Alerte à Hollywood : fiascos en nombre, fréquentation en baisse, 3D en échec

Posté par kristofy, le 5 août 2011

Si le cinéma américain est très présent dans les festivals de Locarno et Venise, il n'empêche qu'il ne se porte pas si bien. Derrière quelques énormes succès (Transformers 3, Harry Potter 7 2e partie), quelques films très rentables (Insidious, Mes meilleures amies, Super 8, Comment j'ai tué mon patron?, Bad Teacher, Very Bad Trip 2, Fast Five, Minuit à Paris, Sexe entre amis), on constate un nombre impressionnant de blockbusters qui n'ont pas pu se rentabiliser sur le sol nord-américain (Pirates des Caraïbes 4, Cars 2, Kung Fu Panda 2, Green Lantern, Captain America, Zookeeper, Cowboys & Aliens, Winnie l'ourson) et d'autres qui équilibrent tout juste leur budget (Thor, Il n'est jamais trop tard, Monte Carlo, M. Popper et ses pingouins).

Seulement 425 millions de billets vendus entre mai et juillet

Les studios font leurs comptes après 7 mois de semi-déprime : les recettes sont en baisse de 5,5 par rapport à 2010, malgré un mois de juillet record et de 1,5% par rapport à 2009 malgré un ticket moyen qui augmente (notamment avec la 3D). Autant dire que le nombre de billets vendus est en chute libre depuis le début de l'année et ce malgré, le lancement de la saison estivale. 425 millions de tickets vendus depuis mai, c'est peu, avec le mois de juin le plus bas depuis 2000 et un mois de mai parmi les plus faibles depuis 2002. Les derniers films à s'être classés dans le Top 100 en nombre de spectateurs estimés sont Toy Story 3 (2010), Avatar (2009) et Transformers 2 (2009).

Les studios dépendent de plus en plus des marchés étrangers pour renflouer le budget initial. Il y a des exceptions comme Insidious qui centuple presque sa mise. Ou encore le film Justin Bieber: Never Say Never qui n'a coûté que 13 millions de dollars et en a rapporté 98 millions de dollars à travers le monde. Les blockbusters du début de l’été ont  bien rempli l'objectif de faire sonner le tiroir-caisse avec des records internationaux : Pirates des Caraïbes 4, Transformers 3, Harry Potter 7 2e partie ont tous rapporté plus d'un milliard de dollars au global. Les dix plus importantes recettes mondiales ont dépassé les 350 millions de $ de recettes, rentabilisant au final leurs coûts de production et de promotion. Il n'y a que Green Lantern qui semble parti pour être un flop intégral et qui compromet sérieusement les projets de suite que Warner Bros espérait.

Le cinéma en relief ne fait pas recette

S'il semble de plus en plus certain qu'un studio peut rentrer dans ses frais avec un film à 20-30 millions de $, les super-productions (des films d'animation, des suites ou des dérivés de Comics) vont devoir se serrer la ceinture, afin de limiter les risques.

D'autant que la 3D n'a pas apporté la potion magique souhaitée. Car, ce qui est intéressant, c’est le basculement ou le rétablissement du partage des tickets vendus pour un même film en faveur du format classique 2D plutôt que le format en 3D. Pour Pirates des Caraïbes 4, Kung Fu Panda 2, Green Lantern et aussi pour Harry Potter 7 2e partie, les spectateurs ont préféré voir le film SANS la 3D. Billet de cinéma trop cher, 3D artificielle qui n'apporte aucun relief particulier, le modèle économique sur lequel a misé Hollywood se plante : les films sortent dans 60% de salles 3D et la fréquentation est de 60% en moyenne dans celles diffusant le film en 2D. Ainsi Harry Potter n'a récolté que 43% de ces recettes en 3D alors que Warner avait projeté le film dans 3 100 salles (sur 4 375).

Les 7 fiascos de l'année

Mais pour Hollywood, il y a surtout les accidents industriels, ces films qui n'ont pas trouvé leur public. Le magazine Hollywood Reporter a dressé une liste des plus gros échecs au box-office, le rapport entre budget de production (hors budget promotion et marketing) et les recettes en salles. Le résultat économique en dollars perdus laisse un peu de côté la critique artistique mais pas complètement : ce sont des films que les spectateurs n’ont pas voulu aller voir.

- Milo sur Mars (Disney), réalisé par Simon Wells, produit par Robert Zemeckis : animation en motion-capture ; budget - 150 millions $ ; recettes - 21 millions (+ 18 millions $ à l’international) : grosse ligne rouge dans les comptes.

- Le Complexe du Castor (Summit), réalisé par Jodie Foster : drame avec Mel Gibson (qui a eu quelques bonnes critiques mais dont le nom est entaché par une suite de scandales), avant-première à Cannes ; budget - 21 millions $ ; recette - 1 million $ (+ 5,4 millions $ à l'international)

- Votre Majesté (Universal), réalisé par David Gordon Green: comédie encore moins amusante que Médiéval Pie avec James Franco et Natalie Portman ; budget - 50 millions $ ; recettes - 21,6 millions $ (+ 3 millions $ à l’international)

- La Revanche du Petit Chaperon Rouge (Weinstein Cy) : une suite inutile du film d’animation La véritable histoire du petit chaperon rouge ; budget - 30 millions $ ; recettes - 10 millions $ (+3 millions $ à l’international)

- Sucker Punch (Warner Bros), réalisé par Zack Snyder : peut-être trop orienté fantasy et pas assez public familial (alors que certains le considèrent pourtant comme meilleur que The Watchmen) ; budget - 82 millions $ ; recettes 36 millions $ (+59 millions $ à l’international).

- The Conspirator (Roadside), réalisé par Robert Redford : un drame historique avec James McAvoy, Robin Wright Penn, Justin Long et Kevin Kline ; budget - 25 millions $ ; recettes : 11,5 millions $

- Green Lantern (Warner Bros), réalisé par Martin Campbell : le super-héros vert incarné par le sexy Ryan Reynolds a fortement déçu et s'est fait laminé par tous les autres super-héros ; budget de 200 millions $ ;  recettes 114 millions $ (+ 40 millions $ à l’international pour l'instant).

Locarno 2011 : la France en force avec Ameur-Zaïmeche, Achard, Klotz, Hansen-Love

Posté par vincy, le 4 août 2011

Lancée aujourd'hui, la compétition du 64e Festival de Locarno comporte 20 films : deux latino-américains, deux japonais, deux israéliens, deux suisses, deux roumains, trois américains... et quatre français! Pour compléter le total, ajoutons un libanais, un néerlandais, un italien... Clairement le cinéma européen représente la moitié de cette compétition et le cinéma français prédomine.

Mais la spécificité de ce festival, classé parmi les cinq grands européens, c'est de ne pas choisir les plus grands noms du cinéma mais bien d'aller chercher ceux qui pourraient devenir les Maîtres du 7e art. Véritable exploration du film d'auteur contemporain, entre jeunes talents et cinéastes confirmés, animation, documentaire, très longs métrages ou à la limite du moyen métrage, ces quatorze avant-premières mondiales et six internationales, souvent des films sans vedettes, concourent pour le Léopard d'or.

- Abrir puertas y ventanas (Ouvrir portes et fenêtres), de Milagros Mimenthaler

- Another Earth, de Mike Cahill

- Beirut Hotel, de Danielle Arbid (avec Charles Berling)

- Crulic - Drumul Spre Dincolo, d'Anca Damian (animation)

- Dernière séance, de Laurent Achard

- Din Dragoste Cu Cele Mai Bune Intenti (Les meilleures intentions), d'Adrian Sitaru

- El ano del tigre, de Sebastian Lelio

- Hashoter (Policier), de Nadav Lapid

- Les chants de Mandrin, de Rabah Ameur-Zaïmeche (avec Jacques Nolot)

- Low Life, de Nicolas Klotz

- Mangrove, de Frédéric Choffat et Julie Gilbert

- Onder Ons (Parmi nous), de Marco Van Geffen

- Saudade, de Katsuya Tomita

- Sette Opere di Misericordia (Sept actions de miséricorde), de Gianluca et Massimiliano De Serio

- Tanathur (Derniers jours à Jérusalem), de Tawfik Abu Wael

- Terri, d'Azabel Jacobs (avec John C. Reilly)

- The Loneliest Planet, de Julia Loktev (avec Gael Garcia Bernal, en photo)

- Tokyo Koen, de Shinji Aoyama

- Un amour de jeunesse, de Mia Hansen-Love

- Vol spécial, de Fernad Mélgar (documentaire)

Shrek, le musical arrive à Paris en 2012

Posté par vincy, le 4 août 2011

Shrek, le musical débarque à Paris le 8 février 2012. La comédie musicale sera francisée. Le Casino de Paris a déjà mis en vente les billets (à partir de 35€).

Shrek, le musical, créé à Broadway en 2008, fait actuellement sa deuxième tournée aux USA (au moins jusqu'en avril 2012) et en résidence, dans une version corrigée, à Londres depuis mai. Outre Paris, Shrek va aussi tourner en Espagne en septembre 2011 et en Australie en 2012. Il a déjà été joué en Israël en 2010.

Le spectacle, coproduit par DreamWorks Theatricals, a été joué à New York de novembre 2008 à janvier 2010, soit 478 représentations, un honnête succès. Il avait reçu 8 nominations aux Tony Awards, et avait gagné le prix des meilleurs costumes. Le disque avait été nommé aux Grammy Awards.

La comédie musicale a cependant déçu les attentes de DreamWorks avec un box office de 37,7 millions de $ à Broadway, soit un taux de remplissage moyen aux alentours de 60%. Le budget de la production est estimé à 24 millions de $. Les marchés internationaux étaient donc indispensables pour améliorer la rentabilité de ce show. A titre de comparaison, Le Roi Lion, joué depuis 5677 fois sur Broadway est en passe de devenir la plus grosse recette historique avec près de 730 millions de $ cumulés.

D'ici là, les amateurs pourront revoir l'inusable et culte Cabaret (Marigny), revivre les soirées de mariage avec Mamma Mia (Mogador), ou se laisser tenter par Dracula (Palais des Sports).

Locarno 2011 : Le Havre, Super 8 et Cowboys & Aliens sur la Piazza Grande

Posté par vincy, le 3 août 2011

Le 64e Festival de Locarno ouvre aujourd'hui. Grand rendez-vous cinéphile de l'été en Europe, avant le lancement de la saison des festivals (Montréal, Telluride, Venise, Toronto, San Sebastian, Londres, New York...), il a un atout que beaucoup n'ont pas : ses projections nocturnes sur la Piazza Grande, en plein coeur de la vieille ville. Un sacré programme a été concoté cette année avec, en ouverture, Super 8 de J.J. Abrams. Les productions hollywoodiennes ne manquent pas à l'appel : ainsi Sexe entre amis, Cowboys & Aliens (leader du box office nord américain ce week-end), Drive (prix de la mise en scène à Cannes) et Red State (le nouveau Kevin Smith) seront projetés.

Pour les autres soirées, Locarno a dosé un savant cocktail de films divertissants, d'auteurs reconnus, et de curiosités.

On retrouve ainsi un film allemand (4 jours en mai, d'Achim von Borries), une comédie d'horreur britannique (Attack the Block, de Joe Cornish), un auteur culte canadien (Philippe Falardeau pour Bachir Lazhar, avec Fellag), un thriller norvégien (Headhunters, de Morten Tyldum), un film de science fiction allemand (Hell, de Tim Fehlbaum) et même des samouraïs japonais (Saya-Zamurai, de Hitoshi Matsumoto).

Les films français ne sont pas oubliés avec le nouveau Patricia Mazuy, Sport de filles, où Marina Hands, Bruno Ganz et Josiane Balasko partagent l'affiche (voir actualité du 3 mars). Emmanuel Mouret reviendra avec L'Art d'aimer, où Ariane Ascaride, Frédérique Bel, François Cluzet, Julie Depardieu, Judith Godrèche, Gaspard Ulliel et Elodie Navarre entrecroiseront leurs intrigues romanesques (voir actualité du 7 octobre 2010). Stéphane Robelin pourra frimer en clôture avec Et si on vivait tous ensemble? qui signe le retour de Jane Fonda dans le cinéma européen. Elle joue aux côtés de Géraldine Chaplin, Pierre Richard, Daniel Brühl et Guy Bedos (voir actualité du 9 juillet 2010).

Rétrospective Vincente Minelli oblige, Un Américain à Paris, avec gene Kelly et Leslie Caron, aura le droit à une projection publique sous les étoiles.

Mais l'événement sera sans aucun doute le film qui aurait du avoir la Palme d'or à Cannes : Le Havre, d'Aki Kaurismäki, émerveillera les festivaliers le 10 août.

Festival Paris-Cinéma 2011 : Voltiges de Lisa Aschan en compétition

Posté par kristofy, le 3 août 2011

C’est le film de Valérie Donzelli La guerre est déclarée qui a gagné la plupart des prix du Festival Paris-Cinéma, mais Voltiges est l’autre film qui a marqué la compétition. Ce premier film de la suédoise Lisa Aschan qui avait déjà reçu une mention spécial lors du Festival de Berlin, le Prix du meilleur scénario du Festival Tribeca et a été meilleur film du festival de Göteborg sort maintenant sur nos écrans.

L'histoire : Emma et Cassandra se rencontrent dans un centre de voltige équestre. S’instaure une relation de pouvoir mêlée de séduction entre les deux adolescentes au mimétisme déroutant...

Notre avis : On pourrait résumer ce film par l’éveil à la sensualité de deux Suédoises, une expression qui déjà sème le trouble. Il s’agit bien d’une relation particulière qui se noue entre deux adolescentes qui se découvrent à l’entraînement de voltige, mais une autre jeune fille va elle-aussi connaître de nouvelles expériences. Car s'il y a deux héroïnes, ce sont l’adolescente du centre équestre et sa petite sœur qui est encore une fillette. Ces deux sœurs qui ont plusieurs années d’écart vont en parallèle faire l’apprentissage de leur pouvoir de séduction.

Dans Voltiges, il y a beaucoup de dualités qui s’opposent tout en étant complémentaires. L’adolescente sait dresser son chien mais elle ne maîtrise pas complètement le cheval, elle se laisse séduire par une autre fille et aussi par un garçon. Pendant ce temps la petite sœur joue comme une enfant avec ses jouets tout en voulant s’habiller comme une grande, elle est la chérie de son papa mais cherche à devenir celle de son cousin. La réalisatrice Lisa Aschan parvient à faire se suivre de petits moments de vie (entendre ‘je t’aime’ pour la grande, se voir avec un haut de bikini qui couvre une poitrine encore inexistante pour la petite) durant lesquels un déclic se produit en déclenchant une résonance particulière. Bien sûr, ces événements plus ou moins importants auront différentes conséquences…

Le film se déroule comme une suite de petits apprentissages de ce que serait la féminité pour les deux sœurs. Quand la petite cherche à éprouver son pouvoir de séduction, la grande sœur se sent perdue avec le pouvoir de sa sexualité. De nombreuses scènes sont accompagnées d’une musique qui remplace alors les dialogues absents, par petites touches le spectateurs est invité à deviner ce que ressentent ces filles. En ce sens, Voltiges se rapprochent un peu de La naissance des pieuvres de Céline Sciamma : la caméra s’approche au plus près de jeunes filles confrontés à leur désir tout en restant assez floue sur la nature de ces bouleversements.

La suédoise Lisa Aschan réussit de manière très subtile à suggérer de possibles dérives. La pédophilie n’est pas du tout abordée mais tout de même approchée avec ambiguïté, le viol n’est pas abordé non plus mais quand même approché sans agressivité. Tout le film Voltiges repose en équilibre sur une certaine notion du pouvoir. Les personnages du film sont pris dans des rapports dominant/passivité et aussi des rapports dressage/soumission. Rarement les premiers émois d’adolescentes ont été représentés de manière aussi subjuguante.

DreamWorks Animation prépare son divorce avec Paramount Pictures

Posté par vincy, le 2 août 2011

C'était attendu, c'est apparemment certifié, si l'on en croit The Hollywood Reporter qui a annoncé lundi 1er août le divorce entre DreamWorks Animation et son distributeur Paramount Pictures. Le conseil d'administration de DreamWorks Animation a rejeté l'extension du contrat de distribution, qui arrive à terme en 2012. Même pour un an.

DreamWorks ne veut plus reverser 8% de ses recettes pour distribuer ses films. Paramount avait anticipé le problème en annonçant il y a quelques semaines la création d'une branche dédiée à l'animation (voir actualité du 7 juillet).

Pour DreamWorks Animation, il ne reste plus qu'à trouver son nouveau partenaire, à ses conditions pour 2013 et au delà. Soit le studio choisit des distributeurs par territoire, soit il signe avec un distributeur unique pour le monde entier. Warner Bros semblerait alors un choix logique puisqu'il ne dispose pas d'une filiale d'animation mais a une solide expérience dans le domaine.

Pour Paramount, c'est d'abord un sacré manque à gagner. Kung-Fu Panda 2 a rapporté 609 millions de $ dans le monde depuis la fin du mois de mai. le distributeur a diffusé dix films d'animation de DreamWorks Animation, dont Shrek The Third, Shrek Forever After, Dragons, Kung Fu Panda, Monstres Vs. Aliens et Madagascar 2. Ils ont rapporté, chacun, entre 430 millions et 800 millions de $ dans le monde. Sans Kung Fu Panda 2, Paramount n'aurait pas la première place des distributeurs américains cette année. L'an dernier, il aurait été 5e et non pas 2e.  Idem en 2009.

D'ici 2013, il lui reste à distribuer Puss in Boots (Le Chat Potté), Madagascar 3 et Rise of the Guardians. DreamWorks a déjà prévu cinq autres films entre 2013 et 2014, dont la suite de Dragons et Moi et mon ombre (voir actualité du 30 décembre).

Guillermo Del Toro tournera Pacific Rim en septembre

Posté par redaction, le 2 août 2011

Après l'abandon de The Hobbit (voir actualité du 1er juin 2010), le prochain film du réalisateur mexicain Guillermo del Toro (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan), sera donc Pacific Rim, et non pas At The Mountains of Madness.

Produit par Legendary Pictures, il s'agit d'un film de science fiction dont l’action se déroule dans un futur relativement proche (aux alentours de 2025). Un futur terrorisé par des monstres géants, venus d’un monde parallèle, à travers un portail situé dans les abysses du Pacifique. L’humanité se retrouve alors menacée. Un programme militaire est lancé pour créer des robots géants, qui seront pilotés par des hommes, pour tenter d’éliminer ces monstres, et ainsi sauver la planète de la destruction.
Côté casting, on retrouve Charlie Hunnam (en photo), qui joue dans la série "Sons of Anarchy" depuis 2008; Idris Elba, qui a joué dernièrement dans Thor; Rinko Kikuchi, comédienne japonaise vue, entre autre, dans Babel, et dans Une Arnaque presque parfaite; Charlie Day, connu pour le film Philadelphia, et qui sera bientôt à l'affiche dans  Comment tuer son boss? ; et enfin, Willem Dafoe (ex-bouffon vert dans Spider-Man) pourrait également être de la partie.

Le tournage débute en septembre de cette année et le film sortira courant 2013. Au Comic-con de San Diego, Guillermo del Toro a promis qu’il était “de son devoir” de filmer des monstres et des robots de première qualité comme on en a jamais vu au cinéma.

Lars Von Trier n’a aucune sympathie pour le tueur d’Utoeya

Posté par vincy, le 1 août 2011

Il avait enflammé la Croisette avec une polémique sur Israël. Le Festival de Cannes l'avait chassé de ses terres (voir actualité du 19 mai). Lars Von Trier avait provoqué maladroitement, une fois de plus, une fois de trop. Son film, Melancholia, qui sort en salles la semaine prochaine en France, avait, malgré tout, récolté le prix d'interprétation féminine (pour Kirsten Dunst).

Ce coup-ci, il ne s'est pas laissé piéger. Quand Anders Behring Breivik, le tueur norvégien qui  a ouvert le feu le 22 juillet sur un rassemblement de 600 jeunes faisant 69 morts, a révélé que Dogville, oeuvre conceptuelle et fascinante de Von Trier sur l'état de la démocratie, était sa référence cinématographique, le cinéaste a réagit.

Vendredi soir sur le site du quotidien danois Politiken, dans un entretien, le cinéaste a confié que ça le rendait " follement malade" que "Dogville", pour lui son meilleur film, "aurait pu servir d'une sorte de script pour lui. C'est horrible". Dans le film de LVT, la population se faisait trucidée d'un coup. Sur son profil Facebook le tueur avait classé le film Dogville comme son 3e film favori (après Gladiator et 300).

Pour le cinéaste, le grand responsable du massacre reste l'extrême droite danoise (troisième force politique du pays). "Il y a depuis des années une forte tradition danoise d'avoir peur de l'Islam. Ils (le PPD) ont commis des atrocités en utilisant la législation pour embêter cette minorité et ils ont eu une ligne politique qui correspond à celle prônée par Breivik". Manière de rappeler qu'il était dans le camp des progressistes malgré ses attaques contre la politique israéliennes.

"Vous me demandez si je suis triste d'avoir fait ce film ? Oui, s'il est prouvé qu'il l'a inspiré, je suis désolé de l'avoir fait", poursuit-il. Lui qui voulait "éduquer" avec cette oeuvre reconnaît l'échec à lutter contre les idées nauséabondes qui se sont propagées dans les pays nordiques. "Ce racisme, dit-il, s'est étendu aux autres pays nordiques et il s'est installé dans la conscience de Breivik et sans doute lui a donné la justification dont il avait besoin".

En attendant, Von Trier a confirmé qu'il tournerait Nymphomaniac l'été prochain (voir aussi actualité du 31 mai). Un traité cinématographique sur la vie érotique d'une femme, de sa naissance à la ménopause. Le producteur Peter Aalbaek Jensen annonce déjà qu'il y aura peut-être des problèmes de censure à cause de représentations de la sexualité d'une jeune fille et d'images (très) explicites.