L’instant Court : découverte « live » du livre Harry Potter et les reliques de la mort

Posté par kristofy, le 14 août 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après La 40ème marche réalisé par Nicolas Saada avec Grégoire Leprince-Ringet, et après une courte pause estivale, voici l’instant Court n° 41.

Depuis plusieurs semaines, le dernier film de la série Harry Potter triomphe au cinéma : Harry Potter et les reliques de la mort - 2ème partie termine enfin sur grand écran l’adaptation du dernier livre, dont la première moitié Harry Potter et les reliques de la mort – 1re partie était sortie en salles le 24 novembre 2010.

Au moment de la sortie, EcranNoir est revenu sur cette saga (8 films en 10 ans) avec différentes perspectives : que vont devenir les acteurs ? ; quels enjeux au box office ? ; quels sont les meilleurs épisodes ?

Avec ce dernier film très attendu du magicien de Poudlard, il faut aussi se souvenir du phénomène Harry Potter en librairie avec par exemple des magasins ouverts à minuit ou des pré-commandes sur internet pour commencer à lire le livre dès sa sortie.

Une fan avait eu l’idée de se filmer durant sa découverte et sa lecture du dernier livre Harry Potter et les reliques de la mort. Après avoir raté de trois minutes le facteur qui lui apporte son livre elle va lire les 780 pages en moins de 36 heures tout en ayant sa petite caméra devant elle, une expérience qu’elle montre avec un montage d’environ 6 minutes.

Voila donc la vidéo Experiencing Deathly Hallows réalisé par Caroline, une fan de Harry Potter qui à un moment durant sa lecture porte même une chemise du prisonnier d’Azkaban…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Experiencing Deathly Hallows.

Michael Moore verrait bien Matt Damon en président américain

Posté par redaction, le 13 août 2011

Matt Damon alias Jason Bourne s'est déclaré déçu du président Obama, qu'il a toujours soutenu avec véhémence. C’est en tout cas ce qu’il a dit récemment sur la chaine américaine d’informations CNN.

« Je pense réellement qu'il a mal interprété le mandat qu'il a reçu. [...] Il a reculé sur de nombreuses choses », allant jusqu’à dire “I no longer hope for audacity” (littéralement “Je n'espère plus d'audace”), ce qui en dit long sur son opinion vis-à-vis des actions qu’a mené (ou n’a pas mené) Obama.

Michael Moore, écrivain et documentariste engagé, verrait bien Matt Damon se présenter aux futures présidentielles américaines de 2012. « Je pense que Matt Damon a été très courageux de ne pas se soucier de savoir avec qui il risquait de se fâcher en disant ce qu'il pensait devoir dire. Si vous voulez gagner – les républicains ont déjà montré le chemin –, vous présentez quelqu'un de populaire, et vous gagnez ! Et je lâche son nom parce que j'aimerais que nous commencions à penser de cette manière. »

Le président Barack Obama a répondu avec humour aux propos de Matt Damon lors du diner annuel des correspondants à la Maison Blanche, en se moquant de l’acteur qui a interprété un rôle d’homme politique ambitieux dans son dernier film, sorti en mars dernier, L’Agence (actuellement en DVD). "L'autre jour, Matt Damon - j'adore Matt Damon - disait qu'il était déçu par ma présidence. Et bien, Matt, je viens de voir L'agence, et je peux en dire autant..."

Matt Damon n’a, jusqu’à présent, pas vraiment montré d’ambition au niveau politique, sauf récemment, lors d’un meeting à Washington où il a fait un discours visant à défendre l’école publique. Il est aussi très engagé dans des actions caritatives en faveur de l'Afrique et de l'usage de l'eau, se situant entre la gauche démocrate et la gauche environnementaliste sur l'échiquier politique.

En attendant, Damon sera à l'affiche de quatre films dans les prochains mois : Contagion de Steven Soderbergh, Margaret de Kenneth Lonergan, We Bought a Zoo de Cameron Crowe et Elysium de Neill Blomkamp. Un planning sans doute trop chargé pour faire campagne...

London burning : le box office coule et les entrepôts de Sony flambent

Posté par vincy, le 12 août 2011

Les émeutes à Londres de ces derniers jours ont entraîné une certaine désertion des salles de cinéma. Lundi, les recettes chutaient de 16% (pire que la bourse de Londres, c'est dire) et mardi le plongeon était de 27% . Une douzaine de salle ont même dû fermer après avoir reçu un avis de la police.

Ainsi Odeon, le plus gros réseau de multiplexes, a éteint les lumières de 24 se ses 117 cinémas, y compris le multiplexe central de Londres, à Leicester Square. Cineworld a baissé le rideau de deux cinémas (sur 78), Blighty a fait de même avec un seul complexe (sur 68)....

Cela impactera forcément sur les nouveautés comme Super 8 et Captain America.

Cependant la plus grosse catastrophe industrielle est ailleurs : l'entrepôt de Sony (photo) situé à Enfield a été complètement dévasté mardi, entraînant la perte de 30 millions de disques, notamment des DVD mais aussi des CD et des jeux vidéos de Disney Games. Parmi le stock de DVD, il y avait les catalogues de distributeurs indépendants comme Dogwoof, Artificial Eye, Metrodome et 120 000 DVD et Blu-Ray du British Film Institute.

On signale enfin que les vénérables Ealing Studios, les plus anciens studios de cinéma du monde (1902), ont été attaqués le 9 août. Les dommages sont mineurs mais le symbole reste désastreux.

Lars Von Trier ne souhaite plus faire de conférence de presse

Posté par redaction, le 11 août 2011

«Je crois que je ne fais rien pour me faciliter la vie» avoue le réalisateur de Melancholia, Lars Von Trier. C’est certain qu'en se déclarant nazi sous la forme d'une boutade provocatrice et maladroite devant 200 journalistes au festival de Cannes ça ne facilite pas la vie... Après cet “incident” qui l'a expulsé de la Croisette (voir actualité du 19 mai), Lars Von Trier ne souhaite plus faire de conférences de presse.“Je hais les conférences de presse” déclare-t-il dans une interview donnée à Libération et publiée le 10 août. Cela lui aura peut être donc servi de leçon.

On apprend que c’est le président du festival de Cannes, Gilles Jacob ("que j’adore et vénère, car sans lui, je ne serais pas en train de faire des films"), qui a insisté pour qu'il tienne cette conférence ; Terrence Malick avait déjà refusé l'invitation, comme à son habitude. Von Trier n'aime pas l'exercice, ne sachant jamais comment gérer son agoraphobie et sa dépression chronique. Mais, “maintenant, [il va] faire comme Terrence Malick, [se] taire. Il n’y a pas de raison que lui seul ait ce privilège” annonce-t-il. Point d'orgueil ou de jalousie, juste peu fier de son attitude : “j’ai été stupide” admet-t-il.

Faut-il donc prendre cette déclaration de voeu de silence au sérieux? Ce ne serait pas étonnant qu’il revienne sur cette déclaration, étant tout le temps en train de regretter ce qu’il fait ou dit. Il regrette déjà certains de ses films, par fausse humilité ou sentiment autodestructeur. Et anticipe déjà les coups de bâtons qu'il recevra pour son prochain film, qu'il ne tournera que dans un an (voir actualité du 1er août).

Un moyen masochiste de faire le buzz. Et avouons-le, à une époque où la promotion est formatée, à la limite de la propagande, les déclarations parfois anticonformistes du réalisateur danois nous amusent.

Harry Potter et les Reliques de la mort 2e partie a tenu toutes ses promesses

Posté par vincy, le 10 août 2011

Rappelez-vous : il y avait trois enjeux essentiels (voir actualité du 12 juillet) pour ce dernier épisode de la saga Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la mort 2e partie.

1) le démarrage au box office nord-américain et un résultat final au dessus des 300 millions de $ de recettes

2) franchir le cap du milliard de $ de recettes dans le monde, ce qu'aucun autre film de la franchise n'est parvenu à faire

3) faire mieux que Harry Potter 5, 6 et 7 au box office français (soit plus que 6,5 millions d'entrées).

Avec brio, le magicien, a battu cinq records en trois jours (voir actualité du 19 juillet), mais pouvait-il aller au delà de son excellent démarrage?

La réponse est tombée hier, mardi 9 août, moins d'un mois après sa sortie en salles.

En Amérique du nord, HP 7/2 a dépassé (de 200 000$ mais avec une fréquentation largement supérieure chaque semaine) Transformers 3 pour conquérir la première place du film ayant le plus rapporté cette année, soit 344,89 millions de $. On voit mal qui pourrait l'en déloger au deuxième semestre hormis Twilight. Ce serait un exploit si fin décembre Harry Potter reste médaille d'or : seul La chambre des sorciers avait terminé sa course en leader de l'année.Les autres films avaient fini, dans l'ordre 4e, 6e, 3e, 5e, 3e et 5e.

Avec ce score, il dépasse, en recettes, tous les épisodes de la série (le premier opus détenait le record jusqu'à présent avec 317,58 millions de $). Au total, Harry Potter aura rapporté 2,35 milliards de $ en Amérique du nord. Le film détient 13 records. Il est désormais la 17e plus importante recette (mais ne se classe toujours pas parmi les 100 films les plus vus depuis 1939), et le 2e film de la Warner Bros ayant le plus rapporté (loin derrière The Dark Knight).

Au niveau mondial (USA/Canada + International), HP 7/2 est devenu la troisième plus importante recette de l'histoire, déclassant le troisième épisode du Seigneur des Anneaux, et sur le même podium qu'Avatar et Titanic. Il a ainsi renvoyé en haute mer le récent épisode de Pirates des Caraïbes et dans l'espace les robots de Transformers. Avec 1,135 milliard de $, il fracasse les autres épisodes de la franchise qui n'avait jamais passé le cap du milliard. Il est désormais le seul épisode à être dans le Top 10 de ce box office global. Dans certains pays, il a réalisé des scores impressionnants : 69 millions de $ en Allemagne, 83 millions de $ au Japon, 91 millions de $ au Royaume Uni. La France est le 4e pays avec 61 millions de $ de recettes. En attendant les résultats finaux venus de Chine, où il cartonne actuellement.

Bien sur en nombre de tickets vendus, le premier Harry Potter reste le plus vu dans le monde.

Reste le cas français. Au 8 août, HP 7/2 avait séduit 5 728 760 spectateurs. Il est déjà assuré de franchir la barre des 6 millions d'entrées. Il reste trois semaines de vacances scolaires, et malgré la concurrence, la fréquentation reste bonne après un démarrage en trombe. Si les 7 millions d'entrées semblent hors de portée, le film s'en rapprochera et sera assurément le 5e film le plus vu parmi les huit. Surtout, il s'accrochera longtemps à sa deuxième place annuelle, derrière Rien à déclarer.

Les Golden Globes au tribunal

Posté par vincy, le 10 août 2011

La bataille est lancée. Les Golden Globes, cérémonie de prix la plus regardée après les Oscars, seront au coeur d'un procès à partir du 30 août. La juge américaine Valerie Baker Fairbank a constaté que les faits matériels étaient suffisamment avérés pour le procès ait lieu. L'Association de la presse étrangère à Hollywood, qui gère les prix depuis leur création, devra faire face à Dick Clark Prods. Le conflit juridique se base sur un accord datant de 1993 qui donnerait à Dick Clark Prods les droits perpétuels pour produire la cérémonie télévisée, aussi longtemps qu'existera l'accord de diffusion avec la chaîne NBC.

L'Association de la presse étrangère à Hollywood (HFPA) a poursuivi DCP en novembre 2010. La société de production, selon l'HFPA, n'avait pas le droit de négocier un contrat à long terme avec NBC sans son consentement. Cet accord devait commencer en 2013 pour cinq ans d'exclusivité. L'Association va jusqu'à plaider que son président de l'époque n'avait pas l'autorisation de signer un tel accord (quasiment illimité) avec DCP. Elle remet donc en question 18 ans de contrat.

La juge considère qu'il y a assez de preuves pour que le conflit soit établit et, surtout, elle remarque que certains éléments peuvent être interprétés de manière contradictoire.

Pour Dick Clark Prods, il s'agit de ne pas perdre trop de temps pour que le contrat avec NBC puisse être signé en toute validité. Pour l'HFPA, l'objectif est plutôt de faire réécrire le contrat et de faire valoir ses droits à travers ce procès.

Un remake du film culte Dirty Dancing en piste

Posté par vincy, le 9 août 2011

Dirty Dancing, sorti en 1987, est devenu culte au fil des ans grâce à la musique, la chorégraphie, puis aux multiples clins d'oeil dans des films aussi divers que L'Arnacoeur ou High School Musical 3, sans oublier une saison de télévision pour la série en 88/89, un prequel, Dirty Dancing 2 : Havana Nights en 2004, et un remake bollywoodien (Holiday) en 2006. Dirty Dancing a aussi été décliné en comédie musicale, jouée à Londres de 2004 à 2011 et vue par plus d'un million de spectateurs.

Le premier Dirty Dancing avait emballé la planète avec 215 millions de $ de recettes mondiales (pour un budget très modeste de 5 millions de $), un Oscar de la meilleure chanson (I've had the time of my Life, voir extrait) et le cap du million d'exemplaires en vidéos (à l'époque c'était la première fois) ; au total, avec les DVD, les ventes de vidéos se sont élevées à dix millions d'exemplaires. Et que dire de la Bande Originale du Film qui  fut l'un des disques les plus vendus de la décennie et avait squatté 18 semaines la première place du Top des albums aux USA (l'album fut écoulé à 42 millions d'exemplaires dans le monde). Le deuxième film, en revanche, avait été un four, avec seulement 28 millions de $ au box office mondial.

Alors pourquoi un remake? Patrick Swayze est mort (voir actualité du 15 septembre 2009), Jennifer Grey a passé l'âge d'être portée à bout de bras...

L'objectif est de retrouver les fans et d'élargir le public à une nouvelle génération. Dirty Dancing a été cité comme le film le plus regardé par les femmes dans un récent sondage de British's Sky movies. Autant capitaliser sur l'affectif... La BOF devrait être composée de chansons du film de 1987, de classiques des années 60 et de nouvelles créations.

Lionsgate a engagé le réalisateur d'High School Musical, Kenny Ortega, par ailleurs le chorégraphe du film d'origine. Ortega a aussi réalisé This is It. Il devait aussi réaliser le remake de Footloose avant de l'abandonner (voir actualité du 10 novembre 2009).

Le nouveau vertige de Terry Gilliam

Posté par vincy, le 8 août 2011

Après le succès estimable de son Docteur Parnassus (61 millions de $ de recettes pour 30 millions de $ de coûts de production), Terry Gilliam voulait reprendre l'aventure Don Quichotte (voir actualité du 15 mai 2009)... Que nenni. Le projet est en stand-by : Depp indisponible, financement compliqué, ...

Gilliam a annoncé, lors du Festival Era New Horizons, à Wroclaw en Pologne, un nouveau délire : l'adaptation cinématographique de Mr. Vertigo, roman de Paul Auster paru en 1994. Pour l'instant, il se concentre sur l'écriture, ne se leurrant pas sur les difficultés pour financer ce nouveau film hypothétique.

Mr. Vertigo suit les aventures d'un jeune orphelin américain, Walt, dont la carrière commença à douze ans, quand un vieux Juif, Yéhudi, lui apprit à marcher dans les airs. Après quelques tentatives, le garçon sait léviter et devient "Walt le prodige". Mais il souffre de maux de têtes insupportables et décide de profiter pour sa notoriété pour devenir comédien à Hollywood... Au lieu de cela, il flirtera avec les gangsters, l'enfer du jeu et ouvrira finalement une boîte de nuit appelée "Monsieur Vertigo" à Chicago, qui deviendra "the place to be" dans la métropole... Il s'agit d'une traversée de l'Amérique profonde des années 20 aux années 90, où il croise des Sioux et le Ku Klux Klan, la guerre et l'alcool.

Fantaisie, gloire et déchéance : Auster semble avoir écrit pour Gilliam.

Blutch rend hommage au cinéma dans sa prochaine BD

Posté par vincy, le 7 août 2011

Dans sa prochaine BD, Blutch, Grand prix à Angoulême en 2009, entraperçu dans Mammuth (il était l'agent de la caisse de retraite), s'attaque au cinéma? C'est finalement assez logique pour le créateur d'une série qui s'appelle Mitchum, un album intitulé Péplum ou un autre baptisé Rancho Bravo. Sans parler de La tour infernale et Le Pacha... Les références n'ont jamais manqué dans son oeuvre, à la fois satirique, onirique et poétique.

Pour en finir avec le cinéma (le 8 septembre en librairie), publié chez Dargaud, évoque réellement le 7e art, "filet à papillons pour attraper les petites filles" ou "supercherie suprême d'une bourgeoisie industrielle qui avance masquée"? Ou "art illustratif et déclamatoire et, pire que tout, sentimental"? Ou tout cela à la fois.

Quelques planches ponctuent le journal Libération durant cet été, en avant-première. Ainsi, Blutch à travers des gueules du cinéma, revisite à sa manière les carrières des plus grands, de ces seconds-rôles remarquables ou de ces maîtres de l'ombre cultes mais pas forcément populaires... Ava Gardner squatte la couverture. Et à l'intérieur,  Tourneur, Aldrich, Sturges, Huston, Frankenheimer, Cassavetes, Visconti, Pollack, Bertolucci, Altman, Malle, Borgnine, Peckinpah, Lancaster (en image dans Le Guépard), Godard, Piccoli, Welles... il se fait son cinéma, en bon cinéphile, nostalgique et justicier : il veut remettre en lumière ceux qui ont été oubliés,. "Robert Ryan, qui pense à Robert Ryan?"

On revoit les films, on parcours leurs vies...

Une exposition accompagnera le lancement de l'album, du 16 septembre au 29 octobre, à la Galerie Martel (Paris 10e).

Enfin, le 6 septembre, au cinéma MK2 Quai de Loire, Blutch sera présent pour une rencontre, suivie de la projection du film Le Flic se rebiffe de Burt Lancaster.

Marseille ouvre une Maison des cinématographies dans le château de Pagnol

Posté par vincy, le 6 août 2011

La Maison des cinématographies de la Méditerranée de Marseille s'est installé au début de l'été dans le château de la Buzine, située dans le 11e arrondissement de la ville, acheté en 1941 par l'écrivain-cinéaste Marcel Pagnol et immortalisé dans Le château de ma mère, deuxième opus (littéraire et cinématographique) de sa trilogie sur l'enfance.

Cette bâtisse, construite en 1867, domine la vallée de l'Huveaune. Pagnol l'avait acquise dans l'espoir d'y créer une "cité du cinéma" mais la seconde guerre mondiale avait brisé son rêve. Depuis elle est tombée en ruine. revendue par Pagnol il y a 38 ans, juste avant son décès, la bâtisse est devenue une propriété de la ville de Marseille en 1995 avant d'être inscrite à l'inventaire des Monuments historiques.

Après quatre années de restauration et pour un coût de 11,4 millions d'euros, le lieu sera consacré au cinéma méditerranéen.

L'espace s'étend sur 4 000 m2 ;  il est doté d'une salle de cinéma de 350 places (pour des ciné concerts et des projections), mais aussi de salons de réception abritant des expositions temporaires, d'un parcours scénographique axé sur la Méditerranée (au fil d'extraits de films, des frères Lumière à Almodovar, en passant par Visconti, Vadim, Guédiguian....), d'une bibliothèque et d'une vidéothèque.

Ce voyage en "Pagnolie" comporte cinq escales: le café, la place du village, où le spectateur regarde les vidéos sur des draps qui sèchent ou à travers des trous de serrure, la maison, où il faut ouvrir porte et tiroirs pour découvrir des oeuvres, les paysages, où on plonge dans la garrigue ou la mer, la trilogie "Marius - Fanny - César", enfin, se reflétant dans des miroirs. Des manifestations événementielles autour du 7e art sont prévues.

Le parc de plus de cinq hectares a été réaménagé pour un budget de 2,6 millions d'euros. Ce "château pagnolesque" devrait trouver toute sa place dans le cadre de Marseille 2013, capitale européenne de la culture.

Seule fausse note : la famille de Pagnol n'a pas pris part au projet ; Nicolas Pagnol regrette que "la promotion soit faite sur son nom" sans qu'un véritable hommage lui soit rendu.

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Site internet du Château de la Buzine