Ava DuVernay réalisera New Gods pour Warner Bros.

Posté par wyzman, le 16 mars 2018

The Hollywood Reporter l'a annoncé il y a quelques heures seulement : la réalisatrice d'Un raccourci dans le temps mettra en scène les comics New Gods dans un premier film lié au DC Extended Universe. Pour celles et ceux qui ne seraient pas familiers de l'affaire, New Gods est une série de comics créée par Jack Kirby au début des années 1970 et appartenant à DC Comics. Les personnages de New Gods sont issus de deux planètes jumelles, New Genesis et Apokolips, actuellement en guerre mais qui n'en formaient qu'une par le passé.

Extrêmement dense, l'univers créé par Jack Kirby est souvent confondu avec le Ragnarök de Thor. Une confusion notamment liée au fait que Jack Kirby a travaillé sur les deux univers. Bien qu'aucune date de sortie n'a été annoncée, la rumeur d'un film New Gods porté par Ava DuVernay enflait depuis que la réalisatrice de 45 ans a révélé que Big Barda était son personnage préféré sur Twitter.

Première femme de couleur à réaliser un film au budget supérieur à 100 millions de dollars avec Un raccourci dans le temps, Ava DuVernay va avoir du pain sur la planche. Si ses deux premiers longs métrages, le drame historique Selma et le documentaire 13th, ont tous deux atterri aux Oscars, les choses semblent plus compliquées avec Un raccourci dans le temps, adaptation largement critiquée du roman de Madeleine L'Engle. Sorti le week-end dernier, le film n'a pour l'heure rapporté "que" 42 millions de dollars aux Etats-Unis.

Comme le rapporte très justement Variety, la mise en chantier d'un film New Gods est une excellente nouvelle pour les fans de DC Comics et Warner Bros. qui souhaitait agrandir son champ des possibles après le semi-échec de Justice League. Sorti en novembre dernier, le film réalisé par Zack Snyder et Joss Whedon est le volet du DC Extended Universe qui a le moins bien fonctioné. En effet, quand Batman v Superman et Wonder Woman amassaient respectivement 873 et 821 millions de dollars de recettes dans le monde, Justice League peinait à dépasser les 650 millions de dollars.

Tandis qu'Aquaman est attendu pour décembre 2018, Warner Bros. a déjà commencé à plancher sur Wonder Woman 2, annonçant au passage le retour de Patty Jenkins à la réalisation et sa sortie le 1er novembre 2019 aux Etats-Unis.

8e Festival 2 Valenciennes: Wes Anderson, Eric Khoo, Andrew Haigh et « Pierre Lapin » au programme

Posté par vincy, le 16 mars 2018

Du 19 au 25 mars, le 8e Festival 2 Valenciennes va présenter plus de 40 longs métrages (documentaires et fictions) et de multiples hommages. 10000 spectateurs sont attendus. Huit jurys remettront un total de 13 prix.

La soirée d'ouverture le 19 mars sera consacrée à un hommage à Claude Lanzmann et lancera la compétition des documentaires. L'ouverture du programme fiction se déroulera le 21 mars, avec un hommage à Jean-Pierre Léaud. Les autres hommages seront dédiés au compositeur Gabriel Yared (22 mars), Mario Luraschi (23 mars) et Anny Duperey pour la clôture le 24 mars.

Cet éclectisme se retrouve dans les sélections et les jurys.

Côté documentaires, le jury est composé de Karim Didri, Sophie Duez, Andréa Ferréol, Fabienne Godet, Sagamore Stévenin et Nils Tavernier. Cinq films seront en compétition: Blue d'Alastair Fothergill et Keith Scholey, Bombshell, The Hedy Lamarr Story d'Anexandra Dean, Coby de Christian Sonderegger, Les enfants du hasard de Thierry Michel et Pascal Colson et Jerico de Catalina Mesa.

Côté fictions, Maurice Barthélemy, Agathe Bonitzer, Philippe Duquesne, Audrey Fleurot, Liane Foly et Philippe Le Guay auront à départager 8 films:

- Le dossier Mona Lina d'Eran Riklis - sortie le 4 juillet
- L'île aux chiens de Wes Anderson - sortie le 11 avril - Ours d'argent de la mise en scène à Berlin
- La mauvaise réputation d'Iram Haq - sortie le 14 juin - Prix du public aux Arcs
- Ramen d'Eric Khoo - sortie le 12 septembre - sélectionné à Berlin
- La révolution silencieuse de Lars Kraume - sortie le 2 mai
- La route sauvage d'Andrew Haigh - sortie le 25 avril - Quatre prix aux Arcs, dont la Flèche de cristal, et le prix Marcello Mastroianni à Venise
- Trois jours à Quiberon d'Emily Atef - sortie le 13 juin - en compétition à Berlin
- Une année polaire de Samuel Collardey - sortie le 30 mai - en compétition à Sundance

Comme des garçons de Julien Hallard sera le film de clôture tandis que l'excellent Pierre Lapin aura l'honneur d'une séance "Cinéma en famille" et que deux séances spéciales sont prévues: En mille morceaux de Véronique Mériadec et Journal d'une FIV de Raphaëlle Catteau.

Edito: une brève histoire d’amour qui finit mal en général

Posté par redaction, le 15 mars 2018

Le jeu video et le cinéma c'est un peu comme un "match" Tinder qui déçoit. On swip mais ça prend pas. Cette semaine Lara Croft est de retour. 15 ans après le deuxième film avec Angelina Jolie dans la peau de l'héroïne. On comprend la motivation. Lara Croft est le seul jeu vidéo qui a réussit à être un succès au cinéma: 430M$ dans le monde pour les deux premiers films. Hormis Angry Birds, aucune autre adaptation n'a dépassé les 100M$ au box office nord-américain. Et souvent les budgets pharaoniques n'ont pas été rentabilisés.

Sur le papier, entre héros et monstres, il y a de quoi créer un univers fantasy et d'aventure pour le grand écran. Mais l'ADN même du jeu vidéo - l'interactivité, la narration par étapes - n'est pas forcément celui du cinéma. On comprend aussi l'enjeu pour les deux industries: un public jeune, des marques puissantes, et un paquet de recettes potentielles pour les développer. Le jeu vidéo pèse 109 milliards de $ dans le monde quand le cinéma a encaissé 40 milliards de $ en recettes dans les salles.

Malgré les échecs, les producteurs continuent de croire à l'hybridation de ces deux divertissements. On attend les adaptations de Rampage, Detective Pikachu, Minecraft, Uncharted, la suite d'Angry Birds, Sonic, The Witcher, Mario Bros, ... Autant de personnages ou de superhéros, de guerres ou de délires qui produiront des blockbusters sans surprises.

Pourtant, c'est sans doute ailleurs que l'avenir de ces produits sur grand écran se formera. Avec des sièges réactifs, des sons de plus en plus élaborés, la 4D, le cinéma peut donner de nouvelles sensations aux joueurs. Mais surtout, avec le développement de la réalité virtuelle et de l'écriture transmédia, on peut imaginer des films immersifs où l'on passe du cinéma au jeu, sans quitter son fauteuil ou son sofa, en devenant soi-même l'auteur d'une histoire qui permettrait d'être à la fois actif et passif, de switcher du 7e art collectif au jeu individuel, bref de s'annoncer bi (ou versatile) sur son profil "Tinder".

Natalie Portman et Jon Hamm font équipe dans Pale Blue Dot

Posté par vincy, le 15 mars 2018

Jon Hamm, connu pour son rôle de Don Draper dans la série Mad Men, est entré en négociations pour donner la réplique à Natalie Portman dans Pale Blue Dot.

Le film, réalisé par le créateur de la série Fargo, Noah Hawley, et scénarisé par Brian C. Brown, dont c'est le premier script, et Elliott DiGuiseppi, est produit par Reese Witherspoon qui devait être la tête d'affiche initialement.

Pale Blue Dot est l'histoire d'une astronaute qui revient sur terre après une mission dans l'espace. Or, passer du temps dans les étoiles entraîne une perte du sens des réalités une fois sur le sol terrien. L'astronaute à qui tout réussi souhaite se défaire d'une vie qu'elle croit parfaite. D'autant que son collègue la harcèle assez agressivement...

Le tournage devrait débuter ce printemps.

Natalie Portman est actuellement au générique d'Annihilation, qui est diffusé sur Netflix depuis lundi, et est attendue dans Ma vie avec John F. Donovan de Xavier Dolan, probablement à Cannes. Elle tourne Vox Lux, un drame musical de Brady Corbet, avec Jude Law.

John Hamm, qui jusque là n'a pas eu une grande carrière cinématographique, était au générique de Baby Driver l'an dernier et sera dans Opération Beyrouth de Brad Anderson, avec Rosamund Pike, en salles le 30 mai.

Kristen Stewart dans la peau de Jean Seberg

Posté par vincy, le 15 mars 2018

Deadline annonce que Kristen Stewart incarnera l'actrice Jean Seberg dans le film Against All Enemies.

Le thriller politique réalisé par le metteur en scène Benedict Andrews (qui n'a réalisé pour le cinéma qu'un seul film: Una) s'inspire de faits réels : jean Seberg, à la fin des années 1960, a été la cible d'un programme de surveillance illégale du FBI.

Autour de l'actrice, on retrouvera Jack O’Connell, Anthony Mackie (qui jouera Hakim Jamal), Margaret Qualley and Colm Meaney seront de l'aventure écrite par Joe Shrapnel et Anna Waterhouse (Frankie & Alice, La couleur de la victoire). Le tournage aura lieu cet été.

Jean Seberg était visée notamment parce qu'elle était proche du militant pour les droits civiques Hakim Jamal, cousin de Malcom X et autre cible du FBI. La comédienne, décédée à l'âge de 40 ans en 1979, mariée à François Moreuil puis à l'écrivain Romain Gary, engagée en faveur des Noirs américains, elle a été révélée par Otto Preminger dans Sainte Jeanne où elle incarnait Jeanne d'Arc (en 1957). Son mythe est surtout né de sa performance dans A Bout de souffle, aux côtés de Belmondo, réalisé par Jean-Luc Godard en 1960. Elle a aussi tourné avec Philippe de Broca, Jean Becker, Claude Chabrol, Yves Boisset et Philippe Garrel.

Les Soprano reviennent sur grand écran

Posté par wyzman, le 14 mars 2018

C'est l'info dont les fans de séries dramatiques ne peuvent s'empêcher de parler depuis quelques jours : Deadline a révélé la semaine dernière que Les Soprano vont revoir le jour sous forme de prequel pour le cinéma ! D'après le média américain, le créateur de la série, David Chase, est déjà bien avancé dans l'écriture du script le plus important de sa carrière.

Pour l'instant baptisé The Many Saint of Newark, le prequel des Soprano traitera directement de émeutes de 1967 survenues à New York et au cours desquels Noirs américains et descendants d'immigrés italiens s'opposaient. Au cours de quatre jours d'émeutes, pillages et violences ont causé la mort de 26 personnes.

Malgré les décès de James Gandolfini et Frank Vincent, deux stars de la série, il y a de fortes chances pour que l'on retrouve des têtes connues au générique du prequel. On pourrait ainsi y retrouver le père de Tony Soprano, "Johnny Boy" Soprano, sa femme Livia ainsi que Corrado "Junior" Soprano, son oncle. Deadline assure en outre que David Chase aura un droit de regard sur le réalisateur et co-écrira le scénario du film son Soprano-buddy, Lawrence Kooner. Ce dernier a en outre écrit les scénarios de La Planète des Singes (2001) et de quelques épisodes de Boardwalk Empire.

Bien que le projet n'a pas encore de date de sortie, il va sans dire que l'on attendra The Many Saints of Newark avec impatience. Pour rappel, Les Soprano ont marqué l'histoire de la télévision américaine en étant l'étendard de HBO ainsi que sa série la plus suivie (jusqu'à Game Of Thrones) et en remportant pas moins de 21 Emmy Awards et 5 Golden Globes au cours de ses 6 saisons. La dernière fois que l'on a entendu parler de David Chase, c'était en 2012. Il dévoilait son premier long-métrage, Not Fade Away, qui a malheureusement fait un flop retentissant.

3 raisons d’aller voir La Belle et la Belle

Posté par vincy, le 14 mars 2018

Le pitch: Margaux, 20 ans, fait la connaissance de Margaux, 45 ans : tout les unit, il s'avère qu'elles ne forment qu'une seule et même personne, à deux âges différents de leur vie…

Une fantaisie "fantastique". Il y a quelque chose d'intriguant dès que l'on connaît le pitch. La rencontre entre une jeune femme et celle qu'elle deviendra est évidemment improbable. C'est surtout un sol fertile pour laisser pousser les bonnes répliques et les situations drôles. Les deux femmes ne sont qu'une seule et même personne, mais l'une ne sait pas quoi attendre de la vie quand l'autre sait trop bien ce que la vie lui a réservé. Hors du réalisme habituel des comédies à la française, plus proche d'un concept américain (Peggy Sue s'est mariée, Un jour sans fin, Freaky Friday abordent cette temporalité qui fait des siennes), La belle et la belle opte pour la confrontation entre deux personnalités dédoublées, normalisant complètement l'incroyable. Ainsi, en tombant amoureuse du même homme, Sophie Fillières se fiche finalement de ce "concept" et préfère explorer les sentiments éprouvés. L'amour est-il une fatalité? Déterminé d'avance? Toujours nouveau ou toujours un peu le même?

Des dialogues et du langage. Plus qu'une affaire d'image - le film ne révolutionne pas le genre - c'est une affaire de mots et de verbes, d'expressions et de tics de l'époque. C'est à travers ces cocasseries et ces incongruités des répliques que le spectateur lâche ses sourires. C'est fluide, rythmé, volubile, décalé. Tout y passe, des oxymores aux lapsus en passant par les bons mots. Ces mots, qui peuvent révéler des maux, servent de lien entre les gens mais aussi de codes pour savoir si le dialogue possible. Bref, c'est une reconnaissance sociale et humaine. C'est assez logique pour un récit qui nous renvoie, visuellement et littéralement, à un miroir: celui où la jeune Margaux se voit plus âgée et vice-versa. Miroir, mon beau miroir, dis moi ce que je serai dans 20 ans... dis-moi qui j'étais il y a 20 ans. Il y a forcément une mélancolie qui s'en dégage. Mais aussi un regard lucide qui se porte aussi bien sur la jeunesse que sur le passage du temps, et finalement sur ce temps perdu et les illusions qui vont avec.

Le sillon de Sandrine. Sandrine Kiberlain est l'actrice idéale pour ce projet. On l'a souvent vue rayonnante dans ces comédies qui se délectaient des mots ou se régalaient de leur absurdité. Après tout, elle a tourné avec Valérie Lemercier (Quadrille), Jeanne Labrune (C'est le bouquet!), Agnès Obadia (Romaine par moins 30), Jeanne Herry (Elle l'adore). Elle a su briller dans les univers de Laetitia Masson, Pascal Bonitzer, Pierre Salvadori, Marc Fitoussi, Serge Bozon, Albert Dupontel, Philippe Le Guay, ou Bruno Podalydès. Le rire peut-être noir, déjanté, acide, jaune, ou léger, elle sait le transmettre. Elle toujours eu à la fois ce don pour la fantaisie et cet amour pour la langue. Pas étonnant qu'elle soit idoine pour La Belle et la Belle. Elle a ce zeste de folie nécessaire pour rendre crédible cette histoire et ce savoir-faire indéniable pour y apporter toutes les nuances nécessaires.

Takeshi Kitano quitte sa société de production

Posté par vincy, le 14 mars 2018

L'acteur, humoriste, producteur, réalisateur et écrivain Takeshi Kitano quittera Office Kitano, la société qu'il a co-fondé, à la fin du mois de mars. Il affirme vouloir retrouver son indépendance. C'est le président d'Office Kitano, Masayuki Mori, qui a révélé l'information dans la presse japonaise. "Beat Kitano" lancerait sa propre structure.

Office Kitano, créée par Takeshi Kitano et Masayuki Mori en 1988, est à la fois une société de production et une agence de talents, qui a représenté des dizaines d'humoristes et de comédiens, surnommés "L'armée de Kitano".

Masayuki Mori affirme ainsi que Takeshi Kitano "abandonne les fardeaux qu'il a portés durant trente ans, y compris toute son "armée", afin d'avoir plus de temps personnel".

Office Kitano voit ainsi partir sa star dont elle a produit tous les films depuis 1991. En décidant de lâcher l'affaire, le réalisateur et l'acteur Kitano, âgé de 71 ans, rend l'avenir de la société incertain. Selon les médias japonais, de nombreux artistes devraient quitter Office Kitano suite à cette décision.

Office Kitano est né de la nécessité de gérer les émissions télévisée de Takeshi Kitano et d’une bande d’amis acteurs. Trois ans plus tard, Office Kitano devient une société de production avec A Scene at the Sea, le troisième long métrage de Takeshi Kitano. Office Kitano produit (et distribue au Japon) d'autres films japonais et étrangers, en commençant avec Ikinai de Hiroshi Shimizu (1998). Shôzô Ichiyama, Jia Zhangke (Au delà des montagnes, A touch of sin), Abolfazl Jalili, Atsushi Funahashi, Takashi Miike, Dankan, Makoto Shinozaki, sont tous des auteurs de la maison. L'entreprise a également lancé en 2000 FILMEX, un festival de cinéma dédié aux productions indépendantes.

Avec Hana-bi de Takeshi Kitano, Office Kitano a été couronnée par un Lion d'or à Venise en 1997. Plusieurs de ses films ont été en Sélection officielle à Cannes. Récemment, la société a produit Traces of Sin de Kei Ishikawa, présenté à Venise en 2016, et le dernier Kitano en date, Outrage Coda, troisième volet de sa saga Outrage, sélectionné à Venise en 2017. Deux films sont actuellement en production: Lovers on borders, une coproduction avec le Portugal, réalisé par Atsushi Funahashi et Ash is purest white, le prochain Jia Zhangke, prévu pour 2019.

Quant au réalisateur Takeshi Kitano, il a récemment évoqué l'idée de faire une comédie romantique, inspirée de son premier roman, paru au Japon l'an dernier.

Madonna revient derrière la caméra

Posté par vincy, le 13 mars 2018

Madonna revient à la réalisation. On ne s'est pas trop si c'est une bonne nouvelle. Toujours est-il qu'elle réalisera le biopic Taking Flight sur la ballerine Michaela DePrince pour la MGM.

Une histoire vraie

Le studio avait acquis les droits des Mémoires de Michaela et Elaine DePrince, Taking Flight: From War Orphan to Star Ballerina, il y a trois ans. Le livre est paru aux Presses de la Cité en France sous le titre Orpheline n°27 (puis en format poche sous un autre titre: Et maintenant je vole). Comme son titre l'indique, le livre raconte le parcours d'une orpheline piégée dans la guerre a Sierra Leone et qui deviendra une danseuse mondialement connue. Née au Sierra Leone en 1995 pendant la guerre civile, Mabinty Bangura a été d'abord confrontée à une maladie décolorant sa peau, considérée comme une marque de sorcellerie en Afrique. Finalement adoptée à l'âge de 4 ans par Elaine et Charles DePrince et rebaptisée Michaela, la petite fille rêve de devenir ballerine mais, de nouveau, se confronte aux préjugés. Pourtant, elle est devenue danseuse professionnelle à l'âge de 17 ans au Joburg Ballet (Afrique du sud), avant de devenir soliste au Ballet National des Pays-Bas. On la voit également dans le clip de Beyonce, Lemonade.

Madonna a justifié ce choix comme étant un projet qui lui tenait particulièrement à cœur en tant qu'artiste comme en tant que militante. Elle-même a adopté des enfants (quatre au total, du Malawi). Le scénario est écrit par Camilla Blackett.

Troisième réalisation

Madonna a réalisé deux films: Filth and Wisdom (Obscénité et vertu) en 2008 et W.E. en 2011. Elle a également l'adaptation di roman d'Andrew Sean Greer, The Impossible Lives of Greta Wells (Les vies parallèles de Greta Wells. En tant que comédienne, elle a surtout été remarquée dans Recherche Susan Désespérément, Dick Tracy, Une équipe hors du commun et Evita. Elle est toujours l'artiste féminine ayant vendu le plus de disques dans le monde et la chanteuse solo ayant récolté le plus de recettes dans l'histoire de l'industrie musicale avec ses concerts.

Actuellement à Lisbonne, où elle réside avec sa famille, elle préparerait un nouvel album pour la fin de l'année.

Cartoon Movie 2018 : les films attendus prochainement sur grand écran

Posté par MpM, le 13 mars 2018

Parmi les soixante projets présentés lors de cette 20e édition du Cartoon Movie, sept sont terminés et n'attendent plus que de rencontrer leur public, au cinéma ou dans de grands festivals internationaux.

Trois d'entre eux ont même déjà une date de sortie en France : Croc-Blanc d'Alexandre Espigares (28 mars), Léo et les Extra-terrestres de Christoph Lauenstein et Wolfgang Lauenstein (9 mai) et Parvana (The Breadwinner) de Nora Twomey (27 juin).

Par ailleurs, Captain Morten and the spider queen de Kaspar Jancis est attendu en Estonie pour le 30 août tandis que Hodja and the magic carpet de Karsten Kiilerich est sorti dans son pays d'origine, le Danemark, le 8 février dernier.

Restent deux films, non encore datés, qui pourraient tout à fait avoir les honneurs d'un Festival comme Cannes ou Venise : Another day of life de Raúl de la Fuente et Damian Nenow et Chris the Swiss de Anja Kofmel. Ce sont ceux-là qui ont plus particulièrement attiré notre attention, et dont nous avons eu envie de vous parler plus précisément.

Another day of life de Raúl de la Fuente et Damian Nenow

Présenté pour la première fois au Cartoon Movie en 2012, Another day of Life est l’un des longs métrages d’animation les plus attendus par les connaisseurs. Il s’agit de l’adaptation dans une forme hybride (animation, images d’archives, témoignages) du livre de Ryszard Kapuscinski, reporter de guerre pris dans la guerre civile en Angola.

Cette année, à Bordeaux, on a pu découvrir 4 séquences du film terminé. La première contextualise le récit : alors que l’Angola recouvre son indépendance, deux factions se font face (MPLA et UNITA). Kapuscinski implore les autorités de le laisser rejoindre la ligne de front. C’est l’occasion de dépeindre l’effervescence de la capitale, pleine de bruits et d’animation, au milieu des voitures, des piétons apeurés et des rumeurs les plus folles.

Le deuxième extrait nous place au cœur de la guerre dans une séquence impressionnante de combat sanglant. Le reporter et son acolyte sont pris au milieu du feu nourri des deux camps, et font la connaissance de Carlota, égérie du MPLA, le mouvement populaire de libération de l'Angola.

Il est encore question de Carlota dans l’extrait suivant, situé dans un camp du MPLA. Cette guerrière acharnée force l’admiration des deux hommes qui l’observent. Le film embraye alors sur des images d’archives de la véritable Carlota, ainsi que sur un témoignage actuel, face caméra. Le film mêle ainsi les souvenirs subjectifs du personnage principal, la réalité captée à l’époque, et un regard plus « explicatif » sur les événements de l’époque.

Dans le dernier extrait montré au Cartoon Movie, Ryszard Kapuscinski brave tous les dangers pour rallier le camp d'un responsable de la guérilla. Sur la route, il se laisse aller à une rêverie qui donne lieu à une séquence extrêmement onirique, dans des tons bleutés, qui trahit les angoisses du personnage. C'est un moment à la fois suspendu, et de grande tension, car la voiture est violemment attaquée.

A la vue de ces quelques images, on a évidemment très envie de découvrir le film. Peut-être à Cannes, où il ne déparerait pas, soit dans une section toujours engagée en faveur d'un cinéma singulier comme la Semaine de la critique, soit carrément en compétition officielle, où le cinéma d'animation politique, ou évoquant des faits réels, connut autrefois de beaux jours.

Chris the Swiss de Anja Kofmel

Tourné dans un somptueux noir et blanc ultra-contrasté, Chris the Swiss mêle film documentaire et images d'archives pour raconter l'histoire vraie de Chris, un reporter de guerre suisse retrouvé mort en Croatie en janvier 1992, après avoir rejoint une milice internationale d'extrême droite impliquée à la fois dans la guerre en Yougoslavie et dans des trafics de toutes sortes.

Anja Kofmel est la cousine de Chris. Elle propose à travers le film une véritable enquête sur ce qui est arrivé au jeune homme, pris dans un conflit terrible qui l'a peu à peu englouti. A-t-il délibérément rejoint le "First International Platoon of Volunteers" (PIV) ou l'a-t-il infiltré dans le but d'en dénoncer les pratiques ? Et surtout, qui est responsable de sa mort ?

Le film est une plongée brutale dans le contexte de cette guerre sanglante en même temps qu'une enquête intime et personnelle pour comprendre ce qui est, réellement, arrivé à Chris. Anja Kofmel se met en scène, ainsi que certains membres de sa famille qui dressent un portrait de Chris. En parallèle, on suit le jeune homme en Yougoslavie, au contact de ceux qui l'entraîneront dans le PIV.

L'animation joue sur les nuances de gris et les ombres, rendant palpable la confusion et l'ambivalence qui règnent alors dans le pays. L'une des séquences montrée lors du Cartoon movie met également en valeur le travail réalisé par la réalisatrice sur les figures géométriques, notamment dans une scène se déroulant en forêt, inquiétante et anxiogène.

C'est un projet extrêmement ambitieux que propose Anja Kofmel, et on hâte de pouvoir le découvrir dans sa continuité. Lui aussi pourrait avoir les honneurs de la croisette, en raison à la fois de son sujet extrêmement fort et de son esthétique singulière. Un pari de la part de la réalisatrice comme des producteurs, que l'on aimerait voir récompensé en retour par un peu d'audace de la part des sélectionneurs...