Le patron du CNC veut revoir les aides, la chronologie des médias et investir dans l’écriture

Posté par vincy, le 31 janvier 2020

Dominique Boutonnat, le nouveau président du CNC a accordé un entretien au journal Le Monde, en dévoilant quelques axes de sa politique. Sa nomination l'été dernier avait été accompagnée de grincements de dents, suite au rapport qu'il avait rendu deux mois avant sur le financement de la production et de la distribution pour les œuvres audiovisuelles.

Une refonte des aides

Il rappelle que l'enjeu de ce rapport était "de trouver de nouveaux moyens de renforcer notre secteur, fragilisé par la baisse des autres financements, et non de remplacer les fonds publics". Aussi, il lancera en février, "pour une durée de six mois, une révision générale de l’ensemble des dispositifs d’aides et de soutien", conscient que certains sont obsolètes et d'autres inexistants pour répondre aux besoins actuels: "il faudra peut-être en supprimer, en fusionner et en créer."

Recréer le lien avec le public de moins de 35 ans

Avec une exportation fragile, des jeunes qui se détournent de la salle et encore plus des films français, des nouveaux paramètres à intégrer comme l'égalité homme-femme et l'environnement, et le surgissement des plateformes telles Netflix, Disney + ou Amazon Prime, tout le monde comprend que le cinéma est en période de mutation, malgré une fréquentation toujours au dessus des 200 millions d'entrées annuelles. La diminution de la part des jeunes dans le public en salles est un enjeu stratégique. En se détournant des œuvres culturelles françaises, la jeunesse se coupe d'un pan de sa propre culture. Aussi le président de l'institution veut en faire "un enjeu culturel majeur." "Nous allons travailler avec des groupes d’experts (sociologues, philosophes, chercheurs en sciences sociales) pour comprendre comment l’image a une influence sur le développement d’une culture commune. Cela fera partie des objectifs de la revue générale des aides du CNC" annonce-t-il.

Revoir la chronologie des médias

Ainsi sur Netflix, Dominique Boutonnat explique qu'il faut trouver un compromis: Netflix "demande à ce que ses films soient diffusés sur sa plate-forme plus tôt dans la chronologie des médias, avant les dix-sept mois actuellement prévus. Il faut une discussion pour les rapprocher de Canal+ et d’OCS. On ne peut pas travailler sur un projet de loi de cette envergure sans rouvrir le sujet. L’idée, cette fois, est d’aller assez vite. Si l’on s’y prend bien, tout le monde devrait y gagner." A discuter pendant les débats sur la Loi de l'audiovisuelle, promise pour ce printemps, où il faudra bien donner quelque chose en échange de l'exigence voulue par le ministre, celle que les plateformes devront investir un quart de leur chiffre d'affaires dans la production.

Pour lui, les liaisons entre le grand et le petit écran doivent évoluer: publicité de films à la télévision, abandon des jours interdits... "Les jours interdits n’ont plus de sens aujourd’hui. On peut voir des films partout, quand on veut. Même les salles ne sont plus hostiles à ce principe" affirme-t-il.

Réinvestir dans l'écriture et donner de l'oxygène aux producteurs

Côté production comme diffusion, il est partisan là aussi d'une évolution. "A l’heure où la demande explose grâce aux plateformes, je ne peux pas dire qu’il y a trop d’œuvres de cinéma. Ce que l’on voit, c’est que le budget moyen des films a diminué. Certains films ne sont pas assez travaillés, pas assez préparés, notamment le scénario, par manque de temps ou d’argent. (...) Nous allons mieux soutenir la phase d’écriture (...). Certains films pourraient trouver une exploitation immédiate sur d’autres supports que la salle" détaille le patron du CNC.

Enfin, avec le fonds de 225 millions pour les industries culturelles et créatives de BpiFrance, il espère que les producteurs développeront "davantage leurs entreprises, donc leurs projets, avec plus d’autonomie envers les diffuseurs."

Deauville 2019: les destins inégaux des Grands prix du jury

Posté par vincy, le 14 septembre 2019

Deauville va remettre son 25e Grand prix à l'occasion de sa 45e édition. Les jurys successifs du festival du cinéma américain ont su parfois flairer des talents aujourd'hui bien installés à Hollywood - Jeff Nichols, Damien Chazelle, Chloé Zhao pour les plus récents -, couronner des films désormais cultes - Hedwig en tête de liste -, ou anticiper des gros succès publics - Dans la peau de John Malkovitch, Little Miss Sunshine, Whiplash... Surtout, pas mal de ces grands prix ont été nommés aux Oscars quelques mois plus tard. Si ce n'est pas vraiment le festival normand qui les a découverts (souvent les films passent d'abord par Sundance, Tribeca, SXSW ou même Cannes), il a contribué à la montée du buzz pour des œuvres aussi variées que Collision (Oscar du meilleur film), Maria, pleine de grâce, The Messenger, Les bêtes du sud sauvage, Whiplash etc...

Côté box office français, le résultat est plus inégal. Certains films qui ont reçu le Grand prix du jury n'ont même pas eu le droit d'une sortie en salles: c'est le cas de Case départ (What Alice Found) de A. Dean Bell (2003), The Messenger de Oren Moverman (2009), et de 99 Homes de Ramin Bahrani (2015). Cela interroge à la fois sur l'impact des festivals, aussi prestigieux soient-ils, sur la prudence des distributeurs dans un marché de plus en plus concentrés sur les importantes productions.

Pourtant à regarder les 21 films sortis en salles, il y a eu quelques destins heureux dans les salles, avec un film millionnaire, trois autres au dessus des 500000 entrées. Mais la plupart de ces films indépendant américains, qu'ils soient feel-good ou appréciés par l'élite critique ont séduit moins de 70000 spectateurs. Ce qui ne retire rien à leurs qualités. On peut aussi voir le verre à moitié plein: sans un grand prix dans un festival aussi médiatisé que Deauville, on doute que des film de Tom DiCillo, Thomas McCarthy, Jeff Nichols, Kelly Reichardt ou Ira Sachs aient attiré autant de français dans les salles. Si ce n'est pas le critère essentiel, cela reste un soutien non négligeable dans la promotion. Mieux, il y a quelques excellents films dans ce palmarès...

Car ce que l'on constate dans ce tableau - aux films très variés dans leurs styles comme dans leurs genres, avec ou sans stars - n'est pas lié à une grande époque ou un déclin éventuel. les années 2010 se portent d'ailleurs plutôt mieux que les années 1990.

Année Film Entrées
2006 Little Miss Sunshine 1129000
1999 Dans la peau de John Malkovich 717000
2014 Whiplash 640000
2005 Collision 554000
2012 Les Bêtes du sud sauvage 288000
2004 Maria, pleine de grâce 237000
1995 Ça tourne à Manhattan 235000
2008 The Visitor 230000
2011 Take Shelter 201000
2016 Brooklyn Village 117000
2017 The Rider 95000
2018 Thunder Road 77000
2010 Mother and Child 70000
2000 Girlfight 66000
2002 Long Way Home 65000
2013 Night Moves 56000
1996 En route vers Manhattan 53000
1997 Sunday 40000
1998 Et plus si affinités 40000
2001 Hedwig and the Angry Inch 37000
2007 The Dead Girl 15000

Mars change de stratégie

Posté par vincy, le 28 août 2019

Le nouveau patron du CNC va sans doute avoir un gros chantier à gérer: la distribution. Variety annonçait en début de semaine que Mars Films, en redressement judiciaire depuis près d'un mois, allait sans doute se recentrer dans la production. Le troisième distributeur hexagonal a finalement envoyé un communiqué pour expliquer sa stratégie. Cette réduction de "voilure" intervient après l'interruption de la distribution par MK2 puis Europacorp et la faillite d'Océan films.

La distribution n'est pas abandonnée mais Mars Films ne sortira plus vingt films par an. Stéphane Célérier et Valérie Garcia pointent la fragilité de la distribution en salles, notamment pour les films du milieu et les films indépendants, les coupes dans l'acquisition des films par les chaînes de télévision, la chute du marché de la vidéo, toujours pas compensé par les revenus de la VàD, et la concurrence des plateformes de streaming. "Mars Films a décidé d’accélérer son virage opérationnel pour se concentrer sur son activité de producteur de contenus cinéma et télévisuel tout en calibrant son outil de distribution autour d’une dizaine de films maximum" précisent les deux dirigeants. L'objectif est d'investir davantage dans les contenus avec l'argent misé dans la distribution. Mars films va désormais chercher des investisseurs. Il y a quatre ans, lorsque la société connaissait déjà des difficultés financières, Vivendi avait acquis 30% du capital.

Plus de productions pour tous les écrans

Quant au redressement judiciaire, il "permettra de restructurer son endettement, de recomposer son capital, de poursuivre son virage stratégique dans la production, tout en réorganisant la distribution autour d’un nombre de films en adéquation avec le marché".

Si Mars films distribuera moins de films, elle en produira plus pour le cinéma, la télévision et les plateformes de streaming. Elle a encore onze films à distribuer dans les prochains mois avant de choisir ceux que la société sortira sous sa bannière.

La compagnie réalise un chiffre d'affaires de 37M€ et a une dette de 79M€. Mais son catalogue de 200 films (dans tous les genres) et ses différents biens vaudraient 107M€ selon le tribunal.

Mars films et Ocean films dans la tempête

Posté par vincy, le 16 août 2019

A une semaine d'écart, Le Film Français a annoncé que deux distributeurs indépendants hexagonaux étaient en difficulté, quelques mois après l'abandon de la distribution par Europacorp.

Mercredi, l'hebdomadaire révélait qu'Océan Films Distribution avait été placé en liquidation judiciaire le 31 juillet dernier par le Tribunal de commerce de Nanterre.

La société est en cessation de paiements depuis le 1er février 2018. Le distributeur n'a programmé aucun film pour les mois qui viennent et n'avaient sorti que Paradise beach de Xavier Durringer et Maguy Marin : l'urgence d'agir de David Mambouch au premier trimestre, avec des scores décevants au box office dans les deux cas. En avril, le président Philippe Aigle avait démissionné.

Selon Le Film Français, le seul film qu'Océan devait distribuer cette année, Tu ne tueras point (Bluebird) de Jérémie Guez, sera finalement en salles sous la bannière de The Jokers. L'an dernier, elle avait distribué, entre autres, L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam et The Happy Prince de Rupert Everett.

Au début des années 2000, Océan était un distributeur majeur avec des films comme In The Mood for Love, No Man's Land, Millenium Mambo, Samsara, Le retour, Good Bye Lenin!... Elle avait déjà été liquidée en 2013, avant de renaître avec l'apport capitalistique de Star Invest Films France en 2016.

Le 1er août, c'est Mars films qui a été placée en période d’observation par les tribunaux parisiens à la suite d’une cessation de paiement.

Le Film Français a annoncé le 6 août que le Tribunal de Commerce de Paris a ouvert une procédure de redressement judiciaire puisque la société productrice et distributrice était en cessation de paiement depuis le 8 juillet 2019. Selon les informations de l'hebdomadaire, la date d’expiration de la période d’observation est fixée au 1er février 2020.

Malgré quelques échecs récents (Persona non Grata, Roxane), Mars films est le 8e distributeur en entrées en France avec 4,97 millions d'entrées depuis janvier, notamment grâce au succès de Grâce à Dieu de François Ozon. Il est le 3e distributeur français cette année derrière UGC et Pathé. Il doit encore sortir cette année Fourmi de Julien Rappeneau, Un jour de pluie à New York de Woody Allen, J’irai où tu iras de Géraldine Nakache, Play d'Anthony Marciano et Les traducteurs de Régis Roinsard. Dans son catalogue, il a aussi en stock les prochains films d'Harmony Korine, Richard Linklater, Nicole Garcia, Viggo Mortensen et Emmanuel Carrère.

Le dernier Woody Allen pourrait-il sortir en France?

Posté par vincy, le 15 mars 2019

Verra-t-on le dernier Woody Allen en France? Selon Variety, Mars Films essaierait de distribuer A Rainy Day in New York en France. Le film est bloqué depuis plus d'un an, suite aux scandales sexuels liés au cinéaste qui ont ressurgit avec le phénomène #MeToo, dont son (beau?) fils Ronan Farrow avait été l'un des déclencheurs. D'autres réalisateurs et comédiens ont été mis au ban d'Hollywood. Brian Synger a vu son nom effacé des palmarès. Kevin Spacey a été gommé d'un film de Ridley Scott.

Tourné en 2017, le film de Woody Allen met en scène Timothee Chalamet, Jude Law, Rebecca Hall, Diego Luna, Liev Schreiber, Selena Gomez et Elle Fanning. Un sacré casting. A l'origine, Amazon Studios devait le distribuer aux USA. Finalement, la filiale du géant du e-commerce a rompu le contrat (qui comprenait aussi la production de ses 4 prochains films) et depuis aucun distributeur nord-américain n'a cherché à le diffuser.

Woody Allen a d'ailleurs attaqué Amazon, réclamant 68M$. Pour la première fois depuis 1982, le réalisateur est absent des écrans plus de deux ans.

Variety révèle que la société française Mars films pourrait distribuer le film en France. Mars a connu des hauts et des bas avec les récents films d'Allen : Whatever Works, Minuit à Paris, To Rome with Love, Blue Jasmine, Magic in the Moonlight, L'homme irrationnel, Café Society ou le dernier en date Wonder Wheel (2017). Trois d'entre eux ont dépassé le million d'entrées.

Il y a un an, le patron de Mars Films,, dans une longue tribune, Stéphane Celerier avait pris la défense du réalisateur, en invoquant la présomption d'innocence.

En tant que cinéphiles, voir le dernier film de Woody Allen sera bienvenue. Cela créera forcément une polémique. MaisTimothee Chalamet et Rebecca Hall ont déjà annoncé en janvier 2018 qu'ils avaient reversé leurs salaires à des associations. Ils n'assureront aucune promotion sur ce film.

Grosse bataille de PR et d'avocats en perspective, sans oublier l'opinion qui s'en mêlera, si le film sort un jour sur les écrans.

L’Empire de Luc Besson vacille

Posté par vincy, le 7 décembre 2018

Ça commencé l'an dernier avec Valerian. Si le film a quand même rapporté 225M$ (pour un budget hors-marketing de 175M$), il a sérieusement fragilisé le colosse EuropaCorp. Déjà, l'empire de Luc Besson montrait quelques failles, avec des filiales pas rentables, l'école de cinéma qui, finalement, a fermé... Et puis cette année, dans un pays où #MeToo n'a pas conduit à des scandales fracassants, Luc Besson a encaissé plusieurs plaintes pour viols, agressions sexuelles ou harcèlement, depuis le printemps et encore tout récemment, fin novembre. Autant dire qu'aucun studio américain ne va l'aider à financer ses films.

Mauvais karma

Les finances dans le rouge (83 millions d'euros de pertes pour le dernier exercice, une dette aux alentours de 230M€), une image fortement dégradée de l'homme le plus puissant du cinéma français, plusieurs flops depuis deux ans, à l'exception de Taxi 5 en avril, une Cité du cinéma pas rentable, des licenciements répétés: tout a contribué au démantèlement qui a débuté avec la cession des salles de cinéma il y a deux ans et qui s'est poursuivi hier avec l'annonce de la fermeture de sa filiale de distribution après 17 ans de belles ambitions, alliant les films de Canet et Améris, de Mihaileanu et Tommy Lee Jones, de Malick et Gondry.

Et deux films importants au programme pour 2019: Nous finirons ensemble, la suite des Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet, prévu pour le 1er mai, et Anna, le nouveau film de Luc Besson, avec Helen Mirren, Sasha Luss, Cillian Murphy et Luke Evans, dont le tournage a été reporté du 2 janvier au 27 mars.

Désormais, les films produits et coproduits par Europacorp seront distribués par Pathé (au moins pour les trois prochaines années). Ce contrat exclusif permettra à Pathé de distribuer le Canet et le Besson.

Cure d'amaigrissement

On comprend vite que c'était le moment de vendre: car en dehors de ces deux films, EuropaCorp n'a aucun autre projet dans les tuyaux actuellement, quand à une époque pas si lointaine, une dizaine de projets étaient sur le feu chaque année. Pas de quoi faire vivre une filiale de distribution, et de quoi s'inquiéter pour la partie production.

Et ce n'est pas terminé côté vente des bijoux de famille, puisque la société est en négociations exclusives avec Gaumont pour vendre le catalogue de plus de 500 titres de Roissy films, acquis en 2008, et qui comprend L'Avventura, La Grande Bouffe, La Guerre du feu, Les Ripoux...

Netflix s’empare de Mademoiselle de Joncquières

Posté par redaction, le 10 novembre 2018

Netflix a acquis les droits de distribution internationaux (à l'exception de la France, du Benelux, de la Suisse et du Canada) du film d'Emmanuel Mouret, Mademoiselle de Joncquières.

Le film, présenté au Festival de Toronto en septembre, avait été dans la short-list pour représenter la France aux Oscars. Depuis sa sortie en salles en France, le film a séduit 530000 spectateurs, soit le plus gros succès du réalisateur.

L'adaptation d'un des récits de Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot est portée par Cécile de France, connue du public anglophone pour ses rôles dans des blockbusters comme Le Tour du monde en 80 jours et Au-delà, ou des films qui ont bien voyagé à l'étranger tels L'Auberge espagnole, Quand j'étais chanteur, Un secret, Le Gamin au vélo et Django.

C'est la première fois qu'un film français va être ainsi distribué sur la plateforme au niveau mondial.

Gebeka films rejoint Folimage et Les Armateurs

Posté par vincy, le 29 mai 2018

La société de production et de distribution Gebeka Films va être reprise par la holding Hildegarde selon les informations du Film Français. Hildegarde est déjà l'actionnaire majoritaire des sociétés de production Folimage (La prophétie des grenouilles, Une vie de chat, Phantom boy), reprise il y a deux ans, et Les Armateurs (la trilogie Kirikou, Les triplettes de Belleville, Ernest et Célestine), et consolide ainsi son poids dominant dans la production de films d'animation en France.

Jusqu'ici détenue par Marc Bonny, Gebeka Films, créée en 1997, a connu son décollage en distribuant Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot en 1998 avant de distribuer Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, Princes et Princesses de Michel Ocelot, Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd, Panique au village de Stéphane Aubier et Vincent Patar ou encore Ma vie de Courgette de Claude Barras (César du meilleur film d'animation). Gebeka a aussi sorti Brendan et le secret de Kells, la version restaurée du Roi et l'Oiseau, Corto Maltese, la cour secrète des Arcanes, Le tableau, L'île de Black Mor, Louise en hiver, Les Moomins sur la riviera, U, ou Bécassine le trésor viking.

Ses plus gros succès sont Kirikou et les bêtes sauvages, Kirikou et la Sorcière, Kirinou et les Hommes et les Femmes, tous millionnaires.

Malheureusement, ses deux derniers longs métrages très coûteux, Drôles de petites bêtes et Zombillénium, n'ont pas rencontré le public. Deux longs sont en préparation: Le voyage du Prince et Slocum.

Marc Bonny restera responsable des acquisitions et des coproductions de Gebeka et conserve la propriété du multiplexe Le Comœdia de Lyon.

La holding Hildegrade, créée par Reginald de Guillebon, connaît un rapide développement dans les médias. Outre Le Film français acquis en 2013, la société édite désormais Première, Causette et la nouvelle version de Studio (ex Studio Ciné Live).

Universal met la main sur James Bond

Posté par redaction, le 25 mai 2018

daniel craig james bond 007 spectre

C'est un petit séisme à Hollywood. Sony a perdu les droits de distribution internationaux de James Bond au profit de Universal. Pour Sony, c'est une grosse perte. Les deux derniers films avec 007 sont deux de ses 15 plus grosses recettes. Skyfall avait rapporté 16% de ses recettes annuelles en Amérique du nord et Spectre avait généré 20% des recettes nord-américaines du studio l'année de sa sortie.

Si Sony n'est pas dépourvu en franchises (Jumanji, Spider-Man, Men in Black), il n'empêche que ça déstabilisera ses recettes à venir. Equalizer, Millenium, les reboots de Drôles de dames et de Men in Black, ... rien ne se compare à un James Bond, hormis Spider-Man. Rappelons quand même que Sony a récupéré le prochain film de Quentin Tarantino, au programme de l'été 2019.

Pour Universal, c'est en revanche un très beau coup. Le studio de Jurassic World, de Moi Moche et méchant et autres Minions, de Fast & Furious, et de Jason Bourne, c'est la garantie de compenser l'absence de super-héros à son catalogue. Le studio récupère aussi la distribution vidéo de la saga.

Le 25e James Bond, avec de nouveau Daniel Craig en espion de sa majesté, sera réalisé par Danny Boyle et écrit par John Hodge. Le tournage débutera le 3 décembre. MGM, qui continue de détenir les droits numériques et télévisuels de la franchise, a prévu la sortie du film en Amérique du nord le 8 novembre 2019 et Universal sortira le film dès le 25 octobre 2019 au Royaume Uni, et sans doute dans la foulée dans le reste de l'Europe.

Universal distribuera aussi le prochain film de Danny Boyle, une comédie signée Richard Curtis, avec Lily James, Ana de Armas, Kate McKinnon, Lamorne Morris, Joel Fry et Ed Sheeran. La sortie est prévue pour le 13 septembre 2019. Quelques semaines avant le James Bond.

Face à 007, il y aura quand même du lourd en salles: Wonder Woman 2 (fin octobre), Mort sur le Nil, la suite de la Reine des Neiges et une adaptation d'un Disney en prises de vues réelles, le dessin animé sur Sonic, un Marvel et sans doute le nouveau Terminator. On se doute que Universal, qui avait prévu la sortie d'une comédie produite par Will Packer décalera celle-ci.

James Bond a changé plusieurs fois de distributeur au cours de ses 55 ans d'existence: United Artist (1963-1989), MGM (1981-2002), Sony (2006-2015). Sous la bannière Sony, les recettes ont explosé avec, en quatre films, un box office total de 3,2 milliards de $ dans le monde.

« L’homme qui tua Don Quichotte » peut sortir en France le 19 mai

Posté par vincy, le 10 mai 2018

Le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) a accordé un visa pour la diffusion en salles de L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, malgré la décision juridique toujours en attente concernant le conflit qui oppose le réalisateur et les producteurs du film au producteur Paulo Branco.

"Après avis de la Commission de classification, un visa tout public a été attribué ce jour au film de Terry Gilliam L’homme qui tua Don Quichotte. Le visa d’exploitation est le document officiel qui permet la diffusion d’un film dans les salles de cinéma", a indiqué l'organisme.

"La décision du juge des référés d’hier a confirmé qu’il serait disproportionné d’empêcher la diffusion de l’œuvre" à cause de ce conflit juridique entre les parties, qui "sera tranché définitivement" le 15 juin par le Tribunal, a précisé le CNC, qui ajoute: "Le contentieux qui oppose par ailleurs M. Branco (Alfama Films) à M. Gilliam, porte sur les conditions dans lesquelles il a été mis fin à leur collaboration, et sur les droits dont M. Branco serait encore titulaire en application de la convention conclue entre eux".

Le Tribunal de grande instance de Paris avait donné hier son accord à la projection du film en clôture de la 71e édition du Festival de Cannes prévue le 19 mai. Océan films sortira le film dans toute la France le même jour.