Vesoul : Record de fréquentation pour la 15e édition du FICA

Posté par MpM, le 18 février 2009

VesoulPour son 15e anniversaire, le Festival des cinémas d’Asie a une nouvelle fois battu son record de fréquentation avec 26 000 spectateurs, soit une progression de plus de 8% par rapport à l’édition précédente. Pour Jean-Marc Thérouanne, délégué général de la manifestation, ces chiffres confirment "le statut de première manifestation cinématographique asiatique de France" du FICA, "tant en nombre de films [75] que de spectateurs". Le Festival des cinémas d’Asie de Vesoul, qui est par ailleurs le plus ancien d’Europe, se classe ainsi parmi les "dix premières manifestations cinématographiques de France".

L’engouement du public et des professionnels pour Vesoul s’explique sans conteste par le choix minutieux apporté à la sélection des films (souvent rares ou inédits, et globalement peu diffusés) mais aussi par l’ambiance chaleureuse et familiale qui règne au Majestic, lieu unique où ont lieu à la fois les projections, les rencontres et les soirées festives. Bavarder avec Mohsen Makhmalbaf au détour d’un couloir, croiser Hou Hsiao-Hsien dans la rue, danser en compagnie de la star taïwanaise Van Fan… peu d’autres festivals parviennent à ce point à supprimer les barrières entre personnalités et festivaliers, jusqu’à créer de véritables liens entre tous ces individus qui ont en commun leur amour du cinéma.

"On a l’impression que les gens ici sont tous de la même famille", confirme Li Yang, réalisateur de Blind shaft et Blind mountain, membre du jury international. "C’est bien mieux que dans les grands festivals, ici il n’y a pas tout le cirque autour du show-business…" D’ailleurs, ceux qui y ont goûté une fois refusent rarement de revenir. "J’aurais pu juste envoyer mes films", explique par exemple Jocelyne Saab, invitée dans le cadre d’un hommage aux réalisatrices libanaises, et membre du jury en 2008. "Mais j’ai arrêté un début de tournage pour venir car Vesoul est un lieu où je me retrouve. Le regard que Martine et Jean-Marc Thérouanne portent sur ces pays d’Asie est très joli, parfaitement exempt de clichés. Je me sens à nouveau naïve comme une élève à qui ils apprennent plein de choses." Même Mohsen Makhmalbaf, l’invité d’honneur 2009, qui est un grand habitué des festivals, a avoué être épaté : "d’habitude, dans les festivals, il y a beaucoup de monde devant la porte pour voir passer les stars et peu à l’intérieur. Ici, c’est le contraire : les salles sont pleines ! En général, c'est un signe qui ne trompe pas."

Fort de cette reconnaissance, il ne reste plus au FICA qu’à entamer une réflexion en profondeur sur le moyen de faire face à cette affluence (de nombreuses séances affichent complet) sans perdre ni son âme, ni son unité. Une augmentation de la capacité des salles ou l’allongement de la durée du Festival, afin de favoriser les multi-diffusions, sont deux des pistes possibles pour cette manifestation qui, à 15 ans, n’est encore qu’au tout début de son existence !

Crédit photo : Martine (présidente) et Jean-Marc Thérouanne (délégué général) sur scène lors de la soirée de clôture ; Marie-Pauline Mollaret

L’UGC Cité-Ciné Les Halles dépassé par sa fréquentation

Posté par vincy, le 18 février 2009

ugc cite cineLeader des cinémas français, l'UGC Cité-Ciné Les Halles avait accueilli l'an dernier 3 205 006 spectateurs dans ses 19 salles (3 206 fauteuils). C'est le taux d'occupation le plus important de France. Situé en plein coeur de Paris, au dessus de cinq lignes de métro et trois lignes de RER, il a ainsi réalisé son plus beau score depuis sa création en 1995. Cela a donné lieu, aussi, à des encombrements monstrueux avant d'entrer dans les salles : les espaces de flux ne sont pas adaptés pour contenir 200 ou 300 personnes faisant la queue.

Et ces derniers jours, ce fut pire. Le complexe semble déborder, et débordé. Mardi 17 février, à la faveur des vacances scolaires, des séances refoulaient des spectateurs. Mais, surtout, certains découvrent que leur salle est remplie. Ce qu'on appellerait dans le secteur des voyages du surbooking.

Comment est-ce possible puisque les bornes d'UGC ne permettent pas de vendre plus de billets qu'il n'y a de siège? Tout simplement parce que des spectateurs achètent un billet pour un autre film, qui lui est encore disponible, et viennent ensuite dans la salle qu'ils souhaitaient initialement. Comme le contrôle ne se fait qu'à l'entrée du couloir menant à une dizaine de salles, personne n'est là pour vérifier si les tickets sont bien dévolus à la bonne séance.

Une hôtesse vient juste avant le début de la séance pour compter le nombre de sièges encore vides. Et, stupéfaction, elle remarque que quatre spectateurs avec le bon ticket n'ont pas la possibilité de s'assoir.

Un manque flagrant d'employés 

Deux options se proposent alors. On peut échanger les places pour un autre film. Ou se faire rembourser.

Il y a un comptoir accueil en charge de ce genre de différent. Vous avez beau avoir été accompagnés par une hôtesse qui a certifié que la salle était pleine, il faut apparemment qu'un "responsable" (on troque l'uniforme bleu contre un costard sombre) aille, de ses yeux, confirmer cette improbable bug. Et oui, les gens ne respectent pas les règles.

Et ceux qui les respectent? Ils sont traités d'inciviques (texto) parce qu'ils empêchent les spectateurs qui sont derrière eux d'échanger leur billet, plutôt que de se les faire rembourser (ce qui prend plus de temps).

Or l'incivisme c'est plutôt de "gruger" et d'aller dans une salle où il n'y avait, a priori, pas de place. Pourquoi d'ailleurs n'y a-t-il pas une vérification des billets dans la salle une fois le constat de surbooking établi?

L'incivisme c'est se faire traiter d'incivique, tel un délinquant, quand on est la victime d'un problème d'organisation. Le client ne peut pas avoir accès à son "produit? Qu'il se taise, surtout s'il réclame le remboursement! De la part de quelqu'un chargé de l'accueil, on a vu "meilleur accueil".

Face à l'exaspération engendrée, l'employé a quand même reconnu le fond du problème. "C'est à cause des vacances scolaires. Nous n'avons pas les moyens pour une telle fréquentation."  Voilà tout est dit : on ne prévoit aucun renforcement humain face à la hausse des "clients". Il n'y a  que deux personnes pour "valider" les tickets des spectateurs, d'une dizaine de salles.

La bonne nouvelle c'est évidemment la bonne santé du cinéma. On s'en réjouira. Mais il est regrettable que les cinéphiles "civiques" ne soient rien d'autre qu'une marchandise interchangeable et que les "inciviques" ne soient pas remis dans la bonne salle. Le plus grand complexe cinématographique de France ne sait pas gérer son succès.

Jacques-Rémy Girerd, BAC Films et Les Armateurs nommés aux Cartoons Tributes

Posté par Morgane, le 18 février 2009

brendan et le secret des kellsL’association européenne du film d’animation vient d’annoncer le nom des nominés pour les Cartoon Tributes 2009. Trois Prix, créés en 2001, seront donc remis à l'occasion du Cartoon Movie. Brendan et le secret de Kells, qui vient de sortir discrètement en France, production franco-belge, réalisée par un Irlandais est citée deux fois.
Thorbjørn Christoffersen, Craig Frank et Kresten Vestbjerg Andersen pour Journey to Saturn (Danemark), Jacques-Rémy Girerd pour Mia et le Migou (France) et Tom Moore pour Brendan et le secret de Kells (Irlande) concourrent pour le prix du meilleur réalisateur.

Pour le Prix du Meilleur Producteur européen de l’année, ils sont un peu plus nombreux à se disputer le Prix :

- Anima Vitae, Cinemaker (Finlande), Ulysses (Allemagne), A. Film (Danemark) et Magma Films (Irlande) pour Niko, le petit renne. Ce film a séduit 600 000 spectateurs en France, un véritable exploit quand on connaît la faiblesse des moyens marketing dont il disposait.

- Crone Film (Danemark) et Sola Media (Allemagne) pour Sunshine Barry and the Disco Worms. Le film est inédit en France et avait été présenté en avant-première mondiale au Festival de Toronto.

- Kandor Graphics, Perro Verde Films et Green Moon (Espagne) pour The Missing Lynx.

- Cartoon Saloon (Irlande), Les Armateurs (France) et Vivi Film (Belgique) pour Brendan et le secret de Kells.

Enfin, côté Distributeur, trois indépendants seront en lice pour ce Prix : BAC Films (France), qui est notamment à l'origine du succès de Niko, le petit renne en France, Intersonic (Slovaquie) et Lusomundo (Portugal).

Cartoon Movie, où se retrouvent chaque année plus de 500 professionnels, producteurs, distributeurs et investisseurs de l’animation européenne s’ouvrira cette année, le 4 mars à Lyon, avec la projection du film danois en compétition pour le Prix du Meilleur Réalisateur, Journey to Saturn. Rendez-vous le 7 mars prochain pour connaître le nom des lauréats !