La reconversion de Joaquin Phoenix en rappeur était bien une mystification

Posté par MpM, le 19 septembre 2010

Fin 2008, l'acteur Joaquin Phoenix (Walk the line, La nuit nous appartient) avait annoncé son désir de mettre fin à sa carrière d'acteur pour se consacrer à la musique hip-hop. Depuis, chacune de ses apparitions en rappeur drogué, hirsute et bouffi avait défrayé la chronique, provoquant aussi pas mal de doutes. En effet, certains avaient depuis le début flairé le canular, ou tout au moins la performance d'acteur. Car Casey Affleck, le beau-frère de Phoenix, le suivait partout une caméra au poing, dans le but avoué de réaliser un documentaire sur sa déchéance.

Le film, I'm still here, sélectionné hors compétition à Venise, a fait une forte impression sur les spectateurs vénitiens. Casey Affleck l'avait alors présenté comme un "portrait authentique et sans concession, une plongée dans l'univers d'une star à la dérive". Il vient d'avouer au New York Times qu'en réalité, il n'en est rien. Les séquences présentes dans le documentaire comme la descente aux enfers de Joaquin Phoenix ont été montées de toutes pièces. Depuis deux ans, l'acteur jouait un personnage jusque dans les émissions de télévision.

"C'est une performance géniale, la meilleure de sa carrière", commente le cinéaste, pour qui toute l'histoire tient moins du canular que d'une démarche tendant à illustrer avec réalisme la dégradation de la célébrité. La vérité étant désormais révélée,  Joaquin Phoenix devrait rapidement retrouver le chemin des studios de tournage... à moins qu'un autre défi encore plus fou ne l'en détourne.

Les 33 mineurs chiliens bientôt héros de cinéma

Posté par vincy, le 19 septembre 2010

Première affiche de Los 33

Après les rescapés d'un crash d'avion devenus anthropophages dans la Cordillère des Andes, l'Amérique du sud tient un autre sujet "incroyable" qui ne pouvait que séduire les producteurs de cinéma. "Les 33" comme on les appelle maintenant sont ces mineurs bloqués dans une mine du Chili depuis l'éboulement du 5 août dernier qui les a "enterrés" à 700 mètres de l'air libre. Une épopée en soi qui va durer encore quelques mois, le temps de pouvoir creuser le tunnel qui les évacuera.

Rodrigo Ortuzar (Mujeres unfieles, All inclusive) a décidé d'en faire un film, Les 33. Tiré d'une histoire vraie. L'affiche est déjà prête. Il a déjà stocké les images des familles et des secours, filmé les environs du "Camp Espoir". Il attend désormais le sauvetage, prévu à la fin de l'année, et leur retour à la vie normale.

La production mêlera en effet fiction et réalité. Les prises de vues actuelles seront sans doute recréées. Mais le scénario reste encore dépendant de l'aboutissement de cette histoire.

Alors, opportunisme ? L'idée peut paraître déplacée quand un pays entier respire au rythme de la survie précaire de 33 hommes. Ortuzar a donc annoncé qu'il donnerait les recettes dans les salles chiliennes à une fondation dédiée aux enfants des mineurs.

Le cinéaste prépare aussi deux autres films à partir de drames réels :  l'un sur le séisme et le tsunami de février (521 morts), l'autre sur la "tragédie d'Antuco", lorsque 45 jeunes militaires ont péri dans les Andes, pris dans une violente tempête de neige, au cours d'une marche de 25 km en 2005.

Le film devrait sortir fin 2012, sans doute à l'occasion d'un anniversaire (leur découverte ? leur libération ?). Il durera une heure et 33 minutes.