Posté par vincy, le 20 mars 2018
Ce n'est pas forcément le biopic musical qu'on a tous dans nos radars. Pourtant, voici la première image de Renée Zellweger incarnant l'actrice et chanteuse Judy Garland (mère de Liza Minelli), surnommée Miss Show Business.
Judy est actuellement en tournage au Royaume Uni. Cette coproduction Pathé-BBC Films-Ingenious Media se concentre uniquement sur les derniers concerts de la star hollywoodienne au "Talk of the Town" à Londres. Outre Zellweger, le casting réunit Jessie Buckley (Guerre et Paix), Finn Wittrock (American Horror Story, La La Land), Michael Gambon (Harry Potter), Rufus Sewell (The Man In The High Castle, Dark City), John Dagleish (Justice League) et Bella Ramsey (Game Of Thrones).
Le récit se déroule lors de l'hiver 1968. 30 ans après avoir joué Dorothy dans Le magicien d'Oz, Judy Garland est une star qui se produit à guichets fermés. Pourtant, en coulisses, dans ce Londres des sixties, l'artiste se bat avec son management, drague les musiciens, se remémore ses souvenirs avec amis et fans. Elle passe d'un homme à l'autre, rencontrant ainsi le producteur de musique Mickey Deans, son futur 5e mari. Judy Garland a 47 ans, et travaille depuis 45 ans. Autant dire qu'elle est épuisée, qu'elle se sent exploitée. Elle décède en 1969 à Londres.
Renée Zellweger interprétera certains des succès de Garland, et notamment le fameux "Over The Rainbow". L'actrice avait déjà chanté dans Chicago (2002), ce qui lui valu une nomination aux Oscars.
Judy est réalisé par Rupert Goold (True Story, King Charles III) et écrit par Tom Edge (The Crown). Pathé distribuera le film au Royaume Uni, en France et en Suisse. Aucune date de sortie n'est prévue mais on imagine bien que les producteurs visent les fêtes de fin d'année et la saison des Oscars.
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Posté par cynthia, le 2 novembre 2016
Emma Watson, engagée dans le combat pour les femmes avec son association "He for She", continue de surprendre avec ses démarches. La future star de La Belle et la Bête s'est amusée, en collaboration avec le club littéraire "Her Feminist book club" (le club du livre féministe) et le projet "Books on the underground" (des livres au métro), à cacher des exemplaires du livre de la réalisatrice et écrivaine Maya Angelou, Mom & Me & Mom, septième et dernier tome de sa série autobiographique parue en 2013, dans le métro londonien.
Emma a partagé cette nouvelle sur son compte Instagram hier avec des photos du livre tout autour des couloirs du métro. Elle a également partagé une vidéo d'elle descendant les escalators après avoir laissé le célèbre livre à des potentiels lecteurs. Le projet "livres au métro" a également partagé ce sacré coup de pub en indiquant que la jeune actrice a semé des tas de livres de Maya Angelou.
Si vous êtes à Londres en ce moment n'hésitez pas à suivre la piste d'Emma Watson, surtout que c'est pour la bonne cause!
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Posté par cynthia, le 28 octobre 2015
Lorsque nous avons dit adieu à Harry Potter dans Les reliques de la mort, 2e partie, le célèbre sorcier à lunette était adulte, marié à la sœur de son meilleur ami et papa d'un petit garçon qui s'en allait pour sa première année à Poudlard.
Harry Potter and The Cursed Child (Harry Potter et l'enfant maudit en français) débutera à ce moment-là. Il ne s'agit pas du prochain livre de J.K Rowling ou d'un film mais bel et bien d'une pièce que co-écrit par l'écrivaine elle-même.
La pièce de théâtre sera jouée à partir de l'été 2016 à Londres. Alors que les fans trépignent d'impatience, J.K Rowling a révélé vendredi dernier une information capitale sur le contenu de cette suite tant attendue «Donc maintenant vous savez que ce n'est pas un prequel. Harry Potter et l'enfant maudit se déroule 19 ans après!» après la fin du dernier livre/film.
Afin d'exciter davantage les fans, le site officiel de la pièce comporte désormais un synopsis qui met l'eau à la bouche: «Ce n’était déjà pas facile d’être Harry Potter mais c’est encore plus difficile maintenant qu’il travaille au ministère de la Magie, qu’il est marié et qu’il a trois enfants. Harry est aux prises avec un passé qui ne veut pas disparaître, et son plus jeune fils Albus doit lutter avec le poids d’un héritage familial qu’il n’a jamais voulu. Alors que le passé et le présent se mêlent de façon inquiétante, le père et le fils apprennent la pénible vérité : parfois, les ténèbres viennent d’endroits insoupçonnés.»
Le casting de cette pièce en deux parties, et mise en scène par le scénariste et dramaturge Jack Thorne, n'est pas encore annoncé, toutefois nous pourrons réserver nos places dès le 30 octobre prochain...alors à vos cartes bleues les moldus!
Et n'oubliez pas que l'univers du Sorcier sera de retour sur les grands écrans en novembre 2016 avec Fantastic Beasts and Where To Find Them (Les animaux fantastiques). David Yates replonge dans la Potter Story avec ce prequel qui se focalise sur le magizoologiste Newt Scamander, incarné par Eddie Redmayne.
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Posté par cynthia, le 22 juin 2014
Partant du constat que les jeunes ne peuvent s'offrir de l'art - il est clair qu'un étudiant aura du mal à se payer une oeuvre d'art comme il peut s'offrir un McFlurry à 16h30 -, Larry Clark a décidé de brader ses photographies. "Le jeune n’aura jamais les moyens de s’offrir «des œuvres d’art à 10 000 dollars", explique Larry Clark dans un communiqué de presse.
Lorsqu'il est retombé sur des milliers de tirages originaux de ses photos, sur des matériaux de travail préparatoires à ses longs-métrages et sur des portraits de sa jeunesse, Clark a donc décidé de les vendre au lieu de les laisser prendre la poussière dans une malle ou de finir dans un musée (on se souvient de l'exposition au Musée d'art moderne de Paris en 2010).
Larry Clark, 71 ans, va vendre ces tirages (des 10x15 cm et 13x18 cm pris entre 1992 et 2000) à des prix "dérisoires" (125 euros) pour permettre à son public de les acquérir certains. Il s'agit de document retraçant ses films les plus remarquables comme : Kids (1995), Bully (2001) et le sulfureux Ken Park (2002).
Il s’adresse à "tous les jeunes qui viennent voir (s)es films par milliers et qui ne pourront jamais se permettre de mettre 10 ou 15 000 dollars pour un tirage… C’est un retour à l’envoyeur pour tous les skateurs et collectionneurs qui voudraient garder un souvenir, comme ça, je pourrais mourir heureux", a-t-il écrit.
La vente aura lieu du 1er au 6 juillet à la Galerie Simon Lee de Londres. Les photographies y seront exposées.
Parallèlement, Larry Clark vient de lancer une boutique en ligne (livres, tee shirts, disques, photos).
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Posté par vincy, le 24 novembre 2013
entrée des studios Warner Bros Harry Potter © vincy thomas
Déjà 2 millions de fans ont visité le Warner Bros Studio Tour entièrement dédié aux coulisses de la saga Harry Potter. Inauguré en 2012, le parcours célèbre le plus célèbre magicien, né il y a 20 ans dans l'esprit de J.K. Rowling. On connaît la suite de ce succès littéraire et cinématographique planétaire. Quelques mois après la visite du Musée Ghibli à Tokyo, Ecran Noir vous fait découvrir le Warner Bros. Studio Tour – The making Of Harry Potter à Londres
A 20 minutes de train du centre de Londres puis 10 minutes de navettes, les studios de Leavesden, ancien aérodrome militaire transformé en site industriel pour les moteurs d'avion de Rolls-Royce, avaient été transformés en studios de cinéma en 1994. C'est là que le tournage de la franchise Harry Potter fut tournée. Bâtiments sans grâce posés au milieu de nulle part, à proximité d'une autoroute.
La visite commence avec une file d'attente, la découverte du cagibis du jeune Potter sous l'escalier, une citation de l'écrivaine milliardaire et en quatre panneaux l'histoire du phénomène.
C'est après ce petit prologue qu'on entre dans une salle uniquement ornée d'écrans qui diffusent des affiches des films traduites dans toutes les langues puis des interviews de ceux qui ont transformé la série de livres en blockbusters générationnels. Tout est en anglais mais des audioguides en plusieurs langues sont mis à disposition à côté du vestiaire.
Après cette séquence de glorification qui rappelle à juste titre la folie qui s'empara de chaque sortie de livre et de film, les visiteurs sont invités à entrer dans une salle de cinéma. Sur un grand écran, les trois héros - Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint - jouent les animateurs en révélant quelques anecdotes (sages), et en confiant leurs émotions d'adolescents sur le tournage. Entre images des films et scènes dans les coulisses, nous assistons à un court documentaire sur la famille qui créa Harry Potter au cinéma.
Ce n'est que l'apéritif. Le film s'achève sur le plan d'une grande porte de Poudlard, celle qui mène au réfectoire. L'écran s'enroule et révèle alors la vraie porte, qui s'ouvre. La visite peut commencer, avec le grand hall qui rappellera tant de scènes aux spectateurs. Deux longues tables, bien garnies (selon les menus de la saison) et au fond, perpendiculaire, celle des professeurs, reconstitués sous forme de mannequins.
A l'écran, la salle semble gigantesque. En réalité, elle est à dimension humaine. Certes la profondeur impressionne, mais on devine les effets visuels qu'il a fallu rajouter pour la transformer dans sa dimension cinématographique.
Nous quittons ce décor réel pour entrer dans le vif du sujet : la fabrication du film. A suivre...
warner bros harry potter © vincy thomas
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Posté par vincy, le 18 juin 2012
Immuable, l'Aston Martin qui s'affiche devant la première photo officielle du prochain James Bond, Skyfall, le 23e officiellement produit par Broccoli et fille, a la même plaque d'immatriculation depuis 50 ans au cinéma : BMT 216A. Voilà un signe qui ne change pas. Le héros de Ian Fleming a été incarné par 7 acteurs différents. Pour la troisième fois, 007aura les traits et la silhouette deDaniel Craig dans ce film "anniversaire".
Ce qu'on sait déjà de Skyfall, dont le tournage vient de s'achever (voir notre actualité sur le lancement du tournage pour des informations complémentaires) : Javier Bardem interprète Silva, le méchant très méchant. Dans le pitch officiel, le MI6 où travaille Bond, est menacé directement, a priori par ce Silva, qui cible M (la toujours excellente Lady Judy Dench, dont c'est le 7e Bond et qui a déjà été kidnappée dans Le monde ne suffit pas). Les producteurs sous-entendent qu'il y a un lourd contentieux entre les deux et que M aurait caché une partie de son passé mais, également, que Bond a une relation spéciale avec lui.
Bond voyagera en Ecosse (du whisky dans le Martini? Craig en kilt?), au Japon (déjà visité sous l'ère Connery) avec la fameuse l'île abandonnée de Gunkanjima, à Shanghai et Macau (casino oblige) et en Turquie (Le monde ne suffit pas, again). Bref rien de vraiment exotique. L'Inde avait été envisagée mais il semblerait que les conditions de tournage se soient heurtées aux exigences du gouvernement... La production a migré les scènes indiennes en Turquie. On nous promet déjà une course-poursuite, une explosion et un déraillement de train dans le métro londonien (rappel sans doute des faits réels de 2005). Sam Mendes est derrière la caméra. Un choix qui montre l'exigence des producteurs puisque le cinéaste oscarisé est connu pour ses drames psychologique (American Beauty, Les Sentiers de la perdition, Jarhead : La Fin de l'innocence, Les Noces rebelles et Away We Go).
La grande force de Skyfall sera son casting : Ralph Fiennes (un représentant du gouvernement qui a sous sa responsabilité le MI6), Albert Finney, Ben Wishaw (en Q), et trois James Bond Girls : Naomie Harris (en agent du MI6 nommée Eve), la française Bérénice Marlhoe (choisie sur l'IMDB, nommée Séverine, énigmatique et pas forcément dans le bon camp), et l'actrice/top model grecque Tonia Sotiropoulou.
50 ans ça se fêtera également en Blu-ray, avec un coffret tout neuf compilant tous les films de la série, et deux expositions : "Designing 007: 50 Years of Bond Style" du 6 juillet au 5 septembre au Barbican Centre à Londres et "Bond in Motion" au National Motor Museum de Beaulieu.
Sans oublier un nouveau roman écrit par William Boyd à paraître fin 2013 (60 ans après la publication du premier, Casino Royale et deux ans après Carte Blanche de Jeffrey Deaver) et un biopic sur le créateur de l'espion au service secret de sa majesté, Ian Fleming (voir actualité du 19 mai dernier).
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Posté par vincy, le 30 mars 2012
Ouverture des portes le 31 mars 2012. Les "moldus" sont invités à embarquer pour l'univers de leur magicien favori, Harry Potter. Warner Bros inaugure en effet l'attraction, pardon "l'expérience unique" comme insiste le communiqué de presse, "Les coulisses de Harry Potter" au sein du Warner Bros. Studio Tour. Mais attention : outre le billet de train ou d'avion, il vous faudra réserver à l'avance (sur le site WarnerBros.fr) vos tickets d'entrée : "aucun achat ne peut être effectué sur place". Le "pack" comprend un trajet aller-retour en bus de Londres aux Studios.
Le Warner Bros Studio Tour se situe au coeur des studios de Leavesden (propriété de Warner), à 34 kms au nord ouest de Londres, où se tournèrent les 8 films de la saga.
L'attraction est un parcours autoguidé et interactif qui dure 3 heures : explorer les véritables décors des films (dont la Grande Salle de l'école de Poudlard - sans les chandeliers -, la Diagon Alley, le bureau de Dumbledore), voir les costumes et accessoires des personnages (du Nimbus 2000 au Choipeau magique), découvrir les secrets de fabrication des effets spéciaux par exemple, l'agrandissement de Hagrid pour en faire un géant) ... On nous promet un souci du détail jusque dans la maquette de Poudlard qui a servi pour les vues extérieures.
5 000 visiteurs quotidiens sont attendus dans les 14 000 m2 de hangars dévolus au magicien. Ils devront débourser 33 euros pour un adulte, 21 euros pour un enfant, 83 euros pour une famille de 4 personnes. Et cela ne comprend pas les achats dans la boutique de souvenirs où les étiquettes s'envolent jusqu'à 600 euros pour une robe dupliquée de Dumbledore.
Moins chers, les livres de J.K. Rowling viennent d'être mis en vente en version électronique sur Pottermore.com (43 euros le pack de 8 bouquins téléchargeables pour presque toutes les liseuses et tablettes). La version française des e-books arrive en avril.
Les 8 films ont amassé 7,7 milliards de $ au box office dans le monde!
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Posté par vincy, le 12 août 2011
Les émeutes à Londres de ces derniers jours ont entraîné une certaine désertion des salles de cinéma. Lundi, les recettes chutaient de 16% (pire que la bourse de Londres, c'est dire) et mardi le plongeon était de 27% . Une douzaine de salle ont même dû fermer après avoir reçu un avis de la police.
Ainsi Odeon, le plus gros réseau de multiplexes, a éteint les lumières de 24 se ses 117 cinémas, y compris le multiplexe central de Londres, à Leicester Square. Cineworld a baissé le rideau de deux cinémas (sur 78), Blighty a fait de même avec un seul complexe (sur 68)....
Cela impactera forcément sur les nouveautés comme Super 8 et Captain America.
Cependant la plus grosse catastrophe industrielle est ailleurs : l'entrepôt de Sony (photo) situé à Enfield a été complètement dévasté mardi, entraînant la perte de 30 millions de disques, notamment des DVD mais aussi des CD et des jeux vidéos de Disney Games. Parmi le stock de DVD, il y avait les catalogues de distributeurs indépendants comme Dogwoof, Artificial Eye, Metrodome et 120 000 DVD et Blu-Ray du British Film Institute.
On signale enfin que les vénérables Ealing Studios, les plus anciens studios de cinéma du monde (1902), ont été attaqués le 9 août. Les dommages sont mineurs mais le symbole reste désastreux.
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Posté par vincy, le 5 juillet 2011
Dans le cadre des Jeux Olympiques de Londres en 2012, le British Film Institute diffusera des films muets d'Alfred Hichcock, rarement vus. Remasterisés et numérisés, ces films des années 20 seront projetés sur grand écran, accompagnés d'une musique interprétée en direct par l'Orchestre Symphonique de Londres. Cette trame sonore "donnera de nouvelles dimensions" aux films pour une "expérience intime partagée".
La restauration a exigé du temps. "Ces films représentent le fondement de l'ensemble de son travail et un nouveau public va être capable de les apprécier, pour la première fois, dans toute leur splendeur retrouvée", a confié la directrice artistique du BFI, Heather Stewart.
Le financement a été possible grâce à la campagne Rescue the Hitchcock 9, en partenariat avec The Film Foundation (Martin Scorsese) et l'Association de la presse étrangère à Hollywood (qui organise les Golden Globes). 250 000 $ ont ainsi été récolté pour "sauver" The Lodger, The Ring, Blackmail et The Pleasure Garden.
Hitchcock a été employé dès le début des années 20 par Gaisnborough Pictures. En 1923, il débute derrière la caméra avec Always tell your wife. Il réalisera en 1925 The Pleasure Garden, en Allemagne. Puis il enchaînera avec The Moutain Eagle. Mais les deux sont des échecs. Hitchcock se marie, devient père, et tourne The Lodger (photo). le film sera jugé non commercialisable par son distributeur et remportera, pourtant, un grand succès public et critique. D'autres films muets suivront : Downhill et Easy Virtue. Mais le cinéaste n'est pas satisfait des scénarios du studio et s'en va chez British International Pictures. Il y tourne The Ring, The Farmer's Wife, Champagne et The Manxman. Dès 1929 avec Blackmail, il abandonnera le muet : en effet, le Maître réalisera le premier film parlant britannique...
Le BFI a déjà annoncé deux événements majeurs autour de ces projections. The Lodger, dont la musique sera écrite par Nitin Sawhney, et The Pleasure Garden, qui sera illustré par les mélopées de Daniel Cohen.
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Posté par vincy, le 3 mai 2011
Frédéric Sojcher (Cinéastes à tout prix) est un tel amoureux du cinéma qu'il filme avec un appareil photo une déclaration d'amour à la diversité culturelle. Sujet aussi politique que peu cinématographique, il réussit l'exploit de nous passionner pour un débat complexe et ancien avec des moyens à la limite du bricolage. Il s'aide de l'humour absurde, d'un rythme incessant, d'une dérision loufoque, voire d'un effet de joyeux bordel propre à son sujet : l'Europe. Cet hymne au cinéma européen est une contestation de la domination américaine, qu'il assimile à une entreprise guerrière de propagande. HH, Hitler à Hollywood (site officiel) n'évite aucun de ses paradoxes : Maria de Medeiros, actrice / réalisatrice portugaise, parlant français et anglais, connue essentiellement pour son rôle dans Pulp Fiction, oeuvre américaine par excellence, fait un documentaire sur Micheline Presle, l'une des doyennes du cinéma français qui a connu le succès à Hollywood. Cette ambivalence entre les cinémas européens et américains permet de confronter les visions des deux cinémas avec les nuances nécessaires.
Sojcher mise sur une esthétique propre : Medeiros est la couleur et la lumière quand les décors et les personnages secondaires sont davantage saturés et presque effacés. L'appareil photo qui sert de caméra rend l'ensemble fascinant et démontre que le cinéma est l'affaire de tous, comme la Nouvelle Vague avait rendu désuet les productions en studio. Il y a un goût de la liberté qu'on ressent jusque dans les moyens techniques. Cette même aspiration à vouloir être "indépendant" des normes américaines se retrouve à travers un tour d'Europe (Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Venise, Cannes, Malte, soit les trois grands lieux de festival et les deux plus importantes métropoles) qui commence comme une enquête et se termine comme une poursuite digne d'un Jason Bourne.
Le prétexte est de retrouver un film perdu. Plus la vérité approche, plus le mystère se dissipe, plus notre investigatrice découvre avec effroi les objectifs de la toute puissance américaine. Hollywood hits. Les succès d'Hollywood, comme vecteur de communication globale. Une frappe massive, loin d'être chirurgicale, qui n'admet pas la résistance du cinéma d'ailleurs. A travers des discussions, des témoignages, un scénario finalement bien ficelé, Sojcher démontre comment le cinéma américain, par des manipulations politiques, une force de frappe financière, une assimilation culturelle, a détruit le cinéma européen.
Il faudrait que la Commissaire européenne à la Culture voit ce film, écoute ce que Angelopoulos, Konchalovski, Schlöndorff, Wenders, Kusturica disent. Leurs arguments sont imparables sur le déséquilibre des forces, sur l'absence totale de synergie communautaire. Les Américains peuvent sortir leurs films dans toute l'Europe, squatter la plupart des écrans d'un multiplexe : les Européens, non. Où est le choix? Les Américains peuvent doubler leurs films dans la langue locale, les Européens subissent l'impact du sous-titrage. Ce protectionnisme unilatéral prend sa source dans les accords Blum-Byrnes en 1947, avantageant les productions américaines en facilitant leurs exportations. HH, Hitler à Hollywood devient ainsi un plaidoyer désespéré pour l'exception culturelle. Désespéré mais pas désespérant : c'est vif, efficace, instructif pour qui souhaite comprendre l'appauvrissement cinéphilique de ces trente dernières années.
A une semaine du Festival de Cannes, forteresse imprenable du cinéma international et des auteurs, Sojcher pousse un cri pour rappeler à quel point le cinéma ne peut exister qu'en étant varié. Avec le doyen Oliveira en guise d'image finale, il espère que cet art vieux de plus cent ans, comme son doyen, est éternel et ne mourra jamais.
Filmer cela avec un appareil Canon, une égérie du cinéma d'après guerre et une fiction autour d'une stratégie politique digne d'une stratégie guerrière, était sans aucun doute le meilleur moyen de hurler, de se battre, de rêver. Cela reste aussi une Utopie, comme il le signifie dans les derniers plans. Un idéal accentué par la faible combinaison de salles qui le diffuseront lors de sa sortie alors qu'il mériterait une extension du domaine de lutte jusque dans les collèges et lycées de l'Union européennne.
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