Michael B. Jordan: de Black Panther au bataillon Black Panthers

Posté par vincy, le 22 mars 2018

Avec le carton de Black Panther (1,2 milliard de dollars de recettes dans le monde, and counting), Michael B. Jordan est assurément l'un des acteurs les plus "hots" du moment (en dehors de toute considération plastique). L'acteur découvert dans le modeste (mais très rentable et multiprimé) Fruitvale Station et révélé dans Creed enchaîne les projets.

Dernier en date: il va produire un film d'action sur la seconde guerre-mondiale, The Liberators, à travers sa société Outlier Society Productions.

Le film écrit par Madison Turner raconte l'histoire du 761e régiment, un bataillon de chars surnommé Black Panthers, entièrement composé de soldats afro-américains dont l'héroïsme aura raison de l'ennemi nazi. Le bataillon a notamment participé à la bataille des Ardennes et aurait été l'inspiration du nom du super-héros Black Panther ...

Warner Bros distribuerait le film.

Michael B. Jordan a d'autres projets en tant que producteur :: une série SF pour Netflix, Raising Dion, une remake de L'Affaire Thomas Crown, où il aurait le rôle principal et l'adaptation du roman jeunesse The Stars Beneath Our Feet de David Barkley Moore, qui devrait être sa première réalisation.

D'ici là, on le verra peut-être à Cannes, hors compétition vraisemblablement, dans le remake de Fahrenheit 451 de Ramin Bahrani, aux côtés de Michael Shannon et Sofia Boutella. Le film est prévu pour une diffusion sur HBO fin mai. Il finit de tourner Creed II, réalisé par Steven Caple Jr., avec Sylvester Stallone, Dolph Lundgren, Tessa Thompson et Florian Munteanu.

Orson Welles, Michel Legrand et Cannes

Posté par vincy, le 22 mars 2018

the other side of the wind orson welles john hustonC'est le film de toutes les spéculations. The Other Side of the Wind d'Orson Welles sera-t-il au prochain festival de Cannes, et si oui, dans quelle section: hors-compétition, classics, séances spéciales?

Une chose est certaine: c'est Michel Legrand qui compose la musique du film. L'auteur des partitions des Parapluies de Cherbourg et de l'Affaire Thomas Crown a déjà travaillé avec Welles pour Vérités et Mensonges (F for Fake) en 1974. Legrand, 13 fois nommé aux Oscars, travaille sur la musique depuis décembre et les enregistrements ont commencé cette semaine en Belgique.

Le film ira-t-il à Cannes? Sans doute: ce serait une belle manière de célébrer les 70 ans de Citizen Kane. La compétition risque cependant de lui échapper, malgré son caractère inédit qui pourrait lui en donner la possibilité, puisque c'est Netflix qui en a les droits. Or, on sait depuis l'an dernier, que le Festival ne peut pas mettre en compétition un film qui sera réservé pour le petit écran (suite aux polémiques concernant deux productions Netflix: Okja et The Meyerowitz Stories). Mais la plateforme de streaming veut s'offrir l'écrin cannois pour ce film de prestige: The Other Side of the Wind en ouverture de Cannes Classics, ça aurait une certaine classe..

The Other Side of The Wind est le dernier film d'Orson Welles, avec, entre autres, John Huston dans le rôle d'un cinéaste en perte de vitesse qui tente un "come-back". Tourné de manière sporadique entre 1970 et 1976, le film n'a jamais été terminé à cause d'un conflit entre le réalisateur et le financier derrière le projet, l'Iranien Mehdi Bushehri, beau-frère du Shah d'Iran. Orson Welles a travaillé sur le montage de ce long métrage jusqu'à sa mort en 1985. Il en restait une copie de 45 minutes. Une fois les droits de nouveau négociés, le travail de montage et de restauration a pu reprendre sous la supervision de l'un des producteurs de l'époque, Frank Marshal et avec l'aide du réalisateur, producteur et auteur polonais Filip Jan Rymsza et avec l'un des acteurs du film Peter Bogdanovich, engagé comme consultant.

Amir Naderi et le cinéma moderne iranien au Centre Pompidou

Posté par vincy, le 21 mars 2018

Alors que le nouveau film de Jafar Panahi est attendu à Cannes dans quelques semaines, les Cinémas du Centre Pompidou vont braquer les projecteurs sur Amir Naderi et le cinéma moderne iranien du 5 avril au 17 juin.

Après feu Abbas Kiarostami et Jafar Panahi, le Centre Pompidou rend hommage à Amir Naderi, né en 1946, et "figure phare de la modernité iranienne avec la première rétrospective intégrale française de l’auteur". La rétrospective comprendra aussi bien ses longs métrages primés en festival (de Turin à Nantes en passant par Venise) que ses nombreux inédits. Le cinéaste viendra présenter en personne dix de ses films.

En parallèle, le Centre Pompidou offre un panorama du cinéma moderne iranien (1962-1992), à travers la projection de 20 films de 14 cinéastes : Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf, Sohrab Shahid Saless, Bahman Farmanara, Ebrahim Golestan, Bahram Beyza’i, Naser Taqva’i… "Certains de leurs films sortent pour la première fois d’Iran et représentent un cinéma dont la puissance créatrice, la singularité et l’ancrage moderne sont encore très méconnus" précise l'institution.

Alors que l'Iran continue de restreindre la liberté de filmer avec une censure toujours très présente et des condamnations ou sanctions visant des cinéastes (le dernier en date étant Mohammad Rasoulof), découvrir (ou revoir) ces témoignages fictifs ou documentaires sur un pays et son peuple à travers le regard de réalisateurs parfois méconnus.

Edito: Le grand retour d’Abdellatif Kechiche

Posté par wyzman, le 21 mars 2018

Après les sorties de l'adaptation trop fidèle de Tomb Raider, du western Hostiles, du Disney Un raccourci dans le temps et de l'atypique L'Affaire Roman J., le cinéma français s'offre un passage en force en ce mercredi 21 mars. Le blockbuster de la semaine n'est autre que Pacifc Rim Uprising, première réalisation de Steven S. DeKnight. Si le précédent volet disposait de nombreux défauts, force est de reconnaître que son histoire et son casting tenaient amplement la route. Ici, John Boyega et Scott Eastwood tentent d'attirer les millenials mais en ont oublié d'être crédibles.

Voilà sans doute pourquoi nous sommes si ravis de voir que les cinéastes francophones ont répondu présents cette semaine. Cinq ans après le très controversé (et inoubliable) La vie d'Adèle, Abdellatif Kechiche est de retour avec Mektoub My Love. Cet excellent drame romantique porté par des acteurs amateurs extraordinaires est doté de répliques infiniment justes et d'une photographie des plus solaires. Conteur hors pair, Abdellatif Kechiche réédite l'exploit survenu sur La Vie d'Adèle : mettre en scène pendant près de trois heures une passion amoureuse aussi délicate que douloureuse. Pour rappel, la suite de Mektoub My Love devrait sortir en septembre.

Mais d'ici là, n'hésitez pas à aller voir La Finale et La Prière. Le premier est une comédie de Robin Sykes qui assoit Thierry Lhermitte en heureux rescapé de sa génération et continue d'étoffer l'image de gendre idéal de Rayane Bensetti. Le second, bien plus sombre et inspiré, s'intéresse à la sobriété et à la rédemption avec une sincérité désarmante. Quatre ans après Vie sauvage, Cédric Kahn en a visiblement toujours sous le coude.

Avant les sorties de Ready Player One (hommage vibrant de Spielberg aux années 1980) et de The Rider (magnifique portait de cow-boy découvert à Cannes), on ne saurait que trop vous recommander de délester temporairement le cinéma américain et de vous laisser surprendre par l'un de ces trois jolis films français.

Brad Bird honoré à Annecy

Posté par redaction, le 20 mars 2018

Le Festival international du film d'animation d'Annecy (11-16 juin) décernera son Cristal d'honneur à Brad Bird, qui viendra présenter Les Indestructibles 2 en avant-première française le 15 juin.

Agé de 60 ans, le réalisateur des films d'animation comme le culte Géant de fer (Spielberg rend d'ailleurs hommage à la créature dans Reader Player One), Les Indestructibles et Ratatouille, deux pépites de Pixar, et des films d'aventures Mission impossible : Protocole Fantôme et À la poursuite de demain, sera en terrain familier. Ces cinq longs métrages ont rapporté 2,2 milliards de dollars de recettes mondiales. Avec Les Indestructibles et Ratatouille, il a reçu à chaque fois l'Oscar du meilleur film d'animation, en plus d'une nomination pour le scénario original.

Les Indestructibles 2 sortira en France le 4 juillet 2018, 14 ans après le premier film qui avait séduit 5,7 millions de spectateurs dans l'Hexagone.

Renée Zellweger « over the Rainbow » avec Judy

Posté par vincy, le 20 mars 2018

Ce n'est pas forcément le biopic musical qu'on a tous dans nos radars. Pourtant, voici la première image de Renée Zellweger incarnant l'actrice et chanteuse Judy Garland (mère de Liza Minelli), surnommée Miss Show Business.

Judy est actuellement en tournage au Royaume Uni. Cette coproduction Pathé-BBC Films-Ingenious Media se concentre uniquement sur les derniers concerts de la star hollywoodienne au "Talk of the Town" à Londres. Outre Zellweger, le casting réunit Jessie Buckley (Guerre et Paix), Finn Wittrock (American Horror Story, La La Land), Michael Gambon (Harry Potter), Rufus Sewell (The Man In The High Castle, Dark City), John Dagleish (Justice League) et Bella Ramsey (Game Of Thrones).

Le récit se déroule lors de l'hiver 1968. 30 ans après avoir joué Dorothy dans Le magicien d'Oz, Judy Garland est une star qui se produit à guichets fermés. Pourtant, en coulisses, dans ce Londres des sixties, l'artiste se bat avec son management, drague les musiciens, se remémore ses souvenirs avec amis et fans. Elle passe d'un homme à l'autre, rencontrant ainsi le producteur de musique Mickey Deans, son futur 5e mari. Judy Garland a 47 ans, et travaille depuis 45 ans. Autant dire qu'elle est épuisée, qu'elle se sent exploitée. Elle décède en 1969 à Londres.

Renée Zellweger interprétera certains des succès de Garland, et notamment le fameux "Over The Rainbow". L'actrice avait déjà chanté dans Chicago (2002), ce qui lui valu une nomination aux Oscars.

Judy est réalisé par Rupert Goold (True Story, King Charles III) et écrit par Tom Edge (The Crown). Pathé distribuera le film au Royaume Uni, en France et en Suisse. Aucune date de sortie n'est prévue mais on imagine bien que les producteurs visent les fêtes de fin d'année et la saison des Oscars.

Le prochain Toledano-Nakache sur des jeunes autistes

Posté par redaction, le 19 mars 2018

Dans une récente interview au Monde, le duo Oliver Nakache - Eric Toledano avouait travailler déjà sur leur prochain film. Alors que Le sens de la fête, 10 nominations aux césar et zéro récompense, a séduit plus de 3 millions de spectateurs dans les salles en France et 1,6 million d'entrées à l'international, les deux réalisateurs se documentent actuellement sur l'autisme.

"On est en train de mener l’enquête." Le film "retracera le parcours initiatique de deux personnes qui prennent en charge des enfants et adolescents autistes qualifiés de « cas lourds ». On est fascinés par ce que cela dit de notre société dans cette période d’hypertrophie de la communication. Comment des êtres à la marge nous éclairent sur la définition de la norme…" explique Eric Toledano.

Pour l'instant, aucun casting, aucune date de tournage. Généralement, il leur faut trois ans entre chaque films. Le cinéaste ajoute: "Je ne sais pas si ce sera une comédie. Mais on fera à notre façon. Dans les situations extrêmes, les rires nous sauveront peut-être, comme des bouffées d’air et de légèreté."

Après le handicap (Intouchables) et les réfugiés/immigrés (Samba), le duo revient donc aux exclus de la société.

Alicia Vikander dans un thriller psychologique de Morten Tyldum

Posté par vincy, le 19 mars 2018

Alicia Vikander, à l'affiche de Tomb Raider, va certainement devenir assez hot à Hollywood. Le film a déjà récolté 125M$ dans le monde en cinq jours. De quoi être amorti malgré son budget hors marketing de 95M$.

Elle sera la star du thriller psychologique de Morten Tyldum, The Marsh King’s Daughter. Adapté du roman de Karen Dionne, La fille du roi des marais, publié il y a une semaine en France chez Lattès, c'est l'histoire d'Helena, une femme qui vit sa vie rêvée, assez ordinaire, avec un mari et deux filles. Et un lourd secret: elle est née d'un viol. Sa mère était séquestrée durant des années dans un coin caché de la région par son père dans une cabane au fin fond du Michigan. Le père s'évade de prison et se cache dans les marais qu'il connaît par cœur. Le passé d'Eva remonte à la surface. Elle est la seule à pouvoir le retrouver.

L'adaptation a été écrite par Elle Smith et Mark L. Smith (The Revenant). Le tournage débutera cet été.

Alicia Vikander sera aussi à l'affiche de Submergence de Wim Wenders, avec James McAvoy. Le film a été présenté à Toronto et San Sabastian en septembre dernier. Mars films n'a pas encore daté la sortie française. Elle a aussi signé pour Freak Shift, un thriller de Ben Wheatley avec Armie Hammer (Call Me By Your Name).

Le réalisateur norvégien Morten Tyldum s'est fait connaître avec The Imitation Game et Passengers. Il travaille actuellement sur la série Jack Ryan, d'après les romans de Tom Clancy.

Une version définitive et une sortie calée pour Touch Me Not, Ours d’or à Berlin

Posté par vincy, le 18 mars 2018

touche me notOurs d'or du meilleur film et meilleur premier film à la dernière Berlinale, Touch Me Not d'Adina Pintilie sortira en France le 31 octobre.

Le film roumain ne changera pas de titre mais il bénéficiera d'une nouvelle post-production d'ici l'été. Cette version définitive pourra ensuite être montrée aux exploitants et à la presse. Pour la promotion, le film peut profiter de l'actrice principale, la française Laura Benson.

"A la frontière entre réalité et fiction, Touch me not suit le parcours émotionnel de Laura, Tomas et Christian qui cherchent à apprivoiser leur intimité et leur sexualité. Si cette soif d’intimité (toucher et être touché, au sens propre comme au sens figuré) les attire autant qu’elle les effraie, leur désir de se libérer de vieux schémas est plus fort. Le film s’attache à comprendre comment on peut atteindre l’intimité de manière totalement inattendue et comment aimer l’autre sans se perdre soi-même" explique la présentation du distributeur.

Ce premier film, qui a mis 7 ans à se monter, est une coproduction internationale entre la Roumanie, l'Allemagne, la République tchèque, la Bulgarie et la France (Les Films de L'Etranger).

MK2 reprend un multiplexe de Montréal

Posté par vincy, le 17 mars 2018

Le groupe français MK2 a annoncé jeudi qu'il reprendrait dès le 1er septembre la gestion du multiplexe Quartier Latin, jusqu'ici opéré par Cinéplex Odéon. Le complexe est situé en plein coeur de Montréal, à deux pas de l'Université du Québec à Montréal. C'est Nathanaël Karmitz, président du directoire de MK2, qui a annoncé la nouvelle. Il a aussi promis d'investir près de 3 millions de dollars pour rénover le cinéma, en y ajoutant  un restaurant, une libraire et un espace dédié à la réalité virtuelle.

Le Quartier Latin comprend dix sept écrans. MK2 changera certainement la programmation éditoriale. Au Québec, a part de marché des films québécois représentaient 6% en 2016, celle des films français 3,7. En 2012, elle était respectivement de 5,2% et 6,1%. Le cinéma québécois a connu son âge d'or entre 2003 et 2009 avece une pdm oscillant entre 9 et 18%. Aucun film québécois n'a dépassé le million de spectateurs depuis 2009 (De père en flic). Depuis dix ans, la part de marché des films américains est en hausse.

L'arrivée de MK2, réputé pour son mix entre productions grand public et films art et essai, est donc une bonne nouvelle pour donner davantage de visibilité aux films extra-hollywoodiens.

Le bail du complexe arrivait à son terme. A proximité de la Cinémathèque québécoise, Le Cineplex Odeon Quartier Latin avait perdu la moitié de sa clientèle en cinq ans, faute d'une cinéphilie disparue. En 2016, c'est l'eXcentris qui a fermé le rideau, faute de fréquentation. MK2 avait d'ailleurs cherché à le reprendre.

Le groupe créé par Marin Karmitz a déjà un pied sur le sol québécois, puisqu'il s'est associé à un distributeur pour fonder MK2 Mile End, en plus de distribuer les films de Xavier Dolan en France. Malgré son dynamisme culturel (du cirque au jeu vidéo), ses grands noms du cinéma (Dolan, Villeneuve, Arcand, Falardeau...) qui font le tour des festivals, et ses atouts dans le numérique (c'est une société montréalaise qui a remporté l'Oscar des effets spéciaux cette année), l'exploitation en salle n'est pas à la hauteur de la métropole. Tous les acteurs du secteur conviennent que la ville manque de cinémas.

Dans le quotidien la Presse, Nathanaël Karmitz indique: "C'est ce qui est perturbant au Québec par rapport au cinéma: il y a des gens qui font extrêmement bien leur travail, des festivals, mais il manque des écrins pour donner une résonance plus grand public et une potentialité économique plus grande à ce cinéma. On arrive pour essayer de donner une ampleur à cette autre idée du cinéma." Et d'ajouter: "C'est un retour aux sources à la vocation d'origine du Quartier latin. On a l'intention de proposer une autre idée du cinéma, très large, de Black Panther au documentaire asiatique, en passant par du patrimoine, des conférences, du court métrage et, bien sûr, beaucoup de cinéma québécois."