16 gars, 16 filles pour le César du meilleur espoir

Posté par vincy, le 25 novembre 2010

Les professionnels de la profession vont devoir choisir cinq acteurs et cinq actrices parmi les 32 comédiens proposés.
Comme d'habitude, de réels jeunes talents et des comédiens plus confirmés (Salim Kechiouche a commencé en 1996 par exemple), forment ce patchwork, certes, un brin cosmopolite (venus d'Argentine, Cuba, Vénézuéla...).
Un film, Belle Épine réussit même à placer deux acteurs dans chaque catégorie.

Notons que certains ont déjà été nommés parmi les meilleurs espoirs les années précédentes : Léa Seydoux (2009), Anaïs Demoustier (2009), Pio Marmaï (2009) et Grégoire Leprince-Ringuet (2004, 2008 et 2009).

Côté espoir féminin :

Raphaëlle Agogué (La rafle)
Clara Augarde (Un poison violent)
Leila Bekhti (Tout ce qui brille)
Judith Chemla (De vrais mensonges)
Vanessa David (Sweet Valentine)
Anaïs Demoustier (D’amour et d’eau fraîche)
Adèle Exarchopoulos (Tête de Turc)
Ana Girardot (Simon Werner a disparu…)
Annabelle Hettmann (Le sentiment de la chair)
Audrey Lamy (Tout ce qui brille)
Elise Lhomeau (Des filles en noir)
Nina Meurisse (Complices)
Veronika Novak (Les invités de mon père)
Agathe Schlencker (Belle épine)
Léa Seydoux (Belle épine)
Yahima Torres (Vénus Noire)

Côté espoir masculin :

Olivier Barthelemy (Notre jour viendra)
Cyril Descours (Complices)
Arthur Dupont (Bus Palladium)
Cyril Guei (Lignes de front)
Salim Kechouiche (Le fil)
Grégoire Leprince-Ringuet (La princesse de Montpensier)
Johan Libereau (Belle épine)
Pio Marmaï (D’amour et d’eau fraîche)
Guillaume Marquet (Crime d’amour)
Nicolas Maury (Belle épine)
Arthur Mazet (Simon Werner a disparu…)
Jules Pelissier (Simon Werner a disparu…)
Nahuel Perez Biscayart (Au fond des bois)
Raphaël Personnaz (La princesse de Montpensier)
Edgar Ramirez (Carlos)
Thibault Vinçon (Le sentiment de la chair)

La guerre des boutons revient par la bande

Posté par vincy, le 25 novembre 2010

Près de 40 ans plus tard, La Guerre des boutons, film culte (mais daté, certes) d'Yves Robert, va faire l'objet non pas d'une nouvelle adaptation, mais de deux.

Les hostilités ont été lancées mardi par One World Films. Initié il y a déjà un an et demi par les producteurs de Gainsbourg (vie héroïque), ce premier projet restera ancré dans les années 60 (une version actuelle n'aurait-elle pas été plus pertinente pour souligner l'universalité du roman de Louis Pergaud?). Le triomphe du Petit Nicolas donne des idées à ceux qui n'en ont pas.

Yann Samuell (Jeux d'enfants et le récent L'âge de raison) sera aux commandes; tant au niveau du scénario (qu'on annonce très fidèle) que derrière la caméra. Un personnage féminin devrait être introduit dans cette histoire de chenapans.

Le budget est évalué entre 10 et 15 millions d'euros et le tournage devrait débuter au printemps prochain. La sortie est déjà planifiée pour Noël 2011.

Un sérieux avantage qui handicape Thomas Langmann (Astérix, Mesrine) qui a répliqué dès hier pour annoncer son propre film. Problème : le scénario de Christophe Barratier (Les choristes) n'est pas achevé et le tournage n'était prévu que pour l'été prochain. Or, dans ce genre de doublon, on sait que le premier qui dégaine récolte le gros lot.

Le film de 1961 avait attiré près de 10 millions de spectateurs dans les salles.

Locarno 2011 : portes ouvertes à l’Inde

Posté par Claire Fayau, le 25 novembre 2010

Le prochain Festival de Locarno (3-13 aout 2011) s'ouvrira à la cinéphilie indienne.

La patrie de Gandhi sera à l'honneur et pas seulement Bollywood. L'Inde est le plus gros pays producteur de films au monde, mais une infime partie arrive en Europe (sauf chez les vendeurs DVD des quartiers communautaires).

Qu'en est-il des petits films en dehors de Bollywood ? Le laboratoire de co-production Open Doors du Festival del film Locarno se penchera sur la question. Olivier Père, Directeur artistique du Festival, et Nadia Dresti, Responsable de l'Industry Office de Locarno, ont annoncé la nouvelle au cours d'une conférence de presse organisée dans le cadre de la 41ème édition de l'International Film Festival of India (à Goa).

Open Doors travaille avec le Film Bazaar India / Screenwriters' Lab du Festival de Goa. En deux ans, 12 scénaristes indiens ont ainsi participé aux deux dernières éditions du Festival de Locarno. Une belle façon de promouvoir  le Cinéma  indien  et ses multiples facettes ... Un appel est donc lancé aux projets en provenance d'Inde (inscription sur le site internet du Festival).

Les candidats retenus (une douzaine au total) seront invités à participer au laboratoire de co-production qui aura lieu pendant la 64ème édition du Festival.

Notons que Chakra, de Rabinda Dharmaraj en 1981, est le seul film indien à avoir reçu le Léopard d'or depuis la création du festival en 1946.

Le Sénat ne prend finalement que 20 millions d’euros au CNC…

Posté par vincy, le 25 novembre 2010

L'amendement proposé par le Sénat devait permettre de ponctionner 130 millions d'euros dans la "ganotte" du CNC, qui devrait recevoir un surplus de 174 millions à la fin de son exercice grâce à la croissance des ventes de DVD/Blue-Ray et l'augmentation des entrées en salles (voir notre actualité du 18 novembre dernier) .

Finalement, lors de l'examen du projet de la Loi de finances 2011, les Sénateurs ont adopté l'amendement mais celui-ci ne prévoit qu'un prélèvement exceptionnel de 20 millions d'euros, ce qui laisserait 154 millions d'euros au CNC. Mais, comme Canal + se voit aussi contraint de lâcher 20 millions d'euros pour contribuer au compte de soutien, les aides au cinéma ne seront pas affectées.

Surtout, le CNC va voir son budget sérieusement augmenter grâce à la contribution des Fournisseurs d'Accès à Internet.

La décision finale reviendra à la commission mixte paritaire (Assemblée Nationale + Sénat) qui devra statuer définitivement sur ce prélèvement.

Les 20 millions d'euros grattés sur l'aide au cinéma serviront, notamment, à financer l'Hadopi (12 millions d'euros de budget).

The swimmer : la course d’une vie ressort en salles

Posté par Sarah, le 25 novembre 2010

« Je dois rentrer à la maison à la nage. »

On nous avait prévenus avant le début du film, The Swimmer est un ovni magnifique. On s'attend donc à un film compliqué, métaphysique ou tout simplement incompréhensible. En fait, c'est le contraire. Certes, le film est original. Ned Merrill, interprété par l'imposant Burt Lancaster, un homme d'une quarantaine d'année habitant une banlieue huppée du nord de New York, apparaît dans le jardin de ses voisins. Il ne les a pas vus depuis longtemps, et tous ses amis lui font la fête. Soudain, il lui prend l'envie de rentrer chez lui à la nage, allant ainsi de piscine en piscine à travers la région. Il est athlétique, radieux et son idée l'enthousiasme dès le début. Mais, petit à petit, Ned va déchanter. Les voisins et la nature vont devenir de plus en plus hostiles, il va se fatiguer plus qu'il ne le pensait et les dernier kilomètres se feront dans la douleur.

Résumé ainsi, on comprend que l'histoire en elle-même est originale. Le film, réalisé par Frank Perry, est tiré d'une nouvelle écrite par John Cheever, et date de 1968. La mise en scène  est époustouflante. Tout est filmé dans le but de décrire l'état intérieur de Ned Merrill : la lumière, la nature et la musique rythment ses mouvements, illustrent ses pensées. La caméra suit le corps athlétique et le sourire charmeur de Burt Lancaster, alternant les champs, les piscines, la forêt et les fêtes mondaines. On comprend rapidement que Ned est un homme complexe. Il a une femme et deux filles, beaucoup de charme et d'argent. Même si personne ne le dit ouvertement, il a eu récemment de sérieux ennuis. Tout le monde le sait, sauf lui apparemment. A mesure qu'il se rapproche de chez lui, les gens se font hostiles, inamicaux. Il tombe sur sa maîtresse, qui le rejette violemment. Ned Merrill a beaucoup occulté la vérité sur sa propre vie.

La joyeuseté, la candeur, la vitalité et l'émerveillement du personnage au début du film donnent un étonnant contraste avec la fatigue, l'amertume, la peur et la tristesse de la fin. Ned Merrill a toujours voulu croire à son bonheur, mais peut-être que ce n'était qu'une vérité arrangée. Beaucoup de critiques de l'époque insistaient sur la suffisance et l'arrogance d'un personnage qui finit par payer les dettes de sa vie. Il n'a que ce qu'il mérite, penseront certains. On peut aussi voir ce retour à la nage comme le retour d'un homme sur sa vie. Quand on est jeune, les rêves et l'espoir font vivre en quelque sorte. Au fur et à mesure, la vie prend certaines routes, certaines impasses que l'on ne veut pas voir. Ned Merrill traverse sa vie à la nage, et le réveil se fait glacial. Oui, le temps passe vite, et l'être humain peut être cruel. On comprend mieux son cheminement lorsqu'il dit à un petit garçon laissé seul par ses parents dans une maison vide (est-ce son reflet?) : « si tu crois très fort que quelque chose est vrai, alors cela devient vrai pour toi ». Ned a certainement trompé son monde, mais il s'est surtout trompé lui-même. La scène finale en atteste, et c'est certainement une des plus tragiques qui soit.

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The swimmer de Frank Perry
Avec Burt Lancaster, Janet Landgard, Janice Rule...
Reprise en salles à partir du 24 novembre