« Jumpons » dans le futur

Posté par vincy, le 18 février 2008

Alors que Jumper sort quasiment partout en même temps (mais l'affiche le dit d'elle même : "le monde n'a plus de limites"), Doug Liman, son réalisateur, a déjà lancé son nouveau projet : l'histoire réelle de Valerie Plame et de son mari (l'ambassadeur Wilson), dans le piège d'un complot médiatico-politique où la CIA, la Maison Blanche et le New York Times n'ont pas des rôles anodins. Hollywood va de plus en plus vite à traiter l'histoire récente. Il promet un style original pour illustrer cete folie qui a conduit le Président Bush a révélé l'identité d'un agent de la CIA pour discréditer les accusations de son mari assurant que les USA avaient falsifié des preuves pour pouvoir justifier leur intervention en Irak. Dans le rôle de Plame, Liman souhaiterait y voir Nicole Kidman.

Soeurs ennemies, actrices complices

Posté par MpM, le 15 février 2008

Après la tempête Madonna, l'ouragan Scarlett (Johansson) et Natalie (Portman) ! Les places étaient chères cet après-midi pour assister à la conférence de presse du film Deux soeurs pour un roi (The other Boleyn Girl) à laquelle participaient, outre les deux stars, le réalisateur Justin Chadwick et l'acteur Eric Bana. Le film, une reconstitution romanesque et soignée de l'Angleterre du 16e siècle, met en lumière Ann Boleyn (éphémère Reine d'Angleterre qui incita Henri VIII à rompre définitivement avec Rome) et sa soeur méconnue Mary. D'Histoire, il allait pourtant peu être question lors du feu nourri des questions-réponses.

C'est tout d'abord une surenchère d'adjectifs pour qualifier l'ambiance du tournage et les relations entre les différents membres de l'équipe : "fantastique", "extraordinaire", "admiration", "bénédiction", on en passe et des meilleurs. Malgré tous leurs efforts, impossibles pour les collègues allemands de soutirer le moindre indice d'une éventuelle rivalité entre les deux principales actrices, qui affichent un front uni d'amitié et de camaraderie. "Votre performance dépend aussi de celle des autres", explique Scarlett Johansson. "Or on ne peut pas manipuler ses partenaires pour qu'ils vous servent de faire-valoir. Ce n'est pas possible. Nous nous sommes donc très bien entendues, dans un vrai climat de confiance."

Décidément en verve, la jeune actrice avoue dans la foulée voir un parallèle troublant entre le milieu où se situe le film (la cour d'Angleterre) et celui où elle évolue. "La célébrité est une sorte de cour également : on subit l'assaut des caméras tout le temps. Et puis il y a des rumeurs, des intrigues assez comparables avec celles de l'époque. Moi, je ne voudrais jamais que ceci affecte ma vraie vie privée et professionnelle, donc je sépare strictement les deux."

En retrait tout au long de la conversation, au contraire du film où elle domine, Natalie Portman ne peut qu'acquiescer, décidément très en phase avec sa nouvelle amie Scarlett. Laquelle semble prendre comme une petite revanche... pour le compte de son personnage, évidemment !

Miyazaki Melodie

Posté par vincy, le 15 février 2008

Le 19 juillet 2008, les spectateurs japonais auront la chance de découvrir Ponyo sur une falaise (Gake no ue no Ponyo en vo). Il s'agit du nouveau film animé de Hayao Miyazaki, autant dire un événement pour le cinéma japonais qui lui doit ses récents records de fréquentation. L'histoire d'une fille-poisson qui rêve de devenir humaine et d'un enfant de cinq ans. Mais pour l'auteur, l'enjeu était avant tout graphique pour parvenir à ce qu'il exigeait afin d'illustrer les vagues et la mer.

Ponyo, croquis

Pour alimenter l'impatience des fans, la chanson du film est sortie en décembre. Un duo kitsch et pop qui a désormais droit de cité sur You Tube. Le clip permet de découvrir quelques croquis.

Miyazaki a jusqu'ici eu les honneurs de Venise et Berlin. Espérons que cette année Cannes lui rendra l'hommage mérité. C'est l'occasion.

Ardant et Cheung chez Tsai Ming Liang

Posté par vincy, le 15 février 2008

Le prochain film du cinéaste taïwannais Tsai Ming Liang, Visages, sera co-produit par JBA et ARTE France cinéma. Il réunira un casting franco-asiatique : son acteur fétiche (et toujours aussi beau) Lee Kang-Sheng, Maggie Cheung, Fanny Ardant et Jean-Pierre Léaud. Deux acteurs qui rappellent l'univers de Truffaut, référence assumée de Tsai Ming Liang. Tournage à Paris en septembre prochain.

Festivaliers au bord de la crise de nerfs

Posté par MpM, le 14 février 2008

Ce n'est pas tout ça, Madonna qui captive les foules, Mike Leigh qui s'amuse, Hong Sang-Soo qui jubile... on est dans un festival de cinéma, quand même, et qui dit festival dit films sérieux, réalisateurs engagés et sujets graves, il ne faudrait pas l'oublier. Heureusement, le premier film en compétition de la journée remet les choses en place avec du lourd, et même du très très lourd, l'histoire d'une fillette érythréenne offerte par son père à l'une des armées de libération du pays. Inspiré du récit de Senait G. Mehari qui a vécu cette expérience, Heart of fire s'avère finalement plus subtil qu'on aurait pu le craindre et même d'une certaine sobriété. Cela tient sans doute au fait que tout est filmé à hauteur d'enfant, avec distance et recul, privilégiant le témoignage par rapport à l'émotion. Luigi Falorni montre ainsi avec justesse le cheminement terrible de ces enfants devenus soldats par force, mais aussi par idéal, parce qu'il faut bien se rattraper à quelque chose, et que l'armée est pour beaucoup une famille de substitution bien plus aimante que l'originale.

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Pourtant, à croire que les festivaliers sont cette année incapables de rester sérieux plus d'une heure, un étrange moment de flottement a troublé cette projection par ailleurs d'un calme olympien. Lors d'une scène dramatique où trois enfants se retrouvent au beau milieu du désert soudanais, à la recherche d'un campement ami, le chef de caravane qui les trouve leur lance avec perspicacité un "Vous vous êtes perdus ?" qui a déclenché une gigantesque vague d'hilarité dans la salle. Le temps de se reprendre, et le film était fini, laissant une curieuse impression de ratage de dernière minute. A moins qu'en cette avant-veille de clôture, la fatigue ne commence juste sérieusement à se faire sentir. Du coup, on craint un peu les réactions inattendues que pourrait déclencher Andrzej Wajda avec son film sur le massacre de Katyn...

La bande annonce de Indiana Jones

Posté par vincy, le 14 février 2008

Allez, Astérix est déjà derrière nous, Benjamin Gates est déjà has been, il faut passer au phénomène suivant. Et le seul film véritablement attendu, désiré, excitant c'est bien le quatrième opus d'Indiana Jones.

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Le film de Steven Spielberg, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, sortira en salles le 21 mai. C'est M6 qui a décroché l'exclu de la bande annonce en France. Une bonne manière pour lancer le nouveau magazine "100% Mag" aux premiers résultats tièdes côté audimat. Vendredi 15 février à 18h50 puis une heure plus tard dans le "Six minutes" et enfin sur le site de M6.fr dès 19h00. M6 diffusera les trois premiers épisodes avant la sortie du nouvel opus. A quand Harrison Ford sur le plateau de Fogiel?

En tout cas, vous pouvez voir la bande annonce avec ses quelques coups de poing, Blanchett en garce brune, une scène cocasse et le fameux Stetson sur le site officiel.

Ce qui reste?

Posté par vincy, le 14 février 2008

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Saint-Valentin oblige, il existe un Prix du meilleur scénario du film d'amour! C'est de saison, les prix qui flattent et l'amour qui flotte. Cette année, le prix a été remis à Ceux qui restent. Ecran Noir avait apprécié ce film d'Anne Le Ny, qui "réalise un film sincère louant avant tout la vie. Les deux acteurs (Lindon et Devos) sont admirables et il est réconfortant de savoir à quel point le souci d’une écriture cinématographique peut conduire vers de telle surprise. Tout simplement touchant !"
350 000 spectateurs avait été séduits par le sujet. Ce prix ne devrait pas avoir d'impact sur ce chiffre définitif : il n'est plus diffusé dans aucune salle...

Apparitions

Posté par MpM, le 13 février 2008

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Ils étaient nombreux, aujourd'hui, à se presser à Potsdamer Platz pour apercevoir la chevelure blonde de la Madone, et rares sont les élus qui ont réussi à en voir plus. L'actrice, chanteuse et désormais réalisatrice présentait son premier film Filth and wisdom dans la section Panorama. Séance de presse comble, conférence de presse sur le point d'imploser... même les écrans disposés ça et là étaient inaccessibles, tellement s'y agglutinaient de journalistes avides des moindres propos de la Star !

Moins d'une heure plus tard, Robert Guédiguian accompagné de sa petite "famille" (Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan) s'installait au même endroit devant une salle quasi vide. Certes, Lady Jane est loin d'être son meilleur film, mais on ne pouvait s'empêcher de ressentir un petit pincement au coeur devant le traitement plutôt cavalier infligé à ces vrais talents du cinéma contemporain.

C’est déjà le printemps…

Posté par vincy, le 13 février 2008

La 9e édition du Printemps du cinéma se déroulera du 16 au 18 mars. C'est à dire avant le printemps... Trois jours de cinoche au tarif réduit et unique de 3,5 euros. 2,6 millions de spectateurs s'étaient rués dans les salles l'an dernier au cours de cette opération. Cette semaine là les amateurs du grand écran pourront découvrir une grosse production hollywoodienne 10 000 (Roland Emmerich), des films d'auteurs français J'ai toujours rêvé d'être un gangster et Julia (sélectionné à Berlin), une comédie allemande (Mon führer), le polar à stars d'Olivier Marchal, MR 73. La guerre s'annonce terrible.

Mais quelle drôle d'idée de commencer cette fête le 16 mars. Ce dimanche en plein salon du livre est aussi la date du deuxième tour des municipales. Un choix malheureux qui aurait pu être évité mais qui aura sans doute quelques incidences.

Mike Leigh y croit encore

Posté par MpM, le 13 février 2008

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On avait un peu peur de la direction empruntée par Mike Leigh. Après l'impression de défaitisme laissée par le dernier film de son collègue Ken Loach, autre observateur et pourfendeur des réalités sociales de son pays, il y avait de quoi se demander si le réalisateur britannique aurait encore la flamme. La réponse est oui, tant son portrait de femme énergique et joyeuse dans Happy-go-lucky est une véritable déclaration d'amour au genre humain. Comme l'explique son héroïne, la délurée et fantasque Poppy, il n'est peut-être pas possible de rendre tout le monde heureux, mais ça vaut le coup d'essayer. Même si, en ce qui la concerne, la belle essaie surtout sur les hommes... avec des résultats plutôt divers. En plus d'aborder certains des thèmes favoris de Leigh (les fratries, les amitiés entre femmes, le célibat), le film est tout simplement hilarant du début à la fin : les cours de flamenco se transforment en parades guerrières, les leçons de conduite en révélateur des faiblesses humaines et les soirées trop arrosées en petites lamelles de bonheur. A la sortie, on est comme Poppy, plein d'entrain et d'énergie, prêt à tout pour communiquer un peu de sa bonne humeur à quelqu'un... et à nouveau confiant dans l'avenir de l'humanité.