César : Agnès Varda en plein bonheur

Posté par MpM, le 27 février 2009

Agnès varda"C'est pas raisonnable !". Cri du coeur d'Agnès Varda au moment de recevoir le César du meilleur documentaire pour Les plages d'Agnès. Elle qui pensait "vraiment que c'est Sandrine Bonnaire et son beau documentaire qui l'auraient" n'a pas boudé son plaisir. Aux journalistes, elle a dit son bonheur d'avoir été si soutenue pour ce film. "C'était tellement bon d'être compris ! Avec nos 200 000 petites entrées, j'ai un peu l'impression de jouer ailleurs, mais là où je joue, je suis dans un bonheur extrême. Je sais ce qui se passe dans les salles, que les gens applaudissent à la fin. Je reçois des cadeaux, des pommes de terre en forme de coeur... Je me dis quelquefois que c'est parce que je suis vieille. Mais bon, je suis impressionnée et touchée. Surtout à l'époque où l'on vit, je suis consciente de ce qui se passe dans le monde, mais je ne peux pas bouder mon bonheur. Alors, vous avez vu [désignant le César], c'est lourd, mais ça fait plaisir."

Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret

César : premières réactions d’Ari Folman, Cécile Cassel et Laurent Cantet

Posté par MpM, le 27 février 2009

Cécile Cassel Défilé de Césarisés et de remettants dans la salle de presse du Théâtre du Chatelet. Cécile Cassel (à gauche) vante son partenaire du Premier jour du reste de ta vie, Marc-André Grondin, meilleur espoir masculin, retenu sur un tournage. "C'est tout ce que j'ai à vous montrer de lui", dit-elle, piteuse, en montrant le carton qui était dans l'enveloppe.

Ari Folman, César du film étranger pour Valse avec Bashir, est un peu plus prolixe. "Le rêve s'achève", avoue-t-il. "C'est le dernier jour de mon voyage et c'est très symbolique d'avoir commencé à Cannes et de finir ici. Tout ce qui est arrivé avec ce film est incroyable. Par contre, ça a été bien plus dur de voyager que de faire le film..." Son dernier projet devrait être moitié live, moitié animation. "Vous ne me verrez plus", précise-t-il. "Il y aura de vrais acteurs !".

Premier César (d'une longue série ?) pour Laurent Cantet (et Robin Camillo), celui de la meilleure adaptation littéraire pour Entre les murs. Pour le réalisateur, un prix non anodin : "C'est très plaisant de rectifier le quiproquo sur le fait que le film ressemble à un documentaire, même si je me réjouis que ce quiproquo ait eu lieu. Je suis fier que certains spectateurs aient pu se demander à un moment ou un autre si ce qu'ils voyaient était vrai ou pas. J'ai l'impression d'avoir comme le beurre et l'argent du beurre." Au sujet de son prochain film, pas de scoop : "Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, j'attendais que vous me donniez une idée..."

Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret

César : honneurs pour Dustin Hoffman

Posté par vincy, le 27 février 2009

Le plus beau des teasers c'était sans doute Guillaume Gallienne et Amira Casar qui chantaient "The Sound of Silence", la chanson de Paul Simon et Art Garfunkel dans Le lauréat. Film qui a maintenant 32 ans, et qui révéla l'acteur. Il y aura aussi Elie Seimoun déguisée en Tootsie.

Puis ce fut Emma Thompson qui fit son show. Y a t-il un réalisateur français pour lui écrire un rôle, fucking God?!?!? Elle nous racontait sa première rencontre, nous confie que le film favori de Dustin Hoffman est Le chef d'oeuvre de Marcel Carné, Les enfants du Paradis.

Dustin Hoffman et Emma Thompson ont partagé deux fois l'affiche. Brièvement dans L'incroyable destin d'Harold Crick et complètement dans Last chance for love qui sort mercredi 4 mars en France.

Il a expliqué comment il était devenu comédien. L'envie de plaire à une fille. La difficulté d'être regardé par les autres. Touver son axe. "Il y a quelque chose qui nous a bloqué dans notre vie, jusqu'à ce miracle où quand nous avons joué, nous étions nous-mêmes."

Dans son discours très "leçon de cinéma", il a impressionné. Il a montré comment on réveillait le cadavre qui nous habitait. Il a eu cette jolie phrase, justifiant ce moteur intérieur, ce but unique : "Nous voulons vous rendre heureux."

César : première réaction d’Elsa Zylberstein

Posté par MpM, le 27 février 2009

Elsa ZylbersteinLa première à défiler dans l'arène des journalistes est Elsa Zylberstein , César du second rôle féminin pour Il y a longtemps que je t'aime. Sublime dans sa robe fourreau Elie Saab noire, recouverte de plumes et dotée d'une traîne vaporeuse, l'actrice a parlé avec passion de son rôle de soeur blessée dans le film de Philippe Claudel : "Mon personnage aussi est en prison. Elle ne croit plus à rien. Ce fut un personnage très complexe à composer". "Je savais qu'il y avait une alchimie avec Kristin Scott-Thomas, que ce n'était pas une fausse idée de casting comme ça arrive parfois. Je savais que Philippe avait choisi les bonnes personnes pour les bons rôles, que ce n'était pas de l'esbroufe. Il y avait une vraie sincérité dans son choix des actrices. Quand ça se passe comme ça à l'écran, c'est assez rare."

Elle a aussi avoué que pour elle, la récompense de ses pairs comptait autant que l'accueil chaleureux du public (environ un million d'entrées). "J'aurais été triste de ne pas l'avoir. Là je suis très heureuse. Ca arrive au moment où je me dis que le travail a payé, mais aussi ma passion et l'envie que j'ai du cinéma. J'ai eu raison de m'accrocher à ce que je voulais faire depuis que j'ai 16, 17 ans."

La comédienne, visiblement très émue, a enfin déclaré que cette première récompense arrivait juste après qu'on lui ai proposé d'interpréter une grande actrice, Arletty, dans un film qui n'a pas encore de réalisateur.

Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret

César : le clin d’oeil du papa à sa fille

Posté par vincy, le 27 février 2009

Le saviez-vous, Le film préféré d'Emma de Caunes est ... Chantons sous la pluie. L'introduction de son père, Antoine de Caunes, est donc un clin d'oeil appuyé. Emma en a parlé en détail, avec passion et expertise, dans l'émission n° 84 de Plan(s) Rapproché(s) diffusée sur TCM.

César : dans les coulisses

Posté par MpM, le 27 février 2009

Entre ennui et exaltation, les coulisses de cette 34e édition des César bruissent de mille bruits à l'approche de l'ouverture de la cérémonie. Comme ils n'ont pas grand chose d'autre à faire, les journalistes font connaissance dans le fameux Studio A où, d'ici quelques minutes, défileront les heureux lauréats. Un écran de contrôle donne un aperçu de la salle du théâtre du chatelet. Vide, puis se remplissant peu à peu. Les flashs crépitent et chez les journalistes, le jeu commence. "C'est qui, elle ?", "Tiens, Sandrine Bonnaire et Diane Kruger ont des nattes !", "Et Vincent et Monica, qu'est-ce qu'ils ont ?" C'est vrai que le couple le plus glamour du cinéma français, Vincent Cassel et Monica Bellucci (nos Brad-Angelina à nous), n'a pas l'air dans son assiette. Mince, il y a donc une vie, banale et complexe, en dehors de l'écran ?

La temps de se poser la question, la cérémonie est déjà commencée, sous le signe des hommages. Hommage à Georges Cravenne, bien sûr, le fondateur des César, mais aussi à Claude Berri, par le biais du discours de la présidente Charlotte Gainsbourg (citant le mot de Coluche). Hommage enfin à la comédie musicale, grâce à Antoine de Caunes, animateur de la soirée, chargé de sa bonne cohérence autant que de l'ambiance. Ca commence en musique et avec des entrechats, comme un signe de flamboyance, de rythme, et d'allégresse...

César : hommage à Cravenne

Posté par vincy, le 27 février 2009

Une lettre de François Truffaut, à propos de l'impact des 10 César du Dernier métro. Une lettre adressée à George Cravenne, fondateur de la cérémonie. Une lettre lue par Fanny Ardant. Rien que la voix est une invitation au cinéma.

Cannes : les films européens qui pourraient monter les marches

Posté par MpM, le 27 février 2009

Berlin terminé, les Oscars décernés… pour s’occuper, la profession n’a plus qu’à lorgner du côté de Cannes et des films qui, s’ils étaient prêts à temps, pourraient faire sensation sur le tapis rouge. La liste est longue et parfois fantasque, mais certains noms reviennent avec une vraie constance. Sûrement de quoi amuser Thierry Frémaux qui, comme chaque année, va au cours des deux mois qui viennent découvrir au fil des articles de journaux ce qu’il est censé aimer ou détester.

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Aux réalisateurs français déjà cités (voir notre article du 18 janvier), se sont peu à peu ajoutés l’incontournable Bruno Dumont (Hadewijch), Marina de Van (Ne te retourne pas, déjà pressenti en 2008) et Gaspar Noe (Soudain le vide), trois réalisateurs susceptibles de susciter une vraie bonne polémique comme la Croisette en est friande. Dans un genre très différent, certains parlent du documentaire de Nicolas Hulot, The titanic Syndrome tandis qu'en outsiders, on voit bien Stéphane Brizé (Mademoiselle Chambon, adapté d'un roman de Eric Holder) ainsi qu' Albert Pereira Lazaro et son complice Emmanuel Klotz pour le film d'animation Les lascars.

Déjà venus, Tony Gatlif (Liberté), Alain Resnais (Les herbes folles) et Cédric Kahn (Les regrets) pourraient enfin faire également partie des prétendants présentés aux sélectionneurs du Festival. On l'a compris, le choix final risque d'être particulièrement complexe... d'autant que, traditionnellement, seuls trois ou quatre films français figurent en compétition.  Même avec la possibilité d'un "repêchage" en "séance spéciale" ou dans le cadre de la section "Un certain regard", la majorité des longs métrages envisagés ne fera pas le voyage, et cela indépendamment de toute considération artistique.

Almodovar, Loach, Von Trier, Mungiu...

Il ne faut pas croire que la sélection s'annonce plus facile dans le reste de l'Europe. Même parmi les "fidèles", voire les déjà palmés, un tri drastique va s'imposer. De Pedro Almodovar (Los abrazios rotos, avec Peneloppe Cruz) dont on ne compte plus les tentatives de remporter la Palme à Ken Loach (Looking for Eric, sur et avec Eric Cantonna) qui l'a reçue en 2006, ils sont tous prêts : Lars von Trier (Antichrist avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg), Fatih Atkin (Soul kitchen, une comédie avec Morritz Bleibtreu), Michael Haneke (Le ruban blanc), Cristian Mungiu (Palme d’or 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours qui revient avec Tales from the golden age, sur la Roumanie communiste), Marco Belloccio (Vincere), Bela Tarr (The Turin horse), Andreas Arnold (Fish tank), Danis Tanovic (Triage)...

Toutefois, la surprise pourrait aussi venir de ceux qui n'ont jamais connu les honneurs de la compétition ou même du Festival : l'Italien Michele Placido (Il grande sogno), l'Autrichienne Jessica Hausner (Lourdes), l'Islandais Dagur Kari (The good heart), l'Allemand Matthias Glasner (This is love, sur la prostitution enfantine en Thaïlande) ou encore le film d'animation nordique, Metropia, dirigé par Tarik Saleh.

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A suivre : les films nord-américains attendus sur la Croisette

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Bambou

Posté par vincy, le 27 février 2009

bamboumylene jampanoi

Si Juliette Gréco fut la première interprète, Bambou fut la dernière compagne. De son vrai nom Caroline von Paulus, cette mannequin rencontra Gainsbarre en 1980. Junkie à l'époque, elle participe à différents projets de l'artiste - livre, film, choeur dans les chansons - avant de mettre au monde Lulu en 1986. Elle ne chanta que sur un seul album ("Made in China", un four) et avec Dutronc, Lavoine ou son fils dans des duos.

Pour jouer ce personnage sulfureux de la dernière période "gainsbourguienne", Joann Sfar a choisi la jeune Mylène Jampanoï, vue dans Les Rivières pourpres 2, 36 Quai des orfèvres, La vallée des fleurs, Martyrs et la série télévisée "Sous le soleil". Elle est aussi une égérie de Dior pour une ligne de cosmétiques.