L’UGC Cité-Ciné Les Halles dépassé par sa fréquentation
Leader des cinémas français, l'UGC Cité-Ciné Les Halles avait accueilli l'an dernier 3 205 006 spectateurs dans ses 19 salles (3 206 fauteuils). C'est le taux d'occupation le plus important de France. Situé en plein coeur de Paris, au dessus de cinq lignes de métro et trois lignes de RER, il a ainsi réalisé son plus beau score depuis sa création en 1995. Cela a donné lieu, aussi, à des encombrements monstrueux avant d'entrer dans les salles : les espaces de flux ne sont pas adaptés pour contenir 200 ou 300 personnes faisant la queue.
Et ces derniers jours, ce fut pire. Le complexe semble déborder, et débordé. Mardi 17 février, à la faveur des vacances scolaires, des séances refoulaient des spectateurs. Mais, surtout, certains découvrent que leur salle est remplie. Ce qu'on appellerait dans le secteur des voyages du surbooking.
Comment est-ce possible puisque les bornes d'UGC ne permettent pas de vendre plus de billets qu'il n'y a de siège? Tout simplement parce que des spectateurs achètent un billet pour un autre film, qui lui est encore disponible, et viennent ensuite dans la salle qu'ils souhaitaient initialement. Comme le contrôle ne se fait qu'à l'entrée du couloir menant à une dizaine de salles, personne n'est là pour vérifier si les tickets sont bien dévolus à la bonne séance.
Une hôtesse vient juste avant le début de la séance pour compter le nombre de sièges encore vides. Et, stupéfaction, elle remarque que quatre spectateurs avec le bon ticket n'ont pas la possibilité de s'assoir.
Un manque flagrant d'employés
Deux options se proposent alors. On peut échanger les places pour un autre film. Ou se faire rembourser.
Il y a un comptoir accueil en charge de ce genre de différent. Vous avez beau avoir été accompagnés par une hôtesse qui a certifié que la salle était pleine, il faut apparemment qu'un "responsable" (on troque l'uniforme bleu contre un costard sombre) aille, de ses yeux, confirmer cette improbable bug. Et oui, les gens ne respectent pas les règles.
Et ceux qui les respectent? Ils sont traités d'inciviques (texto) parce qu'ils empêchent les spectateurs qui sont derrière eux d'échanger leur billet, plutôt que de se les faire rembourser (ce qui prend plus de temps).
Or l'incivisme c'est plutôt de "gruger" et d'aller dans une salle où il n'y avait, a priori, pas de place. Pourquoi d'ailleurs n'y a-t-il pas une vérification des billets dans la salle une fois le constat de surbooking établi?
L'incivisme c'est se faire traiter d'incivique, tel un délinquant, quand on est la victime d'un problème d'organisation. Le client ne peut pas avoir accès à son "produit? Qu'il se taise, surtout s'il réclame le remboursement! De la part de quelqu'un chargé de l'accueil, on a vu "meilleur accueil".
Face à l'exaspération engendrée, l'employé a quand même reconnu le fond du problème. "C'est à cause des vacances scolaires. Nous n'avons pas les moyens pour une telle fréquentation." Voilà tout est dit : on ne prévoit aucun renforcement humain face à la hausse des "clients". Il n'y a que deux personnes pour "valider" les tickets des spectateurs, d'une dizaine de salles.
La bonne nouvelle c'est évidemment la bonne santé du cinéma. On s'en réjouira. Mais il est regrettable que les cinéphiles "civiques" ne soient rien d'autre qu'une marchandise interchangeable et que les "inciviques" ne soient pas remis dans la bonne salle. Le plus grand complexe cinématographique de France ne sait pas gérer son succès.
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Et bien on peut aimer le cinéma et avoir envie d’un minimum de politesse (et de confort) itou…
J »ai donc fini – et ce depuis bien longtemps – par troquer ma carte UGC contre celle d’un autre distributeur… et même dans les moments d’intense fréquentation (tant mieux pour le commerce) ma place correspond toujours à un siège. Je ne finis pas dans les escaliers comme cela a pu m’arriver. ET c’est tant mieux pour mes vieux os !