Tobey Maguire se lance à son tour dans la réalisation

Posté par vincy, le 6 avril 2017

Jo Nesbo devient-il le romancier à la mode à Hollywood? Alors que The Snowman (Le bonhomme de neige), de Tomas Alfredson, avec Michael Fassbender, Rebecca Ferguson et Val Kilmer est pressenti pour faire son avant-première à Cannes, Tobey Maguire a confirmé qu'il réaliserait l'adaptation d'un polar de l'écrivain norvégien.

Blood on Snow (Du sang sur la glace) sera son premier long métrage. Il en sera aussi producteur. Ironiquement, c'est son meilleur ami, Leonardo DiCaprio, qui avait acquis les droits du roman initialement, en 2013.

Jo Nesbo écrira le scénario. C'est la première fois que l'auteur adapte lui-même un de ses romans pour le cinéma. Le roman, premier opus de la série Olav Johansen, suit un tueur à gages travaillant pour le compte d'un gangster qui s'enrichit avec la prostitution et le trafic de drogue à Oslo. Mais Olav a un dilemme. Il tombe amoureux de la femme de ses rêves, accessoirement la jeune épouse infidèle de son boss et la cible qu'il doit abattre pour son boss.

Jo Nesbo a le vent en poupe à Hollywood. Outre le film d'Alfredson (à l'origine prévu pour Martin Scorsese), un autre roman a été optionné : Le fils pour Denis Villeneuve et Jake Gyllenhaal (lire notre actualité du 27 mai 2016).

Edito: No culture!

Posté par redaction, le 5 avril 2017

Il y avait No future comme slogan des Sex Pistols pour scander leur vision nihiliste punk rock. On pourrait clamer No Culture ces temps-ci. Oh il y a de belles intentions comme ce G7 à Florence (la ville d'Inferno, thriller apocalyptique, on dit ça on dit rien) qui a fait une magnifique déclaration aussi neutre que possible, vantant la culture comme le patrimoine afin de faire dialoguer les civilisations. Beau comme l'Antique.

Mais en France, comme aux Etats-Unis il y a quelques mois, comme au Royaume Uni lors de la campagne du Brexit, comme dans la campagne allemande qui se profile, le mot Culture semble si grossier qu'il est caché dans les discours, voire complètement omis. Cacher cette culture que vous ne sauriez voir!

On exagère à peine. Onze candidats briguent l'Elysée. Un débat a eu lieu, retransmis longuement et en direct à la télévision. Sur les onze, quatre ont évoqué la culture, qui n'était même pas un sujet choisi par leurs équipes. L'une a évoqué le patrimoine culturel des français qu'il faut protéger et valoriser, un autre a intégré le cinéma dans un argumentaire sur la fiscalité, un autre encore a préféré faire du name dropping pour montrer que la culture rassemble, et enfin un dernier a eu l'extrême audace d'en faire un pilier de sa conclusion en citant (enfin, après quatre heures de débat) le mot si honteux.

Les enjeux ne manquent pas

Bien sûr, ça énerve tous les "acteurs" du monde culturel. Des institutions, des syndicats ou associations interpellent par courrier, campagnes d'affichage, campagnes virales et autres appels chacun d'entre eux. Où est la Culture, vous qui défendez la République, l'Education, le vivre ensemble, l'émancipation des masses?

Et quand bien même on n'aborderait que l'angle utilitariste (économie, numérique), il y a de sacrés enjeux. Bien sûr, chacun des candidats a placé une ou quelques idées sur le sujet dans leur programme. Mais c'est un peu faible. Au mieux, on ne sait pas comment c'est financé, au pire, c'est flou, voire passéiste. Quid de la concurrence de Netflix, Amazon, Apple, Google face à nos "petits joueurs" (Fnac, Canal +, Orange...)? Quid des cinémas locaux et ruraux, de la chronologie des médias, des quotas de films européens, pour ne prendre que quelques sujets dans l'air du temps? Quid de l'éducation à l'image alors qu'il est toujours compliqué de faire venir des intervenants spécialisés ou d'obtenir le droit de diffuser un film? Quid de tous ces festivals de plus en plus fragiles voire au bord de la faillite quand les collectivités coupent en premier lieu dans l'action culturelle?

Cannabis et culture, même combat

Et on en passe. On a hâte d'entendre le/la prochain(e) Président(e) préciser sa vision lors d'une éventuelle visite au Festival de Cannes. Cannes, le CNC, l'Institut français, Unifrance: autant d'armes bien solides qui font le boulot à la place des politiques. C'est déjà ça. Mais on regrette quand même que personne ne soit fier d'affirmer que la culture française, et notamment le cinéma français, reste vivace, audacieux, varié, séduisant, et populaire. De quoi rassembler au niveau national avec un symbole visible et de quoi en faire un outil de "soft power" pour l'image du pays dans le monde.

C'est comme le cannabis, la culture semble appréciée mais on veut ignorer ses vertus, n'y voyant qu'un vice (combien de voix, ça rapporte la culture? combien de dette ça fabrique?). Au moins elle n'est pas illégale. C'est de la bonne herbe que chacun peut consommer sans modération, une bonne drogue dure conseillée, contrairement à la marijuana, qui est à la cigarette ce que sont les films et séries piratés. Pendant cette campagne, en tout cas, une chose est sûre: la culture du cannabis et la culture tout court ont un trait en commun. Elles n'existent pas. C'est dans ce genre de situations qu'il faut savoir résister, à l'instar de cette initiative du Palais de Tokyo, qui a ouvert un Tumblr pour tous ceux qui veulent avoir une pensée pour la culture.

Cannes 70 : la ronde des prix d’interprétation

Posté par cannes70, le 5 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-43. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


Lorsque l'on reçoit un Prix à Cannes, on déclare souvent que c’est une surprise, sans avouer que c’est un rêve depuis longtemps. Bien plus qu’une récompense, c’est une consécration. Par exemple, il y a un acteur français qui avait déjà tourné des dizaines de films sous la direction de Claude Pinoteau, Claude Lelouch, Pierre Jolivet, Benoit Jacquot, Claire Denis, Fred Cavayé ou encore Philippe Lioret, qui avait déjà été nommé 5 fois pour un César du meilleur acteur mais sans jamais l’avoir, et qui à 55 ans est appelé sur scène par les frères Joel et Ethan Coen pour recevoir la Palme du prix d’interprétation : c'était en 2015, pour le film La loi du marché de Stéphane Brizé, et l'acteur Vincent Lindon, très ému, était au bord des larmes. Il a eu ce mot en hommages à ses parents disparus : « Quand je pense que j'ai fait tout ça pour qu'ils me voient, et qu'ils ne sont plus là... », tout en citant une maxime de William Faulkner « Faites des rêves immenses pour ne pas les perdre de vue en les poursuivant. ».

Un Prix d’interprétation au Festival de Cannes c’est la récompense qui fait qu’on est acteur, mais aussi pour d’autres qu’on naît acteur.

Au cours de ces presque 70 éditions, on imagine que les différents jurys ont toujours fait les bons choix lors de leurs délibérations. Pourtant, chaque année, il y a souvent un trio de noms pouvant prétendre à ce Prix, et forcément il y a eu parfois des oublis et des choix controversés. Le saviez-vous ? La chanteuse Cher a eu un Prix d’interprétation pour Mask de Peter Bogdanovich en 1985, Michel Blanc lui aussi pour Tenue de soirée de Bertrand Blier en 1986.

Bien d’autres acteurs et actrices au profil atypique ont reçu cette distinction : la chanteuse Björk rôle principal de Dancer in the Dark en 2000 (dont elle est aussi compositrice des musiques), en 2004 le jeune Yûya Yagira pour Nobody Knows de Hirokazu Kore-Eda (il a alors seulement 14 ans), en 1996 Pascal Duquenne, comédien belge atteint de trisomie, pour Le Huitième Jour (prix partagé avec Daniel Auteuil)…

Parfois, il est difficile de dissocier les deux personnages principaux d’un film : en 1998, ce sont ainsi Élodie Bouchez et Natacha Régnier qui sont distinguées pour La Vie rêvée des anges, en 1999 les amateurs Emmanuel Schotté et Séverine Caneele pour L'humanité de Bruno Dumont (ce qui n'a pas manqué de créer la controverse). Mais il y a aussi des exceptions : en 2015, c’est Rooney Mara qui est primée dans Carol de Todd Haynes, mais sans sa partenaire Cate Blanchett. Même chose pour Tony Leung qui remporte le Prix en 2000 pour In the mood for love, sans Maggie Cheung.

En 2009, parmi le gros casting de stars de Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, c'est un acteur allemand plutôt méconnu à l’international qui est sacré : Christoph Waltz, qui depuis a été propulsé star hollywoodienne en enchaînant les tournages.

Même chose pour cette jeune fille qui se souvient en ces termes de sa première expérience cannoise  : « J'avais 17 ans, je venais d'avoir le bac, c'était mon premier film et, comme il était présenté en fin de festival, tout s'est déroulé en moins de trois jours, j'ai vécu un conte de fées à 200 à l'heure ». La jeune débutante, c'est Emilie Dequenne qui remporte le Prix  en 1999 pour Rosetta de Jean-Pierre et Luc Dardenne, et qui depuis a tourné plus de 25 films.

Rejoindre la légende…

Quel que puisse être l’éventuel succès des films dans lequel il joue, ce qui fait briller les yeux d’un acteur, c’est la couleur dorée d’une statuette, en particulier un Oscar (mais il faut remplir plusieurs critères de présélection) ou bien  sûr une Palme à Cannes (avec son prestige de plus grand festival du monde). Car recevoir un prix d’interprétation sur la Croisette, c'est aussi inscrire son nom au panthéon du cinéma, aux côtés des plus grandes légendes. Imaginez un peu !

Pour les hommes, ont été récompensés Marlon Brando, Paul Newman, Spencer Tracy, Anthony Perkins, Terence Stamp, Jean-Louis Trintignant, Jack Nicholson, Vittorio Gassman, Michel Piccoli, Ugo Tognazzi, William Hurt, Forest Whitaker, Gérard Depardieu, Sean Penn, Peter Mulan, Olivier Gourmet, Benicio Del Toro, Javier Bardem, Jean Dujardin, Mads Mikkelsen, et donc Vincent Lindon… De même, pour les femmes, on compte Michèle Morgan, Bette Davis, Simone Signoret, Jeanne Moreau, Sophia Loren, Katharine Hepburn, Anouk Aimée, Meryl Streep, Irène Jacob, Holly Hunter, Maggie Cheung, Jeon Do-yeon, Charlotte Gainsbourg, Juliette Binoche, Kirsten Dunst

Il y a eu plusieurs fois des prix partagés pour l’ensemble des rôles principaux d’un film et des prix ex-aequo pour deux talents de deux films différents. Mais l'honneur ultime, comme pour la Palme d'or du meilleur film, c'est d'entrer dans le cercle très fermé de ceux qui ont eu l’exceptionnel privilège d’être couronné plusieurs fois : Dean Stockwell (1959 et 1962), Marcello Mastroianni (1970 et 1987), Jack Lemmon (1979 et 1982), Vanessa Redgrave (1966 et 1969), Isabelle Huppert (1978 et 2001), Helen Mirren (1984 et 1995), Barbara Hershey (1987 et 1988), et Isabelle Adjani (double prix en 1981 pour deux films différents).

Prix symboliques

Logiquement, ce sont les membres du jury qui décident du palmarès. Mais il est aussi arrivé que la direction du Festival de Cannes organise la remise d’une Palme d'honneur d'interprétation en hommage à une prolifique carrière. Cette récompense spéciale et symbolique a déjà été attribuée à Jeanne Moreau, Catherine Deneuve, Jane Fonda, Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Léaud.

La Palme d’or étant la récompense suprême de meilleur film, c'est au réalisateur qu'elle est attribuée,  mais son prestige rayonne évidemment sur toute son équipe et ses acteurs. Toutefois, certains jurys ont parfois voulu doubler la Palme d’or avec un Prix d’interprétation, afin de saluer spécifiquement le travail du comédien ou de la comédienne : on se souvient notamment du doublé meilleur acteur et meilleur film pour Charles Vanel et Le Salaire de la peur, Jack Lemmon et Missing, James Spader et Sexe, Mensonges et Vidéo, John Turturro et Barton Fink, Pernilla August et Les Meilleures Intentions, Holly Hunter et La Leçon de piano, Brenda Blethyn et Secrets et mensonges, Émilie Dequenne et Rosetta, Björk et Dancer in the Dark.

En 2013, le jury de Steven Spielberg va plus loin : il attribue la Palme d’or au réalisateur Abdellatif Kechiche et conjointement à ses deux actrices, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos pour La Vie d'Adèle, ce qui lui permet de remettre le Prix d'interprétation à Bérénice Béjo pour Le passé d'Asghar Farhadi. L'année précédente, le jury n'ayant pas jugé bon de souligner le travail de ses comédiens, Michael Haneke avait lui partagé symboliquement la Palme d'or pour son film Amour avec le duo Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, bien qu'ils ne soient pas officiellement nommés au palmarès.

Qu'il s'agisse d'un objectif, d'un rêve inaccessible ou juste d'un fantasme,  recevoir le Prix d'interprétation à Cannes est un couronnement, mais surtout un coup de projecteur qui permet de mettre en lumière le travail d'un acteur ou d'une actrice, quelle que soit sa notoriété ou sa carrière. Au lauréat ensuite de faire fructifier cette récompense, de transformer l'essai ou de s'estimer simplement chanceux d'avoir été honoré ainsi une fois dans sa vie. Il n'y a pas d'obligation de résultat, pas de règle à suivre, juste un espoir. Et une certitude : celle d'avoir été, le temps d'un festival, le ou la meilleur(e) comédien(ne) du monde.

Kristofy pour Ecran Noir

3 bonnes raisons de craquer pour Stratton

Posté par wyzman, le 5 avril 2017

Disponible en VàD dès aujourd'hui et en DVD/Blu-Ray le 3 mai, Stratton est l'un de ses nombreux films dont on ne parlera pas assez mais qui vaut tout de même le détour. Afin de rendre justice à Simon West, le réalisateur, voici 3 bonnes raisons de craquer pour son neuvième long-métrage.

C'est un bon film de série B

Alors que l'on ne parlera aujourd'hui que de Power Rangers, A bras ouverts, Les Schtroumpfs et le village perdu (et avec un peu de chance, Les Mauvaises herbes), Stratton s'offre une sortie en VàD qu'il mérite parfaitement. Centré sur les péripéties de John, un agent des forces spéciales britanniques, Stratton représente tout ce que l'on aime dans les films de série B. Pas de grosse star, pas de gros moyens, pas de grosse promo. Mais cela fonctionne. Car loin d'être le film de l'année, Stratton fait le boulot et s'avère être un bon divertissement pour tous les amateurs de films de lutte anti-terroriste sans prise de tête. Les ressorts scénaristiques sont certes usés, mais peu importe. Simon West s'en sort quand même très bien. Après l'affreux Joker, il parviendrait presque à nous réconcilier avec son cinéma lourdingue - en attendant son prochain blockbuster ?

Le casting vaut le coup d’œil

Qu'on se le dise, les acteurs de Stratton seront difficilement nommés aux prochains Oscars. Eh oui, composé de visages familiers, le casting de Stratton regorge d'acteurs souvent secondaires dans d'autres plus grosses productions. Rôle-titre, Dominic Cooper est passé par Need For Speed et Dracula Untold avant d'atterrir dans Warcraft : Le Commencement l'an dernier. Star de Teen Wolf, Tyler Hoechlin a fait un petit tour par Supergirl avant d'être coupé au montage de Cinquante nuances plus sombres. Connu pour son rôle de Drago Malefoy dans la saga Harry Potter, Tom Felton joue actuellement les seconds couteaux dans la saison 3 de The Flash. Star de Humans, Gemma Chan était récemment à l'affiche des Animaux fantastiques. Enfin, après des apparitions dans 90210 : Beverly Hills : Nouvelle génération et Ma Vie avec Liberace, le visage d'Austin Stowell est venu marquer le Whiplash de Damien Chazelle et le Pont des espions de Steven Spielberg.

Aucune suite n'est requise

A un moment où même les pires films sont envisagés sur le long terme (on ne citera personne, rassurez-vous), cela fait toujours plaisir de voir un film d'action tel que Stratton qui se suffit à lui seul. Largué par sa copine au début du film, John finit par retrouver quelqu'un qui lui plaît vraiment après. Lorsqu'un membre de l'équipe s'en va, un remplaçant entre en scène. Les méchants sont appréhendés. Bref, Stratton nous épargne le sentiment de frustration inhérent aux sagas et se regarde avec un certain plaisir. Plus encore, le film n'a pas pour vocation de faire naître en nous l'envie d'une suite tout en restant agréable. Et c'est désormais si rare dans les "grosses" productions anglo-saxonnes que cela méritait d'être signalé.

Tom Hardy chez Pablo Larrain

Posté par vincy, le 5 avril 2017

Pablo Larrain continue son aventure anglo-saxonne. Après Jackie, le cinéaste chilien réaliserait The True American, avec Tom Hardy en tête d'affiche.

Il s'agit de l'adaptation d'un essai d'Anand Giridharadas, qui se situe au Texas juste après les événements du 11 septembre 2001. Il s'agit de l'histoire vraie de Rais Bhuiyan, immigré musulman et vétéran des forces aériennes de Bangladesh, employé à Dallas et victime d'un citoyen islamophobe qui a tiré sur lui.

The True American: Murder and Mercy in Texas a été publié en 2014. Kathryn Bigelow devait réaliser le film. Elle reste sur le projet en tant que productrice selon Deadline.

Tom Hardy reviendra dans les salles avec Dunkerque de Christopher Nolan, cet été. Pablo Larrain a produit récemment Una mujer Fantastica, de Sebastián Lelio, trois fois récompensé à la dernière Berlinale. Le film sort le 5 juillet en France.

Cannes 70: Cachez ces seins qu’il ne faudrait pas voir!

Posté par vincy, le 4 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-44. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Simone Silva Robert Mitchum © WikipediaSi aujourd'hui, on s'offusque de voir une magnifique Claudia Cardinale retouchée sur l'affiche du 70e Festival de Cannes, imaginez ce qui est arrivé quand, en 1954, l'actrice Simone Silva fit scandale durant le Festival de Cannes en étant photographiée "topless".

C'était l'époque des starlettes: en 1953, le cinéma avait créé Brigitte Bardot sur la Croisette, avant la déferlante des comédiennes italiennes.  C'était aussi les prémices de la Révolution sexuelle et du féminisme. En 1954, deux événements littéraires majeurs ont acté la naissance de l'émancipation du corps de la femme. D'abord, en juin, la parution du sulfureux et sado-masochiste Histoire d'O de Pauline Rage, édité par Jean-Jacques Pauvert (qui sera jugé deux ans plus tard pour avoir osé publié les œuvres du Marquis de Sade). Ensuite, la remise du Prix Goncourt à la théoricienne du féminisme, Simone de Beauvoir, pour Les Mandarins, cinq ans après son essai fondamental Le deuxième sexe.

En 1954, la France n'a pas encore découvert le naturisme ou les couvertures du magazine Lui. Playboy vient juste de naître outre-Atlantique.

Sur la Croisette cannoise, tout juste élue Miss Festival, l'actrice britannique Simone Silva, 26 ans alors, née en Egypte de parents franco-italiens, fait sensation. Pas loin, Robert Mitchum pique-nique en public aux îles de Lérins. La jeune femme laisse tomber son soutien-gorge dévoilant ainsi son opulente poitrine, tout en cachant ses seins avec ses mains. La voyant mitraillée par les photographes, le "bad boy" d'Hollywood, Mitchum, en bon gentleman qui se respecte et pas dégonflé, joue avec ses paluches autour de ces seins...

Soyons honnêtes: les médias et les photographes ont adoré capter ce moment libertin et ludique, pour ne pas dire "libéré" des carcans puritains. Le Festival a moins apprécié, terrifié par cette publicité considérée comme vulgaire et indigne de sa réputation.

mitchum silva cannes 1954

Car au départ, c'est bien un scandale diplomatique qui se profile à cause de ces seins nus. On est aussi en pleine guerre froide. L’Amérique crie au scandale et demande le boycott du Grand Bob (qui tournera quand même l'un de ses chefs d'œuvre l'année suivante: La nuit du chasseur). Le Festival oblige Simone Silva à quitter Cannes. Sous la pression de l'opinion publique aux Etats-Unis (rappelons qu'on ne montre toujours pas un téton aujourd'hui à la télévision américaine), la délégation américaine suit le mouvement et abandonne le soleil de la Côte d'Azur. Robert Favre Le Bret, alors délégué général du Festival, part négocier pour convaincre les Américains de rester en compétition. Par sanction contre Cannes, "synonyme de débauche", Grace Kelly ne participera pas au Festival. Tant qu'il y aura des hommes de Fred Ziinneman repartira quand même avec un prix spécial.

Le destin de Simone Silva fut tragique par la suite. Elle venait chercher à Cannes une notoriété. L'actrice a cru pouvoir aller travailler à Hollywood. Une fois son visa rejeté, elle revient au Royaume Uni, mais sa carrière ne décolle pas et on la retrouve morte chez elle trois années plus tard. Simone Silva a payé lourdement son audace et sa naïveté.

La justice s'empare du topless

Mais on peut la remercier d'avoir provoqué un déclic, avant l'heure. Car dix ans plus tard, à Saint-Tropez, les femmes commencent à faire du "topless" sur la plage: le monokini arrive dans les rayons et facilite le dévoilement de la partie haute du corps. En juillet, un restaurateur a d'ailleurs demandé à Claudine, une jeune fille du coin, de jouer au ping-pong les seins découverts. Les photographes sont là encore ravis. Mais il faut savoir que des maires ont signé des arrêtés pour interdire cette pratique (ça vous rappelle une autre polémique plus récente?). Le restaurateur et Claudine ont été condamnés en septembre. Non pas à cause du monokini de la jeune femme mais parce qu'elle s'était exhibée contre une rétribution, dans un but publicitaire, et dans le cadre d'une mise en scène planifiée. Autrement dit, la Justice n'a pas condamné les seins nus de la "délinquante" (qui sera finalement relaxée après une longue querelle juridique) mais la manipulation des masses par une image "osée": "Le spectacle de la nudité n'a rien qui puisse outrager une pudeur normale même délicate s'il ne s'accompagne pas de l'exhibition des parties sexuelles, ou d'attitudes ou gestes lascifs ou obscènes." Victoire pour les nénés!

Les seins nus sur les plages vont accompagner le mouvement d'émancipation des femmes, affirmant leur corps, s'affranchissant du passé et des hommes. Dix ans plus tard, les maires autorisent officiellement les femmes à ne porter qu'une culotte sur les plages, aux yeux du public. Et aujourd'hui ça ne choque quasiment plus personne. Les Tartuffe ont perdu la guerre que Simone Silva avait déclenché il y a 63 ans.

Cannes 2017: La Fabrique Cinéma sélectionne 10 projets

Posté par vincy, le 4 avril 2017

La Fabrique Cinéma (anciennement La Fabrique des Cinémas du Monde), organisé par l’Institut français a annoncé les dix projets de sa sélection pour le prochain Festival de Cannes.

Depuis 2009, La Fabrique des Cinémas du Monde a aidé 148 réalisateurs et producteurs, en provenance de 56 pays, dont 21 pays francophones, pour 81 projets. En 2017, un film de La Fabrique Cinéma a fait l'ouverture de la section Panorama au Festival de Berlin (le Sud-Africain John Trengove), et cinq nouveaux films sont prêts à être distribués en salle et en festival.

On compte six projets de premier film et quatre projets de deuxième film. Un film d'animation et un documentaire complètent huit fictions. Les dix projets seront représentés par 7 productrices, 3 producteurs, 7 réalisateurs et 3 réalisatrices.

Les réalisateurs et producteurs profiteront du Festival de Cannes pour promouvoir leur projet.

The Sovereign, de Wim Steytler et produit par Cait Pansegrouw (Urucu Media) – 1er long métrage (Afrique du Sud) ;
Amanda and caio, de Daniel Ribeiro (photo) et produit par Diana Almeida (Lacuna Filmes) – 2e long métrage (Brésil) ;
Shock labor, de Marcos Diaz Sosa et produit par Maria Carla Del Rio (Marinca Filmes) - 1er long métrage (Cuba) ;
The Bridge, de Hala Lotfy et produit par Mohamed Samir (Day Dream Art Production) - 2e long métrage (Egypte) ;
Hawa Hawaii, de Amirah Tajdin et produit par Wafa Tajdin (Seven Thirty Films)- 1er long métrage (Kenya) ;
The Maiden’s Pond, de Bassem Breche et produit par Jana Wehbe (The Attic) - 1er long métrage (Liban) ;
A Love Of Boluomi, de Kek-Huat Lau et produit par Stefano Centini (Hummingbird Studio) - 1er long métrage (Malaisie) ;
Renaissance, de Andrey Diarra et produit par Awa Traoré (DS Production) - 2e long métrage (Mali) ;
One Summer Day, de Zay Yar Aung (We Ra) et produit par Aiess Alonso (Green Age Film) – 1er long métrage (Myanmar) ;
Nuna: The Last Myth Of The Wamani, de Jimy Carhuas Tintaya et produit par Diego Lòpez Mobilia (Origami Studio) – 1er long métrage (Pérou).

Cannes 70 : on a testé pour vous… le festival en mode low cost

Posté par cannes70, le 3 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-45. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Imaginez... Fin avril, un ami vous dit : « On va au Festival de Cannes, c'est dans deux semaines ? ». Vous lui rappelez : « Mais on n'a pas d'accréditation, on n'a pas de logement, on n'a pas d'argent, on ne connaît même pas Cannes. » Lui de rétorquer : « Pas grave, on verra là-bas. » Que faites vous ?

A. Vous l'imaginez là-bas en train de galérer quand vous restez confortablement chez vous.
B. Vous changez d'ami.
C. Vous lui dites « Bon, okay, on y va ».
D. Réponse D.

Nous, on a choisi la C.

Cannes. Ville semi-morte pour retraités qui, depuis près de 70 ans, devient pour dix jours le foyer des people, le rendez-vous des professionnels du cinéma et d'une foule d'anonymes qui veulent pouvoir dire : « J'ai vu une star à moins de 20 mètres ». Parmi eux, certains ne disposant d'aucun sésame pour pénétrer à l'intérieur des salles et se poser sur un siège aimeraient se débrouiller pour voir des films (et oui car il est bon de le rappeler : Cannes c'est aussi quelques films entre deux beuveries). Evidemment, pendant cette décade, les prix s'envolent, et tout ce qui est à vendre ou à louer l'est à prix d'or.

Rien de plus saugrenu donc que cette réponse C. Et pourtant, après l'avoir testé en 2013, on le dit : rien d'impossible là dedans. Il faut juste disposer de quelques jours de liberté. Comment donc faire un festival de Cannes Low-Cost sans badge et avec peu de moyens ?

Déjà, la préparation. Il faut savoir que peu importe qui vous êtes, star ou clochard, les séances du soir ont un dress code. Pour les hommes : costume noir, chemise blanche, souliers noirs, nœud papillon noir. Vous portez du bleu foncé, vous préférez les cravates, vos Doc Martens sont classes, votre chemise est grise : vous ne passez pas, même sur invitation. Pour les femmes c'est robe et chaussures de soirée. Après, que vous portiez du Dior ou du Tati, c'est équivalent : les deux se valent quand il s'agit d'accéder au Grand Palais. Donc premier trajet via Le Bon Coin. Ah ! Un costume à ma taille à 14 euros. Voilà c'est fait.

Le Transport : les trains sont bondés, les avions hors de prix, le stop vous rebute. Comment faire ? Plusieurs solutions, on en retiendra deux. Le covoiturage et pour 60 euros vous descendez et vous remontez soit 120 euros aller/retour. Moins cher ? C'est possible aussi. Ouigo propose un TGV Paris Marseille pour 10 euros, une fois arrivé : covoiturage pour Cannes à 10 euros. Soit l'aller/retour à 40 euros. Plus long mais moins onéreux.

Le logement et la nourriture. 9 mètres carrés pour 400 euros c'est trop cher ? Eh bien à 6 km du festival on trouve deux campings avec toujours quelques places. Vous avez une vieille tente, un sac de couchage alors vous voilà parti. Au tarif de 75 euros par personne pour 8 jours, c'est imbattable. Les bus circulent de 6h à 2h pendant le festival et la carte de bus est à 10 euros la semaine. C'est moins confortable qu'un palace, mais c'est aussi bien moins cher et on ne va pas à Cannes pour dormir ! Le budget nourriture peut être faible si on s'incruste dans des soirées ou si on supporte les sandwichs. Au total on en a eu pour environ 8 euros par jour.

Et le plus important : les films. Là, ça se complique, mais plusieurs solutions s'offrent à vous. Déjà, les invitations sont de deux couleurs. Les meilleures sont censées être les bleues, celles pour les sans badge. Mais les roses fonctionnent aussi. Il suffit de demander à quelqu'un d'accrédité de dire au vigile que vous êtes avec lui, et ça marche. Enfin ça marchait en 2013, on espère que le règlement restera toujours le même .

La première : vous connaissez une personne qui bosse dans le cinéma, ou un ami d'un ami connait quelqu'un qui bosse dans ce milieu ? Il y a 80% de chances qu'il soit là-bas, le monde cannois est tout petit donc vous le croiserez et les accréditations pleuvent bien plus vite qu'on ne l'imagine. Ce fut le cas cette année-là. A peine arrivé devant le palais des festivals, voilà venir deux charmantes attachées de presse de Carlotta : « On a deux places pour le film de demain à 8h, ça vous dit ? ». Et voilà déjà un film.

Deuxième solution : vous ne connaissez absolument personne. Sur place, vous vous retrouverez au milieu de gens avec des affiches : « Une place, SVP. » Une chose à savoir : pour la sélection officielle, les places sont gratuites, impossible d'en acheter et nul n'a le droit de vous en vendre, mais on les donne facilement. Pourquoi ? Imaginez une équipe avec 6 personnes accréditées, ils ont 6 places pour tel film mais ils ne sont que 3 à effectivement aller le voir. Si les 3 places restantes ne sont pas utilisées, leur quota d'invitations diminuera. Ils ont donc tout intérêt à les donner. Toutefois, on déconseillera les affichettes ridicules. Vous pourrez vous promener longtemps sans résultat. La seule méthode efficace consiste à aller voir les gens qui ont des tickets dans les mains et tenter votre chance. Ne vous inquiétez pas, ils ont l'habitude. Pour la sélection officielle, toutes séances sauf celle de 19h, le résultat est surprenant. En 3 minutes, voilà deux places pour Only god forgives, en 5 minutes c'est La Vie d'Adèle ou The Immigrant et 30 minutes Only lovers left alive. Parfois très bien placées, à quelques rangs du jury. Tentez aussi les séances de minuit, les gens boivent déjà et des dizaines de places sont disponibles.

Pour 19h et la fameuse montée des marches, c'est autre chose. La meilleure technique : faire le vautour. Enfilez un costume, allez vers les vigiles et attendez. Vous aurez toujours quelques rebelles pour ne pas croire au pouvoir du dress code. Une fois que les vigiles les auront sortis, vous vous (jetez sur eux) les regardez avec compassion et vous récupérez leur place. Il est trop tard pour trouver un costume adéquat, ils n'auront plus rien à faire de leur ticket, donc ils le donneront si tout va bien ! [NDLR : On a vu des festivaliers si mécontents d'être refoulés qu'ils en ont déchiré leur billet. Mais c'est l'exception qui confirme la règle.]

Pour les autres sélections, c'est plus délicat car les badgés entrent sans invitation donc très peu circulent. Pour La Quinzaine des réalisateurs, vous pourrez acheter des places si le portefeuille vous en dit. La Semaine de la critique est toujours bondée, pas de places à acheter et donc difficile d'y entrer. Reste Un certain regard dans le petit palais. Peu d'invitations mais on parvient à en trouver régulièrement car même si les films sont souvent excellents, ils sont moins médiatisés, plus pointus et peu de gens cherchent. Deux dernières programmations : l'ACID un peu excentrée mais les invitations circulent bien et Cannes Classic avec des tickets jaunes qu'on trouve aussi facilement devant le Palais. Moins le réalisateur est connu, plus le film est ancien, plus la séance est tôt ou tard, et plus les places seront faciles à obtenir.

Au final, en huit jours, on aura obtenu des places pour : Bends de Flora Lau, As I lay dying de James Franco, Sarah préfère la course de Chloé Robichaud, Les Salauds de Claire Denis, La Jaula de oro de Diego Quemada-Diez, Magic magic de Sebastián Silva, My sweet pepper land de Hiner Saleem, Plein soleil de René Clément, Borgman d'Alex van Warmerdam, Only God forgives de Nicolas Winding Refn, Nebraska d'Alexander Payne, The Immigrant de James Gray, La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche, Zulu de Jérôme Salle, La Vénus à la fourrure de Roman Polanski, Only lovers left alive de Jim Jarmusch, Blind detective de Johnnie To, la cérémonie de clôture d'Un certain regard, une table ronde professionnelle.

On a aussi obtenu des places pour d'autres films, impossibles à voir car ils chevauchaient certaines séances, preuve que les places sont nombreuses. Seuls trois d'entre eux (Borgman, Plein soleil, Magic magic) ont été vus grâce à des connaissances qui nous ont donnés les billets. Le reste : système D expliqué ci-dessus. Films ratés (car oui tout n'est pas parfait, il faut un temps pour se roder) : Inside Llewyn Davis et Behind the candelabra.

Argent dépensé au total : environ 200 euros pour 8 jours, tout compris.

Et pour les chasseurs de tête, quelques personnalités (un tout petit peu connues) passées devant nous (et pas au loin dans une foule) sans même qu'on le cherche : Steven Spielberg, Nicole Kidman, Ang Lee, Christoph Waltz, Tony Leung, Sean Connery, Agnès Varda, Thomas Vinterberg, Alexander Payne, Max Von Sydow, James Franco, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Vincent Lindon, Jane Campion, Kylie Minogue, Leos Carax, Claire Denis, Michael Cera, Mads Mikkelsen, Golshifteh Farahani (deux fois), Alain Delon, Forest Whitaker, et last but not least, le meilleur pour la fin : Bernard Menez (trois fois).

Nicolas Thys de Critique-Film

Cannes 2017: l’ACID dévoile son affiche et une nouvelle « sélection »

Posté par vincy, le 3 avril 2017

Double cadeau de la part de l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion): d'abord le dévoilement de son affiche pour son édition 2017, signée Sébastien Laudenbach, réalisateur du long métrage d’animation La jeune fille sans mains (nommé aux César, et présenté l'an dernier à l'ACID au festival de Cannes). Ensuite une extension de sa programmation cannoise, "offerte à une association étrangère de cinéastes indépendants impliquée dans les problématiques de diffusion des œuvres et de formation des publics" comme l'indique le communiqué.

L’association de cinéastes serbes Bande à part inaugurera donc ACID TRIP les 19, 20 et 21 mai avec une carte blanche de trois séances (un programme de courts, un long métrage de fiction et un long métrage documentaire).

"En ces temps où les horizons politiques dessinent partout le retour des frontières et des refrains nationalistes, le cinéma a plus que jamais son rôle à tenir : celui de décloisonner les regards, de franchir les lignes, pour cultiver ce que Serge Daney décrivait comme « un sentiment d’appartenance à l’humanité à travers un pays supplémentaire ». Ce sentiment d’appartenance se déploie depuis longtemps dans les films et avec les films. Mais pas seulement. Il s’affine aussi dans la chaîne de solidarité internationale inventée entre ceux qui font les films" précise l'ACID.

Depuis 2015, l’ACID a initié une collaboration avec le Festival du Film d’Auteurs de Belgrade, "dont la programmation est faite depuis 2010 par un groupe de jeunes cinéastes, des auteurs qui ont grandi avec ce festival né en 1984 pendant la guerre en ex-Yougoslavie". De nombreux films ACID ont été programmés et achetés en Serbie et en novembre 2016 les premiers Rendez-vous franco-serbes autour de la production et de la diffusion de films indépendants ont été lancés.

ACID TRIP se fera en partenariat avec ce festival serbe mais aussi l’Institut Français de Serbie, l’Institut Français, le Centre du Cinéma Serbe, le CNC et Cannes Cinéma.

La 25e programmation cannoise de L’ACID sera dévoilée le 25 avril. La sélection la plus "off" du Festival de Cannes se déroulera du 18 au 27 mai.

Brie Larson, candidate présidentielle

Posté par vincy, le 3 avril 2017

Brie Larson va incarner une candidate à l'élection présidentielle des Etats-Unis. On avait déjà eu une vice-présidente (Glenn Close dans Air Force One), une Présidente d'un monde parallèle (Carmen Ejogo dans Les animaux fantastiques), une Présidente face à des aliens (Sela Ward dans Independence Day: Resurgence) et pas mal de présidentes dans des récentes séries (Veep, Homeland, Commander in Chief, Scandal...).

Mais, refroidi par l'élection de Donald Trump face à la favorite Hillary Clinton, Hollywood a décidé de rafraîchir les mémoires avec un biopic sur la première femme qui a brigué la Maison Blanche dans l'histoire américaine, Victoria Woodhull (1838-1927). Féministe, première agent de change de sexe féminin, militante de l'amour libre, réclamant le droit de vote des femmes et passionnée d'automobiles, elle s'était présentée à l'élection présidentielle de 1872 sous la bannière du Parti de l'égalité des droits.

Malheureusement, elle n'avait que 34 ans et l'âge légal pour pouvoir se présenter était alors de 35 ans. Les bulletins de votes manuscrits en sa faveur n'ont pas été comptés et son parti n'avait pas pu fournir de bulletins à son nom. Elle fut, en plus, empêchée de faire campagne. Victoria Woodhull a été arrêtée en novembre 1872 pour propos obscènes dans sa revue (où elle faisait le plaidoyer de l'infidélité).

[Finalement ce fut le républicain (et héros de la guerre de Sécession- Ulysses S. Grant qui fut largement réélu, même si ce second mandat fut un calvaire politique.]

Brie Larson interprétera Victoria Woodhull, et produira ce films déjà acquis par Amazon Studios. Le scénario a été rédigé par Ben Kopit.

L'actrice oscarisée en 2016 et actuellement à l'affiche de Kong: Skull Island, sera à l'affiche prochainement de The Glass Castle (de Destin Cretton), Unicorn Store (qu'elle réalise), Basmati Blues (de Dan Baron). Ayant obtenu le rôle de Carol Danvers, elle sera aussi au générique de Avengers: Infinity War et tête d'affiche de Captain Marvel.