuit d'André Téchiné en 2019. Juliette Binoche a quatre films prêts à sortir: High Life de Claire Denis, Vision de Naomi Kawase, E-Book d'Olivier Assayas et L'Art du compromis de Patrice Leconte. Les trois premiers devraient être sélectionnés à Locarno, Venise et / ou Toronto.
Cette adaptation du roman de Laurent Mauvignier raconte l'histoire d'une femme promise à un avenir brillant et qui a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu laisser passer sa vie sans elle ? Si elle pense avoir tout raté jusqu’à aujourd’hui, elle est décidée à empêcher son fils, Samuel, de sombrer sans rien tenter. Elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver ce fils qu’elle perd chaque jour davantage, et pour retrouver, peut-être, le fil de sa propre histoire...
Le roman a été publié en 2016 et s'est vendu à 60000 exemplaires.
Cette coproduction entre la belge Versus production et la française Les Films du Worso (Sylvie Pialat) sera distribuée par Le Pacte. Le tournage avec débuté le 30 octobre. Il s'est déroulé entre le Kirghizistan et le Maroc.
Catherine Corsini va réunir deux des acteurs francophones - une Belge et un Québécois - les plus tendance du moment, dans Un amour impossible, adaptation de l'auto-fiction de Christine Angot publiée en 2015. Virginie Efira et Niels Schneider incarneront respectivement la mère et le père du personnage principal de l'histoire. Le Film français révèle que le tournage débutera le 1er juin, produit par Chaz productions (qui vient de sortir Jours de France cette semaine) et ultérieurement distribué par Le Pacte.
Virginie Efira vient d'être nommée au César de la meilleure actrice pour Victoria tandis que Niels Schneider a été récompensé par le César du meilleur espoir masculin pour Diamant noir.
Catherine Corsini et Laurette Polmanss on adapté le roman de Christine Angot (Prix Décembre 2015), qui se déroule de 1958 à nos jour et raconte l'amour inconditionnel entre une mère et sa fille. A Châteauroux, fPierre séduit en effet Rachel mais refuse de l'épouser. Il accepte cependant d'avoir un enfant avec elle, Christine, qu'elle devra élever seule. A l’adolescence, Pierre reconnaît officiellement sa fille, qui, fascinée par ce qu’il lui fait découvrir, s’éloigne de sa mère. Bien plus tard, Rachel apprend que Pierre viole Christine depuis des années (histoire que la romancière a raconté dans L'inceste, 1999).
Le tournage se déroulera à Châteauroux, Reims, Strasbourg, Paris, Nice et Gérardmer.
Christine Angot vient d'adapter Un amour impossible au Théâtre de l'Odéon, avec une mise en scène de Célie Pauthe et Maria de Medeiros et Bulle Ogier dans les rôles de la fille et de la mère. La pièce se joue jusqu'au 26 mars.
C'est la deuxième fois qu'un de ses romans est porté à l'écran, après le très beau Pourquoi (pas) le Brésil? en 2004, réalisé par Laetitia Masson.
Le Prix Cinéma 2017 de la Fondation Barrière «De l'écrit... à l'écran et à la scène» a été décerné à Nicolas Bedos pour la réalisation de son premier long métrage Mr & Mme Adelman, co-écrit avec Doria Tillier. Les deux scénaristes jouent les rôles principaux au côtés de Denis Podalydès, Christiane Millet, Antoine Gouy, Pierre Arditi, Zabou Breitman et Julien Boisselier. Le film sort le 8 mars, distribué par Le Pacte. Il raconte l'histoire de Sarah, qui rencontre Victor en 1971. Elle ne sait pas encore qu’ils vont traverser ensemble 45 ans d’une vie pleine de passion et de secrets, de chagrins et de surprises...
Le jury Cinéma du pri, présidé cette année par l'actrice Emmanuelle Bercot, était composé des comédiens Manu Payet, Emmanuelle Seigner, des réalisateurs Jalil Lespert et Igor Gotesman (Lauréat 2016 de la Fondation) des journalistes Mathieu Charrier, Fred Cavayé et Marie-Elisabeth Rouchy ainsi que de Blandine Harmelin (Directrice artistique du groupe Barrière).
La dotation globale annuelle est de 31 000 euros par discipline, soit 8 000 € remis à l'auteur et 23 000 € attribués à la promotion de l'œuvre primée.
Parmi les œuvres primées depuis la création du prix en 1999, notons Une affaire privée de Guillaume Nicloux, Le Cœur des hommes de Marc Esposito, Tête de turc de Pascal Elbé, Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar et l'an dernier Five d'Igor Gotesman.
Premier palmarès remis à Cannes, celui de la Semaine de la Critique, 55e édition, dont le jury était présidé par Valérie Donzelli, entourée d'Alice Winocour, Nadav Lapid, David Robert Mitchell et Santiago Mitre.
Grand Prix Nespresso : Mimosas de Oliver Laxe. Ce film du cinéaste espagnol de Vous êtes tous des capitaines a été tourné en arabe. Il raconte l'histoire d'une caravane qui accompagne un Cheikh mourant à travers le Haut Atlas marocain. Sa dernière volonté est d'être enterré près des siens. Mais la mort n'attend pas… Craignant la montagne, les caravaniers refusent de transporter le corps. Saïd et Ahmed, deux vauriens voyageant avec la caravane, promettent de porter la dépouille à destination. Mais connaissent-ils le chemin ? Dans un monde parallèle, Shakib est désigné pour partir dans la montagne avec une mission : aider ces caravaniers de fortune. Le film est distribué par UFO.
Prix Révélation France 4 : Albüm de Mehmet Can Mertoglu. Premier long de ce jeune réalisateur turc, le film suit un couple marié, approchant la quarantaine, qui met en scène dans un album photo une fausse grossesse pour dissimuler à son entourage qu’ils adoptent un enfant. Le film est diffusé par Le Pacte.
Prix Découverte Leica Cine du court métrage : Prenjak de Wregas Bhanuteja.
Fondation Gan pour le cinéma - Prix d'aide à la diffusion: Sophie Dulac, pour la distribution du film One week and a day (Shavua ve yom) de Asaph Polonsky. Prix SACD : Davy Chou et Claire Maugendre, co-auteurs de Diamond island. Prix Canal+ du court métrage: L'enfance d'un chef de Antoine de Bary.