Posté par vincy, le 28 novembre 2014
Comme nous vous l'annoncions le 14 août dernier (lire notre actualité), le festival Paris Cinéma était au bord du gouffre. 12 éditions plus tard, l'association en charge de l'événement met la clef sous la porte. Paris Cinéma, initiée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard, n'aura pas passé la première année du mandat d'Anne Hidalgo.
La ville de Paris cherche à faire des économies dans un contexte budgétaire tendu. Les subventions pour le festival se réduisaient année après année malgré un succès public indéniable (850 000 spectateurs en 12 ans).
En moins de deux semaines, c'est le deuxième festival qui s'arrête, après l'annonce de la "pause" à durée indéterminée du Festival du film asiatique de Deauville (lire notre actualité).
La question est désormais de savoir si la ville de Paris a besoin d'investir dans un tel événement ou si elle doit davantage aider les initiatives plus spécifiques déjà existantes. Paris subventionne notamment Mon Premier festival et Cinéma au clair de lune ainsi que le Forum des Images (à hauteur de 80%), lieu de résidence de nombreux événements cinéphiliques.
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Posté par vincy, le 18 février 2014
Peu importe la future maire de Paris, la 12e édition de Paris Cinéma se déroulera du 5 au 12 juillet 2014. Le Festival, qui a séduit 65 000 spectateurs par an en moyenne ces dernières années, prépare son programme, qui sera révélé en partie en avril.
Cette année, le cinéma français sera à l'honneur, et notamment les jeunes talents. Le Louxor, à Barbès, accueillera les films de la compétitions, le Gaumont Opéra Capucines les avant-premières et le Nouveau Latina (Odéon) proposer des films classiques en copies neuves ou restaurées.
S'ajoute à cela un nouveau rendez-vous musique & cinéma sur les Berges de Seine.
La question de la survie de la manifestation se posera si Nathalie Kosciusko-Morizet emporte la Mairie. La candidate UMP souhaite créer un autre événement, Le Grand Bazar du cinéma, imaginé par l'ancient président du CNC et candidat sur les listes du 11e arrondissement Eric Garandeau. Ce Bazar fédérerait début janvier un festival de l'image (cinéma, tv, web...), un marché international qui reprendrait le concept de Paris Project (actuellement rattaché à Paris Cinéma), un salon professionnel des technologies, une foire grand public destinée aux amateurs et un lieu de débats et de conférences.
Sa rivale, Anne Hidalgo, si elle était élue, devrait continuer le Festival Paris Cinéma. Parmi ses projets, une Fête des portes de Paris, qui serait pluridisplinaire.
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Posté par vincy, le 31 juillet 2012
Ça ne semble pas briller très fort pour Johnnie To ces temps-ci. Pourtant, le cinéaste hong-kongais va recevoir un Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière à Locarno cette semaine, un mois après celui rendu par Paris Cinéma. Mais ses résultats au box office sont moins explosifs qu'auparavant. La vie sans principe, son dernier film, sorti le 11 juillet, aura du mal à dépasser les 20 000 entrées en France. A Hong Kong, le film s'est classé dans le Top 50 annuel, de justesse. A raison de deux films par an, comme réalisateur, To a déjà 55 films au compteur. Certains ont été choisis en compétition dans les plus grands festivals du monde, d'autres ont marqué le cinéma de genre contemporain.
Dans un entretien au Monde, Johnnie To confesse un certain pessimisme sur le cinéma de Hong Kong. La production est solide (40 à 50 films par an) mais bien moindre qu'avant la rétrocession chinois (200 à 300 à l'époque). La Chine accapare désormais l'essentiel des moyens : les productions les plus importantes se font à Shanghai. C'est aussi à Shanghai que les studios américains investissent (voir notre actualité sur le sujet).
Johnnie To fait figure de résistant en essayant de produire, via sa société Milky Way, un maximum de projets à Hong Kong. Mais face à l'explosion des budgets et des cachets durant la période faste (années 80 et 90), les financements sont devenus compliquer à trouver. D'autant que, paradoxalement, les films de Hong Kong ont touché le public occidental plus tardivement, au moment où le piratage explosait (on trouve des films à peine sortis en salles au coin de n'importe quelle rue asiatique en format DVD).
Dans son interview par la journaliste du Monde, Isabelle Régnier, Johnnie To explique que "dans le même temps, les producteurs hollywoodiens commençaient à s'intéresser aux personnalités étrangères, beaucoup de cinéastes et d'acteurs hongkongais sont partis là-bas. Aujourd'hui, on ne trouve pas de relève. Le cinéma hongkongais a pris une direction de plus en plus déclinante, et le niveau est devenu tellement bas qu'il lui est très difficile de se relever."
Pourtant Hong Kong ne manque pas d'argent ni de talents. Mais Johnnie To avoue qu'il va falloir que ce cinéma s renouvelle s'il ne veut pas être absorbé par un cinéma chinois de plus en plus ambitieux, aidé par son marché en pleine croissance. La vie sans principe, de Johnnie To, a déposé les armes, pour se focaliser sur un contexte socio-économique. Son autre film de l'année 2011, Don't Go Breaking My Heart, est un triangle amoureux. Sorti en février, High Altitude of Love II est un drame romantique. Il vient de finir un polar, Drug war, et tourne actuellement un thriller plus social, Blind Detective. "J'aime bien diversifier mes sources d'inspiration" se justifie-t-il.
Il s'apprête surtout à produire le prochain film de Jia Zhang-ke, proptotype du cinéma d'auteur et documentariste de la Chine continentale. Johnnie To s'enthousiasme alors : "J'ai pensé que c'était un vrai gâchis de le voir cantonné dans un cinéma très art et essai. (...) Je voulais qu'il puisse se déployer, accéder à des budgets plus importants. Ça ne veut pas dire faire un cinéma plus commercial, mais plus ambitieux, aussi bien en termes de production que sur le plan artistique. (...) Il a pour l'instant un problème lié au planning des comédiens. Il devrait bientôt me communiquer un nouveau casting. Si ça marche, on lancera la production à la fin de cette année ou au début de l'année prochaine."
Fataliste sur l'avenir du cinéma de Hong Kong, malgré des cinéastes qui cartonnent au box office local, comme Ann Hui (A Simple Life) ou Chung Shu Kai (I Love Hong Kong) et des stars bankables comme Andy Lau, Johnnie To se résigne lui aussi à devoir composer avec le cinéma chinois. Même s'il le fera à sa manière.
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Posté par vincy, le 10 juillet 2012
Le 10e Festival Paris Cinéma s'achève avec la traditionnelle remise des prix. La soirée de clôture, au MK2 Bibliothèque, a été introduite par Bruno Julliard, nommé Adjoint du maire de Paris en charge de la culture le matin même. Le jeune élu (31 ans), spécialiste des questions d'éducation au Parti Socialiste, avait abandonné le Conseil de Paris pour honorer de sa présence la manifestation lancée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard, son prédécesseur à ce poste, et qui, chaque année, prend de l'ampleur.
La présidente Charlotte Rampling a joué la Madame Loyale, appelant les remettants et décrivant les films primés.
Deux d'entre eux se détachent dans le palmarès : le film hong-kongais A Simple Life, d'Ann Hui et le film portugais Tabou de Miguel Gomes ont été cités deux fois chacun durant la soirée.
A Simple Life, multi-primé en Asie, s'était fait remarqué par le prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier. Le film sera diffusé cet après midi à 17h au MK2 Bibliothèque. N'ayant toujours pas de distributeur en France, il n'y a pas de date de sortie prévu.
Tabou avait notamment reçu le prix de la critique internationale au dernier festival de Berlin. Le film sera diffusé cet après midi à 21h au MK2 Bibliothèque.
Le palmarès
Prix du public : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).
Prix du jury (Laetitia Masson, Emilie Simon, Alice Belaïdi, Yves Simon, Louis-Do de Lencquesaing et Julien Dokhan) : Just The Wind, de Bence Fliegauf (Hongrie). Sortie en mars 2013 (Sophie Dulac distribution). Le film avait reçu le Grand prix du jury au dernier Festival de Berlin.
Coup de coeur du jury : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).
Prix Numéricable : Rebelle, de Kim Nguyen (Canada). Sortie le 21 novembre 2012 (Happiness).
Prix des étudiants : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).
Prix des blogueurs et du web : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).
Coup de coeur des blogueurs et du web : Our Homeland, de Yang Yonghi (Japon).
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Posté par vincy, le 3 juillet 2012
Ce soir et demain, Olivier Assayas est à l'honneur à Paris Cinéma. Explorateur et grand admirateur du cinéma asiatique, il est l’invité d’honneur « naturel » de cette 10e édition du festival qui met à l’honneur Hong Kong.
Les festivités débuteront ce soit au cinéma Grand Action (Paris 5e) avec une soirée hommage et la projection de son premier film, Désordre (1986, avec Wadeck Stanczak, Ann-Gisel Glass, Lucas Belvaux et Etienne Daho). Le Grand Action propose par ailleurs l'intégrale des films, soit 14 longs métrages, y compris documentaires, et un programme de courts métrages, du réalisateur.
Demain, mercredi 4 juillet, Olivier Assayas donnera une Masterclass, à 18h30, dans le même cinéma. Animée par Auréliano Tonet (Le Monde), ce sera l'occasion d'en savoir plus sur un réalisateur qui croise ses influences de l'école de la Nouvelle Vague avec ses passions pour le cinéma chinois (Hong Kong et Taiwan inclus).
Deux ans après Carlos, film et téléfilm épique sur le terroriste du même nom, on devrait retrouver cet été Assayas à Locarno ou Venise pour son prochain film, Après mai, avec Lola Creton et une troupe de jeunes acteurs amateurs.
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Posté par vincy, le 29 juin 2012
Première soirée de ce 10e Festival Paris Cinéma : Jeff Mills qui va nous ciné-mixer Etudes sur Paris (75 mn), film de 1928 signé André Sauvage. Le ciné-mix aura lieu au Forum des Images à paris, à 20h (12€ le billet).
Exclusivité mondiale offerte par le pionnier de la Techno, qui a déjà réalisé de nombreux ciné-mix avec Metropolis de Fritz Lang, Le voyage fantastique de Richard Fleisher ou encore Three Ages de Buster Keaton.
La copie du film de Sauvage a été restaurée par les Archives françaises du film et le CNC avant d'être numérisée par la Cinémathèque de Bologne. le film sortira en DVD chez Carlotta, en octobre.
Cinéaste d’avant-garde et oublié (malgré une rétrospective à la Cinémathèque il y a quelques années), André Sauvage, l'un des premiers documentaristes du 7e art français, s'est retiré du cinéma en 1933 après une dizaine d’années passées dans le milieu cinématographique. De déceptions en revers financiers, il a préféré devenir agriculteur. Sa filmographie a voyagé de la Grèce à l'Asie en passant par l'Afrique et l'alpinisme.
Admiré par Jean Renoir et Jean Vigo, Études sur Paris est souvent comparé à Berlin, symphonie d’une grande ville de Walter Ruttmann. le film retrace le quotidien du Paris des années 20 vu à travers le regard du réalisateur qui visite la capitale de façon poétique, de ses hauts lieux aux quartiers populaires (voir les lieux visités).
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Posté par vincy, le 28 juin 2012
Pour l'ouverture de sa dixième édition, Paris Cinéma a choisi Holy Motors, l'un des meilleurs films de l'année à date, et l'oublié du palmarès cannois. Kylie Minogue (voir aussi notre actualité du 21 mai) sera l'invitée star de cette ouverture, qui a lieu ce soir au Gaumont Opéra à 21h. Leos Carax et les comédiens Denis Lavant, Édith Scob, Élise Lhomeau et Jeanne Disson seront tous présents aux côtés de la Présidente du festival, Charlotte Rampling.
Au-delà de cette ouverture glamour et d'ailleurs très parisienne (Holy Motors sillonne les quartiers de la capitale), Leos Carax sera l'un des quatre invités d'honneurs de cette édition (avec Johnnie To, Olivier Assayas et Raoul Ruiz). Du 30 juin au 10 juillet, le MK2 Bibliothèque proposera une rétrospective intégrale de ses films. Dans le même cinéma, une exposition de photos inédites prises sur le plateau de tournage sera mise en place.
Le Festival Paris Cinéma proposera plus de 200 films dans 14 lieux parisiens, et dédiera un focus en près de 100 films au cinéma de Hong Kong.
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Posté par vincy, le 21 juin 2012
Grand oublié du palmarès cannois avec son film Holy Motors, Leos Carax se consolera avec un Pardo d'onore (Léopard d'honneur) qui lui sera remis au prochain Festival de Locarno.
A cette occasion, cinq longs métrages du cinéaste – Boy Meets Girl (1984), Mauvais Sang (1986), Les Amants du Pont-Neuf (1991), Pola X (1999) et Holy Motors (2012) – ainsi que le film collectif Tokyo! dont il a réalisé le segment Merde en 2008 seront présentés. Par ailleurs, une conversation avec les festivaliers sera organisée le lendemain de la remise de son prix.
Olivier Père, Directeur artistique du Festival, se déclare « très ému et honoré d’inviter à Locarno l’un des plus grands créateurs du cinéma mondial. Les apparitions Boy Meets Girl et Mauvais Sang demeurent les plus probants manifestes esthétiques des années 80, Les Amants du Pont-Neuf un rêve de cinéma poétique à l’ambition inégalée tandis que Pola X, d'une beauté, d'une sincérité et d'une ampleur bouleversantes, est pour moi le chef-d’œuvre de Leos Carax. Quant à Holy Motors c’est déjà l’un des meilleurs films de l’année, fulgurant voyage où se mêlent la vie et le cinéma au gré d’émotions et de visions extraordinaires ».
Avec ce Pardo d'onore, Carax succède ainsi à une longue et prestigieuse liste de cinéastes - Ferrara, Friedkin, Sokurov, Kiarostami, Godard, Loach... - au palmarès du festival Suisse.
Carax, 51 ans, tourne depuis près de 30 ans. Prix Louis Delluc pour Mauvais sang, il a surtout subit deux lourds échecs commerciaux (et financiers) avec Les Amants du Pont-Neuf et Pola X.
Holy Motors sort sur les écrans français le 4 juillet. Il sera projeté le 29 juin à Paris Cinéma et le 3 juillet au Festival de Karlovy Vary.
La 65ème édition du Festival del film Locarno se déroulera du 1er au 11 août 2012.
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Posté par MpM, le 9 juin 2012
Happy birthday, Paris cinéma ! Le festival parisien créé en 2003 a dévoilé les grandes lignes de sa 10e édition qui s'ouvrira le 29 juin prochain. Pour l'occasion, un programme plus riche que jamais qui commencera en apothéose avec l'un des films les plus remarqués à Cannes cette année, Holy motors de Leos Carax.
La capitale parisienne prendra d'ailleurs des petits airs de Croisette tant sont nombreuses les avants-premières directement issues de la sélection officielle du Festival de Cannes : Amour de Michael Haneke, A perdre la raison de Joachim Lafosse, Laurence anyways de Xavier Dolan , La chasse de Thomas Vinterberg, The we and the I de Michel Gondry...
Sont également attendus Dark horse, le nouveau film de Todd Solondz, Les enfants de Belleville d'Asghar Farhadi (son deuxième long métrage tourné en 2004), La vie sans principe de Johnnie To... De quoi faire le plein d'avants-premières avant l'été !
Comme tous les ans, plusieurs compétitions sont également organisées, dont une compétition de longs métrages qui propose notamment trois films remarqués en compétition à Berlin : Tabou de Miguel Gomez (prix Alfred Bauer), Rebelle de Kim Nguyen (prix d'interprétation féminine) et Just the wind de Bence Fliegauf (Grand prix du jury). En parallèle, les festivaliers pourront (re)découvrir neuf lauréats des éditions précédentes, parmi lesquels Quand la mer monte de Yolande Moreau, Bamako d'Abderrahmane Sissako ou encore This is England de Shane Meadows.
Hong Kong en force
Autre rendez-vous incontournable de Paris Cinéma, la section panorama qui propose tout un pan de la cinématographie d'un pays. Cette année, c'est Hong Kong qui est à l'honneur avec plus de 80 films de 1948 à nos jours, en collaboration avec le Festival International du Film de Hong Kong. Quatre réalisateurs hongkongais seront plus particulièrement mis en avant dans le cadre d'un focus sur leur œuvre : Ann Hui, Patrick Tam, Allen Fong et Yuen Wo Ping. Plusieurs nuits thématiques sont également organisées autour de la trilogie Infernal affairs ou encore des programmes de "Catégorie III" (l'équivalent de notre "interdit aux moins de 18 ans"). Par ailleurs, le cinéaste Johnnie To sera l'un des invités d'honneur du Festival et animera une masterclass.
Trois autres personnalités seront également célébrées durant la manifestation : Olivier Assayas (rétrospective intégrale et masterclass), Leos Carax (rétrospective intégrale) et Raoul Ruiz (rétrospective, soirée hommage et exposition).
Pour compléter le programme, on retrouve les fameuses "resorties de l'été" (parmi lesquelles : Chaplin, Varda, Wilder, Cassavetes...), différentes animations ludiques et festives (ciné-mix Jeff Mills, ciné-karaoké, bal, brocante...) et une exposition consacrée aux dessins d'Ettore Scola.
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10e édition de Paris cinéma
Du 29 juin au 10 juillet 2012
Informations et programme sur le site de la manifestation
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Posté par vincy, le 23 octobre 2011
Sophie Dulac, productrice et distributrice indépendante, a décidé de lancer le premier Paris Film Festival, entièrement consacré aux cinémas franco-américains. Il se tiendra un peu avant Paris Cinéma, le festival créé par la Ville de Paris. Du 6 au 12 juin, Paris Film Festival investira les Champs-Elysées, l'avenue la plus belle du monde, l'une des plus chères, l'une des plus fréquentées d'Europe (600 000 personnes de toutes nationalités). Rendue légendaire par Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo dans A bout de souffle (on ne peut as faire plus belle alliance franco-américaine), l'avenue accueille aussi de nombreux cinémas : des multiplexes (UGC et Gaumont) comme des indépendants dans les rues adjacentes (Lincoln, Balzac, Mac Mahon). Les Champs Elysées avaient déjà accueillis un festival de cinéma, le Festival du Film de Paris, jusqu'à sa disparition en 2007. L'avenue n'accueille plus de grands événements et la part de marché parisienne des cinémas du quartier décline depuis de nombreuses années, tandis que les salles les plus fragiles sont menacées.
Cependant, le Festival, qui se situera entre Cannes et Paris Cinéma, mais trois mois avant celui de Deauville, va devoir trouver sa place. Paris Film Festival cible clairement le grand public à travers les 150 séances prévues. Les avant-premières devraient séduire des spectateurs pas forcément cinéphiles. De plus, en concentrant l'événement dans un seul quartier, contrairement à Paris Cinéma, l'esprit d'un festival sera davantage présent, en plus d'être visible.
La programmation devrait comprendre une cinquantaine de films, diffusés dans sept salles autour des Champs. Une quinzaine de films français et américains, indépendants voire inédits seront projetés. Il n'y aura aucune compétition. A cela s'ajoutera une sélection de films candidats à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Plus étonnant de la part de cette distributrice spécialisée dans un cinéma plutôt pointu, elle envisage l'avant-première d'un blockbuster américain chaque soir. La plupart des grosses machines hollywoodiennes sortent après la mi-juin... Harvey Weinstein sera le premier invité d'honneur avec une "Hollywood conversation" en public. Une rencontre entre producteurs est aussi prévue pour l'angle plus professionnel.
Tout cela impactera forcément sur les avant-premières de Paris Cinéma mais aussi sur les sélections du festival du cinéma américain de Deauville si l'équipe autour de Sophie Dulac réussit son pari.
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