Lyon défie le pôle animation d’Angoulême et lance son festival de films

Posté par vincy, le 20 février 2009

cartoonmovieDu 4 au 6 mars, le Cartoon Movie s'installe à Lyon, après avoir passé toutes ses années de jeunesse à Potsdam en Allemagne. C'est bien plus qu'une migration, c'est un changement d'ambition. Les chiffres ne trompent pas. Avec 600 professionnels attendus, venus de 31 pays, le 11e Cartoon Movie enregistre déjà une progression de 20% de son affluence. Surtout, le forum a invité les professionnels du jeu vidéo, une décision assez logique dans la ville qui a vu naître Infogrames et qui regroupe une cinquantaine de sociétés de ce secteur. Cartoon Movie bénéficie aussi d'un secteur, l'animation, en pleine ébullition, avec bien plus de dossiers présentés, dont un gros tiers est d'initiative française.

Cartoon Movie à Lyon c'est aussi une manière d'ancrer la région Rhône-Alpes dans le secteur de l'animation. Avec le festival du film d'animation d'Annecy, le pôle Folimage à Valence, les sièges de Infogrammes et de Gébéka Films (distributeur de Mia et le Migou, Kirikou ou encore U) en plein coeur de Lyon, il est assez logique de vouloir créer un lien fédérateur, illustrant le poids des acteurs locaux.

pixel_villeurbanneEn parallèle, Gérard Collomb, maire de Lyon et président de la communauté urbaine, a lancé le pôle audiovisuel PIXEL. Quatre bâtiments, deux nouveaux plateaux occuperont cet espace, situé à Villeurbanne, à proximité du Studio 24 déjà existant. De quoi concurrencer La belle de Mai à Marseille, les équipements de Nice et les studios de la région parisienne (Boulogne, La plaine Saint Denis...). Il s'agit d'optimiser encore plus les liens entre l'audiovisuel, le multimédia, le jeu vidéo et le cinéma. Localement, cela représente 12 000 emplois et 650 entreprises.

La conjonction du Cartoon Movie et de PIXEL défie clairement le Pôle image Magelis d'Angoulême. Le maire de Lyon a, en plus, ajouté un élément dans son schéma, pour compenser un gros manque culturel de la ville : créer un festival de cinéma. Il y avait déjà le Festival International Cinéma Nouvelle Génération (la 8e édition est prévue en septembre prochain).

Mais le festival, baptisé L'amour du cinéma, qui devrait naître en octobre, bénéficiera d'importantes aides publiques. Dans la ville des frères Lumière, cela semblait presque insolite que Lyon soit à l'écart des grands festivals internationaux. On attendra quand même de voir quel type de programmation sera choisie avant que la capitale des Gaules ne soit célébrée comme capitale des arts visuels.

Vesoul : retour sur le cru 2009 des « visages d’Asie contemporain »

Posté par MpM, le 20 février 2009

Traditionnellement, à Vesoul, la section compétitive des longs métrages de fiction est l’occasion d’appréhender les grands courants de la production asiatique contemporaine ainsi que les préoccupations récurrentes de ses auteurs. Cette année, on a ainsi pu relever une tendance à questionner les rapports entre religion et société (voir article du 14 février) et à revenir sur les traumatismes du passé (Un cadeau pour Staline, L’aube du monde). Toutefois, c’est plus généralement la volonté d’explorer la particularité de destins humains confrontés à des drames universels ou intimes qui a semblé être le fil conducteur de cette sélection.

Cinq prix pour deux films

Un cadeau pour stalineLe grand gagnant (Un cadeau pour Staline de Roustem Abdrachev qui remporte trois prix dont le prestigieux Cyclo d’or) suit ainsi une poignée de déportés vivant en bonne entente dans un petit village du Kazakhstan. Par le regard d’un petit garçon orphelin, on découvre à la fois les horreurs et les petites joies d’une existence réduite à peu de choses. Présenté en fin de festival, le film a fait une quasi unanimité auprès des festivaliers, en raison bien sûr de son sujet fort mais aussi de sa mise en scène soignée, même si l’on peut reprocher au réalisateur sa tendance à appuyer l’émotion au lieu de la laisser affleurer subtilement.

Autre cinéaste à tirer son épingle du jeu, Abbas Fahdel (L’aube du monde) s’est vu décerner le très envié prix du public, ainsi que celui du jury NETPAC. Son film à l’intrigue ténue traite des Maadans, un peuple vivant dans la région des grands marais du delta du Tigre et de l’Euphrate. La succession des guerres, l’intolérance et la pauvreté a fait d’eux des exilés qui ne pourront jamais rentrer au pays. Comme une fable, L’aube du monde rend hommage à leurs souffrances et dénonce les exactions commises à leur encontre. Un premier long métrage envoûtant, malgré d’évidentes maladresses de mise en scène.

Sensations et controverse

Le Festival a connu une autre vraie sensation avec Daytime drinking, le premier long métrage du Coréen Noh Young-seok, qui suit un jeune homme embarqué dans un périple de plus en plus catastrophique, où l’alcool joue un rôle primordial. Malgré un budget extrêmement modeste (5000 euros), le film fonctionne si bien que la descente aux enfers du héros finit par mettre le spectateur particulièrement mal à l’aise. Néanmoins, il fait preuve d’une énergie et d’un humour (noir) universels, et Noh Young-seok repart de Vesoul avec le Prix Langues’O qui vient s’ajouter à une mention spéciale et au prix NETPAC reçus au Festival de Locarno 2008.

Seul 100 de Chris Martinez n’était pas vraiment attendu au Palmarès. Malgré son manque flagrant d’inspiration, ce mélodrame philippin sur une jeune femme se sachant condamnée à mort a pourtant convaincu le jury Guimet. Certes, le film reste plutôt léger, mais passée la première heure, il peine à se renouveler. De post-it en post-it (ceux sur lesquels son héroïne écrit les choses qu’elle voudrait faire avant de mourir), l’histoire tourne en rond et ne parvient pas vraiment à acquérir profondeur ou émotion. Sur le même thème, on préfère Le temps qui reste ou Ma vie sans moi.

Les oubliés du Palmarès
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Julian Schnabel enrôle Hiam Abbas pour un film autour du conflit israélo-palestinien

Posté par vincy, le 20 février 2009

hiam abbasAprès Le Scaphandre et le Papillon, Julian Schnabel revient à un film mélangeant politique et passion, à l'instar de Avant la nuit, qui se déroulait dans le Cuba de Castro. Comme d'habitude, il a choisi un biopic pour évoquer, ce coup-ci, le conflit israélo-palestinien. Miral raconte la vie de Hind Husseini, décrite dans un livre de la journaliste isarélo-italienne Rula Jebreal, inédit en France.

Ce sera l'actrice Hiam Abbas qui interprétera ce rôle en or. On l'a récemment vue dans des productions aussi diverses que The Visitor, Les citronniers, Espion(s), Munich, La fiancée Syrienne... Elle sera à l'affiche du prochain Jim Jarmusch (The Limits of Control).

Cette femme palestinienne, née en 1916, sauva 55 orphelins d'un massacre à Jérusalem, au moment de la création d'Israël. Le scénario que Schnabel a écrit s'étalera jusqu'à sa mort en 1994. Elle fut corrdinatrice de l'Union des femmes arabes et fondatrice du Foyer de l'enfant arabe.

Le réalisateur espère le tourner en Israël et en Palestine. Il a récemment confié qu'il était devenu urgent pour lui de faire aboutir ce projet, tandis que le plus récent conflit a tué plus de 1 300 personnes dans la bande Gaza.

Pathé s'est engagé sur ce film dont le premier clap devrait claquer le 19 avril.

Owen Wilson et Paul Rudd se battent pour Reese Witherspoon

Posté par vincy, le 20 février 2009

owen wilson reese witherspoon paul ruddJames L. Brooks, 69 ans, fait une cure de jouvence pour sa comédie romantique. Pour faire face à Reese Witherspoon dans son prochain film provisoirement intitulé How Do You Know?, il a enrôlé deux comédiens au style comique très différent : le bel Owen Wilson (Marley et moi, A bord du Darjeeling Limited) et le trash Paul Rudd (Les grands frères, En cloque mode d'emploi).

Cette histoire d'amour à trois mettra en scène un cadre supérieur (Paul), un joueur de baseball (Owen) et une indécise (Reese). Le film est censé être prêt pour Noël 2009.

Le scénariste et producteur des Simpsons n'a rien réalisé depuis cinq ans et son Spanglish assez raté. On retiendra plutôt Tendres passions (Oscars du meilleur film, réalisateur et scénariste), Broadcast News et Pour le pire et pour le meilleur, gros succès avec Jack Nicholson. Comme producteur on lui doit Jerry Maguire et La Guerre des Rose.