Palmarès de la 16è édition du Festival du Film Fantastique de Gérardmer

Posté par denis, le 1 février 2009

Une année de plus pour le petit frère d’Avoriaz qui continue d’ensanglanter les montagnes des Vosges.

Présidée par John Landis, le papa des Gremlins, cette seizième édition aura été marquée par un cinéma fantastique toujours plus vigoureux, n’ayant de cesse de pomper un sang éternellement neuf. Excepté une rétrospective consacrée aux Lumières et couleurs du fantastique, avec entre autres le Nosferatu d’Herzog, un certain Elephant man, un méconnu Shining ou encore les bien calmes Blue Velvet et Possession, et un superbe hommage en l’honneur du Président cuvée 2009, les séances ont alterné entre films furibards, le français Mutants, le remake En quarantaine, et OFNI, Repo ! the genetic Opera et le petit dernier d’Henenlotter, Bad Biology. Sans oublier la version restaurée des Prédateurs, de Tony Scott.

En compétition, tout autant de diversité à se mettre sous la dent. Au choix une version coréenne d’Hensel et Gretel, un accouchement forcé dans Grace, un survival des familles avec Manhunt, de l’art photographique mortifère dans The Midnight Meat Train, des films historico-horrifiques, The Burrowers et Sauna, et l’éternel film de vampires, venant du Nord cette fois-ci, Morse. C’est d’ailleurs ce dernier, qui sort cette semaine dans les salles françaises) qui a remporté le grand prix du festival.

GRAND PRIX : Morse (Let the right one in) de Tomas ALFREDSON (Suède)
PRIX DU JURY : Grace de Paul SOLET (Etats-Unis)
PRIX DE LA CRITIQUE : Morse (Let the right one in) de Tomas ALFREDSON (Suède)
PRIX DU JURY SCIENCE FICTION : The Midnight Meat Train de Ryuhei KITAMURA (Etats-Unis)

L'an dernier, L'orphelinat et REC, deux films espagnols, avaient trusté le palmarès. REC a même réussi à être le deuxième film européen le plus vu dans les salles françaises en 2008.

Le festival aurait attiré 30 à 40 milles spectateurs. Les fans de cinéma fantastique se donnen rendez-vous à Bruxelles, prochain grand rendez-vous du genre, du 9 au 21 avril prochain.

Ne regardez pas la bande annonce de Ricky!

Posté par vincy, le 1 février 2009

ricky francois ozonIl y a encore deux semaines le nouveau film de François Ozon, Ricky, était promu sous forme de teaser dans les salles de cinéma. Alexandra Lamy découvrait un berceau, avec du sang, cherchait son bébé, qu'elle retrouvait mystérieusement en haut d'un placard. Nous n'en savions pas plus. La curiosité nous envahissait. Les spectateurs en parlaient.

Du côté des critiques, Ricky divise. Détestation ou fascination. Mais dans les deux cas, tous disent de ne rien dire. Garder le secret. Le film oscille entre drame social et fantastique. Et en effet, parfois, il ne faut rien savoir d'un film, pour ne pas en altérer le désir, et donc le plaisir.

Quelle stupéfaction lorsque cette semaine, une nouvelle bande annonce est arrivée. Celle-ci dévoile tout : pourquoi et comment le bébé se retrouve en haut du placard, à coup d'images nous montrant l'étrange histoire du bébé bourdonnant. Résultat : les spectateurs, très refroidis, émettent un jugement sans appel, et pas tendre. Le désir a débandé. L'esprit cartésien l'a emporté. L'aspect fantastique, révélé, perd de son intérêt.

La tendance, très américaine, de raconter l'ensemble d'un film dans une bande annonce peut avoir l'effet inverse de ce qui était recherché : susciter l'envie. Cela évente souvent les rebondissements, les surprises. Mais pour les producteurs et distributeurs, il s'agit de rassurer des spectateurs qui ont de moins en moins envie d'être bousculés. moins ouverts, moins curieux, le cinéspectateur suit le mouvement. Quelques films concentrent désormais l'essentiel des spectateurs. Par semaine, seuls deux ou trois films émergent dans le box office, un seul, au maximum deux, peut espérer durer plus qu'un mois dans le top 10. Cet effet zapping incite les hommes de marketing à limiter les risques.

De notre côté, il est hors de question qu'on vous dise pourquoi le bébé Ricky d'Ozon se retrouve en haut de l'armoire. Le film est en compétition officielle à Berlin. C'est un peu comme si on vous disait avant d'entrer dans la salle, que Bruce Willis était un fantôme dans Le sixième sens.

The Thing, Lara Croft, L’agence tous risques : c’est dans les vieux pots…

Posté par vincy, le 1 février 2009

Remake, jeux vidéos, série TV... Hollywood connaît la crise et n'a pas l'intention de prendre de risques. Les trois gros projets relancés cette semaine par les studos le prouvent encore.

Universal prépare un ainsi une nouvelle version du film d'épouvante The Thing, déjà porté à l'écran en 1951 (par Christian Niby) et 1982 (par John Carpenter). La réalisation a été confiée à un talent de la publicité, Matthijs Van Heijningen. L'histoire originelle a été écrite par John W. Campbell en 1938.

De son côté, Warner réfléchit sérieusement au retour de Lara Croft, sans Angelina Jolie. Ce troisième épisode d'une série fructueuse (les épisodes de 2001 et 2003 ont cumulé 430 millions de $ de recettes dans le monde) n'a pas encore de scénariste. Mais le studio souhaite remettre à plat la franchise adaptée du jeu vidéo d'Eidos. Lara Croft subrait un traitement de choc avec davantage de noirceur et de psychologie à l'instar des superéros Batman, Iron Man et Superman. Des obus en quête de sens, en quelques sortes.

Enfin, la 20th Century Fox a lancé le développement de l'adaptation de la série TV "L'agence tous risques" ("The A-Team") qui fit les beaux jours de la télévision entre 1983 et 1987. La série devenait très chère à produire avec des acteurs (notamment Georges Peppard et Mister T.) de plus en plus coûteux et des besoins pyrotechniques de plus en plus importants. Ridley Scott produit cette version cinématographique qui a longuement trainé dans les tiroirs d'Hollywood. Joe Carnahan (Narc, Mi$e à prix) a remplacé John Singleton derrière la caméra. le script a été rédigé par Skip Woods (Swordfish, Hitman) et aurait remplacé les vétérans de la guerre du Vietnam par des anciens combattants de la guerre d'Irak. Si, officiellement, le casting n'a pas été communiqué, les pourparlers sont avancés avec Bruce Willis, Woody Harrelson et Ice Cube. Sortie en 2010.