Lecce 2013 : lost in translation

Posté par MpM, le 10 avril 2013

lecce3C'est l'un des grands bonheurs de festival que de se retrouver soudainement en vase clos, avec le cinéma pour seul horizon, langage et intérêt. Lorsqu'en plus le festival a lieu dans une ville aussi belle que celle de Lecce, baignée par le soleil, et aux majestueux monuments de l'époque baroque, on se sent véritablement hors de la réalité.

La réalité, heureusement, ne manque jamais de se rappeler à nous. A travers les films, qui évoquent comme partout ailleurs les maux de notre temps : violence, injustice, pauvreté... Mais aussi à travers ces petits pics que le destin sait si bien ménager.

Ainsi pouvait-on découvrir en ouverture du festival un film italien, intitulé Il pasticciere (Le chef patissier), en présence de son réalisateur Luigi Sardiello et de ses acteurs Antonio Catana, Ennio Fantastichini ou encore Luca Cirasola. Le film raconte l'histoire d'un patissier timide et très consciencieux qui se retrouve mêlé contre son gré à une affaire criminelle.

Difficile d'en raconter plus, pastidans la mesure où le film (en italien) ne possédait pas de sous-titres anglais lors de sa projection officielle. Bien sur, c'est une exception, puisque toute la compétition bénéficie d'un double sous-titrage. Toujours est-il que face à ces interminables dialogues italiens (où chaque phrase semble n'être qu'un seul long mot), le journaliste français, si prompt à vanter l'universalité du langage cinématographique, se retrouve un peu perdu, voire complètement largué.

L'ironie du sort... mais qui ne dément pas complètement la théorie. Car face à un film dont on ne saisit ni les ressorts ni les subtilités, on est plus attentif à la construction du plan, aux choix de mise en scène et au jeu des acteurs. On en revient à une sorte d'essence du cinéma. Et puis, parfois, on se laisse aller à imaginer sa propre histoire... peut-être plus riche et plus belle que l'originale.

BIFFF 2013 : Jurassic Park en 3D pour son vingtième anniversaire

Posté par kristofy, le 10 avril 2013

jurassic park 3dDes hommes s’agitent autour d’une immense cage, il y a des bruits inquiétants, on ne voit pas grand-chose, et un accident arrive…

Un couple de paléontologues qui fait des fouilles pour retrouver des ossements de dinosaures disparus il y a des millions d’années, est appelé avec un autre scientifique à se rendre en hélicoptère sur une île pour valider un projet de parc d’attraction extraordinaire, et c’est alors qu’on va découvrir le Jurassic Park !

C’était il y a vingt ans et depuis c’est devenu un film mythique : il a d’ailleurs été le vingtième film le plus rentable de tous les temps (et le premier à engranger plus de 900 millions de dollars). C’est aussi l’adaptation du roman de Michael Crichton, où deux passages majeurs ont été écartés : d’abord un final où des créatures préhistorique de l’île arrivent sur le continent pour attaquer (cela arrivera dans Jurassic Park 2), puis les passages du livre sur le contrôle du nombre de dinosaures avec seulement des femelles avec une surpopulation anormale qui fait l’objet de nombreuses pages (dans le film on découvre juste des œufs et l’explication génétique).

Une nouvelle version en relief Jurassic Park 3D de Steven Spielberg va sortir en salles le 1er mai.

La conversion de films en 3D de grands succès est devenu comme une mode, il y a eu Titanic 3D, Le roi lion 3D, Star Wars épisode I : la menace fantôme 3D (les autres épisodes ont été annulés)… L’intérêt est d’abord commercial puisque l’opération coûte environ 10 millions de dollars et rapporte plus de 50 millions de dollars. L’intérêt artistique est plus discutable.

Mais Jurassic Park est peut-êtrejurassic park 3d le film pour lequel cette conversion en 3D est la plus intéressante : déjà à l’époque en 1993 on ne pouvait être que soufflé devant les effets spéciaux qui montraient de manière incroyables les dinosaures (grâces aux équipes de Stan Winston pour des créatures en animatronique et les studios d'Industrial Light and Magic pour les trucages numériques).

Pour Jurassic Park 3D, c’est une équipe de plus de 700 techniciens de la palette graphique qui ont décomposé chaque image pour en faire ressortir des éléments à mettre en relief. Par ailleurs, il y a eu quelques rajouts de gouttes de pluie et d’éclats d’arbre et les effets sonores ont été redynamisés. Cette nouvelle version du film est fidèle à l’original, on y voit surtout des effets de premier plan-second plan-troisième plan et aucun objet rajouté qui vole en direction des lunettes 3D sur les yeux.
Il n’y a donc aucune retouche numérique qui dénature le film, contrairement à la nouvelle version du vingtième anniversaire de E.T. l'extraterrestre en 2002 qui avait modifié plusieurs images et dialogues du film original de 1982, nouvelle version critiquée et d’ailleurs reniée par Spielberg par la suite.

La projection de Jurassic Park 3D au BIFFF a été une véritable célébration avec des cris et des rires, et même des spectateurs qui chantent la musique de John Williams, et une salve d'applaudissements quand à la fin apparaît sur l'image 'directed par Steven Spielberg'... Joyeux anniversaire Jurassic Park, et bienvenue à Cannes monsieur le président du jury Steven Spielberg !

Les sorties cinéma du 10 avril

Posté par MpM, le 10 avril 2013

pieta- Pieta *** de Kim Ki-duk (Corée du Sud, 1h44) avec Min-soo Jo, Jeong-jin Lee. Lion d'or à Venise en 2012.

- Les Croods *** de Chris Sanders (USA, 1H32, animation en 3D) avec les voix de Kev Adams et Bérengère Krief en VF, et celles de Nicholas Cage et Emma Stone en VO.

- Oblivion *** de Joseph Kosinski (USA, 2h06) avec Tom Cruise, Olga Kurylenko, Morgan Freeman. Adaptation, par son auteur, d'un roman grapgique futuriste.

- Mariage à l'anglaise ** de Dan Mazer (Grande-Bretagne, 1H37) avec Simon Baker, Rose Byrne.

- Des gens qui s'embrassent de Danièle Thomson (France, 1H40) avec Kad Merad, Monica Bellucci, Eric Elmosnino.

- La belle endormie * de Marco Bellocchio (France, Italie, 1h50) avec Isabelle Huppert, Tomi Servillo, Maya Sansa. Inspiré de l'histoire vraie d'Eluana Englaro.

- Le repenti ** de Merzak Allouache (Algérie, France, 1h27) avec Nabil Asli, Khaled Benaissa.

Et aussi

- Le temps de l'aventure de Jérôme Bonnell (France, 1h45) avec Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne.

- The act of killing de Joshua Oppenheimer (Danemark, Norvège, GB, 1H55). Documentaire sur le massacre d'un million d'opposants politiques dans les années 1960 en Indonésie.

- Blanche nuit de Fabrice Sébille (France, 1h27).

- Casa nostra de Nathan Nicholovitch (France, 1h30).

- Derrière la colline de Emin Alper (Turquie, 1h34).

- Photo de Carlos Saboga (France, 1h16) avec Anna Mouglalis.

- Romanès de Jacques Deschamps (France, 1h15). Documentaire.